Chocolat : craquez sans complexe ! Faites-vous plaisir sans marcher sur les œufs. Trésor de notre gastronomie, le chocolat a longtemps été accusé de mille maux : il provoquerait des boutons, des crises de foie ou de la constipation. Il était proscrit en cas de régime et soupçonné de rendre les enfants nerveux. Tout faux ! La plupart de ces mythes ont été battus en brèche. Non, le chocolat n’est pas responsable d’acné. Il ne provoque pas non plus d’ennuis digestifs que d’autres aliments gras. Il n’est pas responsable de l’hyperactivité de certains enfants. Par contre, chez certains migraineux, il peut déclencher une crise comme le fromage et le vin blanc. Atouts majeurs Outre des protéines, des glucides, des fibres mais aussi des graisses (de 30 à 35%), le cacao renferme plusieurs centaines de composés actifs qui le rendent plus intéressant que les bonbons. Noir à croquer, il est riche en minéraux : 110mg de magnésium / 100 g. Mais il contient aussi de fer, de phosphore, du potassium et certaines vitamines (B1 et B2, E). Antivieillissement Il contient aussi (comme le thé vert ou le vin rouge) des flavonoïdes, antioxydants capables de neutraliser les radicaux libres, ces particules responsables du vieillissement des cellules et de certaines maladies (comme le cancer ou les maladies cardiovasculaires). Ce qui en ferait un allié de notre cœur et de nos vaisseaux. Il aiderait à empêcher la formation de caillots sanguins et dépôts graisseux dans les artères. Sans cholestérol… Selon plusieurs études, ses acides gras n’influenceraient pas notre taux de cholestérol. Mais de là à en faire un alicament (alimentmédicament), il y a un fossé ! Il faudrait probablement manger de très (trop) grandes quantités de chocolat chaque jour pour en retirer un réel atout pour la santé. Fondre de plaisir Pour beaucoup d’amateurs, le chocolat est l’anti déprime par excellence. Il est l’allié des moments durs et certains lui prêtent l’effet d’une drogue. Son effet antidépresseur est peut-être dû à la présence d’une molécule provoquant un effet euphorisant (la phényléthylamine). Mais selon une nouvelle hypothèse, ce serait surtout parce qu’il nous fait plaisir. qu’il est bon pour le moral. Sentir fondre un petit carré sur la langue titillerait si agréablement nos papilles que cela favoriserait la sécrétion de substances apaisantes. Phénomène qui se produirait avec d’autres aliments gras et sucrés. Drogue douce Le chocolat contient trois substances stimulantes caféine, théobromine et théophylline). Mais la plupart de ces substances sont souvent présentes en quantités si faibles quelles ne suffisent pas à expliquer l’effet du chocolat sur certains. Les vraies dépendances physiques n’existeraient donc pas. Mais pourquoi sans priver puisque le plaisir est bon pour le moral. Des goûts et des couleurs Noir, blanc, au lait… pour quel chocolat craquer ? Noir : plus il est riche en cacao, plus il est riche en antioxydants et moins il contient du sucre. Au lait : il contient moins de cacao et il est un peu plus gras. Mais le lait, bon pour l’apport en calcium, diminuerait de moitié l’absorption des antioxydants. Blanc : il ne contient pas de cacao, seulement du beurre de cacao, du lait et du sucre. C’est le moins riche en polyphénols et le plus gras. 500 kcal : 100g Cela dit, tous apportent sensiblement la même valeur calorique (500 à 550 kcal/100 g) Rassurezvous : en consommer quelques carrés de temps en temps ne fait pas grossir. C’est en cas de surpoids qu’il faut s’en méfier, au même titre que tous les plats riches, toutes les douceurs grasses et sucrées. Bon à savoir Plus le chocolat est noir, plus vite la sensation d’écœurement est atteinte. Un bon truc pour se faire plaisir sans exagérer.