FICHE T.P. 10 AFFINAGE DU CUIVRE
Application aux dépôts électrolytiques
Objectifs.
Dans un premier temps, on demande à l’élève de proposer le montage permettant d'effectuer l’électrolyse d’une
solution de sulfate de cuivre avec “anode soluble” puis de la réaliser en suivant un protocole indiqué.
Pendant cette électrolyse, l’élève doit :
- écrire les équations des réactions aux électrodes,
- prévoir la masse de cuivre déposé à la cathode et en fin d’électrolyse vérifier sa prévision par pesée de la cathode.
On pourra apporter des précisions sur ce mode de purification des métaux.
Dans un deuxième temps, on demande à l'élève de proposer une méthode d'électrozingage d'une plaque de fer en
s'appuyant sur les acquis de l'expérience précédente : choix des électrodes et de la solution électrolytique, proposition
du montage électrique, des réglages à opérer, des mesures à effectuer...
Comme précédemment, l’élève doit :
- écrire les équations des réactions aux électrodes,
- prévoir la masse de zinc déposé à la cathode (éventuellement l'épaisseur du dépôt métallique) et en fin d’électrolyse
vérifier sa prévision par pesée de la cathode.
On pourra apporter des précisions sur l'intérêt de ces dépôts électrolytiques.
Informations pratiques.
La qualité des dépôts obtenus est conditionnée par une préparation soigneuse de la cathode :
- polissage mécanique à la toile émeri fine,
- dégraissage à l'aide d'un détergent ou d'un solvant (acétone par exemple),
- décapage par immersion dans une solution d'acide chlorhydrique concentré (1 à 2 mol.L-1),
(Entre chaque étape, rincer à l'eau distillée et ne pas toucher la plaque avec les doigts).
La stabilité du courant pendant la durée de l'électrolyse est essentielle. Pour y parvenir :
- agiter la solution électrolytique en permanence et de façon suffisante,
- utiliser une alimentation de tension continue stabilisée (12 V- 1 A par exemple) associée à un rhéostat (une trentaine
d'ohms suffit) en série avec l'électrolyseur : ainsi, l'intensité du courant se trouvera peu affectée par les variations
possibles de la résistance interne de l'électrolyseur en cours d'expérience.
Lors de l'électrozingage, on peut recouvrir une des faces de la cathode par un adhésif pour limiter le dépôt métallique à la
face en regard avec l'anode.
Pour un recouvrement double face on pourrait utiliser une double anode en zinc.
Le réglage de la profondeur d'immersion de la cathode délimite la surface de recouvrement.
Pour réaliser l'électrozingage, l'élève est amené à demander une solution d'ions zinc (II). On lui indiquera que la solution
électrolytique utilisée renferme d'autres espèces chimiques favorisant le dépôt métallique.
Observations.
L'étude théorique de cette électrolyse est complexe.
L'analyse des potentiels normaux des couples oxydant/réducteur mis en jeu conduit à la décomposition électrolytique de l'eau.
- A la cathode, il y aurait donc dégagement de dihydrogène ce qui fragiliserait le dépôt métallique de zinc et entraînerait
une surconsommation énergétique. Mais la surtension importante du dihydrogène sur le fer arrête rapidement ce
dégagement et permet le dépôt métallique.
Le pH de la solution électrolytique joue également un rôle dans la cinétique de décomposition de l'eau. A un pH de 4,4 la
réduction des ions zinc (II) est privilégiée.
- A l'anode , il se produit l'oxydation de l'espèce la plus facilement oxydable: c'est ici le métal Zn de l'anode dite "soluble".
La structure de la couche métallique déposée, donc sa qualité, est influencée par plusieurs paramètres : concentration et nature
des ions, agitation du bain, température de la solution et densité de courant (en A/dm2). Pour des densités de courant trop
élevées, le transfert d'électrons est trop rapide et la diffusion des atomes n'est pas suffisante pour obtenir une croissance des
cristaux convenable.