
La croissance effective correspond à la croissance réellement obtenue par le pays. Elle dépend
essentiellement des variations de la demande globale qui comprend la consommation finale des
ménages et des administrations, l’investissement en capital fixe des entreprises, des ménages et des
administrations publiques, les exportations, et la variation des stocks.
L’écart de production (output gap) représente l’écart entre le niveau réel du PIB et la production
potentielle.
Lors d'une phase d'expansion, l'écart diminue, et peut même s'inverser : la production est
temporairement supérieure à son niveau d’équilibre. Dans ce cas, l’inflation est en augmentation, car il y
aura des pressions à la hausse sur les coûts de production (en particulier les coûts du travail) ce qui
augmente les prix des biens et des services. Inversement, dans les périodes de récession, le PIB croît
moins vite que la production potentielle et l’écart augmente, ce qui se traduit par une augmentation du
chômage. Une économie qui connait une production effective durablement inférieure à la croissance
potentielle risque de dégrader à long terme son potentiel de croissance (diminution de l’employabilité,
fuite des capitaux,…).
B) Comment explique-t-on les fluctuations économiques ?
Doc 7 – Sensibilisation - l’exemple de la crise de 1929
Les crises préindustrielles étaient des crises liées à des problèmes extérieurs à l’économie : on était
souvent soumis à des aléas climatiques ou biologiques. Il y avait une diminution de l’offre, de la
production agricole, des moyens de production… Lorsque ces problèmes survenaient, les prix
s’envolaient, tuant la moitié de la population qui ne pouvait plus se nourrir.
Pour les crises modernes, c’est l’inverse : il y a un excès de production par rapport aux capacités d’achat
du marché. Autrement dit, il y a crise de surproduction par rapport aux besoins solvables. La crise
précapitaliste était une crise de sous-production, la moderne de surproduction. Les économistes
classiques pensaient qu’il ne pouvait y avoir de crise de la demande car « l’offre créait sa propre
demande », c’est la loi des débouchés de JB Say. La crise de 1929 est la preuve du contraire (choc de
demande négative)
Dans les années 1920 aux Etats-Unis, il y a une expansion très rapide accompagnée d’un chômage bas.
Apparait alors le Taylo-fordisme : développement de la production de masse qui permet la
consommation de masse, le tout étant financé par le recours abondant au crédit.
Le taylorisme est l’organisation scientifique du travail (OST) : on va diviser la production en une série de
gestes très simples qu’on peut confier à des travailleurs peu qualifiés. Ces gestes simples sont
chronométrés pour faire des gains de productivité. Les travailleurs sont payés à la tâche, en fonction de
leur productivité.
La Bulle spéculative de 1929 :
Très fort développement de la bourse à cette époque, on incite les gens à acheter des actions. Le
président Hoover dit alors «la prospérité est au coin de la rue ». La bourse va se développer grâce au
crédit (on achète une action en s’endettant) provoquant un effet de levier.