Chapitre I : Notion de physiologie cellulaire Caractéristique de l’entité du Sn : La cellule nerveuse = le neurone I Introduction Le SN est très complexe car il va gérer bp de choses dans notre vie de tous les jours au niveau cognitif Il est aussi indispensable pour assurer - la motricité (motricité tonique et maintien de la posture) - la sensibilité (organes spécifiques des sens : ouie, odorat, vue, toucher, gout) Motricité et sensibilité ne peuvent pas être dissocier ≈ 100 milliards de cellules nerveuses Ce SN existe dans tout le règne animal : - les invertébrés (vers plats, vers de terre…) - la sèche qui a un SN très comparable à celui de l’homme - le modèle humain : avec un encéphale et un prolongement dans la colonne vertébrale (la moelle épinière qui se prolonge en nerfs rachidiens qui innervent des effecteurs tq les muscles) On a donc une propagation des messages moteurs : Encéphale Moelle épinière Nerfs Effecteurs (muscles) Ces messages sont transmis par des fibres nerveuses particulières qui sont les motoneurones (appartenant au système efférent) Les récepteurs musculaires détectent des paramètres notamment la longueur du muscle Cette information monte vers là ME 2 circuits : - soit intégration des messages sensitifs (réflexes) - soit continuation vers l’encéphale : cortex moteur (programmation) et centre de régulation (cervelet, ganglions de la base) Muscles→ ME → encéphale cortex moteur ↑ ←←↓ (programmation) réflexes centre régulateur Cervelet Ganglions de la base (qui contrôlent l’effet du mvt) Messages sensitifs ou afférents : de la périphérie vers SNC Messages moteurs ou efférents : du SNC vers la périphérie L’intégration des messages sensitifs peut se faire vers le ME ou indirectement : on a des relais qui sont des cellules nerveuses : interneurones qui doivent transmettre les influs afférents et efférents Encéphale Il existe des voies spécifiques : - qui remontent les info vers l’encéphale qui descendent les infos vers le système moteur Cerveau – Cervelet ↓ Tronc cérébral ↓ Moelle épinière Composantes sensorielles ↓ Nerfs et ganglions sensitifs + Récepteurs ↕ Milieu intérieur et extérieur Composantes motrices ↓ ↓ Syst somato moteur Syst autonome végétatif Effecteurs ↓ ↓ Muscles Muscles lisses Squelettiques cardiaque, glandes… Système autonome végétatif Indépendant de la volonté Système particulier très important dans la vie de tous les jours - dilatation de la pupille - régulation de la parole, de la trachée - fréquence cardiaque - régulation respiratoire (bronches) - fonctionnement du tube digestif (estomac, fois, pancréas…) - régulation de l’activité sexuelle L’organisme a plusieurs système de communication qui ont chacun un rôle spécifique 1) cellules jointives d’un même tissu : desmosomes « GAP Jonction » cardiaque Centre de l’automatisme qui se trouve au niveau de l’oreille Soit en repos, soit en activité (dans ce cas, il y a excitation rapidement transmise à l’ensembles des cellules ventriculaires ; contractions synchrones) 2) cellules très éloignées a) Communication humorale ( action des hormones) Dépend de la sécrétion d’hormones : elles sont sythétisées à un endroit et leur rôle se passe beaucoup plus loin que l’endroit de production Transport par le sang (circulation sanguine) délai (retard dans la transmission de l’information) b) Communication nerveuse (prolongement cellulaires particuliers) Caractérisé par sa rapidité Aussi bien pour motoneurones que pour neurones sensitifs Ces influx (phénomènes électriques) sont très brefs Un message nerveux a une durée max de 1 ms Rapide car la conduction nerveuse obeilt à des règles II Quelques particularités des cellules nerveuses La cellule nerveuse possède une certaine excitabilité qui permet de définir les propriétés electrophysiologiques Elle possède un métabolisme particulier : l’aliment type est le glucose (même en l’abscence d’insuline) amené par le sang au niveau des cellules nerveuses Le tissu nerveux doit donc être vascularisé régulièrement (il ne faut pas qu’il y ait une ischémie : accident vasculaire cérébral qui dure env 6 min ; les cellules nerveuses non irriguées ne seront pas récupérables – phénomène irréversible) Cellule mitotique Mitose puis blocage au niveau du cycle mitotique Donc pas de renouvellement des cellules nerveuses Pas de phase G1 du cycle mitotique, pas de division Stock de la naissance qui diminue pendant la vie Nuance possible : la naissance n’est pas une frontière absolue - Cellule olfactive (odorat) Peuvent être greffer ailleurs qu’au niveau nasal et peuvent s’intégrer aux tissus - Cellule de l’hippocampe Structure profonde de l’encéphale mémorisation (court terme et long terme –rêves) apprentissage et modification de l’environnement - Pb des cellules souches Cellule du chant des oiseaux La cellule nerveuse ne présente pas comme les autres cellules de tumémorosition Il n’existe pas de cancer des cellules nerveuses (cellules gliales ou embryonnaires) Influence de l’age de l’individu, effet des hormones Pas de dégénérescence Diminution systématique : Apoptox – nécrose Pas de synthèse des neuromédiateurs Versatilité neuronale 1 cellule nerveuse excitée → influx nerveux → synapse → autres cellules Transmission chimique : Action de neuromédiateurs Motoneurones → muscle →1 neurotransmetteur : acetycholine Ganglions de la base → diffrents neurotransmetteurs III Les moyens d’étude 2 types d’études : - tissu fixé : anatomie - tissu fonctionnel Ramon et Cajal (1880) biologistes espagnols Continuité → réticulum Contiguité → existence de contacts Une cellule nerveuse est une entité et fonctionne donc de manière autonome La communication entre cellules nerveuses n’est pas sous forme d’un réseau mais se fait pas synapse il n’y a donc pas de continuité 1) L’approche anatomique Elle peut se faire de différentes façons : - coloration de Nissl coloration qui se fixe sur les ribosomes du REG - coloration de Golgi voit le noyau de la cellule - coloration par anticorps spécifiques (neurotransmetteurs) injection dans les muscles - coloration par transport rétrograde tranche que l’on met dans un milieu de survie - injection intacellulaire - coloration spécifique des fibres nerveuses dans un nerf colorant : acide osmique (coloration spécifique qui se fixe exclusivement sur la myéline) 2) Approche fonctionnelle Elle permet de voir le SN en temps réel Avant on faisait des coupes de cerveaux (pb éthiques) ; on n’avait donc connaissances des maladies uniquement après la mort de l’individu Aujourd’hui différentes méthodes : - scanner : CT scan : différentes nuances d’absorption du rayon - Tomographie par Emission de Positrons (TEP) Injection d’un produit colorant puis passe dans la « machine » - Imagerie par Résonnace Magnétique (IRM) On voit fonctionner les différentes structures dans le cerveau en temps réel IV Classification des neurones 1) Schéma général (d’un neurone type) Cf schéma 1 2 prolongements : - unique : qui aboutit sur l’effecteur - ramifié : arborescence dendritique 2) Types (morphologie simple) a) les neurones multipolaires Cf schéma 2 - corps cellulaire en périphérie - axone très long - arborisation dendritique très riche Type I de Golgi - motoneurones spinaux (corps cellulaire dans la substance grise) - neurones sypathiques - cellules des ganglions de la rétine - cellule du cortex cérébral - cellule de Purkinje du cervelet Type II de Golgi - axone très court - se situe dans le cortex, le cervelet - interneurone du cervelet en corbeille b) les neurones bipolaires Cf schéma 3 - courte taille - ressemble au multipolaire - axone pas trop grand - arborisation dendritique très réduite par rapport à la multipolaire c) les neurones unipolaires Cf schéma 4 - le soma est excentré - partie commune entre arborisation dendritique et axone puis séparation - cellule en T - ganglions spinaux au niveau de la moelle épinière 3) Classification fonctionnelle - motoneurones des multipolaires neurones sensitifs des bipolaires et des unipolaires interneurones neurones de liaison entre une fibre sensitive et une fibre motrice sont localisés dans la ME et l’encéphale (substance grise) 4) Classification neurochimique Complémentarité avec les données fonctionnelles physiologiques et pathologiques (dopamine, negro strié, Parkinson) activité 1 cellule nerveuse →→→ Effecteurs ≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈2ème cellule Muscles Synapse cellules nerveuses transmission chimique de l’info qui nécessite la présence de neurotransmetteurs neurotransmetteurs : acétylcholine (Nor)adrénaline + peptides + acides aminés Parkinson : mauvaise synthèse de la dopamine au niveau de la substance noire des ganglions de la base Classification pharmacologique : - neurone dopaminergique - neurone cholinergique - neurone adrénergique - neurone GABAergique - etc ≈ 50 molécules différentes comme possibles neuromédiateurs 1 neurone peut synthétiser plusieurs neurotransmetteurs plasticité neuronale Coexistence possible de plusieurs neurotransmetteurs 1 neurotransmetteur peut avoir - un effet excitateur au niveu de la ME - un effet inhibiteur au niveua du SNC (exemple du GABA) V Architecture fonctionnelle 1) Schéma classique 3 parties : - 1 corps cellulaire (= soma = pérycarion) - axone - dendrites 2) Le corps cellulaire Morphologie variable Taille variable selon la fonction Noyau Position souvent centrale ADN + ARN → synthèse des protéines fonctionnelles (neurotransmetteurs, neurotrophines) et des protéines structurales (morphologie de la cellule) Golgi A la fin du processus de maturation, formation de vésicules qui contiennent les neurotransmmetteurs Réticulum Sarcoplasmique Granuleux (= REG) Ribosomes en grande quantité coloration de Nissl violette Mitochondries Nombreuses Servent au fonctionnement de la cellule Besoin de bp d’énergie (→ ATP → Hydrolyse → libération de chaleur ) - pour le maintien des concentrations ioniques dans le milieu intracellulaire - pour assurer la naissance de l’influx nerveux et sa propagation - pour assurer la libération du neurotransmetteur au niveau de la synapse Membrane Membrane classique d’une cellule (double couche de phospholipides, protéine intrasèque sur la face interne, protéine externe avec chaines glucidiques…) Spécificité : protéine intrasèque dans la double couche de phospholipides = « protéine canal » : ouverture dans leur centre (canal) qui laisse passer des ions spécifiques canal sodique : Na+ Canal potassique : K+ Canal chlore : ClCanal calcique : Ca 2+ Spécificité de fonction qui intervient lorsque la cellule est au repos oou en activité La variation de potentiel électrique ne dépend que de la variation des concentrations d’ions ( canal calcique : libération des NT au niveau de l’effecteur) 3) L’axone Longueur variable qui dépend de l’espèce (1.20m pour l’homme, 20m pour la baleine) Limite entre le corps cellulaire et l’axone : cone d’émergence (ou de croissance) Nombreuse protéines canal (c’est à ce niveau que nait l’influc nerveux) a) Intérieur de l’axone Réseau de « trotoirs roulants » Réseau de microtubules (transport axonaux) et de microfilaments + protéines contractiles chargés d’assurer le transport du matériel allant du corps cellulaire vers les terminaisons (effecteurs) Les transports axonaux peuvent être : - antérogrades du corps cellulaire à la périphérie rapide : transport des protéines neurotrophine, neurotransmetteurs (100 à 400 mm/j) lent : cytosquelette (0.1 à 2 mm/j) mitochondries : 10 à 20 mm/j - rétrogrades de la périphérie au corps cellulaire élimination des déchets (cadavres de mitochodries) Nerve Grouth Factor : facteur de croissance qui permet la survie du neurone b) Autour de la membrane axonale Cellule gliale particulière : la cellule de Schwann Cellule assez grosse Particularités : - non myélinisante 1 cellule de Schwann autour de plusieurs axones Aspect grisatre substance grise - myélinisante Sécrète une couverture autour de la membrane : la myéline constituée à 95 % de lipides (cholestérol, phospholipide, galactocéréboside, sphingolipide) et de protéines (enroulement en couches, la lipase – enzyme de destruction) Blanc nacré substance blanche Présence Absence ↓ ↓ Myéline Gaine de Schwann + gaine de Schwann ↓ ↓ Nerfs blancs Nerfs gris ↓ ↓ Substance blanche Substance grise ↓ ↓ Conduction Intégration nerveuse Centrifuge (ME vers périph) Excitation ou non des cellules Centripète (Périph vers ME) Apparition de la myéline il y a environ 400 millions d’années Myéline périphérie apparaue avant myéline centrale La myélinisation est un phénomène tardif (3ème trimestre de grossesse jusqu’à deux ans , jusqu’à la puberté pour le SNC ; du 4ème mois à la fin de la croissance pour le CNP) Il faut qu’il y ait maturation pour assurer la fonctionnalité (il faut une myélinisation du nerf sciatique pour que l’enfant puisse marcher) Processus de myélinisation Cf schéma 5 Si la synthèse est permanente, elle entraine des pathologies (d’où l’existence de lipases) Il faut un équilibre entre synthèse et destruction (constante de l’épaisseur de myéline) S’il y a un déséquilibre, cela entraine une sclérose en plaque : Maladie inflammatoire ; lipases en trop grande quantité qui entrainent la destruction de la myéline au niveua des cellules du SN ; foyers de myélinisation ; destruction sélective, l’axone reste intact ; apparition vers 20-40 ans ; éthiologie inconnue Corps gras de myéline = isolant Zone sans myéline = nœud de Ranvier (uniquement au niveau de la mb axonale) C’est à cet endroit que se situent les protéines canal La longueur des anneaux de Myéline est constante Cf schéma 6 Cellules gliales 2 fois plus nombreuses que les cellules nerveuses (2.104 cellules) Pas de contacts synaptiques directs avec les cellules nerveuses Jonction entre les cellules gliales et les cellules nerveuses de type GAP (trous) Plusieurs catégories : - oligodendrocytes Cellules mylinisante du SCN cf schéma 7 Cellule mylinisante de l’axone (= Schwann) cf schéma 8 - astrocytes Petites cellules à la jonction du cone d’émergence Permet le contact neurone / neurone (mais sans synapse) Permet le contact neurone / vaisseaux sanguins Permet la formation de la barrière hématoencéphalique (= méninges) Role pritecteur, contrôle du milieur extracellulaire (constante des concentrations ioniques , neurotransmetteurs…) - microglies Role dans le développement embryonnaire : arret des mitoses des tissus nerveux - cellules épendymaires barrière hématoencéphalique - cellule de Schwann c) Régénération Cf shémas 9 Si on procède à une section du nerf au niveau du cone d’émergence, il y a dégénérescence Si on procède à une section du nerf en dessous du cone → dégénérescence du dessous → modification du cytoplasme → émissions de plusieurs rameaux (collatérales axonales) → certains bourgeons disparaissent → régénération de l’axone qui retrouve l’effecteur initial 4) Les dendrites Dépend du type de cellule Arborisation variable Beaucoup de contacts synaptiques (1 dendrite → plusieurs contacts avec les cellules nerveuses) Existence d’épines dendritiques : cf schémas 10 qui apparaissent et disparaissent (grande activité) ; elles interviendraiant dans les processus de mémorisation (MCT et MLT) 5) La synapse Cf schéma 11