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Urologie néphrologie cours n°14
Le 09/12/09 à 10H30
Ronéotypeur : Blin Morgane
COLIQUE NEPHRETIQUE ET GROSSES
BOURSES
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I Colique néphrétique :
A. Généralités :
B. Caractéristiques de la douleur :
C. Examen clinique :
D. Diagnostics de gravité de la colique néphrétique :
E. Examens complémentaires :
1. Biologie :
a) Sanguine :
b) Urologique :
2. Imagerie :
a) Radiographie (ASP) :
b) Echographie rénale et vésicale :
c) Le scanner :
d) Urographie intraveineuse (UIV) :
F. Diagnostics différentiels :
G. Etiologies :
H. Traitement de la colique néphrétique lithiasique :
1. Traitement en urgence :
2. Traitement de fond (chez le patient) :
3. Hospitalisation :
I. Devenir des calculs :
1. Type de calcul :
2. Traitement des calculs radio-opaques :
II Pathologies génito-scrotales chez l’homme (ou grosses bourses) :
A. Généralités :
B. Torsion du testicule :
C. Varicocèle :
D. Hydrocèle :
E. Cancer du testicule :
F. Pathologies chez l’enfant :
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I Colique néphrétique :
A. Généralités :
La colique néphrétique est une douleur au niveau du rein due à la mise en tension des
cavités pyélo-calicielles indépendamment de sa cause. Il y a une mise en tension de la voie
excrétrice, car un « barrage » s’est formé à un endroit. Il y a alors arrêt de l’écoulement
et par conséquent, on a une distension en amont ce qui crée la douleur.
Rappel : l’innervation tactile, épicritique, proprioceptive etc.… n’existe pas au niveau des
viscères en particulier au niveau du tube digestif mais aussi au niveau des cavités pyélo-
calicielles.
Il n’y a donc pas d’innervation sensitive dans les cavités pyélo-calicielles. Par conséquence,
quand on a une douleur le message est donné par des barorécepteurs (récepteur à la
tension).
Petit rappel anatomique du rein :
Le rein comporte un cortex et une médullaire. On note également les pyramides de
Malpighi, les colonnes de Bertin et les calices (supérieur, moyen et inférieur).
Puis on note le pyelon (ou bassinet, mais selon le prof il est plus « fashion » de dire pyelon),
la jonction pyélo-urétérale, suivie par l’uretère et la vessie.
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La colique néphrétique ne préjuge pas du tout de l’endroit au niveau duquel l’obstacle né.
L’obstacle peut naître au niveau de la jonction urétéro-vésicale, de l’urètre pelvien, de
l’urètre lombaire et même de la jonction pyélo-urétérale.
B. Caractéristiques de la douleur :
Les reins sont situés dans la fosse lombaire, donc la douleur est en général typique à la
fosse lombaire.
La douleur lombaire est un signe quasi contant, même s’il n’existe pas spontanément, on
retrouve la douleur lors d’un contact lombaire.
De toutes les douleurs abdominales, sémiologiquement la colique néphrétique est
relativement et facilement discernable car la douleur est toujours à peu près la même.
L’autre caractéristique importante est l’irradiation aux organes génitaux. Il peut arriver
qu’une colique néphrétique donne chez le garçon, seulement une douleur aux testicules
(mais c’est rare).
Les reins et les organes génitaux ont la même origine embryologique (testicule est un
néphros). Ainsi ils ont le même métamère nerveux. Donc on a « mal à la couille » lors d’une
colique néphrétique car le même métamère nerveux est mis en relation (je ne fais que
transcrire mot pour mot le prof…).
Chez la femme, ce sont les grandes lèvres qui sont douloureuses et chez l’homme les
testicules.
NB : les grandes lèvres correspondent aux bourses, car le scrotum masculin est issu de la
fusion des grandes lèvres.
Pour résumer, ce qui est typique de la colique néphrétique :
Douleur au niveau de la fosse lombaire
Douleur qui irradie vers l’avant, suit le trajet de l’uretère, descend et lance en
avant.
Douleur aigue (la plupart du temps) et brutale
Absence de position antalgique et peu de facteurs apaisants
Facteurs déclenchants : soit la déshydratation, soit l’hyperhydratation
Signes associés : souvent des nausées et vomissements. L’hématurie est à
rechercher et peut orienter sur l’origine de la colique néphrétique.
C. Examen clinique :
Globalement, l’examen clinique est assez pauvre en particulier en période aigue car le
patient ne se laisse pas toucher, il est an position en chien de fusil.
L’examen clinique se résume à la palpation de la fosse lombaire.
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D. Diagnostics de gravité de la colique néphrétique :
Dans la colique néphrétique, l’urgence c’est la douleur, après on a différents diagnostics de
gravité.
Le 1er facteur de gravité est la FIEVRE, elle est absolument à rechercher
devant une colique néphrétique (important de prendre les constantes). Devant
une infection, le 1er traitement est d’éliminer le foyer infectieux en le
drainant. Car dans une colique néphrétique, les bactéries sont là,
« tranquilles », au chaud (les urines ne s’évacuant plus du fait du blocage),
elles peuvent donc se multiplier très facilement. De plus le rein est une
mauvaise barrière à la diffusion des bactéries d’un point de vue hématogène,
les patients se mettent ainsi tout de suite à frissonner, ce qui peut amener au
choc septique rapidement. C’est pourquoi en général en cas de colique
néphrétique fébrile (donc de pyélonéphrite obstructive) on draine le patient
de suite.
Une 2ème cause pour aller au bloc en urgence est l’ANURIE. On peut avoir
différents cas : soit le patient à deux reins avec chacun une lithiase (fréquent
dans les cancers), soit le patient a un rein avec une lithiase.
Si c’est obstructif, il y a un arrêt de l’écoulement, donc la diurèse va stopper
d’où l’anurie.
Le 3ème critère est la COLIQUE NEPHRETIQUE HYPERALGIQUE. C’est
assez rare aujourd’hui, mais si le patient a trop mal et qu’on ne peut pas le
soulager, on le mettre au bloc pour le dériver.
Le 4ème critère est la GROSSESSE. Cependant, on n’aime pas du tout mettre
une femme enceinte au bloc. On doit toujours avoir des arguments pour
mettre une femme enceinte au bloc, il est toutefois difficile d’en avoir car on
ne peut pas faire beaucoup d’examens. Si elle a mal a droite et dilate à droite
on sera toujours tenter de faire une dérivation, sachant qu’après les
dérivations doivent être changées plus rapidement chez la femme enceinte car
elles se calcifient plus rapidement. L’uretère gauche est moins touché que le
droit car il est protégé par le sigmoïde.
Il faut noter, qu’au 3ème trimestre de la grossesse, il existe une dilatation des
cavités pyélocaliciennes droites chez la femme enceinte ce qui est normale.
Il faut retenir que les critères d’urgence de la colique néphrétique sont :
La fièvre et dans ces cas là ça se transforme en pyélonéphrite obstructive.
L’anurie dans ce cas c’est l’insuffisance rénale aiguë obstructive.
La colique néphrétique antalgique.
(la grossesse).
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