Sociologie : résumé des notes de cours.
Genèse et objet de la sociologie.
Les sciences du social viennent du souci de savoir comment nous pouvons vivre ensemble.
La société repose sur le lien social. Les hommes sont liés par leurs intérêts comme la survie.
L’homme a toujours tenté d’organiser la manière de vivre ensemble (la Bible, les
philosophes).
L’espèce humaine est constituée par un animal qui a des ancêtres communs avec le singe.
L’homme est un singe grammairien. Il peut distinguer hier d’aujourd’hui et détacher le
signifiant du signifier.
Il y a 3 sous-ordres :
- Le biologique : il y a une chose qui nous distingue des animaux ; c’est la station
debout.
- Le symbolique : on est capable de faire des énoncés.
- Le culturel : c’est selon lui que s’établit le système de domination qui se retrouve dans
toute société.
Ces sous ordres se combinent ensemble et forment le social.
Définition et caractéristiques de la sociologie.
La sociologie : (vient de socius (latin) : le compagnon et logos (grec) : étude) Mot inventé au
19ème siècle par Auguste Comte, elle étudie la façon dont l’homme vit. Elle étudie l’homme
vers l’extérieur, elle est centrifuge. Elle s’oppose à la psychologie qui étudie l’homme tourné
vers l’intérieur et qui est centripète.
La sociologie est devenue une science. Une science c’est un discours qui a pour objet des
objets à l’égard desquels les déterminations subjectives à propos de ceux-ci ont été mises
entre parenthèses.
Plus les objets sont proches, plus il est difficile de mettre la distance qui va consacrer la
négation de la subjectivité.
Au 18ème siècle, les philosophes des Lumières pensent qu’on peut traiter les phénomènes
sociaux comme les phénomènes naturels.
Les conditions pour un discours scientifique :
- Il faut un raisonnement scientifique et donc un désenchantement du monde. C’est la
raison qui l’emporte.
- Il faut apporter la preuve de ce qu’on avance.
- La science doit être soumise à la controverse.
- Il est l’objet de la posture objectivante. Il faut supprimer les liens subjectifs. Le choix
du sujet n’est jamais objectif. L’objectivité est une condition nécessaire mais pas
suffisante pour atteindre a vérité.
Les deux paradigmes fondamentaux de la sociologie.
Le paradigme holistique : il suppose que l’individu est le produit de la société. Nous sommes
ce que la société fait de nous. Le social est d’une nature différente de celle de ses individus
(ses composantes). Il s’agit d’un paradigme normatif. Cela été affirmé par Durkheim. (ex : la
langue).
Le paradigme atomistique : le social résulte de l’action permanente et récurrente de l’individu.
Il s’appuie sur le sens que les individus accordent à leur conduite. Ce paradigme est de nature
interprétative.
Le paradigme holistique ne tient pas la route. Nous avons aussi des déterminations purement
personnelles.
Il y a une 3ème paradigme qui est la combinaison des deux autres. Chaque membre de la
société contient un morceau de la conscience collective. Elle détermine chez pas mal de gens
leurs comportements.
On prend des décisions mais on ne sait pas qu’elles seront les conséquences. Le résultat nous
échappe. La société nous offre les ressources qu’on utilise dans la vie et puis celles-ci
retournent dans la société.
Exemple : le français passe à travers le prof afin que le français se perpétue.
Fondations épistémologiques.
Pendant longtemps, l’histoire apparaît comme un récit. A partir du 18ème siècle, avec la
Révolution Française, on va commencer à essayer de comprendre le sens de l’histoire. A la
Révolution Française, il y a une rupture. Avant la France était divisée en 3 ordres : nobles,
clergé et état. Avec la RF, on voit apparaître la déclaration des droits de l’Homme. On
supprime cette division.
Une philosophie de l’histoire apparaît au début du 19ème siècle. La plus célèbre est celle
d’Hegel. Elle s’efforce à expliquer l’enchaînement des grands faits historiques. Pour lui,
l’histoire a un sens. Il y a un esprit de l’histoire qui se manifeste par l’esprit des grands
hommes.
Les trois états d’Auguste Comte.
Auguste Comte met en place la loi des « trois états ». L’humanité passe par trois états
successifs:
- L’état théologique : correspond à l’enfance. Les phénomènes naturels sont attribués
aux dieux.
- L’état métaphysique : correspond à l’adolescence. Les dieux sont remplacés par des
entités abstraites (le progrès, l’Homme…).
- L’état positif : correspond à l’âge mûr. Les hommes ont comme seul souci de
connaître le « comment des choses » et non le « pourquoi ».
Darwin.
Au 19ème siècle, Darwin développe la théorie de l’évolution biologique. Il décrit l’origine des
espèces. Ces espèces sont le produit d’un processus historique et résultent d’une sélection
nature. Darwin n’a pas dit que l’aboutissement de l’évolution c’est nous mais beaucoup le
pensent. Nous sommes l’objet d’une évolution récente.
L’évolution s’applique au social, on appelle ça le darwinisme social. Cette théorie se porte
vraiment bien. Elle dit que les mieux équipés survivent.
Les pensées évolutionnistes ont fortement marqué la sociologie à ses débuts.
SOCIAL
2) l’évolution devient sociale.
HOMMES PRIMITIFS
1) évolution biologique puis cette évolution change.
Durkheim et le fait social.
Durkheim va incarner la sociologie en France. Alsacien, né dans les Vosges, dans une famille
juive. Il est élu à la Sorbonne. Il publie 2 thèses : « la division du travail social » et « les
règles de la méthode sociologique ». La sociologie de Durkheim fonde une sociologie de type
canonique. Celle-ci est fondée sur un modèle d’ordre social.
Durkheim adopte une attitude anti-psychologique.
Selon lui, le social s’explique par le social. Cela signifie que la cause efficiente (=qui produit
un effet déterminé) d’un fait social (= phénomène faisant intervenir une pluralité de personnes
directement indirectement, extérieur à l’individu et contraignant) est à rechercher dans les
faits antécédents et non dans les états de la conscience individuelle.
Selon Durkheim, un fait social est extérieur à l’individu. C’est le deuxième axiome (prémisse
considérée comme évidente et reçue comme vraie) des trois axiomes de base de la sociologie.
Le social est extérieur à l’individu. Les faits sociaux consistent en des manières d’agir, de
penser et de sentir, extérieures à l’individu. Les individus « sont agis » de l’extérieur par les
faits sociaux préexistants, qu’ils intériorisent de manière consciente ou non.
Un fait social est divisible en plusieurs faits sociaux, car il résulte d’autres faits sociaux. Il y a
plusieurs causes à un fait social. Un phénomène social est engendré par une cause et vise une
certaine fin. Chaque fait social est produit par une cause efficiente et remplit une fonction.
La cause déterminante d’un fait social doit être cherchée parmi les faits sociaux antécédents,
et non parmi les états de la conscience individuelle. Durkheim postule que cette cause est
unique, c’est donc un partisan du monisme causal. Ceci sera critiqué par Pareto. Le modèle de
ce dernier est le pluralisme causal.
Certains faits sociaux son bien ancrés et deviennent des institutions.
Les sociétés passent par des stades de développement. A chaque stade de développement
correspond un stade de division. On passe d’une solidarité mécanique à une solidarité
organique en multipliant la division du travail social. On multiplie les postes occupés par les
individus. On multiplie les étages et les spécialités. Ce travail social postule d’une conscience
collective dont nous sommes un morceau.
Pour Durkheim, il y a un problème, c’est le changement. Pour lui, cela vient d’individus qui
ne jouent pas le jeu. Pour lui, normalement les individus n’interviennent pas dans le social. Le
crime rompt la cohésion sociale et provoque la réaction sociale. A chaque stade de
développement correspond un niveau normal de crime.
Un fait social est normal pour un type social déterminé, considéré à une phase déterminée de
son développement et s’il se produit dans la moyenne de ce type de société. Il n’y a pas de
lien causal entre les changements.
Le passage à l’acte : on prend un groupe de gens et on étudie le poids de certains facteurs.
Ceci est critiquable parce qu’on ne regarde qu’une tendance. Le système de passage à l’acte
est amputé d’un côté. Il faut étudier le profil de ceux qui sont exclus mais aussi de ceux qui
excluent. Ce modèle est donc incomplet.
L’étude du social et la connaissance du social.
L’ordre social : caractérise une société qui fonctionne. Cet ordre résulte d’une adéquation
entre les conduites effectives et les représentations collectives. C’est un mélange d’ordre et de
désordre.
L’ordre social est considéré comme un but à atteindre ou un état à conserver. C’est une
préoccupation constante. Cette idée est l’idée d’équilibre ou d’homéostasie.
La sociologie de Durkheim (sociologie canonique) se fonde sur un modèle d’ordre social.
Le Social
Act° courantes Représentat° courantes
Mythes désorde
Syst d’act° Images d’act° (idéologies)
Les actions courantes : c’est ce qu’on fait tous les jours avec les autres ou en interaction avec
les autres.
Les représentations courantes : mode de penser les choses que nous partageons avec d’autres.
Mythes : discours qui se transmettent de génération en génération.
Système d’action : mode au niveau institutionnel.
Idéologies : adaptation au niveau.
On considère le social comme un système qui repose sur l’articulation da valeurs, des normes
et de règles transmises par socialisation.
Valeurs : ce sont las attendus de nos actions.
Normes : les normes sont engendrées par des valeurs.
Règles : ce que nous percevons en général ce sont les règles pas les normes. C’est
ce qui découle de la loi.
Socialisation : tous les processus par lesquels un individu devient membre de la
société.
Le désordre doit être contrôlé ou résorbé. Beaucoup de gens n’adhèrent pas au système
norme-valeur-règle. C’est l’anomie selon Durkheim.
L’espace public : c’est l’espace à partir duquel s’élabore la norme sociale. C’est un lieu où les
passions se composent entre elles. Cet espace est menacé de partition car certaines personnes
font des communautés et tentent d’obtenir des privilèges.
La conscience collective : c’est la matrice des consciences individuelles. On l’appelle aussi
commune ou conscience individuelle. Cette conscience collective doit être notamment
comprise comme le lieu où s’élaborent les fonctions des systèmes sociaux. Tout fait social
remplit une fonction.
Ex : la fonction du vol est l’enrichissement facile.
Le social ne s’explique pas entièrement par le social (Javeau). Il y a une partie
d’indétermination dans un corps. L’inné et l’acquis sont inséparables. Donc la sociologie c’est
du nombre. Chaque individu condense le social. Il résulte d’un effet de composition entre
individus. Chaque individu n’est pas un épiphénomène social. Le changement collectif est le
produit du changement individuel.
Le social est tiraillé entre des effets papillons et des effets escargots.
- Effet papillon : c’est-à-dire des manifestations qui relèvent en apparence de
l’imprévisibilité pure. Chacun de nous peut être à la base d’un effet papillon. Un tout
petit incident peut se multiplier de manière imprévisible.
- Effet escargot : traduction de la lente sédimentation des tendances lourdes au sein de
toute organisation sociale. Cela s’applique aux choses qui mettent un temps fou à
bouger.
Le temps social : chaque société prend possession du temps. Nous avons une temporalité
personnelle et la temporalité de chacun est liée au temps des autres.
Les armatures du social sont inertes ou presque.
Le temps est la ressource première de notre travail. C’est le passage du passé au futur par un
présent inexistant. Nous sommes des consommateurs de temps.
Tout ce que nous faisons s’inscrit dans l’histoire et nos actions s’inscrivent sur un fond
historique par rapport auquel nos actions ont un sens.
Le modèle interprétatif : ce modèle dit qu’il y a un désordre perpétuel. L’homme n’est pas
rationnel, il est orienté par de passions. Le monde est dominé par des poussées internes qui
nous poussent à faire des choses pour atteindre des buts irrationnels.
L’unité est l’activité sociale : ce sont des actions dirigées sur autrui et auxquelles on donne un
sens.
Les sociologues doivent déterminer le niveau de signification des gens. On doit reconstruire
les horizons de signification. On ne doit pas uniquement chercher les causes mais aussi les
supports de sens.
Ce serait la tâche du sociologue de saisir le sens des actions, donc non seulement de les
expliquer mais avant tout de les comprendre, c’est-à-dire de mettre en évidence le lien
unissant l’action achevée ou poursuivie et les intentions qui ont déterminé cette achèvement
ou cette poursuite. Il s’agit de dégager la signification de ce lien dans un ensemble social
donné. Il faut comprendre les relations significatives (Weber). Comprendre, c’est saisir de la
manière la plus objective qui soit les relations significatives que les individus établissent entre
leurs conditions d’existence et les actions qu’ils accomplissent en vue de réaliser des fins.
Cette conception est plus dynamique, elle tient compte de l’histoire qui échappe aux hommes.
La société se produit et se reproduit par essais et par erreurs. Il y a quand même de l’ordre car
chez tout le monde, il y a un besoin de sécurité ontologique. On n’a un souci permanent de
rester nous-même à travers tout et un souci que la société ne change pas trop.
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