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Cours de psychopathologie et psychologie clinique (Fouchet)
I. INTRODUCTION 2
II. STRUCTURES CLINIQUES ( STRUCTURES DE PERSONNALITE
DE BERGERET) 2
1 DISTINCTION ENTRE STRUCTURES ET PHENOMENES CLINIQUES 2
2 DISTINCTION ENTRE PASSAGE A LACTE ET ACTING OUT 2
A) PASSAGE A LACTE : 2
B) ACTING OUT : 2
3 DISTINCTION ENTRE PSYCHOSE ET NEVROSE/PERVERSION 3
4 HYPOTHESE STRUCTURALE ET CONCEPT DE DESIR 3
A) THEORIE EXPLICATION DU CONCEPT 3
B) // STRUCTURES 3
5 LES TYPES DE PSYCHOSES 5
A) LES DIFFERENTS TYPES DE PSYCHOSES 5
B) MECANISME DE DEFENSE DE LA PSYCHOSE 6
C) FONCTION THERAPEUTIQUE DU SYMPTOME. 6
6 OPPOSITION ENTRE MODELE ET ORIENTATION 7
A) AUTISME 7
B) TDAH (HYPERACTIVITE) 7
C) CLINIQUE PSYCHANALYTIQUE ET GRANDES STRUCTURES 8
Clinique structurale (// BERGERET) 8
Autre perspective 9
III. CONCLUSION TOXICOMANIE 10
1 CONCLUSIONS 10
2 TOXICOMANIE 10
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I. Introduction
Dans le champ de la clinique, nous allons à la rencontre de toutes sortes de réalités mais
l’objet observé est toujours une construction car il dépend du point de vue adopté, du regard
qui lui est adressé. Il n’y pas d’observation indépendantes des acquis théoriques (même si le
DSM-IV se prétend athéorique). La clinique doit donner sa place au contexte. La
psychanalyse propose 2 types d’hypothèse sur la structure de la personnalité :
(1) ABRAHAM, très soucieux des stades de développement du Moi et de la libido, met
l’accent sur les arrêts, régressions,… // BERGERET qui faut un résumé des
hypothèses psychanalytiques sur ce qu’est une structure de personnalité et parle aussi
d’astructuration
(2) Une perspective moins soucieuses des stades de développement de l’homme mais plus
soucieuse d’histoire et de structures cliniques (psychose/névrose/perversion).
Avec l’exemple de Frédéric II , on s’aperçoit que le langage est nécessaire, vital pour
l’homme. On naît à la vie psychologique en tant qu’objet au regard de l’autre. La question
n’est pas de parler mais d’être parlé. Il existe différente façons d’être au monde et il ne s’agit
pas de maladies/déficits. Le but du cours et de la conception sous jacente est de voir la
place que prend le sujet dans le monde
II. Structures cliniques ( structures de personnalité de Bergeret)
Il faut utiliser des concepts pour comprendre ces structures. Ces concepts doivent être
utiles à quelque chose.
1 Distinction entre structures et phénomènes cliniques
La structure clinique ne se repère pas avec le DSM, ne se retrouve pas dans la liste des
symptômes car il n’y a pas de manifestations. En réalité, nous sommes tous fous, tous
déréglés par les dimensions sociale, du langage, de la relation. Il y a une forme de
dérèglement qui vient du champ de la satisfaction. La structure clinique n’est donc pas une
accumulation de critères cliniques mais a un rapport à l’autre, au social. Ainsi, aucun
phénomène n’est indicatif d’une structure mais il y a des différences entre phénomènes car ils
ont des logiques différentes.
2 Distinction entre passage à l’acte et acting out
Lacan a situé cette distinction à partir de la scène du monde et fait une analogie entre
l’organisation de la vie quotidienne et une pièce de théâtre. Il existe des limites et des codes
symboliques pour régir notre vie qui nous donnent un rôle. Ici, l’individu n’existe pas car il
doit être saisi dans son rapport ç l’autre et non en tant que liste de caractéristiques mesurables
a) Passage à l’acte :
Celui-ci est de l’ordre de la rupture avec l’autre, de la sortie de scène à cause de ce qui s’y
passe de tout à fait insupportable. C’est donc éliminer l’autre de la scène dans des actes
hétéro ou auto-agressifs.
b) Acting out :
Celui-ci se joue sur la scène, a un rapport à l’autre et un sens. Il s’inscrit dans l’histoire,
dans la relation
Cette distinction correspond à 2 logiques : il y a des phénomènes cliniques qui ne sont pas
du côté du sens mais de la rupture. On peut choisir entre l’une ou l’autre logique mais ces
logiques ne sont pas toujours pertinentes, il faut voir selon les cas car tout ne doit pas rentrer
dans un modèle, une théorie. Il faut jouer avec le contexte, l’environnement. Cette distinction
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est importante pour sortir de certaines impasses cliniques et est une forme de modalité
d’évaluation. Dans le cas du passage à l’acte, il faut adopter un mode de présence qui ne soit
pas insupportable
3 Distinction entre psychose et névrose/perversion
Les états limites se situent entre psychose et névrose, la perversion y étant incluse.
Psychose et névrose sont des modes de rapport à l’autre, à la satisfaction pulsionnelle. Aucun
des mécanismes de défense n’est spécifique à une structure clinique mais de nombreux
auteurs ont quand même fait des classifications.
Ainsi, dans la névrose, le point supposé le plus spécifique est le déplacement et le
refoulement. (= déplacement sur la scène de l’inconscient) Mécanisme = refoulement et
retour du refoulé avec une logique proche de l’acting out.
Pour la psychose et la perversion, c’est plus difficile. Lacan a essayé mais est resté
peut convaincant car il se basait sur le modèle de la névrose. Selon Bergeret, le mécanisme de
défense de la psychose serait la forclusion (=où qqchose qui n’a pas pu s’inscrire dans
l’inconscient se symbolise et revient dans le réel)
4 Hypothèse structurale et concept de désir
a) Théorie Explication du concept
Nous sommes tous affectés par le social, la culture, le langage et la dimension de l’autre.
L’hypothèse structurale est qu’il existe plusieurs manières d’y répondre. Ici on ne fait pas une
médicalisation des troubles mais on cherche la dimension humaine dans les maladies
mentales, le contexte, ce qui en est du sujet sur sont rapport à l’autre. Le concept de désir est
fondamental en psychanalyse ; il correspond à la libido, à ce qui nous anime, nous fait vivre,
ce qui nous donne vie et est qqchose de l’ordre du manque. L’objet du désir n’est pas ce
après quoi on court mais un objet en amont, le manque en tant que tel, ce qui fait que le désir
n’est jamais satisfait. La psychanalyse suppose que cet objet est directement lié au rapport à
l’autre. Il y aura une opération symbolique de séparation d’avec la jouissance, sa
satisfaction : ça entrera par un jeu de décalage, de langage qui est le médiateur. L’homme va
déplacer l’objet de sont manque du côté de l’autre et courra après celui)ci. Ainsi le corps jouit
avec une certaine perte qui, elle, permet une entrée dans la vue, de se diriger vers l’autre, de
se séparer d’avec l’autre (ce qui supprime le rapport fusionnel), de ne pas rester l’objet de
l’autre (ce qu’on est au départ cf. nom). L’opérateur qui permet cette paration est le père
(Œdipe), une personne tiers de la relation mère-enfant. Ce n’est pas sa présence réelle qui est
en jeu mais une fonction tierce qui s’introduit ou non dans la relation pour introduire la
séparation. ( père = symbolique)
b) // Structures
- Névrose : L’introduction de cette séparation mène à une perte, ouvre la porte au désir qui
s inscrit dans l’inconscient et fait retour dans le conscient (cf. lapsus, rêves, symptômes). Il y
a inscription du nom du père et les mécanismes de défenses sont le refoulement et le retour du
refoulé. Le sujet peut s’appuyer sur le manque (les autres ne sont pas synonymes
d’envahisseurs).
- Perversions : Il y a aussi inscription du nom du père, les mécanismes de défense sont le
déni et le retour dans des scénarios pervers
- Psychose : La séparation ne s’est pas faite au niveau symbolique ; le sujet est toujours
l’objet de l’autre. La forclusion, un mécanisme de défense, signifie que qqchose ne s’est pas
inscrit dans l’univers symbolique du sujet ce qui a des conséquences ( non inscription du
nom du père). Le retour de la pulsion se fait dans le réel, l’objet est en trop et le sujet ne sait
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pas s’en séparer. L’autre est le lieu en trop face auquel le sujet est toujours l’objet et apparaît
comme envahisseur.
CAS CLINIQUE 1 : Une schizophrène explique ce qui se passe pour elle : Elle se
trouve sur une scène dont elle veut sortir parce qu’elle n’en peut plus. Elle a donc une
forme d’angoisse qui la pousse à sortir de scène mais la psychose n’est pas un manque
d‘intelligence, ni une dégénérescence. Elle essaie de s’appuyer sur le langage (cad sur
la symbolique) en disant que des choses la chicanent, ne l’attaque pas directement
mais sont présentes et lui font peur. Pour échapper aux objets, elle les nomme (car
nommer permet de créer une différence) mais alors le nom ne va plus avec l’objet.
Elle dit recevoir des ordres du système. Ce terme montre un mode de traitement de ce
qui se passe autour d’elle. Elle est l’objet d’une réalité indifférenciée et le système
permet de localiser +/- le chicanement. Dans la psychose, le délire a une fonction
auto-thérapeutique. Le passage à l’acte est hors sens mais il faut voir la fonction qu’il
occupe. Le thérapeute a pour fonction non pas d’aller chercher l’inconscient car ce
n’est pas la logique du sujet mais puisqu’elle est l’objet de l’autre de permettre au
sujet de se protéger des autres et de se placer au côté du sujet (rôle d’atténuation et de
séparation). Ceci peut être difficile en cas d’appel d’urgence. Il faut alors être
plusieurs et le sujet peut se construire un petit réseau d’intervenants. Dans la
psychose, l’autre est dans un trop de présence, il n’y a pas de manque
CAS CLINIQUE 2 : Illustration du rapport avec le psychologue : Séance entre
Declerembaux (isolation de l’automatisme mental, « c’est le sujet qui est habité pt le
langage) et une patiente, Marguerite (mythomane, fantasque, instable). La patiente
pense qu’ on « lui donne des idées qui ne sont pas à elle », « qu’elle ne manque pas à
beaucoup de monde mais que tout le monde lui manque », « qu’elle pense des idées
déjà pensées par les autres ». Elle peut jeter un regard critique mais il y a toujours
qqchose qui vient de l’autre. Il n’y a pas d’absence de conscience morbide car les
psychotiques ne sont pas uniquement dans leur bulle. Elle est à la fois confrontée à ce
à quoi beaucoup de gens sont confrontés (névrose) et à qqchose de spécial qui lui fait
se demander si elle n’est pas folle (psychose). Pour elle, les vrais fous ont des idées
folles hors chez elle, elle pense que ces idées viennent de l’extérieur (retour dans le
réel >< retour du refoulé), qu’on lui met ces idées dans la tête. Un tel état provoque
une angoisse extrême et une fatigue car le sujet n’arrête pas de travailler (penser pour
contrecarrer ces idées) ou de se faire travailler. Ainsi, le sujet reconstruit son histoire
et le clinicien doit se faire le support de cette reconstruction. Il est toujours intéressant
de voir dans quel monde vit quelqu’un mais pour cela il faut que le sujet noue une
relation avec le psychologue. Declérembaux prenait au séreux ce que disaient ses
patients car il voulait comprendre. Il occupe la place de quelqu’un qui ne sait pas. Il
ne cherche pas à se mettre au côté du sujet pour l’aider ou ne plus être persécuté mais
prend une position « je-ne-sais-pas » qui fait qu’on voit en lui un savoir décomplet cad
qui a besoin de se construire avec les paroles de ses patients. C’est la meilleure place
selon lui pour que qqchose se passe, se lie car elle permet une sorte d’utilisation du
psychologue comme un miroir pour le sujet, un appui pour que le sujet se positionne
lui même. Ces patients souffrent en général d’une grande solitude (due au problème
d’être écouté et jugé).
Dans les mémoires d’un névropathe, Schreber dit que le sujet a un point de
certitude, sa position par rapport à l’autre (objet) et il se place donc dans le réel.
Même les sujet normaux se préoccupe de leur position par rapport à l’autre. Le
psychotique est donc à prendre au sérieux. Mais alors pourquoi n’y a-t-il pas de retour
dans le réel pour tous ? Les sujets tentent de se protéger avec la créativité.
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Il faut repérer ce qui se joue pour l’autre sur les 3 plans : le rapport à l’autre, le
rapport à l’objet pulsionnel et le rapport au langage (ex. L’enfant est d’abord
confronté à la toute puissance de l’autre puis s’en dégage). Sérieux et Caporas ont
aussi rapporté des cas mais les mettent plus à leur sauce. Les psychotiques ne sont pas
considérés comme aliénés car ils ont un contact avec le réel, des associations d’idées,
une curiosité, une finesse et peuvent avoir une vie normale. Dans le langage, il y a
qqchose qui parle, injurie et dans la psychose, on met l’accent sur toutes les bases du
langage qui participent à la dynamique. Ex. Freud se base là-dessus dans la
construction du rêve, processus de décompensation.
5 Les types de psychoses
a) Les différents types de psychoses
Les 3 axes (rapport à l’autre, à l’objet et au langage) aident a distinguer les différentes formes
de psychoses : schizophrénie, paranoïa/érotomanie, paraphrénie, mélancolie et autisme.
L’hypothèse de base est que ce qui se joue pour le psychotique, ce sont des dimensions qu’on
retrouve sans toutes les classifications (ex. dimension schizo.)
PARANOÏA/EROTOMANIE : DANS LEROTOMANIE, LA PLACE DE LOBJET EST LA MEME QUE DANS
LA PARANOÏA MAIS CEST UN OBJET DAMOUR. L’AUTRE NE FAIT QUE PENSER AU SUJET (SOI
DISANT) ET DU COUP LE SUJET COMMENCE A COURIR APRES LAUTRE ET PEUT FINIR PAR LE
PERSECUTER ALORS QUAU DEPART CEST LAUTRE QUI LE PERSECUTE. DANS LA PARANOÏA,
LAUTRE RESTE LE PERSECUTEUR.
MELANCOLIE : IL Y A UN MANQUE DU SUJET QUIL VA CHERCHER CHEZ LAUTRE ; IL Y A DONC
UN TRANSFERT DU SUJET VERS LAUTRE. ICI, CEST LAUTRE QUI VA CHERCHER LE SUJET
COMME OBJET PULSIONNEL. LE SUJET EST LOBJET DE TOUTES LES ERREURS DU MONDE, POURRI,
A REJETER. LE PASSAGE A LACTE EST TRES PRONONCE ICI CAR LE SUJET EST PRET A SORTIR DE
SCENE (SUICIDE).
CAS CLINIQUE 3 : Olivier et la Métaphore du toboggan : Un homme de 21 ans
explique la métaphore du toboggan dont le point de chute est le suicide et le dernier
recours est la psychothérapie (C’est une question de vie ou de mort). Cet homme est
tr§s anxieux, a peur de l’autre et de son regard car tout est une critique contre lui. Le
problème peut exister depuis toujours ou peut apparaître à un moment précis. Il faut
donc essayer de comprendre cette rupture car ceci permet de comprendre ce qui le
faisait tenir. Ici, le décès de sa mère à 11 ans est ce moment précis car avant celui-ci,
ce jeune homme vivait un idylle le re était un héros et la mère était parfaite bien
que ses parents se disputent souvent et se séparent. En fait il ne peut pas dire grand
chose de cette période ce qui montre la place essentielle de sa mère dans l’univers
d’Olivier. A la mort de sa mère, il retourne vivre chez son père mais être ace aux
autres devient une torture, tout se dégrade, il se replie sur lui-même ( pente vers le
suicide). Il arrête l’école. Il fait des cauchemars qui pour lui sont des rêves
prémonitoires ; il est responsable de tout. On voit que c’est un sujet au travail car
qqchose l’empêche de suicider, qqchose qui se situe au niveau de l’espace car il
cherche un lieu il pourrait quand même vivre. Ceci est un point d’appui important
qui permet de construire qqchose pour se séparer de l’univers chaotique qu’il
rencontre partout, un point il peut vivre. Il cherche dans son histoire et retourne
dans le pays de sa mère il se sent mieux bien qu’il risque de perdre son identité car
il fait comme les autres.
Le travail du psychologue vise à repérer ce qui peut faire point d’appui et à
accompagner le sujet. La notion de sujet au travail est très importante et il faut donc
être très attentif aux mots, aux bricolages du sujet cad faire attention à ce qui fait
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