PHYSIOLOGIE HUMAINE
2) L'Homéostasie 5
Autre exemple :
L'augmentation de la force et de la fréquence des contractions du muscle utérin (= myomètre) au cours de
l'accouchement.
La pression croissante sur le col utérin par l'enfant active des récepteurs de pression. Ceux-ci envoient des
influx nerveux à l'hypothalamus qui libère alors l'ocytocine (= hormone).
Celle-ci est transportée par le sang jusqu'à l'utérus où elle stimule le myomètre qui se contracte de plus en plus
fort en poussant l'enfant encore plus loin dans le canal génital.
Ce cycle induit des contractions de plus en plus fréquentes et vigoureuses jusqu'à ce que l'accouchement soit
terminé.
À ce moment, le stimulus "Pression" disparaît, ce qui arrête le mécanisme de rétro-activation.
Conclusion sur les systèmes de régulation homéostatique :
Les points 1 et 2 ont déjà été développés dans cette partie du cours.
Le point 3 a déjà été abordé en conclusion du cours sur le milieu intérieur :
Un système de régulation homéostatique a pour fonction de maintenir relativement constante une propriété
physique ou chimique du milieu intérieur.
Donc, aucune valeur régulée de l'organisme ne possède qu'une seule valeur "normale".
On trouve plutôt une gamme plus ou moins étendue de "valeurs normales" selon la variable
considérée et les conditions externes (= valeurs de référence pour les analyses médicales).
Ex. : Pour la température corporelle, la variable est maintenue dans un intervalle de valeurs normales
compris entre 36 et 38 °C.
(Autres exemples : le pH sanguin maintenu entre 7,36 et 7,42; la pO2 artérielle entre 71 et 104 mm Hg; la concentration
plasmatique en sodium entre 138 et 143 mEq/L , en potassium entre 3,5 et 4,5 mEq/L, en glucose entre 3,9 et 5,8 mmol/
L, etc. Les limites de certains de ces paramètres varient en fonction de l'âge et du sexe).
Le point de réglage d'une variable donnée peut être réajusté en réponse à des perturbations de l'environnement.
De plus, les points de réglage de certaines variables régulées peuvent aussi être réajustés
physiologiquement, c'est à dire que les valeurs que les systèmes de régulation homéostatique essaient de
maintenir relativement constantes peuvent être modifiées.
Ex. : la fièvre où l'élévation de la température corporelle survient par suite d'une infection.
Les systèmes de thermorégulation homéostatique fonctionnent toujours durant la fièvre, mais ils maintiennent la
température à une valeur plus élevée.
Cette élévation est un mécanisme adaptatif qui permet de combattre l'infection.
Les points de réglage ne varient pas seulement en fonction des stimuli extérieurs (ex. dans la fièvre : présence de
bactéries) mais aussi sur une base rythmique durant la journée.
Par exemple, le point de réglage de la température corporelle est plus élevé durant le jour que durant la nuit.