Didier GAUDRE, Lucile MONTAGNE, Nathalie LE FLOC`H, Maud LE

Didier GAUDRE, Lucile MONTAGNE, Nathalie LE FLOC’H, Maud LE GALL
L’objectif de cette étude est de déterminer si l’effet de l’apport de fibres dans l’aliment de post‐sevrage diffère selon
l’environnement sanitaire.
Expériences réalisées :
Ces essais ont été menés à l’IFIP (948 porcelets) et à l’INRA (144 porcelets). Le dispositif expérimental est résumé par
le Tableau 1. Les performances zootechniques ont été mesuré (GMQ, CMJ, IC), ainsi que les consommations d’eau et les
concentrations en haptoglobine plasmatique. Des notations de consistances des fèces ont été réalisées.
Tableau 1 : Dispositif expérimental (site, conditions de logement, aliments en fonction de la période) :
Site
IFIP (case collectives)
INRA (case individuelles)
Conditions
d’élevage
Sécurisées
Dégradées
Sécurisées
Dégradées
Aliment 1er âge1
T ou F
T ou F
T ou F
T ou F
Aliment 2ème âge2
TT, TF, FT, FF
TT, TF, FT, FF
TT, TF, FT, FF
TT, TF, FT, FF
1T : aliment témoin, F : aliment fibre testé (un mélange de pulpes de betterave et de coques de soja).
2En 2ème âge il est tenu compte de l’aliment reçu en 1er âge (4 combinaisons). Exemple : TT : aliment témoin en 1er et 2ème
âge.
Résultats obtenus :
1er âge : Les conditions dégradées ↘ les performances et l’état de santé des porcelets.
2ème âge : Les conditions d’élevage n’affectent pas les performances, l’hypothèse est que les porcelets se sont adaptés
aux conditions d’élevage.
L’effet des fibres est ≈ selon les conditions d’élevage : Les fibres ↗ la croissance en 1er âge puis la ↘.
Les fibres détériorent l’efficacité alimentaire en 2ème âge et transitoirement la fréquence des fèces liquides. Les
fibres n’ont pas d’effet sur les teneurs plasmatiques en haptoglobine (Protéine majeur de l’inflammation chez le porc et donc
de la stimulation du système immunitaire des animaux).
Paolo TREVIS, Jean-Paul LALLES, Christine FAVIER, Isabelle LE HUËROU-LURON, Bernard SEVE
L’objectif est d’étudier l’impact de l’enrichissement en fibre d’une ration de sevrage conventionnelle sur le tube digestif afin
d’apporter des protéines peu digestibles et différentes teneurs en fibres solubles et insolubles
Expériences réalisées :
4 aliments
Aliment témoin riche en protéines digestibles et faible en fibres
Aliment riche en protéines indigestibles et faible teneur en fibres
Aliment riche en protéines indigestibles et forte teneur en fibres
insolubles
Aliment riche en protéines indigestibles et forte teneur en fibres
solubles
Les animaux
32 porcelets de l’INRA de Saint-Gilles sevrés à 28 jours. 4 groupes de 2
porcelets par aliments pendant 2 semaines
Les traitements
4 prélèvements sanguins dont un à jeun
Analyses sur les organes de l’appareil digestif
Mesure de la digestibilité et pertes endogènes de protéines par marquage de
l’animal à l’15N
Résultats obtenus :
L’aliment indigestible entraîne une adaptation pancréatique
L’augmentation du taux de fibre entraîne un impact négatif sur le développement fonctionnel du jéjunum.
Les fibres solubles augmentent de développement de la muqueuse iléale
L’augmentation de fibre ralenti la vitesse du transit, d’où une augmentation du poids du contenu digestif et une
augmentation de la digestibilité.
L’enrichissement en fibres améliore la digestibilides acides aminés : égale à la digestibilité d’un aliment riche en
protéines animales.
Au cours de notre semaine d’enseignement optionnel sur le thème de l’élevage hors-sol, nous
avons pu participer aux 42ème Journées de la Recherche Porcine (JRP) à Paris, les 2 et 3 février
2010. Co-organisées par l’IFIP-Institut du Porc- et l’INRA (Institut National de la Recherche
Agronomique), ces journées permettent la diffusion rapide auprès des partenaires de la filière des
résultats de la recherche pouvant avoir des applications directes.
Dans cette brochure, nous vous présentons les synthèses des quelques exposés et quelques
posters présentés lors de ces JRP, dans la première partie de la thématique :
« ALIMENTATION ».
Rémi COUVET Adeline COUSTENOBLE
Elisabeth SOCKEEL François TILLY
promotion 150
Effets de l’incorporation de fibres fermentescibles sur les performances et l’état de
santé des porcelets en post-sevrage
Enrichissement en fibres du régime de sevrage du porcelet : influence sur les
caractéristiques du tube digestif et la digestibilité iléale des acides aminés
DONC : Les résultats ne mettent pas en évidence d’interaction entre les fibres et les conditions
d’élevage
Remarque sur cette expérimentation :
Le fait de ne pas utiliser d’antibiotique comme facteur de
croissance à selon l’auteur réduit l’écart entre les deux statuts
sanitaire. De plus l’aliment fibreux, utilisé en 2ème âge a peut être
été trop concentré (22% de MS totale)
Le porcelet au sevrage s’adapte donc aux protéines indigestibles et aux régimes simultanément riches en fibres pour
des résultats équivalents à des régimes avec des protéines digestibles et peu de fibres
Remarque sur cette expérimentation :
Cette expérimentation montre une adaptation du porcelet à son régime
alimentaire, cependant les mécanismes de cette adaptation doivent être approfondis.
L’apport de xynalase sur une gamme diversifiée de matières premières favorise la digestibilité d’aliment. Les formulateurs en
incorporant de la xynalse en prémix favorise la digestibilité des matières premières et réduisent les besoins en énergie de la ration.
Influence de l’ajout de xynalase d’origine bactérienne sur la valorisation de l’énergie sur deux profils
de formules chez le porcelet sevrés.
Pascal CERNEAU, Jean Christophe BODIN
2 régimes
Céréales
Maïs Sorgho Manioc
Xynalase
(endo1-4xynalase d’origine
bactérienne (E 1606) à 0,01%)
Porcelets sevrés (41j)
Pas d’effet sur GMQ et IC
Réduction diarrhée sur le régime
maïs sorgho manioc
Réduction les besoins en
énergie de 0,4 MJ/kg
Huiles essentielles d’origan,
d’anis et de citron +
fructo-oligosaccharides
L’AJOUT DE DRECHES DANS LA FORMULATION
Identification des composés volatils caractéristiques des drêches de maïs et relation avec des préférences dans un aliment
pour porcelet
Eugeni ROURA, Brynn S. SEABOLT, Maria PLANS, Carles IBAÑEZ, Eric VAN HEUGTEN
Drêche foncée
Qlté médiocre
Furfural note grillée et fumée
Bonne palatabilité
Composés volatils
explication de la préférence
pour les drêches foncées
Drêche claire
Bonne qlté
Hexanal note rance
Moins préférée
Afin de réduire le problème de palatabilité des drêches, il sera nécessaire de choisir des lots de drêches foncées lors de la
formulation. Peut être de moindre qualité, ces drêches seront mieux valoriser dans les élevages.
Caractérisation chromatique, olfactive, chimique, microbiologique et chromatographique de neuf échantillons
de drêches de maïs ou de blé
Eugeni ROURA, Maria PLANS, Inès PEREZPORTABELLA, Carles IBAÑEZ
Drèche claire (maïs)
Valeur chromatique élevée
diacétyle et butyrolactone note beurre / grain cuit
Drêche médium
VC moyenne
Riche en pyrazine note noisette
Drêche foncée (blé)
VC basse
Riche en furfural note fumée
En liaison avec l’étude précédente nécessité de connaître origines des drêches lors de la formulation de l’aliment ↘ problèmes
de palatabilité en élevage
Digestibilité de l’énergie et des acides aminés des coproduits de bioéthanol issus de trois unités de production françaises
Fabien SKIBA, Patrick CALLU, JeanPaul METAYER, Maria VILARIÑO
Drêche de maïs
Drêche de blé
Wheat feed
Céréales + soja
Porcelets sevrés (42j)
Amélioration de l’IC
L’ajout de xynalase et d’extraits végétaux permettent d’améliorer la digestibilité des matières premières. Néanmoins, il
est nécessaire de raisonner le coût du prémix avec le gain apporté sur les matières premières afin de ne pas engendrer
des coûts d’alimentation déraisonnés.
Effets d’une supplémentation en extraits végétaux sur les performances de porcelets
Tobias STEINER, Edouard CHARLEMAGNE, Gaëlle PICHARD, Christian TENIER
Incidence du type de féverole et du taux
d’incorporation sur les performances du
porc en post-sevrage et engraissement
Eric ROYER (IFIP), Katell CREPON (UNIP), Robert GRANIER (IFIP),
Corinne PEYRONNET (UNIP), Maria VILARINO (ARVALIS)
Aujourd’hui
Taux limite de féverole de 15%
(porcs et porcelets) et 10%
(truies) dans l’alimentation
Mais...
Pas de distinction entre les
deux types de féveroles
Féverole à fleur blanche, B
Sans tanins
Féverole à fleur colorée, C
Avec tanins
Existe-il une réelle influence du type de féverole et du taux
d’incorporation sur les performances chez le porc ?
Les taux limites de féverole peuvent-ils être augmentés ?
Expériences réalisées : régimes alimentaires particuliers en faisant varier le type de féverole et le taux
d’incorporation, et mesures des performances obtenues :
Taux d’incorporation des féveroles dans les régimes alimentaires testés :
Féverole à fleurs blanches
Féverole à fleurs colorées
Post-sevrage (5 cases
de 15 porcelets par
régime)
10 %
20 %
10 %
20 %
Engraissement (3
cases de 5 porcs par
régime et par sexe)
20 %
35 %
20 %
35 %
Autres conditions :
Cases d’animaux homogènes en poids, sexe
Alimentation à volonté (blé, orge, féveroles blanches ou colorées sauf témoins, tourteau de soja, huile, acides
animés, minéraux et vitamines)
Comparaison avec témoins (régimes sans féverole) et tests statistiques
Les tanins sont des facteurs antinutritionnels qui ont une forte
affinité pour les protéines. Ils ont un effet sur la digestibilité
réelle des féveroles et sur les pertes azotées endogènes. Ils
diminuent également l’activité duodénale de certaines enzymes.
Résultats obtenus :
Post-sevrage (42 jours)
Engraissement
Pas de différence entre les
différents régimes entre
les performances
mesurées (poids final,
CMJ, GMQ ou IC, non
significativement
différents)
Consommation des femelles
(CMJ) avec le régime
« blanches 20 % » supérieure.
Pas de différence dans
l’efficacité alimentaire.
Pas d’effet sur la
consommation des mâles et les
vitesses de croissance.
DONC : les féveroles à fleurs blanches et colorées peuvent se
substituer aux céréales et au tourteau de soja dans les aliments
de 2ème âge et d’engraissement
Les taux d’incorporation maximum peuvent être augmentés à
20% (post-sevrage) et 35% en porc charcutier
Pourquoi cette expérience ?
Culture de féveroles plus facile à
entretenir que le pois
Source de protéines pour l’alimentation
animale
Nouvel essor de cette culture en France
ces dernières années
La conclusion de cette
Expérience pourrait donc
modifier la composition
des rations chez le porc,
ou convaincre des
avantages des féveroles
dans l’alimentation.
Composition chimique relativement
(MAT, NDF, amidon, MG et sucres)
Digestibilité de ces produits
Blé digestibilité < maïs
Nécessité d’avoir valeur
nutritionnelle pour
chaque coproduit
Les drêches sont des coproduits qui permettent de réduire le coût alimentaire et donc de rendre la production porcine sur ces
élevages utilisant cet aliment plus compétitive. Néanmoins lors de la formulation des régimes à base de drêches, il est nécessaire de
connaître les caractéristiques de ces produits en terme de composés volatils et en terme de valeur nutritionnelle. En effet, en fonction
de leur origine les drêches n’auront pas les mêmes réponses en élevage : palatabilité et performances zootechniques.
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Didier GAUDRE, Lucile MONTAGNE, Nathalie LE FLOC`H, Maud LE

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