Émilie Lemire Auclair 17 juin 2005 - 3 -
La perception est la première étape de tout traitement d’information. Les
informations, par l’entremise des récepteurs sensoriels, sont captées et dirigées
vers le cerveau pour être analysées. Cette analyse permet de doter d’une
représentation mentale les stimuli captés dans l’environnement, ce qui leur
donne un sens. Un stimulus auquel on n’attribue aucun sens est plus
difficilement traité et mémorisé. Il est donc important, à l’étape de la perception,
que l’individu soit en mesure de comprendre ce qu’il perçoit. Une fois analysés,
les stimuli peuvent être reconnus s’ils ne sont pas nouveaux pour l’individu ou
être associés mentalement à des éléments déjà connus, s’ils sont nouveaux. Les
informations peuvent être perçues par différentes modalités : visuelle, auditive,
olfactive, gustative, somesthésique (le toucher) ou proprioceptive (l’orientation et
les mouvements du corps dans l’espace.)
L’attention sélective est une fonction cognitive qui permet à l’individu
d’orienter son activité mentale vers un ou des stimulus particuliers : elle joue un
rôle de filtre. En effet, environ 5 % de l’information contenue dans
l’environnement passe à travers ce filtre pour ensuite être analysée plus
finement, ce qui signifie que tout ce qui est perçu n’est pas nécessairement traité
de façon consciente par l’individu. De plus, seulement une partie de ce 5 %
d’informations environnementales est effectivement encodée et entreposée en
mémoire par la suite. Donc, pour bien mémoriser, il faut être attentif et
sélectionner les informations à retenir.
La mémoire de travail (à court terme) est un lieu mental où les données
sont manipulées et transformées. C’est un lieu privilégié de traitement de
l’information : elle est donc sollicitée dans la plupart de nos tâches et de nos
activités. Toutefois, malgré sa grande utilité, son empan, c’est-à-dire sa capacité,
est plutôt réduit : on ne peut maintenir et traiter que 7 (± 2) éléments
simultanément en mémoire de travail. Sa durée est également limitée :
l’information ne reste active qu’un maximum d’une minute. Ainsi, pour qu’une
information soit retenue, il faut qu’elle soit traitée le plus rapidement possible,
car, si elle ne l’est pas, elle sera perdue. Les données maintenues actives en
mémoire de travail peuvent provenir de deux sources :
1. elles peuvent provenir de l’environnement extérieur;
2. elles peuvent également être récupérées à partir de la mémoire à long
terme pour être utilisée ou modifiée (connaissances antérieures.)
De plus, l’information traitée en mémoire de travail peut servir deux objectifs :
1. elle peut être exploitée dans l’immédiat dans le but d’exécuter une tâche
ou de résoudre un problème (comprendre un texte ou calculer
mentalement, par exemple);