Cours 11 Le néo-darwinisme et l`écologisme 1. Le néo

Cours 11 Le néo-darwinisme et l’écologisme
1. Le néo-darwinisme
Synthèse entre Darwin et la génétique.
1.1 Le problème de la source de la nouveauté
La S.N. ne peut expliquer l’apparition de nouveauté.
Dans ce contexte, l’évolution entrainerait une décroissance de la diversité, et ne pourrait donc pas expliquer la
diversification du vivant.
1.2 Le rôle des mutations génétiques
La biologie génétique a trouvé (au 20e siècle) la solution : les mutations génétiques.
Nous transmettons, lors de notre reproduction, la moitié de notre code génétique à nos enfants (l’autre venant de notre
partenaire)
Phénotype : Traits physiques
Génotype : Chaine d’ADN qui code pour ces traits (gènes).
Cela requiert que se fasse une copie de notre ADN
Certaines mutations du génotype entrainent des changements du phénotype.
Si ces nouveaux traits sont avantageux dans la lutte pour la survie, ils persisteront (sélection naturelle).
1.3 La synthèse néo-darwinienne
Donc l’évolution darwinienne a deux composantes :
Générateur aléatoire de nouveauté : Les mutations génétiques
Filtre des nouveautés (gardant seulement celles qui sont adaptées) : La sélection naturelle
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2. L’évolution n’est pas un progrès
On voit souvent l’évolution comme un progrès, comme un avancement vers des formes de vies supérieures aux
précédentes, comme une amélioration.
Tout ça est une erreur.
Nous avons un préjugé anthropocentriste, qui consiste à nous croire supérieurs aux autres formes de vie.
Ce préjugé nous conduit à voir l’histoire de l’évolution comme une longue route menant vers nous.
2.1 Argument 1 :
L’adaptation est toujours relative à un environnement particulier. Pas d’adaptation absolue.
Si l’environnement change, l’adapté devient mésadapté.
2.2 Argument 3 :
Tout ce qui existe est adapté
Si un type de vivant existe, c’est qu’il est adapté, qu’il n’a pas besoin de changer pour bien s’en tirer dans son
environnement.
Poissons = la moitié des vertébrés
Bactéries et autres unicellulaires = grande part de la biomasse terrestre.
Les coquerelles nous survivront
Conséquence :
Objectivement, l’humain n’est pas supérieur aux autres vivants.
Qu’en pensez-vous ?
Tous les êtres vivants sont-ils égaux ?
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3. L’altruisme et la morale
3.1 Hobbes vs Rousseau
Lequel des deux a raison selon le darwinisme ?
Comment est-ce possible ?
Comment peut émerger l’altruisme dans un monde darwinien ?
Comportement altruiste : Comportement bénéfique pour un autre organisme et qui implique un coût pour l’organisme
qui agit (sacrifice).
Ne se produit pas seulement chez l’humain…
3.2 Darwin, l’altruisme et la morale
L’explication donnée par Darwin est celle d’une sélection à l’échelle du groupe.
Supposons deux groupes de singes :
Groupe A : Égoïstes, n’avertissent pas les autres lorsqu’il y a un prédateur.
Groupe B : Altruistes, avertissent, au risque que celui qui avertit se fasse attraper.
Les altruistes ont moins de chances de se faire attraper puisqu’ils ont beaucoup plus de chances de tous le savoir et de
tous se sauver si un prédateur arrive.
Donc :
Comment on explique alors ce qui motive un individu d’être altruiste ?
Il peut donc y avoir un altruisme naturel chez certaines espèces comme l’humain.
Simplifiée : L’égoïsme de l’espèce nous rend altruiste.
4. L’écologisme
Le darwinisme fournit plusieurs arguments en faveur de l’écologisme, et il est donc environnementalement positif.
3 raisons… (4.1 à 4.3)
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4.1 Anti-anthropocentrisme
Si les arguments que nous avons vus sont valides, alors l’anthropocentrisme est injustifié.
Darwin a réfuté le dualisme (l’argument chrétien-cartésien en faveur de l’anthropocentrisme)
La théorie synthétique de l’évolution réfute la pyramide de Haeckel (l’argument darwinien en faveur de
l’anthropocentrisme).
Tous les vivants ont une valeur intrinsèque.
La même valeur ?
Si on prenait Darwin au sérieux, on respecterait les autres vivants.
4.2 La vie est un miracle sans miracle
La créativité de la nature qui fascinait les romantiques s’explique par deux facteurs simples :
1) Les mutations aléatoires
2) La sélection naturelle (dans la lutte pour la survie)
Désenchantement du monde ?
Selon Darwin…
Conclusion possible :
4.3 Le danger de trop dominer la nature
Quand la nature est équilibrée, les déchets des uns sont la nourriture des autres de sorte que tout se recycle.
L’humain dérègle cela de deux manières :
En somme : danger d’être trop gagnant
C’est la science (l’écologie, une science qui nous apprend cela).
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4.3 L’écocentrisme (un progrès moral)
Parce qu’il n’y a aucun argument crédible en faveur de l’anthropocentrisme (1)
Parce que la nature vivante est merveilleuse (2)
Parce que notre survie et celle de la vie en dépend (3)
5. Progrès social et moral (les oubliés de Bacon et Descartes)
Thèse de l’unité des 4 progrès (Descartes/Bacon) :
Époque moderne et civilisation industrielle
La crise environnementale et humanitaire d’aujourd’hui prouve que cette thèse est fausse.
Nouvelle conception écologiste du progrès :
Pour une future civilisation écologique
Scientifique → moral (respect des écosystèmes) → social (plus de justice interhumaine et inter-espèce)
La technologie n’est pas le pivot de ce progrès.
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