INTRODUCTION
- Pierre Favre* : - livre sur la science po de 1870 à 1914
- article dans le Traité de science po (tome 1)
- Les Cahiers de la Documentation française, « connaître la science po »
- P.Favre distingue trois phases d’institutionnalisation de la science politique(universalis)
en France :
1. 1870-1914 :
o 1871 : création de l’Ecole Libre de Sciences Politiques* (E.Boutmy*)
o 1913 : A.Siegfried publie le Tableau Politique de la France de l’Ouest (biographie, sociologie
électorale)
o contexte historique 1870’s : avènement du SU, périodicité assurée d’élections législatives,
croissance des fonctionnaires : nécessité de les former, apparition d’une science de
l’administration sous forme de droit public, émergence de question sociales, premières
organisations ouvrières.
o Emile Boutmy : « Le privilège n’est plus, la démocratie ne reculera point » : les classes
élevées ne peuvent maintenir leur domination que si elles font preuve de compétence et de
mérite.
o l’Ecole va vite se spécialiser en préparation aux grands concours administratifs et les sciences
politiques trouvent une place dans l’enseignement : Pierre Favre appelle ça un état pré-
scientifique de la science politique.
o 1880’s : sciences politiques éclatées en plusieurs savoirs divers : administratif, éco, finances,
diploma…
o 1913 : Siegfried aujourd’hui considéré comme fondateur de l’analyse scientifique des élection :
théorie sociologique des comportements électoraux. Son ouvrage passe d’abord inaperçu mais
il est reconnu dans les 40’s/50’s.
2. 1914-1945 : peu de changements : causes :
o forte concurrence des juristes et des sociologues comme Georges Lebon* (comportement
psycho des foules et des peuples) : autonomisation de la sociologie avec les durkheimiens
(universalis) et l’Ecole française de sociologie.
o peu d’innovations dans la recherche, peu d’objets nouveaux : ce n’est qu’en 1938 que J.
Stoetzel* importe la technique du sondage d’opinion des USA.
o La science po reste travaillée par des juristes et des internationalistes
o Mais cette période est la deuxième phase car elle correspond à la formation des gens qui
deviendront des précurseurs lors de la troisième phase.
3. Après 1945 : mutation de la discipline :
o raisons institutionnelles : nationalisation de l’Ecole Libre de science po en un IEP* (Paris),
création d’une fondation nationale de la science po pour favoriser la diffusion des sciences
politiques, éco et sociales, créations de 6 IEP de province, création de l’Association française
de sciences politiques* qui assure à partir de 1951 la Revue Française de science po*, 1954 :
cours d’intro à la sciencepo dans les licences juridiques, 1956 : création de départements de
3ème cycle de science po dans les universités.
o = développement de la discipline dans les cours, thèses, manuels, mémoires.
o Offre éditorialiste commence à prendre consistance : 60’s : apparition de manuels (F.Chazel,
P.Birhbaum* publient un recueil d’articles classiques de la sociologie anglaise et US) : offre
une légitimité.
o Limite : sujets limités : vie politique française, élections, partis politiques, opinions,
idéologies : encore grand emprunts aux perspectives institutionnelles juristes.
o Mais, bientôt : spécificités : domaine des RI avec Aron*, Renouvin*, Duroselle*.
o 1960’s : signe de l’essor et de l’autonomisation de la science politique : apparition de bilan sur
la discipline : l’évolution se poursuit à partir de cette base selon un double mouvement.
a. Professionnalisation des acteurs :
+/+ de politistes : 1971 : création de l’agreg de science po permettant le recrutement de
profs d’université se distinguant des profs de droit public. 1977 : création de la maîtrise
de science po.
Professionnalisation dans la recherche aussi, au CRNS : 1982 : création d’une section
spéciale.
b. Elargissement des objets de recherche :
études plus nombreuses sur la socialisation politique
communication, media et leur rôle de transformation du métier politique, catégories
dirigeantes, élites…
2000’s : questions européennes
attention plus poussée sur les phénomènes micro-sociologiques
recours plus fréquent à l’histoire : approche génétique
Différentes approches se distinguent
Institutionnelle : explication du politique par le politique.
Philosophique
Sociologique : donne un statut de plus en pus social au politique.
Double statut de la sociologie politique :
I. Des objets spécifiques :
A. Objets tenus par le politique :
objets politiques ie identifiés comme tels par une communauté d’individus
but = analyse la plus fine possible
C’est une démarche sociologique car tend à expliquer tous les phénomènes
sociaux qui peuvent avoir un rôle sur les affrontements entre partis,
comportements des électeurs… : pas de postulat d’autonomie de l’ordre
politique par rapport au social.
La sociologie politique trouve l’explication des phénomènes politiques dans des
phénomènes sociaux comme les confits entre groupes, l’évolution des
croyances…
Exemple :
o Approche institutionnelle va penser que l’instauration du SU est la cause
de l’apparition des partis politiques et de la transformation de la
participation politique : un phénomène politique est à l’origine d’un
autre phénomène politique
o Approche sociologique récuse ce caractère presque mécanique : elle met
l’accent sur le rôle des entrepreneurs politiques ie les nouveaux entrant
dans l’espace politique.
19ème : nouvelle génération d’hommes politiques dotés de
ressources plus intellectuelles qu’économiques doivent s’allier
contre les notables et imposer une nouvelle manière de faire de la
politique en intéressant les profanes non plus par des biens
privatifs (argent, promesses) mais symboliques.
L’autonomisation du champs politique qui en résulte n’est donc
pas une conséquence mécanique du SU : le Su élargit l’éligibilité
ce qui mène à une concurrence de groupes sociaux dotés de
ressources différentes qui va contribuée à imposer de nouvelles
normes.
B. Effets politiques de faits sociaux apparemment étrangers à l’activité politique :
Dans toute forme de rapports sociaux, la sociologie politique va chercher à
déceler le fondements d’attitudes politiques même si ce n’est pas par finalité la
formation d’attitudes politiques : ex : office religieux, manif lycéennes…
Sociologie politique = intérêt porté aux aspects de la vie collective et méthode
s’intéressant à de faits et comportements en les comprenant comme ayant une
dimension particulière mais non autonomisée de la vie sociale.
Nécessité d’adopter un point de vue relativiste.
II. Une démarche d’analyse sociologique : G.Bachelard*, La Formation de l’Esprit
scientifique, 1934 (biographie).
« Le fait scientifique est conquis, construit et constaté. Conquis contre les préjugés, construit par le
raisonnement, constaté dans les faits ».
1. Conquis contre les préjugés :
o La sociologie politique est une discipline pour comprendre, expliquer et non juger : il ne s’agit
pas de dénoncer ce qui est, énoncer ce qui devrait être mais d’essayer de comprendre les
phénomènes politiques de la façon la plus réaliste possible.
o Il faut se départir de ses préjugés et s’interdire de se poser en moraliste.
2. Construit par le raisonnement : trois phases d’analyse scientifique :
a. Construction de l’objet : délimitation et insertion dans une pratique :
ouvrage de Durkheim sur le suicide(causalité) a pour ambition de monter que le suicide
n’est pas une phénomène s’expliquant par des causes psychologiques mais par des
raisons sociologiques : ce n’est pas un fait individuel mais social.
Il s’intéresse au taux de suicide d’une société et constate qu’il varie de façon régulière
en fonction de l’époque dans une société donnée et entre différentes sociétés.
On peut prévoir un taux de suicide au regard des taux passés.
b. Formulation d’hypothèses :
* voir universalis
= réponse provisoire et sommaire aux questions posées qui vont guider le travail de
collecte de données.
Durkheim va tenter de montrer la corrélation entre suicide et cohésion/intégration
sociale et donc chercher les facteurs d’intégration sociale :
Institution du mariage = protectrice
Protestantisme = religion moins intégrative car laisse plus de place au libre examen et
moins aux rites exercé en commun vs catholicisme : taux de suicide est plus élevé.
c. Vérification :
Fondation sur un travail empirique : importance des méthodes quantitatives et
qualitatives dont ‘emploi varie selon l’objet d’étude
Durkheim utilise les statistiques dans l’exemple du suicide.
1 / 4 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !