Berne, le 20 juillet 2010 Dossier de presse Implants dentaires: peu de pertes en raison de la péri-implantite Dans environ 95% des cas, les implants dentaires se présentent en très bon état même après dix ans. Les conditions pour arriver à ce résultat sont un traitement professionnel ainsi qu’un suivi régulier. Toutefois, lorsque l’hygiène buccale est insuffisante et qu’il y a consommation excessive de nicotine, le risque de perte peut être plus grand. Chez les personnes plus jeunes, la cause de la perte de dents naturelles est souvent un accident. Les personnes plus âgées perdent des dents plutôt pour les raisons suivantes: des caries actives, des inflammations après obturation du canal radiculaire, des fractures radiculaires ou la parodontite (maladie du parodonte). Les implants dentaires peuvent aussi être perdus. En règle générale, moins de 3% des implants ne cicatrisent pas ou pas complètement et doivent être enlevés. Par contre, si l’implant a dépassé cette période critique, et s’il est soigné de manière adaptée et contrôlé régulièrement, le danger de perte est faible. La péri-implantite: infection des tissus mous et osseux autour d’un implant Comme pour la parodontite pour les dents naturelles, il existe pour les implants dentaires une infection des tissus mous et osseux, appelée péri-implantite, qui peut mener à la perte de l’implant. Un implant sur dix démontre, à différents degrés, une péri-implantite après cinq ans. Si les bactéries qui se trouvent sur l’implant dentaire ne sont pas éliminées en moins de deux jours, les tissus mous autour de l’implant commencent à s’enflammer. Après un nettoyage approfondi ainsi qu’avec une hygiène buccale régulière appliquée ensuite, l’inflammation diminue sans laisser de dommage permanent. A peine sensible pour la patiente et le patient Cependant, si les bactéries restent sur l'implant plus longtemps – l’inflammation d’abord inoffensive – peut mener à la formation de poches au niveau des tissus mous et peut même s’attaquer à l’os. Si c’est le cas, l’os se retire lentement et autour de l’implant se forment des cratères osseux. Ce processus n’est guère sensible pour le patient, car il ne provoque pas forcément de douleurs. De surcroît, les inflammations ne se font que rarement remarquer par des signes distincts, visibles à l’œil nu, tels que rougeurs, tuméfactions, saignements ou apparition de pus. La péri-implantite peut donc se développer sans être remarquée par le patient. Traitement simple en phase initiale Le traitement d’une péri-implantite en phase initiale (faible formation de poches dans les tissus mous sans perte de l’os) est très simple pour la plupart du temps et comprend une hygiène buccale méticuleuse par le patient ainsi qu’une instruction professionnelle, un nettoyage et une désinfection des poches par le médecin-dentiste ou l’hygiéniste dentaire. Pourtant, si la péri-implantite s’étend sans être dépistée, la situation devient plus difficile. Lors d’une péri-implantite avancée, le traitement comprend – dépendant de la situation buccale du patient – un nettoyage approfondi, une désinfection locale avec une régénération de l’os perdu ou un remaniement de la surface implantaire jusqu’au retrait de l’implant. Dans le pire des cas, c.-à.-d. lors d’une perte d’os de plus de 2 mm et lors de poches dans les parties molles de plus de 5 à 6 mm, des interventions chirurgicales avec reconstruction osseuse deviennent nécessaire. Facteurs de risque La péri-implantite est favorisée par exemple par une hygiène buccale insuffisante, la consommation excessive de nicotine, une parodontite ou un historique de parodontite ainsi que des maladies telles que par exemple le diabète ou l’ostéoporose. Par conséquent, des implants dentaires ne devraient être posés que si un diagnostic et une analyse approfondie par le médecin-dentiste ont été effectués ainsi que s’il existe des conditions d’hygiène buccale excellentes et le moins possible de facteurs de risque de la part du patient. La qualité du traitement est décisive La durée de vie d’un implant dentaire dépend en grande partie de la qualité du traitement et par conséquent de l’expérience et de la compétence du médecin-dentiste traitant. L’implant ne doit pas seulement être posé très précisément par le médecin-dentiste, mais également de manière à ce que le patient puisse le nettoyer quotidiennement sans problèmes en dessous de la prothèse dentaire (couronne). Pour arriver à une situation stable et sans inflammation à long terme, l’implant doit être entouré d’os et de gencive ferme de tous les côtés. Si ce n’est pas le cas, il est indiqué d’effectuer des augmentations osseuses ou des corrections de gencive avant, pendant ou après l’opération implantaire, afin de pouvoir obtenir un pronostic favorable sur le long terme. Suivi et soins indispensables Pour que les inflammations de la gencive puissent être dépistées et traitées à temps, des contrôles réguliers chez le médecin-dentiste, respectivement chez l’hygiéniste dentaire sont indispensables. L’examen parodontal de l’implant et à la rigueur une radiographie ou un examen microbiologique permettent de dépister à temps des maladies péri-implantaires (inflammation des tissus mous et perte de l’os) et de les traiter en conséquence. Pour les patients souffrant de parodontite, des contrôles plus fréquents (jusqu’à quatre fois par an) sont recommandés en raison de leur maladie de base. La condition fondamentale pour une réussite à long terme est une hygiène buccale irréprochable de la part du patient. Le point déterminant n’est pas uniquement la fréquence, mais aussi la technique. Pour être à même de soigner ses dents de manière efficace moyennant des instruments tels que la brosse à dent classique, la brosse électrique, le fil dentaire et la brossette à utiliser entre les dents, il est impératif de se soumettre d’abord à une instruction professionnelle par le médecin-dentiste, respectivement par l’hygiéniste dentaire. 2/3 Vous trouverez des informations supplémentaires ainsi que la version électronique de ce texte sur le site Internet de la Fondation Implants Suisse: www.fondationimplants.ch. Pour d’éventuelles questions ou des interviews, veuillez vous adresser à: FONDATION IMPLANTS SUISSE, Prof. Dr Daniel Buser, Président du conseil de fondation, Tél. 031 632 25 63, E-mail: [email protected] Qui est la Fondation Implants Suisse? La Fondation Implants Suisse a été créée en 2007 à Berne avec pour objectif de fournir à la population suisse des informations scientifiquement fondées et facilement compréhensibles sur les possibilités et les limites des traitements par des implants dentaires. Pour ce faire, elle met à disposition les moyens d’information nécessaires et organise des campagnes de vulgarisation. Les informations doivent satisfaire à des exigences scientifiques et éthiques extrêmement sévères. La Fondation ne poursuit aucun but lucratif. Les sociétés spécialisées suivantes sont parties prenantes dans la fondation: – Société Suisse d’implantologie orale (SSIO) – Société Suisse pour la chirurgie orale et la stomatologie (SSOS) – Société Suisse de parodontologie (SSP) – Société Suisse de médecine dentaire reconstructive (SSRD) La Fondation Implants Suisse bénéficie du soutien de la Société suisse d’odonto-stomatologie (SSO), de l’Organisation suisse des patients (OSP), des Centres de médecine dentaire des universités de Bâle, de Berne et de Genève ainsi que des entreprises de technologie médicale suisse. La fondation à but non lucratif est financée par les sociétés spécialisées associées et les entreprises de technologie médicale représentées. L’implant dentaire Un implant dentaire est une vis, en général en titane, qu’une intervention chirurgicale permet d’insérer dans l’os des maxillaires où elle remplace la racine de la dent manquante. Une prothèse dentaire est ensuite fixée sur ce pilier artificiel. La technique des implants permet de remplacer une dent isolée, de combler un vide plus ou moins important entre deux dents, ou de fixer une prothèse amovible dans une mâchoire presque édentée. 3/3