Œil: siège de la transduction, transformation des ondes

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BARANGE Emmanuel et ETIENNE Pierre
01/12/2010
Physiologie, Neurophysiologie 8, P.Sauleau
diaporama en ligne et site aphysionado pour le texte.
Neurophysiologie du système visuel
I- Généralités
Œil: siège de la transduction, transformation des ondes électromagnétiques (qui forment la lumière) en
signaux nerveux.
A- Système optique
L'oeil comporte tout d'abord un système optique comportant une succession de 4 interfaces de réfraction
de la lumière :
- air/cornée,
- face post de la cornée/humeur aqueuse,
- humeur aqueuse/face ant du cristallin,
- face post du cristallin/humeur vitrée.
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B- Mécanisme d'ouverture
Il comporte aussi un système d'ouverture variable, la pupille (trou dans l’iris), un système
d'accommodation, par modification de courbure du cristallin (lentille de l’œil), et un plan de projection
des images, la rétine.
La variation de surface de la pupille, sous l'action d'un muscle circulaire, l'iris modifie la quantité de
lumière qui pénètre dans l'oeil. La réduction du diamètre pupillaire provoque également un accroissement
de la profondeur du foyer optique, la position que peut prendre la rétine tout en maintenant une image
nette. En cas d'ouverture importante de la pupille, la profondeur du foyer étant réduite, la rétine doit se
trouver exactement au point de convergence des rayons lumineux de la lentille (le cristallin) pour recevoir
une image nette.
La pupille modifie la quantité de lumière entrant dans l’œil mais aussi l’accommodation.
C- Mécanisme d'accommodation
Le principal mécanisme d’accommodation est le cristallin. En condition de repos, les bords du cristallin
sont étirés par les ligaments suspenseurs et le cristallin adopte une forme plate. La contraction du muscle
ciliaire situé au point d'attache des ligaments au globe oculaire relâche les ligaments du cristallin et celui-
ci adopte une forme sphérique. La forme de base du cristallin est convexe. L'augmentation d'épaisseur du
cristallin se traduit par l'augmentation de son pouvoir réfracteur et l'oeil fait le point sur des objets plus
rapprochés.
Le défaut d'accommodation lié à l'âge, par perte des propriétés élastiques du cristallin se nomme
presbytie. Une opacification du cristallin entraîne la cataracte.
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L’accommodation se fait donc par deux mécanismes : courbure du cristallin + diamètre d’ouverture de la
pupille.
D- Organe neurosensoriel
La rétine est l’organe neurosensoriel et le plan de projection de l’image.
II- Rétine
A- Composition de la rétine
L'oeil contient trois tuniques :
La tunique la plus externe est la sclérotique. La sclérotique est formée d'un tissu conjonctif dense
et peu vascularisé et remplit un rôle de protection de l'oeil. La sclérotique est en continuité avec la
dure-mère en arrière qui recouvre le système nerveux central. Du côté antérieur, la sclérotique est
en continuité avec la cornée, transparente, qui permet la pénétration des rayons lumineux dans le
globe oculaire. La sclérotique est riche en fibres nerveuses nociceptives : le contact avec un objet
induit le clignement de l'oeil et la sécrétion lacrymale, protégeant ainsi l'oeil des contacts et des
attaques bactériennes.
En dessous de cette enveloppe protectrice, se trouve la tunique intermédiaire, formée de deux
parties : se prolonge par la choroïde en arrière et l'iris en avant.
La rétine représente la tunique la plus interne de l’oeil, la partie sensorielle de l'oeil, sensible à la
lumière.
L’œil est capable de détecter 2 choses :
- L’intensité de la lumière ou luminance,
- La longueur d’onde : la couleur.
La lumière est une succession d’onde. La longueur d’onde est la distance entre les crêtes de l’onde. Cette
dernière peut varier. Le spectre du visible va de l’UV à l’infrarouge.
1- Histophysiologie
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La rétine est composée d'un épithélium sensoriel spécialisé comportant deux feuillets : l'épithélium
pigmentaire et la rétine nerveuse. L'épithélium pigmentaire forme le feuillet externe tandis que la rétine
nerveuse forme le feuillet interne de la rétine. Le "décollement de rétine" consiste en un détachement de
la rétine nerveuse de l'épithélium pigmentaire. La rétine nerveuse contient les photorécepteurs et les
neurones traitant puis transmettant l'information visuelle au système nerveux central. Les photorécepteurs
(bâtonnets et cônes) ne sont pas d'origine nerveuse mais épithéliale.
La rétine nerveuse est un prolongement du système nerveux central.
La rétine contient au total 10 couches cellulaires différentiables, de l'extérieur vers l'intérieur :
la couche pigmentaire,
la couche des photorécepteurs,
la couche nucléaire externe avec les cellules bipolaires,
la couche nucléaire interne,
la couche ganglionnaire d'où émergent les fibres du nerf optique,
la couche des fibres du nerf optique.
Le prof ne cite que ces couches là donc pas 10.
La lumière traverse les différentes couches avant d'atteindre la couche des cônes et des bâtonnets, située à
la partie la plus externe de la rétine.
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Dans la zone de la fovéa, les couches internes sont repoussées sur le côté pour éviter la baisse de l'acuité
visuelle liée à la traversée de ces couches. Au niveau de la fovéa, la lumière atteint ainsi directement les
cônes.
La fovéa située au centre de la rétine et d'une surface d'un peu plus de 1 mm2, est la zone de la rétine
permettant une vision nette et détaillée. La partie centrale de la fovéa, la fovea centralis permet la
discrimination des détails de l'image.
2- Epithélium pigmentaire
La couche pigmentaire contient une forte concentration de pigment noir, la lanine, qui absorbe la
lumière. La mélanine de la couche pigmentaire empêche la réflexion de la lumière à l'intérieur du globe
oculaire. Sans ce pigment, les rayons lumineux seraient réfléchis dans toutes les directions à l'intérieur du
globe oculaire et empêcheraient l'obtention d'une vision nette.
C'est le cas des sujets albinos qui présente ainsi une baisse de l'acuité visuelle. Le contraste entre les
points sombres et les points lumineux est en effet indispensable à l'obtention d'une image nette.
La couche pigmentaire contient également une forte concentration de vitamine A, un précurseur important
des pigments des photorécepteurs. La vitamine A effectue par ailleurs des mouvements dans les deux sens
à travers la membrane des photorécepteurs, incrustée dans la couche pigmentaire.
B- Les photorécepteurs
1- Généralités
Ils sont de deux types :
Les bâtonnets : ils ont un seuil de détection de la lumière faible. Ils sont responsables de la vision
dans l'obscurité et opèrent de manière optimale en condition de lumière réduite, en conditions
dites de vision scotopique. Ils ne contribuent pas à la vision des couleurs et ne permettent pas
l'obtention d'images de haute définition.
Les cônes : à l'inverse, ils permettent la vision des couleurs et l'obtention d'une image précise mais
nécessitent une intensité de lumière suffisante, bien plus importante que les bâtonnets.
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