La conscience collective : c’est la matrice des consciences individuelles. On l’appelle aussi
commune ou conscience individuelle. Cette conscience collective doit être notamment
comprise comme le lieu où s’élaborent les fonctions des systèmes sociaux. Tout fait social
remplit une fonction.
Ex : la fonction du vol est l’enrichissement facile.
Le social ne s’explique pas entièrement par le social (Javeau). Il y a une partie
d’indétermination dans un corps. L’inné et l’acquis sont inséparables. Donc la sociologie c’est
du nombre. Chaque individu condense le social. Il résulte d’un effet de composition entre
individus. Chaque individu n’est pas un épiphénomène social. Le changement collectif est le
produit du changement individuel.
Le social est tiraillé entre des effets papillons et des effets escargots.
- Effet papillon : c’est-à-dire des manifestations qui relèvent en apparence de
l’imprévisibilité pure. Chacun de nous peut être à la base d’un effet papillon. Un tout
petit incident peut se multiplier de manière imprévisible.
- Effet escargot : traduction de la lente sédimentation des tendances lourdes au sein de
toute organisation sociale. Cela s’applique aux choses qui mettent un temps fou à
bouger.
Le temps social : chaque société prend possession du temps. Nous avons une temporalité
personnelle et la temporalité de chacun est liée au temps des autres.
Les armatures du social sont inertes ou presque.
Le temps est la ressource première de notre travail. C’est le passage du passé au futur par un
présent inexistant. Nous sommes des consommateurs de temps.
Tout ce que nous faisons s’inscrit dans l’histoire et nos actions s’inscrivent sur un fond
historique par rapport auquel nos actions ont un sens.
Le modèle interprétatif : ce modèle dit qu’il y a un désordre perpétuel. L’homme n’est pas
rationnel, il est orienté par de passions. Le monde est dominé par des poussées internes qui
nous poussent à faire des choses pour atteindre des buts irrationnels.
L’unité est l’activité sociale : ce sont des actions dirigées sur autrui et auxquelles on donne un
sens.
Les sociologues doivent déterminer le niveau de signification des gens. On doit reconstruire
les horizons de signification. On ne doit pas uniquement chercher les causes mais aussi les
supports de sens.
Ce serait la tâche du sociologue de saisir le sens des actions, donc non seulement de les
expliquer mais avant tout de les comprendre, c’est-à-dire de mettre en évidence le lien
unissant l’action achevée ou poursuivie et les intentions qui ont déterminé cette achèvement
ou cette poursuite. Il s’agit de dégager la signification de ce lien dans un ensemble social
donné. Il faut comprendre les relations significatives (Weber). Comprendre, c’est saisir de la
manière la plus objective qui soit les relations significatives que les individus établissent entre
leurs conditions d’existence et les actions qu’ils accomplissent en vue de réaliser des fins.
Cette conception est plus dynamique, elle tient compte de l’histoire qui échappe aux hommes.
La société se produit et se reproduit par essais et par erreurs. Il y a quand même de l’ordre car
chez tout le monde, il y a un besoin de sécurité ontologique. On n’a un souci permanent de
rester nous-même à travers tout et un souci que la société ne change pas trop.