A. Une ville en souffrance (5 points) C’est la situation d’énonciation qui change : le poète s’adresse à Paris. 1- Dans les quatre premiers vers du poème, quelle figure de style met en valeur le sujet ? Nommez-la et justifiez votre réponse. (1 point) « Ne crie pas au secours Paris ». Ce qui met en valeur le sujet est l’anaphore : « Paris » est répété en tête de vers 2 - a) De quelle manière Paris est-elle représentée dans les vers 1 à 10 ? Justifiez en citant le texte. 2- a) Réécrivez le vers 17 de manière à mettre en évidence le rapport logique sous-entendu entre les deux comparaisons. b) Nommez le rapport logique. c) Identifiez la nature grammaticale de l'outil que vous avez utilisé. (1,5 point) « Paris ma belle ville b) Quelle figure de style pouvez-vous identifier ? Expliquez. (2 points) Fine comme une aiguille forte comme une épée « Paris a froid Paris a faim Ingénue et savante » Paris ne mange plus de marrons dans la rue Paris a mis de vieux vêtements de vieilles Paris dort tout debout sans air dans le métro » La figure de style est la personnification : Paris est comme une personne qui mange, qui s’habille, qui prend le métro. Paris représente tous les parisiens. a) « Fine comme une aiguille MAIS forte comme une épée » b) C’est un rapport d’opposition c) « Mais » est une conjonction de coordination. 3- Décomposez le mot « injustice » (v. 19) et expliquez sa formation. (1 point) Injustice est formé du préfixe négatif « IN », du radical « justice ». B. L’éloge de la ville (5 points) 1- Quel changement important pouvez-vous observer à partir du vers 11 ? En quoi cela confirme-t-il ce que vous avez noté dans votre réponse à la question précédente ? (1,5 point) 4- Montrez par des exemples précis tirés des vers 11 à 24 que le poète fait l’éloge de la ville. (1 point) « Ne crie pas au secours Paris Tu es vivant d’une vie sans égale Et derrière la nudité « Frères ayons du courage De ta pâleur de ta maigreur Nous qui ne sommes pas casqués Tout ce qui est humain se révèle en tes yeux Ni bottés ni gantés ni bien élevés » Paris ma belle ville Eluard s’adresse aux Parisiens pour les encourager à la résistance. Fine comme une aiguille forte comme une épée En vous aidant du paratexte, identifiez les personnes évoquées par les participes passés des vers 26 et 27. (0,5 point) Ingénue et savante Tu ne supportes pas l’injustice Pour toi c’est le seul désordre Tu vas te libérer Paris Paris tremblant comme une étoile Notre espoir survivant Tu vas te libérer de la fatigue et de la boue » L’éloge de Paris souligne son énergie (« Tu es vivant d’une vie sans égale ») alliée à sa beauté (« Paris ma belle ville / Fine comme une aiguille forte comme une épée »). Paul Éluard (1895-1952) est l’un des poètes les plus emblématiques de la poésie de la Résistance lors de la Seconde Guerre mondiale. Contraint à la clandestinité, il a composé l’un des poèmes les plus célèbres de l’époque, « Liberté ». Dans « Courage », il rend compte du « rude hiver » sous l’Occupation de 1940-1941 : « Nous restâmes, à cause du froid, un mois sans ouvrir les volets » Ce sont les résistants qui sont désignés par les participes passés : « Nous qui ne sommes pas casqués / Ni bottés ni gantés ni bien élevés » Analysez le verbe « ayons » (v. 25) en donnant son infinitif et en identifiant son mode, son temps, sa personne, puis justifiez son emploi. (1 point) Il s’agit du verbe avoir au subjonctif présent, première personne du pluriel. Il s’agit de l’expression de l’ordre. Elle a une grande valeur morale : « Ingénue et savante / Tu ne supportes pas l’injustice » C. L’incitation à la révolte (5 points) Quel changement d’énonciation remarquez-vous au vers 25 ? A qui Eluard s’adresse-t-il dans la dernière partie de ce poème ? (1 point) Identifiez et relevez le champ lexical dominant dans les vers 29 à 32. Qu’est-ce que cela traduit de l’état d’esprit du poète quant à l’avenir ? (1 point) « Notre lumière nous revient Les meilleurs d’entre nous sont morts pour nous Et voici que leur sang retrouve notre cœur Et c’est de nouveau le matin un matin de Paris » Le développement de la résistance se traduit par le champ lexical de la lumière, du jour : « lumière », « matin ». Sur quelles saisons s’ouvre et se clôt « Courage » ? Mettez cela en relation avec le sens de ce texte. (1,5 point) Le poème s’ouvre sur l’hiver : « Paris a froid » et se ferme sur le printemps : « L’espace du printemps naissant » (v34). Réécrivez les quatre premiers vers en remplaçant « Paris » par « Ils » et en conjuguant les verbes au passé simple. Faites toutes les modifications nécessaires. (2,5 points) Paris a froid Paris a faim Ils eurent froid, ils eurent faim Paris ne mange plus de marrons dans la rue Ils ne mangèrent plus de marrons dans la rue Paris a mis de vieux vêtements de vieilles Ils mirent de vieux vêtements, de vieilles Paris dort tout debout sans air dans le métro Ils dorment debouts sans air dans le métro