Anatomie du 15 octobre 2003. Eléments fonctionnels : Quels sont les actions des muscles de l’avant bras sur l’articulation du poignet ? Le poignet est une condylarthrose donc 2 axes de rotations avec tout d ‘abord des mouvements de flexion extension du poignet. C’est simple car tout ceux qui ont le radical fléchisseur permettent une flexion palmaire du poignet. Les fléchisseurs sont au nombre de 2 ulnaire du carpe et fléchisseur radial du carpe. Les extenseurs sont 3 : le long et le court extenseur radial du carpe et l’extenseur ulnaire du carpe. Le condyle permet également des mouvements d’inclinaisons du poignet : sur le bord radial (15°) limité par le contact entre le scaphoïde et l’extrémité distale du radius alors que l’inclinaison sur le bord cubitale a une amplitude de 45° grâce au vide sous cubital. Les muscles qui dans leurs noms ont le radical ulnaire agissent vers l’inclinaison cubitale et ont une insertion sur le 5ème métacarpien et à l’opposé ceux qui ont le radical radial agissent pour l’inclinaison radial du poignet avec insertion sur 2ème ou 3ème métacarpien. Les muscles travaillent souvent en couple et c’est valable pour le mouvement de rotation des deux os de l’avant bras avec des muscles de la prono supination : Le muscle biceps qui se termine sur la tubérosité du radius sur sa face dorsale et le muscle supinateur est en deux faisceaux : un premier épicondylien, un seconde faisceau qui contourne le col du radius et qui se termine sur l’épiphyse proximale ulnaire mais l’insertion distal est sur la face ventrale de la tubérosité bicipitale du radius ce qui permet à ces 2 muscles de faire pivoter l’os radial autour de l’os ulnaire. Les muscles antagonistes à ces 2 précédents sont le rond pronateur en 2 faisceaux qui lui est en regard de l’articulation radio ulnaire supérieur et le carré pronateur qui est à hauteur de l’articulation radio ulnaire inférieur, c’est un muscle court qui a des fibres transversales réunissant le radius et l’ulna. Si on fait une synthèse pour le mouvement qui amène à la référence anatomique : supination, comment se mouvement est-il réalisé ? C’est le muscle brachio radial qui va de la pronation extrême jusqu’à la position intermédiaire (quand la main est sagittale) et ensuite c’est le couple biceps supinateur qui terminent le mouvement pour amener la paume de la main en orientation ventrale. On vient de voir le plan musculaire superficiel de la loge postérieur, il y a un deuxième plan recouvert par le précédent : c’est le plan profond dans la loge postérieur des muscles de l’avant bras. Face postérieur de l’avant bras et du carpe droit avec la colonne squelettique du premier doigt. On retrouve 2 muscles épicondyliens pour représenter leurs positions vis à vis des tendons distaux : le long et le court extenseur radial du carpe qui sont sur le bord radial de l’avant bras. L’insertion du muscle anconné en proximalité et dans le plan profond il y a 4 muscles à corps musculaires restreint et surtout des tendons qui vont aller sur le squelette principalement de la colonne du pouce jusqu’en distalité. On a donc successivement le long abducteur du pouce qui est le plus proximal : s’insère sur l’ulna, la membrane interosseuse et le radius, son tendon se poursuit sur le bord radial et va rejoindre la base du premier métacarpien. Le court extenseur du pouce est inséré sur la membrane interosseuse et la diaphyse du radius, son tendon distal se termine sur la base de la première phalange du pouce. Le 3ème muscle long destiné au premier doigt est le long extenseur du pouce qui a une insertion ulnaire sur la diaphyse et sur la membrane interosseuse et descend comme les précédents oblique en direction latérale et se termine sur la pièce la plus distale : la deuxième phalange du pouce. Il est à noté que le long et le court extenseur radial du carpe ont un trajet tendineux qui est complètement au contact du squelette alors que les tendons des muscles destinés au premier 1 doigts sont dans un plan plus superficiel que ces 2 muscles radiaux. Le dernier muscle est l’extenseur du 2ème doigt inséré sur l’ulna et la membrane interosseuse, le tendon distal est plus limité et rejoint le tendon de l’extenseur des doigts destiné à la colonne du 2ème doigt. Et c’est par l’intermédiaire du tendon de l’extenseur commun des doigts que l’extenseur spécifique du 2ème doigt permet son action. Ces muscles et surtout leurs tendons distaux sont visibles sous forme de reliefs en surface de la main. Face dorsale de la main droite. Avec la colonne du premier doigts. Quels reliefs peuvent ère analyser en étude clinique ? il y a les extrémités des deux os de l’avant bras avec le processus styloïde ulnaire et radial qui forment un relief à l’opposé. Ensuite il y a sur la face dorsale de la main les têtes des métacarpiens qui forment des voussures et dans la direction de celle ci il y a le relief de chacun des tendons de l’extenseur des doigts destinés respectivement aux 4 dernier doigts parce qu’on a vu que ce tendon extenseur passe dans une gouttière spécifique sur la face dorsale de la tête du métacarpien. Il y a ensuite un muscle qu’on verra qui forme un relief important : le muscle premier interosseux dorsale dans la première commissure de la main (=premier espace interdigital entre le pouce et le deuxième doigt) surtout si on mets le pouce en abduction. Si cette zone est creuse il y a un défaut d’innervation ou une maladie neurologique plus grave. Pour mémoire, dans le plan au contact du squelette il y a le court et le long extenseur radial du carpe (qu’on ne voit pas) et ensuite chacun des tendons destinés à la colonne du pouce : le long abducteur qui se termine sur le premier métacarpien, le court extenseur sur la première phalange et le long extenseur sur la deuxième phalange. Lorsque le pouce est en extension abduction, entre le long et le court extenseur il se forme une dépression, une cavité juste au dessous du processus styloïde radial qui s’appel la tabatière anatomique et qui est le point d’analyse clinique de l’os scaphoïde : en cas de traumatisme du scaphoïde une fracture n’est pas visible sur une radiographie immédiatement c’est par contre la douleur au niveau de la tabatière anatomique qui la fera suspecter. C’est également le point d’anatomie de surface d’une partie de l’artère radiale palpable sur la face ventrale du poignet mais également analysable au niveau de la tabatière anatomique. Les deux points importants sont le premier interosseux dorsal et la tabatière anatomique. Les muscles du poignet et les muscles de s doigts doivent travailler en association, en complément c’est à dire en synergie pour permettre des flexions extensions d’amplitude normale. On avait vu que la flexion comme l’extension ont une amplitude de 85° mais les muscles du poignet ne suffisent pas pour permettre cette amplitude complète : il faut l’intervention des muscles long des doigts. Les muscles fléchisseurs du poignet sont le fléchisseur radial du carpe, le muscle long palmaire et le fléchisseur ulnaire du carpe mais la flexion à 85° du poignet n’est autorisé que si les doigts sont en extension donc que s’il y a une intervention de l’extenseur commun des doigts. Il en est de même pour l’extension du carpe : l’extension du poignet fait intervenir 3 muscles : le long et le court extenseur radial du carpe et l’extenseur ulnaire du carpe mais pour une amplitude complète de 85° il faut que les doigts soient en flexion donc il faut intervention du fléchisseur (en particulier du profond) des doigts pour permettre cette amplitude d’extension dans le poignet. Ceci pour montrer que pour avoir une intégrité des doigts : une amplitude normale c’est l’ensemble fonctionnel du poignet associé à la main qui intervient. Les muscles fléchisseurs des doigts. Il y a le fléchisseur superficiel qui est certainement le plus gros volume musculaire dans la loge antérieur de l’avant bras. On avait cité les insertions proximales de ce muscle avec une insertion humérale : épitrochléen, une insertion ulnaire et une insertion radiale. Le corps 2 musculaire est verticale, fusiforme et au ¼ distal de l’avant bras ce corps musculaire se divisent en 4 tendons distaux qui vont traverser le canal carpien sous le retinaculum des fléchisseurs et sur la face palmaire de la main vont chacun se diriger du 2ème au 5ème doigt et se terminer sur les faces latérales de la 2ème phalange. Son muscles complémentaire est le muscle fléchisseur profond ou cubitale car insérer principalement sur la diaphyse ulnaire, ce muscle est dans le plan sous jacent au précédent, c’est un muscle principalement inséré sur l’ulna, un peu sur la membrane interosseuse et au même niveau que le précédent il se transforme en 4 tendons distaux qui là aussi passent dans le canal carpien. Comme le précédent, les tendons vont suivre la direction des métacarpiens pour se diriger vers chacun des 4 derniers doigts et se terminer sur la phalange distale. Au milieu on voit le détail de la terminaison de ces deux tendons distaux. La face palmaire de l’un des 4 derniers doigts. Dans cette terminaison distale, à hauteur du métacarpien le fléchisseur superficiel recouvre le fléchisseur profond et ce fléchisseur superficiel en regarde de l’articulation métacarpo phalangienne se divise en deux avec deux tendons distaux qui ont un trajet arciforme et ces deux tendons vont se croiser en regard de l’articulation interphalangienne proximale : ce croisement est un chiasma et ils vont se terminer respectivement sur le bord latérale et médiale de la diaphyse de la deuxième phalange. Le tendon du fléchisseur profond reste rectiligne dans l’axe des diaphyse sur la face palmaire et alors que ce tendon est recouvert par le précédent en proximalité, il devient superficiel au niveau du chiasme : articulation interphalangienne proximale et ce tendon va se terminer sur la base de la phalange distale de la 3ème phalange. C’est pourquoi on dit que le fléchisseur profond a un tendon perforant alors que le fléchisseur superficiel est le tendon perforé. Il reste un muscle long spécifique pour le premier doigt : Alors que ce premier doigt a 3 muscles long extenseur, il a un seul muscle long fléchisseur : le long fléchisseur du pouce (ou radiale) à corps musculaire développé et inséré largement sur la diaphyse du radius. Ce muscle dans la loge antérieur début au dessous de la tubérosité bicipitale du radius et c’est au niveau de l’articulation radio carpienne qu’il devient tendineux : à ce niveau il va comme les précédents fléchisseurs traverser le canal carpien sur le bord radial et après il va suivre le squelette de la colonne du pouce sur la face palmaire pour se terminer sur la base de la phalange distale, la deuxième phalange du pouce mais auparavant il passe entre 2 faisceaux d’un muscle court du premier doigt : le court fléchisseur du pouce avec un faisceau superficiel qui se termine sur le trapèze et le retinaculum et un faisceau profond qui va sur le trapézoïde. Tout ces muscles constituent les muscles long de l’avant bras avec pour la plupart une terminaison sur le squelette de la main. Ces muscles ont des tendons qui font pour certain plus de 20 cm de long et qui apparaissent au 1/3 distal de l’avant bras, il faut que ces tendons restent au contact du squelette de la main, en effet dans un mouvement de flexion s’il n’y a pas d’appareil de maintient des tendons au contact du squelette c’est comme un arc le tendon prendrait la corde au niveau de la concavité du mouvement de flexion donc pour cela les tendons sont maintenus au contact du squelette par des gaines fibreuses pour diriger et maintenir les tendons dans leurs bonnes directions. Voici ici le radius puis les deux rangées des os du carpe, le métacarpien et les trois phalanges : le doigt représenté étant en position de flexion. La flexion principale pour les phalanges, les muscles long qui vont intervenir sont le fléchisseur superficiel des doigts et le fléchisseur profond des doigts. Ces tendons sont maintenus au contact du squelette au niveau du carpe par le retinaculum des fléchisseurs ou ligament annulaire du carpe qui forme un tunnel ostéo fibreux. Au niveau du col du métacarpien il y a un 2ème tunnel avec des fibres transversales et on va retrouver le même type de formation au 3 niveau de la diaphyse de la première phalange et de la diaphyse de la deuxième phalange : c’est ce qu’on appel les tunnels de tillaux qui sont des fibres transversales sur la face palmaire des doigts qui maintiennent les tendons fléchisseurs au niveau du col du métacarpien et en regard des diaphyses des premières et deuxième phalange. Tunnels de Tillaux complétés par des fibres entrecroisées en regard de la surface de flexion des articulations MCP et deux 2 IP. On retrouve ces éléments sur le schéma suivant avec à droite une face palmaire de la main droite. On retrouve le retinaculum des fléchisseurs sur la face ventrale du carpe et le détail est représenté ici que pour le deuxième doigt. Les tendons sont accompagnés de gaines synoviales sur la face palmaire de la main dans ces tunnels ostéo fibreux : ce sont des structures tissulaires équivalentes à ce qu’on a veut pour l’articulation de l’épaule (bourse séreuse sous acromio deltoïdienne). Ces gaines synoviales accompagnent les tendons fléchisseurs. Sur la face palmaire on voit : 1-une gaine synoviale digito carpienne radiale : c’est celle de la colonne du pouce qui accompagne le tendon du long fléchisseur du pouce et cette gaine a une origine proximale assez haut situé : au ¼ distal de l’avant bras, elle accompagne le tendon dans le canal carpien et poursuit son trajet entre les 2 os sésamoïdes externe et interne jusqu’à la 2ème phalange = distale. 2-La gaine synoviale palmaire moyenne est plus restreinte, elle accompagne les tendons fléchisseurs destinés au 2ème doigt et elle s’arrête à hauteur de l’articulation carpo métacarpienne. 3-La 3ème la plus importante est la gaine synoviale digito carpienne cubitale. Là aussi elle a une origine proximale assez haut situé dans l’avant bras, pratiquement au niveau de la diaphyse ulnaire, elle accompagne les tendons fléchisseurs dans le canal carpien et elle est en regard des tendons fléchisseurs des 3ème, 4ème et 5ème doigts : en particulier au niveau de la paume de la main elle est en regard des tendons fléchisseurs des 3ème, 4ème et 5ème doigts et cette gaine synoviale en coupe transversale émet des prolongements : un superficiel qui recouvre ces tendons, un profond vis à vis du fléchisseur profond des doigts mais également une digitation s’interposant entre les tendons du fléchisseur superficiel et du fléchisseur profond. Il reste 3 structures : 4-Les gaines synoviales digitales pour les 2ème, 3ème et 4ème doigt. C’est elles qui sont représentés sur la coupe en haut à gauche avec une coupe transversale qui a placé la face palmaire dans le haut du schéma, face palmaire où est représenté le tunnel de tillaux et les deux tendons fléchisseur superficiel/profond et la gaine synoviale digitale avec ses 2 feuillets : un superficiel, un profond pour limité les microtraumatisme, l’usure de ces tendons dans les mouvements de flexion des doigts. Sur le plan fonctionnel ces gaines synoviales sont très importantes et doivent rester intègres : en effet l’une des applications pratiques c’est que la main va être relativement sensible à l’infection : une blessure au niveau d’un doigt négligé peut s’infecter facilement et provoque un panaris qui est par définition une infection d’un doigt. Si cette infection reste négligé elle peut s’étendre à une gaine synoviale et en quelques heures le phénomènes infectieux diffuse dans toute la gaine synoviale et par exemple pour la colonne du pouce ou la colonne du 5ème doigt elle peut remonter jusqu’au niveau de l’avant bras : c’est ce phénomène qu’on appel le flegmon des gaines de l’avant bras ou des gaines de la main et si le traitement n’est pas réalisé à temps les gaines synoviales vont perdre leurs fonctions et il en résulte un ou plusieurs doigts en flexion qui devient handicapant et qui ne permet plus une fonction normale de la main de façon définitive. Passons aux muscles courts qui sont contenus en totalité dans la région de la main avec un corps musculaire principalement au niveau de la paume de la main donc des métacarpiens. Ces muscles courts sont représentés sur le une vue palmaire de la main droite. Le schéma du 4 bas étant une coupe transversale passant par les métacarpiens. Il y a 3 groupes de muscles courts de la main : les muscles interosseux dorsaux (4), les interosseux palmaires (4) et les muscles lombricaux constitués de 4 muscles courts. 1-Les muscles interosseux dorsaux ont tous une double insertion proximale, situés dans l’espace entre deux métacarpiens avec par rapport à l’axe de la main représenté par le 3ème doigt = rayon, ils ont une insertion large sur toute la hauteur du squelette sur la surface qui ne regarde pas l’axe de la main et par contre une insertion étroite près du bord dorsale sur la surface qui orienté en direction de l’axe de la main. Ces muscles interosseux dorsaux sont complétés pour le premier doigt par le court abducteur du pouce et pour le cinquième doigt par l’abducteur du 5ème doigt qui sont deux muscles courts de la main. 2-Les muscles interosseux palmaires : n’ont pas d’insertion sur le 3ème doigts, sont insérés sur 1,2,4,5ème doigt avec une insertion proximale qui est plus palmaire et qui occupe la partie restante de la surface qui regarde l’axe de la main avec une exception : le 1er interosseux palmaire a une double insertion proximale. Ces muscles se terminent 2 à 2 et pour le 3ème doigt c’est le 2ème et 3ème interosseux dorsale qui se rejoignent en distalité alors que pour les autres doigts on a une terminaison symétrique entre interosseux dorsales et interosseux palmaires complétés par les muscles courts pour le pouce et le 5ème doigt. 3-Les 4 muscles lombricaux : muscles court sans insertion osseuse mais inséré en proximalité sur les tendons du fléchisseur profond et les 2 premiers muscles lombricaux L1 L2 ont une seule insertion sur le fléchisseur profond du 2ème et 3ème doigt alors que les 3ème et 4ème muscles lombricaux ont une double insertion proximale sur 2 tendons successifs. Vue de profil du 2ème doigt. Sur le schéma précédent on a vu les insertions proximales mais comment en distalité vont se terminer ces muscles courts par rapport au squelette et aux tendons des muscles longs ? Il y a ici le M2, sur la face palmaire il y a le fléchisseur superficiel avec son tendon perforé, le fléchisseur profond tendon perforant qui va sur P3. Et sur la face dorsale l’extenseur des doigts. On se rappel que le fléchisseur superficiel se termine par 2 tendons sur le bord latérale et médial de la P2, le fléchisseur profond sur la face palmaire de la base de P3. Quant à l’extenseur des doigts, il est plus complexe : suit le bord dorsale du métacarpien, la face dorsale du squelette des phalanges et donne un prolongement pour la base de P1, un deuxième pour la base de P2 et se dédouble pour 2 terminaisons sur la phalange distale. Le premier interosseux dorsale a donc son insertion sur la diaphyse du M2 et il est sectionné ici puisque l’autre partie va sur le pouce : ceci représente le corps musculaire et ces muscles interosseux vont donner 4 terminaisons distales : la 1ère sur la base de la 1ère phalange, la 2ème terminaison forme une dossière : c’est une lame tendineuse qui recouvre le tendon extenseur. La 3ème terminaison ne va pas sur le squelette mais sur le prolongement de l’extenseur destiné à la P2 et enfin la dernière terminaison va sur le tendon extenseur destiné à la 3ème phalange et surtout ces terminaisons distales sont symétriques entre le bord radial et le bord ulnaire de chaque doigt et se font sauf pour le 3ème doigt entre interosseux dorsale et interosseux palmaire. Le dernier élément c’est le muscle lombrical avec ici le premier muscle lombrical qui est un muscle court inséré largement sur le tendon du fléchisseur profond et qui va rejoindre le prolongement le plus distal du muscle interosseux. Rôle et actions des muscles courts. Lorsque les muscles interosseux travaillent en association les 1 avec les autres : -Quand les muscles interosseux dorsaux se contractent sous parallèlement sont des abducteurs des doigts par rapport à l’axe médian de la main (écarter les doigts). -Les interosseux palmaires sont des muscles adducteurs lorsqu’ils agissent conjointement ils rapprochent les doigts du médius = 3ème rayon de la main. 5 Rôles complémentaires des muscles courts et des muscles longs. On part de la position initiale de repos donc doigts en flexion intermédiaire et l’ensemble de l’appareil musculo tendineux est détendu. Quels sont les éléments qui interviennent pour un mouvement d’extension ? Si on décompose le mouvement d’extension des doigts : l’extension de l’articulation MCP se fait par une contraction du muscle extenseur des doigts mais en aucun cas ce muscle ne pourra agir sur ses terminaisons distales. Par contre l’extension des articulations interphalangiennes proximales et distales est réalisé par l’action des muscles interosseux à la fois palmaire et dorsaux puisqu’ils ont des terminaisons qui rejoignent le tendon extenseur des doigts et tout ceci est aidé par les muscles lombricaux qui ont une terminaison sur les tendons distaux des muscles interosseux. Pour les mouvements de flexion, on repart de la position initiale et pour première partie de la flexion : la flexion métacarpo phalangienne est produite par les muscles interosseux palmaires et dorsaux conjointement avec particulièrement l’action de la dossière qui passe sur la diaphyse de la première phalange : ce ne sont pas les muscles long puisqu’ils se terminent sur la P2 et P3. Les flexions interphalangiennes sont respectivement réalisés par le fléchisseur superficiel pour la proximale et le fléchisseur profond pour la distale. Donc les interosseux sont fléchisseurs pour P1 mais extenseurs pour les P2 et P3. En condition pathologique, quand il y a paralysie des muscles interosseux (innervés par le nerf ulnaire) les doigts prennent une position dite de griffe cubitale. S’il n’y a plus de muscles interosseux il persiste un tonus musculaire dans les muscles long non paralysés avec tout d’abord l’extenseur des doigts (nerf radial) qui agit sur la MCP donc extension de P1 mais impossibilité d’extension de P2 et P3 puisque c’est par les muscles interosseux. A l’opposé, sur la face palmaire le fléchisseur superficiel et profond sont principalement innervé par le nerf médian donc il persiste un tonus musculaire dans ces muscles qui agissent en flexion sur P2 et P3. La paralysie des interosseux ne permet plus la flexion MCP et ne permet plus l’extension IP donc les doigts se mettent en griffe cubitale c’est à dire une extension de P1, une flexion P2/P3. Les muscles courts du pouce. Sont contenus dans une loge musculaire indépendante qui donne le relief sur la paume de la main en regard de la colonne du pouce : c’est la loge thénar ou loge des muscles courts du pouce. Il y a 5 muscles subdivisés en 2 groupes : 1-groupe externe : - Muscle court abducteur : inséré sur le tubercule du scaphoïde en proximalité, c’est le muscle le plus latérale, il va en distalité se terminer sur la base de P1 et surtout avoir une terminaison symétrique par rapport au muscle premier interosseux palmaire. - Muscle opposant : Est inséré sur le tubercule du trapèze et se termine sur la diaphyse du M1. Il participe à l’opposition du pouce avec les autres doigts. - Muscle court fléchisseur : En 2 faisceaux, un qui va sur le trapèze et l’autre sur le trapézoïde et entre ces 2 faisceaux on a vu que passe le tendon du muscle long fléchisseur. Ces 2 faisceaux musculaires se rejoignent pour avoir un tendon qui englobe l’os sésamoïde externe et se termine sur la base de P1. 2- groupe interne : -Muscle premier interosseux palmaire : Avec ses deux insertions proximale sur les 1er et 2ème métacarpien et une insertion symétrique par rapport au court abducteur. -Muscle adducteur du pouce : avec un faisceau inséré en proximalité sur le trapézoïde et le capitatum et un deuxième faisceau transversale inséré sur les diaphyses des 2ème et 3ème 6 métacarpiens. Ces 2 faisceaux se rejoignent sur l’os sésamoïde interne pour se terminer sur la base de la première phalange. On a vu que comme pour les autres doigts le pouce a une articulation métarpophalangienne qui est une condylarthrose qui pour ce premier doigt doit être très stable et autorisé uniquement des mouvements de flexion/extension, pas d’inclinaison latérale et c’est cette appareil tendineux et musculaire qui stabilité avec la capsule cette articulation métacarpo phalangienne du pouce. 9- Innervation du membre supérieur. Elle commence au niveau du cerveau sur une circonvolution pré centrale en avant du sillon centrale dans le lobe frontale et c’est là que le schéma moteur du membre supérieur s’établit. Il y a ensuite un trajet dans le SNC pour aboutir au niveau de la moelle épinière cervicale et à partir de cette moelle à différents étages des nerfs vont quitter la moelle et vont constituer des racines nerveuses qui ont une première distribution cranio caudale qui dans cette distribution ne donnerait qu’une fonction très limité du membre supérieur et la première structure qu’on va étudié est le plexus brachial qui est un plexus nerveux c’est à dire une zone de mixage, d’échange de faisceau nerveux, échange d’axones qui d’une distribution purement cranio caudale va arriver en une répartition en nerfs terminaux avec principalement 2 nerfs pour les mouvements d’extension/abduction/supination qui sont des mouvements d’équilibres alors que tous les autres nerfs vont être destinés au mouvement de flexion/adduction/pronation qui sont des mouvements fins, de travail, d’usage de la main. 9-1- Le plexus brachial. Représenté la moitié droite d’une coupe horizontale passant par une vertèbre cervicale. La moelle épinière qui appartient au SNC est contenu dans le canal vertébral et à chaque étage vertébral la moelle va émettre des racines : elle donne tout d’abord une racine motrice qui quitte la face ventrale de la moelle, racine de petit diamètre qui a une direction antéro latérale et qui va en direction du processus transversaire. Sur la face dorsale arrive une racine sensitive de gros diamètre parce que dans l’organisme on a plus d’afférences sensitives que de commandes motrices. Cette racine sensitive est dilaté par une structure ovoïde qu’on appel le ganglion spinal et ces deux racines sensitives et motrices se réunissent pour former un nerf mixte sensitivo moteur qui est situé dans la gouttière du processus transversaire et dans cette région ce nerf est dorsalement en regard de la zygapophyse et ventralement très proche de l’artère vertébrale qui a un trajet ascendant dans les foramens transversaires. Ce nerf mixte avant de quitter la gouttière transversaire se divise en 2 branches : une branche postérieur de petit diamètre et au delà tous les nerfs sont sensitivo moteurs et elle va innervé les muscles paravertébraux ainsi que la peau de la face dorsale de la région cervicale. Le 2ème contingent est une branche antérieur de gros diamètre qui quitte la gouttière transversaire en passant entre le tubercule ventrale et le tubercule dorsale transversaire pour traverser un défilé musculaire pour passer entre le muscle scalène antérieur en avant et les muscles scalènes postérieurs et moyens en arrière. Rien que sur ce trajet 3 zones peuvent agresser ces racines destinés au plexus brachial. Premièrement en regard du corps vertébral mais surtout du disque il peut se produire des hernies du disque qui vienne comprimer la racine motrice entre autre mais aussi se développer de l’arthrose qui est l’usure ou vieillissement articulaire, une excroissance osseuse, fibreuse qui prend du volume et qui vient comprimer le nerf. Deuxième cause c’est le défilé des muscles scalènes qui peut être étroit chez les personnes très musclés avec un défilé des scalènes étroit et qui va compromettre la fonction de ces branches antérieures destinés au plexus brachial. Le 3ème zone de vulnérabilité est le gouttière elle même, le nerf passe à l’extrémité de cette gouttière, s’oriente ensuite en direction caudale et un mouvement d’abaissement très brusque de l’épaule (accident de moto sur l’épaule) provoque une 7 déchirure sur la gouttière transversaire des racines de branches antérieures destinés au plexus brachial. Que deviennent ces branches antérieurs et quelles sont celles destinés au plexus brachial ? 2 vertèbres de profils. Les racines nerveuses des nerfs mixtes passent par le foramen intervertébral avec la branche antérieur qui est ici sectionné et la branche postérieur qui continue vers les muscles et la peau postérieur de la région cervicale. Cette région de la gouttière transversaire est marquée par la présence de l’artère vertébrale en avant et cette gouttière est fermé ventralement par des muscles intertransversaires antérieurs et à l’opposé par des muscles intertransversaires postérieurs. Donc dans le foramen on a avant tout l’élément nerveux accompagné par des veines. Le premier nerf cervical a une origine entre l’os occipital et C1 donc dans un foramen intervertébral cervical la racine prend le numéro de la vertèbre caudale donc par exemple entre C4/C5 c’est la racine C5 qui quitte le canal vertébrale et ainsi de suite sauf que entre C7 et T1 il y a une racine C8 puisqu’au dessous le nerf prend le numéro de la vertèbre craniale. Le plexus brachial est constitué par les racines qui s’étendent de C5 à T1 avec des éléments d’anastomoses qui proviennent en partie de C4 (qui donne le nerf phrénique principalement) et de T2. Ces racines nerveuses vont se rejoindre mais elles forment sur le plan géométrique un triangle à la base du coup au dessus de la clavicule : c’est la partie du triangle cervicale du plexus brachial, après quoi les éléments se rejoignent et passent dans défilé osseux qui est étroit, qui est une zone de compression éventuelle du plexus brachial : c’est le défilé costo claviculaire entre la clavicule et la K1 et dans ce défilé le plexus brachiale est accompagné par l’artère axillaire qui est l’artère principale qui vascularise le membre supérieur. Ensuite, c’est le creux axillaire qui est la zone du pli de flexion de l’articulation scapulo humérale avec ce qu’on appel un triangle brachial et ces deux triangles cervical et brachial sont avec 2 sommets opposés au niveau du défilé costaux claviculaire. Ces 2 triangles sont dynamiques, déformables selon les mouvements de l’ensemble fonctionnel de l’épaule. En vieillissant il peut y avoir des zones de conflits au niveau des vertèbres, il peut aussi y avoir une zone de conflit dans le défilé costo claviculaire entre clavicule et K1 et souvent le traitement est chirurgical : résection de la première côte. Constitution du plexus brachial. C’est le plexus brachial droit en face ventrale. A l’origine ce plexus est constitué par l’émergence cranio caudale de 5 racines de C5 à T1 avec quelques échanges, quelques anastomoses depuis C4 et T2. Un plexus brachial peut être totalement décalé d’un niveau vers le haut ou d’un niveau vers le bas. Ces racines vont ensuite pour certaines se rejoindre pour former les troncs du plexus brachial donc la réunion des racines C5 et C6 forme le tronc supérieur. La racine C7 se poursuit pour donner le tronc moyen, les racines C8 et T1 se rejoignent pour former le tronc inférieur. Les troncs sont situés au niveau du triangle cervical : chacun de ces éléments tronc supérieur, moyen et inférieur va se diviser en 2 : un contingent dorsal et un contingent dorsal. Le contingent dorsal va donner non plus un tronc mais un faisceau donc ces 3 branches de divisions dorsales vont se réunir pour former le faisceau postérieur du plexus brachial. Les troncs supérieur et moyen dans leur partie ventrale se rejoignent pour former le faisceau latérale et le tronc inférieur dans son contingent ventrale se poursuit comme tel et devient le faisceau médial. A partir des faisceaux vont s’organiser des branches terminales avec tout d’abord les branches terminales du faisceau postérieur qui donnent le nerf axillaire (petit nerf) mais surtout le nerf radial (de l’extension du coude, du carpe et des doigts). Le faisceau latéral donne nerf musculo cutané : celui de la flexion du coude principalement et pour moitié il donne le nerf médian, la deuxième moitié du nerf 8 médian provient du faisceau médial. Le faisceau médial donne en plus 3 nerfs : le nerf ulnaire (de la distalité de la main, des muscles courts) et 2 nerfs sensitifs exclusivement : nerf cutané médial de l’avant bras et le nerf cutané médial du bras. Tous ces éléments représentent les branches terminales du plexus brachial. Il y a les branches collatérales en plus des branches terminales : ces branches collatérales sont destinés aux muscles de l’épaule sauf pour le muscle trapèze qui est innervé par le nerf accessoire. 9