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sur une disposition, somme toute secondaire, d’un projet de nature
politique et économique tout entier décrit dans le projet de loi 1209
sur le nouveau service public de la télévision. On fait ainsi d’une
pierre deux coups : on parle de l’accessoire, la nomination d’un
Président, pour cacher l’essentiel : la destruction programmée du
service public, en supprimant une partie de son financement, sans
compensation réelle et pérenne. Demain, le Président de cette nouvelle
« voix de la France », nommé sur ordre de l’Elysée, ne sera à la tête
que d’un ersatz de service public réduit à la portion congrue et devenu
un grand corps malade. Dans quelques mois ou dans quelques années,
on nous annoncera que France 2 ou France 3 ne sont plus rentables et
qu’il faut donc se séparer rapidement d’une chaîne de service public,
pourquoi pas en reprenant l’innénarrable notion du « mieux - disant
culturel », qui avait servi à brader TF1 en 1986 à Bouygues , le
bétonneur du BTP, son fils Martin put ainsi continuer, dans la sérénité,
l’œuvre de son père : marchandiser la télévision et coloniser
l’imaginaire des français. C’est cela un leurre : le détournement de
l’attention de l’opinion publique vers un sujet mineur. Car la