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Fiche CESE 6178/2008 EN-NB/LD/cc …/…
nécessité d'un dialogue civil et d'un droit d'initiative des citoyens, et en leur donnant une base
juridique.
Dans une société démocratique, la communication avec les citoyens est essentielle. Il est tout aussi
important qu'une telle communication ne se manifeste pas seulement par des campagnes d'information
occasionnelles, mais qu'il s'agisse effectivement d'un véritable dialogue, d'une communication à
double sens. Sans ce type de dialogue, nous n'obtiendrons pas le soutien de nos citoyens. Sans le
soutien de citoyens actifs et engagés, ainsi que celui des organisations agissant comme vecteurs
d'expression et d'action, nous ne pouvons pas réaliser l'ambition de l'Europe d'être un véritable espace
de progrès économique, d'avancée sociale, de démocratie, de justice et de paix. La participation des
citoyens et de leurs organisations représentatives au processus politique et décisionnel est un
instrument-clé pour renforcer la légitimité démocratique des institutions publiques, de leurs travaux et
de leurs activités.
Je suis convaincu que pour avoir une Union européenne véritablement démocratique, nous ne
devrions pas seulement dialoguer avec les citoyens et la société civile de temps à autre, lorsque nous
avons besoin de leur soutien aux élections. Ce n'est pas suffisant. Nous devons nous engager dans un
dialogue civil de manière continue, sur des politiques concrètes actuelles ainsi que sur les
perspectives du futur, comme nous le faisons ici aujourd'hui. En impliquant toutes les parties
concernées, nous pouvons améliorer la qualité et la crédibilité du processus décisionnel, l'acceptation
des décisions par les parties prenantes et enfin leur mise en œuvre effective.
Lorsque les représentants se sont réunis au Congrès de La Haye il y a soixante ans, ils avaient la
vision et le désir d'une paix durable en Europe après l'expérience tragique de la guerre. Cette vision a
été réalisée par les pionniers de l'intégration européenne et leurs successeurs. Actuellement, la
situation est complètement différente: l'Europe est perçue comme un modèle et un exemple pour
nombre de pays et de peuples dans le monde entier. Le contexte a changé. Les défis sont nouveaux.
Ils sont mondiaux et aucun État-nation ne peut les relever seul. Dans l'équilibre mondial, les
changements sont rapides et profonds, et nous nous demandons comment assurer la compétitivité et la
cohésion sociale de l'UE en cette ère de mondialisation.
La solution n'est pas de fermer nos frontières et de nous isoler. Nous devons aborder la globalisation
de manière proactive et prendre les devants plutôt que simplement observer et suivre les progrès
initiés par d'autres.
Aujourd'hui, nul ne contesterait la nécessité de répondre aux besoins du présent sans compromettre la
capacité des générations futures de répondre aux leurs. Pour assurer leur bien-être, nous ne pouvons
pas nous contenter de relever les défis économiques et sociaux, il nous faut aussi traiter les
conséquences des variations démographiques, faire face au changement climatique et au
réchauffement planétaire, et garantir l'approvisionnement énergétique en assurant un développement
durable.