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2. Situation réglementaire
Il existe deux règlements clés au niveau européen :
- Règlement (Euratom) n°3954/87 : fixe des niveaux maximaux admissibles (NMA) applicables
pour les productions impactées par un accident nucléaire.
- Règlement (CE) n°733/2008 : fixe des teneurs maximales à l'import de certaines
marchandises provenant de pays tiers possiblement impactés par l'accident de Tchernobyl.
Ce règlement sert actuellement à définir les valeurs guides pour les plans de surveillance de
la DGAL et de la DGCCRF.
Il existe également des valeurs fixées en 2006 par le Codex alimentarius, opposables à l’OMC en cas
de différend commercial entre pays, légèrement plus restrictives que celles retenues par le règlement
n°3954/87.
De plus, la Commission a adopté le règlement d’exécution n°297/2011 du 25 mars 2011 imposant
des conditions particulières à l’importation de denrées alimentaires et d’aliments pour animaux
originaires ou en provenance du Japon à la suite de l’accident survenu à la centrale nucléaire de
Fukushima.
Ce règlement impose que les denrées alimentaires et aliments pour animaux en provenance du
Japon soient accompagnés d’une déclaration (cf annexe 1) précisant :
L’indication que les denrées expédiées ont été récoltées ou transformées avant le 11 mars
2011. Ces denrées n’ont pas pu être contaminées ;
Ou l’indication que les denrées ne proviennent pas des préfectures touchées par les rejets de
la centrale nucléaire de Fukushima, ni des préfectures adjacentes (ces préfectures sont citées
en annexe 2). Dans ce cas, les denrées ne sont pas originaires d’une zone considérée à
risque et n’ont pas fait l’objet d’une analyse au départ du Japon. A l’arrivée dans l’Union
européenne, elles font l’objet d’un contrôle documentaire et d’identité systématique et d’un
prélèvement avec analyse en laboratoire selon un taux de contrôle d’au moins 20% des lots ;
Ou l’indication que les denrées proviennent des préfectures jugées à risque. Dans ce cas, les
marchandises sont systématiquement analysées par les autorités japonaises et
accompagnées d’un bulletin d’analyse certifiant que les denrées sont conformes au règlement
n°3954/87. Ces denrées font en outre l’objet d’un contrôle documentaire et d’identité
systématique et d’un prélèvement avec analyse en laboratoire selon un taux de contrôle d’au
moins 10% des lots à leur arrivée sur le territoire de l’UE.
3. Conséquences et mesures prises suite à la crise japonaise
1 - Mesures prises par l’IRSN pour la surveillance de l’environnement :
L'IRSN déploie actuellement une surveillance du territoire métropolitain plus précise encore que ce
qui existe en routine. Outre les balises de surveillance atmosphérique relevées quotidiennement,
l'IRSN s'intéresse aux indicateurs biologiques pertinents (notamment herbe et lait) permettant de
suivre l'évolution de la qualité radiologique de l'environnement en France. Cette surveillance fournit
les données nécessaires à la compréhension des éventuelles conséquences de l'accident japonais.