l`exercice du pouvoir de décision est lié à la forme juridique

Lycée Michel Ange, Villeneuve la Garenne ECO Classes Terminale STG
Mme Roulaud/
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Chapitre 13: La politique économique
(Chapitre 13, page 113, thème 3.1B du programme)
A) Qu’est-ce que la politique économique ? (p 113)
1) Définition
2) Quels sont les centres de décision de la politique économique ?
3) Politique conjoncturelle et politique structurelle
a) la politique conjoncturelle (définition)
b) la politique structurelle (page 114)
B) Quels objectifs et quels instruments pour la politique conjoncturelle?
1) Quels sont les grands objectifs de la politique économique ?
a) les objectifs de la politique économique (p 116)
b) le choix des objectifs de la politique
2) Quels sont les instruments adaptés aux objectifs de politique conjoncturelle ?(p 118)
a) politique monétaire et politique budgétaire
b) politique budgétaire de relance et politique de rigueur
C) Synthèse page 119
Pour aller plus loin :
http://www.performance-publique.gouv.fr/
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A) Qu’est-ce que la politique économique ?
1) Définition (rappel)
La politique économique est un ensemble de décisions prises par les pouvoirs publics
en vue d’atteindre des objectifs économiques d’un pays (croissance, emploi, stabilité des
prix, équilibre extérieur…) à l’aide d’instruments (politique budgétaire, politique
monétaire, politique de l’emploi…), en tenant compte de contraintes.
La politique économique cherche, par le biais des objectifs qu’elle se fixe, à poursuivre
des finalités relatives au bien-être de la société (justice sociale, solidarité nationale,
réduction des inégalités, amélioration du niveau de vie…).
Cette politique peut-être interventionniste ou libérale (voir chapitre 12)
2) Quels sont les centres de décision de la politique économique ?
Les centres de décisions, en matière de politique économique, sont en général multiples.
Ainsi, des décisions peuvent en effet être prises :
au niveau national (le gouvernement),
au niveau infranational (les collectivités locales- exemple)
et au niveau supranational (l’UE pour la Politique Agricole Commune, la BCE pour
la politique monétaire dans la zone euro).
3) Politique conjoncturelle et politique structurelle
La politique économique a pour objet de répondre aux problèmes de conjoncture
(politique conjoncturelle) et de faire évoluer les structures de l’économie (politique
structurelle).
a) la politique conjoncturelle
.
Les politiques conjoncturelles, cherchent à agir sur la situation économique à court
terme, c’est-à-dire sur le niveau de l’activité économique à court terme. (c’est-à-dire :
sur la consommation et l’épargne des ménages, l’investissement et la production des
entreprises, les dépenses de l’État.)
Ces politiques visent donc à maintenir ou à rétablir, selon les cas, les « grands
équilibres » économiques (équilibre sur le marché du travail, sur le marché des biens et
services, équilibre extérieur).
b) la politique structurelle
1- Définition
Elle est constituée de l’ensemble des actions et interventions des pouvoirs publics qui visent à
modifier profondément les structures de l’économie et à améliorer durablement les performances
macro-économiques du pays (croissance, emploi, etc…).
2- Objectifs
Les politiques structurelles, s’efforcent donc de modifier les structures de l’économie
par des actions de long terme.
Il s’agit de préparer et d’accompagner le pays aux changements économiques majeurs.
Par exemple : la mondialisation, l’industrialisation, la désindustrialisation, etc…..
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On peut citer :
- la politique liée à l’environnement, la politique de l’énergie, menées par le ministère de
l’écologie, de l’énergie, du développement durable et de la mer mais aussi par les
collectivités territoriales
- La politique industrielle qui regroupe l’ensemble des interventions publiques en
direction des entreprises (développement de pôles de compétitivité, etc….)
- la politique de la concurrence, qui vise à éliminer tout comportement des entreprises
qui limitent la concurrence, alors que c’est un des fondements de l’économie de marché.
Elles passent souvent par des actions:
sur la formation des individus (pour mieux correspondre aux exigences des nouvelles
technologies)
sur le développement des infrastructures de transports et de communication,
sur la recherche et développement.
Actualité : réforme de la fonction publique
B) Quels objectifs et quels instruments de la politique conjoncturelle?
1) Quels sont les grands objectifs de la politique économique conjoncturelle?
a) les objectifs de la politique économique
On repère, en général, quatre grands objectifs de toute politique économique :
la croissance de la production,
le plein emploi des facteurs de production,
la stabilité des prix
et l’équilibre extérieur.
Le carré magique de Kaldor (voir document 7 page 116) est une représentation
graphique permettant de visualiser la situation économique à partir des quatre indicateurs
représentatifs de ces objectifs : le taux de croissance du PIB, le taux de chômage, le taux
d’inflation (ou taux de croissance du niveau général des prix) et le solde de la balance
des transactions courantes (en pourcentage du PIB).
b) le choix des objectifs de la politique
Le choix des objectifs de la politique économique pose deux problèmes :
1- il est souvent difficile de concilier tous les objectifs, l’atteinte des uns (croissance et
plein emploi) pouvant se faire au détriment de l’accès aux autres (stabilité des prix et
équilibre extérieur).
2- le choix ne relève pas véritablement des économistes, mais plutôt des décideurs
politiques, et c’est très difficile de faire des choix cohérents pour l’ensemble de la
population (le paradoxe de Condorcet (1785) a montré que « des choix individuels
cohérents peuvent conduire à un choix collectif incohérent ».)
2) Quels sont les instruments adaptés aux objectifs de politique conjoncturelle ?
a) politique monétaire et politique budgétaire
Ces deux instruments sont traditionnellement utilisés pour réguler l’activité économique
1- La politique monétaire
…. consiste à réguler la quantité de monnaie en circulation pour l’adapter aux besoins
qui naissent de l’activité économique.
Ainsi, il convient d’éviter une hausse trop importante de la quantité de monnaie en
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circulation pour limiter la hausse des prix des biens et services. Cependant, la quantité
de monnaie en circulation doit être suffisante, pour ne pas pénaliser les transactions
entre les agents économiques, ce qui freinerait l’activité économique.
Dans le cadre de la zone euro, la politique monétaire est du ressort de la Banque
Centrale Européenne (BCE), laquelle privilégie une action sur les taux d’intérêt pour
orienter l’évolution de la masse monétaire. Cela favorise aussi la stabilité des prix et
l’atteinte des autres grands objectifs de politique économique.
2- la politique budgétaire
La politique budgétaire consiste à prévoir l’ensemble des recettes et des dépenses de
l’État pour l’année à venir. Elle vise à atteindre des objectifs « conjoncturels » mais
aussi à influencer durablement les structures de l’économie pour en améliorer
l’efficacité.
Remarque : la politique fiscale déterminera les choix en matière de financement du
budget
 Remarque : Il se peut également que les dépenses de l’État amènent les ménages à
épargner davantage en prévision des impôts futurs qu’ils jugent nécessaires pour
rembourser la dette publique, ainsi, cela n’aura pas l’effet d’une relance économique. (la
crise actuelle est une illustration de ce phénomène …)
Ainsi, les anticipations des agents sont très importantes, pour mener à bien une politique
budgétaire. Si le moral des ménages est bas, comme en ce moment, ce sera difficile
d’agir pour relancer l’activité économique.
Par ailleurs, le creusement du déficit budgétaire (en 2010 8 % du PIB… contre 3%
autorisé par L’UE) peut conduire à augmenter la dette de l’Etat (85 % du PIB en 2010)
ce qui réduit considérablement les marges de manœuvres du gouvernement.
Quoi qu’il en soit, le budget de l’État joue un rôle contracyclique, automatique, qui
permet d’amortir les fluctuations de l’activité économique.
années
Taux de
croissances
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b) politique de relance et politique de rigueur
Selon la situation économique, le gouvernement privilégiera une politique de rigueur, ou
une politique de relance… les deux instruments vus précédemment, permettront de servir
chaque type de politique.
1- La politique de relance
- La politique de relance privilégie essentiellement la lutte contre le chômage. Les moyens
utilisés consistent à accroître la demande publique, par le déficit budgétaire, et la progression
des crédits distribués, par la baisse des taux d’intérêt.
Un déficit budgétaire (les dépenses sont supérieures aux recettes) augmente la demande globale
adressée à l’économie, doit stimuler la croissance et développer l’emploi. La hausse des revenus et
des prestations sociales associées à des créations d’emplois publics doit permettre de réduire le
nombre de chômeurs. lorsque les dépenses sont supérieures aux recettes (=déficit budgétaire),
cela peut signifier que la demande de l’État (par exemple, en biens et services…) vient accroître
celle qui s’adresse aux autres agents économiques… Un déficit donc doit stimuler l’économie ;
cela conduit donc les entreprises à produire davantage, et à embaucher plus. L’activité
économique qui en résulte peut même conduire à un supplément de recettes fiscales susceptibles
de combler le déficit budgétaire initial. Ainsi, les dépenses de l’Etat peuvent avoir un effet
multiplicateur au niveau de la production.
De la même façon, la baisse du taux d’intérêt de la Banque centrale rend les crédits moins
chers. Cette baisse accroît la demande de crédits des entreprises et des ménages, ce qui leur
permet d’investir et de consommer davantage. La croissance se trouve stimulée.
Mais la politique de relance entraîne des effets pervers. La hausse de la demande stimule les
importations et dégrade la balance des transactions courantes. La baisse des taux d’intérêt
provoque des sorties de capitaux. De plus, la hausse de prix peut entraîner un manque de
confiance des agents dans la monnaie ???
1- La politique de rigueur
La politique de rigueur (ou politique de stabilisation) privilégie la lutte contre la hausse du
niveau général des prix. Cette politique passe par la recherche de l’équilibre budgétaire et une
hausse des taux d’intérêt.
-L’équilibre budgétaire, obtenu par une diminution des dépenses et/ou une augmentation des
impôts, ralentit la croissance et stabilise le niveau général des prix.
- La hausse du taux d’intérêt directeur a pour conséquences d’accroître le coût du crédit et
entraîne moins de consommation et d’investissement, d’où une moindre croissance.
La politique de rigueur implique le ralentissement de la croissance et donc de la demande. Elle
permet d’éliminer le déficit de la balance des transactions courantes.
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