Top 10 des questions examen oral psychiatrie de l’adulte (faite en 2010) 1. Forces et faiblesses du DSM Faiblesses : - Frontières très nébuleuses comorbidité : un même patient, différents diagnostics - Définitions très larges : augmentation des chiffres épidémiologiques depuis DSM I. Cependant parfois, déjà présence de grands chiffres avant. - Dysfonction selon DSM = déviation statistique à une norme différence incapacité pour un mécanisme mental interne d’accomplir ce pourquoi il est fait. Pas savoir lire pas toujours trouble mentale - Fiabilité médiocre pour axe 2 - Effets négatifs de l’étiquetage : estime et image de soi, identité de malade,… - Volonté de classifier correctement au détriment d’une bonne anamnèse appauvrissement de la compréhension clinique Forces : - Permet de la communication - Prévention, soins, pronostics - Compréhension - Effet positif de l’étiquetage : identification à un groupe, peut chercher à comprendre et reprendre le contrôle, possibilité d’une démarche revendicatrice - Bonne fiabilité axe 1 - Sur base du SCID structured interview for DSM. Ce qui donne lieu à plus de diagnostics que lors d’interviews standards. 2. Addictions et circuit de la récompense Toutes les addictions activent un circuit de la récompense mésolymbique. Neurones dopaminergiques qui ont leur origine dans les aires tegmentales ventrales (VTA) mésencéphale, projections dans le nucleus accumbens (système strié ventral) centre de la récompense, et projections aussi dans une région amygdalienne étendue. Circuit dopaminergique facilite apprentissage au niveau amygdalien désir (≠ plaisir) Nucleus accumbens projette dans CPF qui orchestre la réponse comportementale. ≠ actions sur les neurones libérant la dopamine selon les substances Nicotine + morphine/héroïne ↗ influx nerveux Nicotine empêche dégradation de la dopamine Cocaïne + amphétamines empêche recapture de la dopamine Amphétamine ↗ libération de la dopamine 3. Complications du sevrage alcoolique Sevrage = trouble induit par l’alcoolisme = critère de dépendance à l’alcool = soit symptômes ayant les caractéristiques propres à chaque substance, soit usage de la substance pour soulager/éviter les symptômes du sevrage 6 à 8 heures après le dernier verre Alcool ↑ action inhibitrice du système GABA en augmentant la sensibilité des récepteurs et diminue action excitatrice glutamatergique en diminuant la réponse des récepteurs NMDA Lorsqu’on enlève l’alcool, rupture de l’équilibre, dans sens d’hyperexcitabilité Plus assez d’inhibition GABA car face au manque d’alcool, les récepteurs GABA vont se défendre en diminuant leur nombre Cellules glutamates deviennent hyperexcitables. Cette rupture d’équilibre explique les crises d’épilepsie lors du sevrage ainsi que le délirium tremens. L’alcool a aussi une action positive sur les récepteurs aux opiacés puisque l’effet renforçateur diminue avec l’utilisation de la naltrexone. La naltrexone étant un antagoniste des récepteurs aux opiacés Alcoolique qui boit n’a plus autant de plaisir Réduction du craving : envie très forte de drogue 4. Schizophrénie et mémoire de travail Trouble de la mémoire de travail Problème de fonctionnement du cortex préfrontal dorsolatéral qui a un rôle dans la mémoire de travail. Pour que la mémoire de travail fonctionne bien, il faut maintenir en reverbération certains circuits et en inhiber d’autres. Schizophrénie : défaut d’inhibition, trop d’information donc difficulté à maintenir information pertinente salade verbale Pour planifier, il faut une séquence d’activationdes circuits neuronaux. Capacité d’organisation, à se projeter dans le futur dépend du planificateur. La capacité à séquencer de manière temporelle des séquences d’information est altérée chez le schizophrène. Schizophrénie mémoire à long terme fonctionne pas bien car mémoire de travail altérée. Oubli de RDV, de suivre instructions médicamenteuses Schizo : trop peu de glutamate (NMDA) ↓ de l’inhibition GABA dans la zone préfrontal dorsolatérale symptômes désorganisés liés au mauvais fonctionnement de la mémoire de travail. 5. Causes de la schizophrénie (à compléter) Environnement : - - Cannabis ? polémique. Beaucoup de schizo prennent du cannabis, ça va dans quel sens ? Effet négatif : ↗ dopamine ↑ symptômes positifs de la schizo Effet positif : améliore le fonctionnement cognitif Ville, migration, life events - Latitude (> sous les tropiques), consommation en poisson (oméga 3 : protection cérébrale) vitamine D (protection face aux infections + dev cérébral), facteurs péri-obstétricaux (complications grosses/accouchement), famine, virus influenza ( réaction immunitaire de la mère au virus délétère pour le cerveau du bébé), naissance en hiver/printemps Génétique : Aspects évolutionnistes : génétique. 2 théories : - Offres bénéficiaires par ailleurs : créativité. Les personnalités schizotypique attirent reproduction - Cout à payer pour construire un cerveau complexe. Prématurité et fragilité du nouveau né. Nombreux gènes dans la construction du cerveau erreur inévitable. Modèle diathèse-stress : facteurs génétique + environnemental. Environnement positif : réparateur. Environnement négatif, stress : déclencheur Modèle neuro-développemental Symptômes à la fin de la maturation cérébrale. Adolescence élagage des connexions synaptiques inutilisées + renforcement des autres Schizo : élagage trop important Argument : - neurogénèse : mouvements de synthèse de départ des neurones entravée chez schizo (pas à la bonne place) - absence de gliose : cicatrice faite par la glie en cas de dégénération comme ça dès le départ, pas détérioration - n’importe quel gène impliqué peut être impliqué dans la schizo ; surtout gène de la migration neuronale et de la mise en place des synapses. Facteurs neurochimiques - trop peu de glutamate (NMDA) - striatum : inhibition de la dopamine. ↑ activité dopaminergique striale. Diminution de la filtration d’information symptômes positifs (hallucination, délire) - zone préfrontale : activation de la dopamine. ↓ activité dopaminergique des zones préfrontales Zone qui gère les affects Symptômes négatifs (3 volets : émotion apathie, social retrait, cognition alogie = perte faculté à parler et pauvreté du discours) - zone préfrontal dorsolatérale : ↓ de l’inhibition GABA mémoire de travail ↓ suite à des probl !mes de synchronisation neuronal au niveau préfrontal. MT parasitée par des éléments discordants Symptômes désorganisés (langage trouble de la pensée, discours tangantiel – éloigné progressivement du point de départ ; comportement mouvement sans but, comportement stéréotypé) 6. Pourquoi l’incidence de la dépression augmente-t-elle ? ↑ dans les cohortes nées après la 2ème guerre et commence plus tôt Début du siècle symptôme de personnes agées Nombreuses raisons : - Diminution du support social : familles ont diminuées de tailles, sont séparées, fragmentées. Loisir solitaire comme TV corrélation temps devant la TV et dépression - Rapidité des changements et exposition plus grande au stress : sentiment d’incompétence - Augmentation exposition aux médias. ↑ comparaison sociale négative et buts irréalistes. On se compare toujours aux autres, dans une petite communauté on trouve des aspects appréciés par la communauté mais quand il y a une exposition massive, on augmente les comparaisons négatives. Gens à la TV sont sélectionnés, ce ne sont pas des gens de la vie ordinaire. - Trop grande protection et donc moins de possibilités de nouer des amitiés fortes preuves qu’on tient à nous - Problème de trop de choix : torture permanente pour ceux qui veulent faire les meilleurs choix. Il y a un effet négatif potentiels système très libre, si on choisi mal, c’est sa responsabilité personnelles. Pression forte - Tapis roulant hédonix : système de récompense se désensibilise au fur et à mesure qu’on a. Aisance matérielle considérable mais ça n’a pas nécessairement un effet sensible sur le bonheur car on s’habitue à ce qu’on a. - Changements alimentaires (↓ consommation poisson ?) - Diminution activité physique (anti dépresseur) 7. Stress, dépression et cerveau Le stress a un effet délétère sur le cerveau, en particulier sur le système limbique : activation excessive de l’amygdale et destruction du tissus hippocampique et préfrontal. Réduction du volume hippocampique et préfrontal du à un excès d’hormones de stress, dont le cortisol Activation excessive de l’amygdale va générer des hormones de stress Hippocampe a une fonction inhibitrice sur l’amygdale, si il est détruit, il y a moins d’inhibition, le stress va donc avoir un impact plus fort. Neuroplasticité permet de générer de nouveaux neurones et de reparer les connections, les dégats du à la neurotoxicité. Les dépressions récidivantes qui se déclenchent pour des rien font penser à un problème de neuroplasticité Le BDNF (Brain derived neurotrophic factor) assure la variabilité des neurones cérébraux, la réparation. Le BDNF est affecté par des monoamines. En situation de stress, le BDNF est réprimé et n’est pas synthétisé. Dès lors, le stress peut rendre les neurones de l’hippocampe vulnérable par rapport à une éventuelle atrophie et ces derniers peuvent subir une apoptose si leur facteur neurotrophique est supprimé. Ceci peut ensuit mener à une dépression, aux conséquences d’épisodes répétés, à une diminution progressive de la réponse au traitement. Importance du diagnostic précoce. CPDL : activité excessive suite aux glutamate et à un taux élevé de glucocorticoïdes ↓ activité du CPVM Lésion hippocampique Kingling : au fur et à mesure des épisodes dépressifs, moindre capacité de régulation du stress Effet du stress chronique : Résumé Le stress a quelque chose de très adaptatif pour mobiliser ces ressources en cas de danger mais quand c’est un stress à long terme. Il a un effet délétère sur les tissus. - Augmentation de la sécrétion de cortisol qui diminue la neuroplasticité dans les régions limbiques riches en récepteurs aux glucocorticoïdes (hippocampe plein de ces récepteurs, surement pour améliorer la mémoire) - Hausse du nivrau de glutamate limbique, ce qui est neurotoxique (↑ activité) - ↓ la production de BDNF qui a un effet protecteur Stress ↓ la neurogénèse dans les tissus limbique alors que les antidépresseur et le lithium l’augmente. - Hypofonctionnement hippocampique : troubles de mémoires - A long terme : atrophie cortical frontale, atrophie hippocampique et atrophie du cortex surrénalien (glande au dessus des reins sécrète de l’adrénaline, constamment activé par le stress atrophie) Sur la longue durée, les anomalies cognitives prédisposent à la démence en cas de dépression chronique de très longue durée 8. Diagnostics différentiels médicaux de la dépression Dépression est parfois le premier signe d’un problème médical - Troubles endocryniens (hypothyroïde, hypo/hyper para thyroïdie, diabète) = troubles hormonaux trouble thyroïdiques qui donne dépression - Cancer : certains cancers sont plus dépressiogènes que d’autres o Symdrome paraneoplasiques : tumeur qui sécète de l’hormone : cancer du poumon o Cancer du pancréas o Chimio a un impact aussi - Troubles neurologiques o Parkinson : dépression en dopamine neurostransmetteur associé avec le plaisir et la récompense. o AVC , sclérose en plaque, démences, Alzheimer comment souvent par une dépression qui ne réagit pas au traitement. - Troubles cardiaques - Troubles infectieux : priorité pour l’organisme de lutter contre l’infection mobilisation des ressources. Les molécules qui ont un rôle immunitaire vont induire de la fatigue et du découragement, c’est physiologique. - Trouble inflammatoire et auto-immune (hépatite,…) trouble secondaire majeur est la dépression 9. Circuit de la peur 2 circuits afin de garantir à la fois la sensibilité (activation dès qu’il y a un danger potentiel) et la spécificité ( ↓ les faux positifs, sinon on sursaute tout le temps) - - Le circuit rapide passe directement du thalamus où tous les circuits sensoriels arrivent, à l’amygdale, centre du circuit de la peur sensibilité Le circuit plus long va passer du thalamus aux cortex (sensoriel primaire / associatif unimodal /associatif polymodal notion de concept) et ensuite dans l’hippocampe qui permet de prendre en compte le contexte avant d’arriver à l’amygdale spécificité L’amygdale étant le centre de ce circuit, le centre de commande qui dirige toutes les réactions en cas de danger, elle a de nombreuses connections. o Sensation de peur Cortex orbitofrontal : intégration des cognitions et émotions. Stratégies. Cortex cingulaire : modulation de l’attention o Peur et évitement Substance blanche péri aqueducale : réponses automatiques quand le danger est immédiat, pas le temps d’élaborer des stratégies. 3 F : flight, fight, freeze o Peur et hormones Hypothalamus : réponses endocrinienne au besoin d’énergie afin de bien orchestrer la réponse à un objectif. ↑ cortisol ↑ sucre dans le l’organisme. Dégats à long terme : diabète, maladie cardio-vasculaire. o Peur et respiration Aire parabrachiale du tronc cérébrale : respiration automatique. Activée car besoin d’oxygène pour nous aider dans nos actions. Activation en l’absence de danger, impression de manque d’air. Lié à l’asthme. - o Peur et SNA 2 possibilités pour mobiliser les ressources Lente : réponse endocrinienne Rapide : sécrétion de noradrénaline par le locus coerolus : ↑ tension, ↑ rythme cardiaque. Si prolongation dégâts : arthérosclérose, infarctus du myocarde… o Peur et contagion Activation de m’amygdale par des phénomènes de contagions Peur différente de l’anxiété : Anxiété : pas besoin de stimulus anxiogène, pas centré sur l’amygdale Système cortical capable de traiter l’information sans stimuli Ruminations anxieuses 10. Les phobies spécifiques Peur intenses, excessives, irrationnelle, liée à des stimuli spécifiques. Mécanismes d’évitement par rapport à ces stimuli. Impact fonctionnel 5 cas de figure dans le DSM. Du plus courant au moins courant : 1) Phobie des animaux 2) Phobie d’environnement naturel : orage, montagne, eaux profondes,… 3) Phobie de situations : en général, de situation où l’on ne peut pas s’échapper facilement : bus, foule… 4) Phobie du sang, blessure, infection et tout ce qui y fait penser. Seule phobie où il y a la notion d’impact génétique (psy évolutionniste). Seule phobie où il y a une ↓ de la tension artérielle pas relaxation contraction des muscles 5) Phobies diverses. Étiologique : différentes possibilités - Conditionnement : direct/classique. Contiguïté : association de 2 événements stressants Vicariant : par préparation, diffusion de la peur Apprentissage social - Notion de préparation : terrain plus facilement conditionnable pour certains stimuli ayant représenté des menaces pour l’humanité (pas de phobie des prises électriques ; singe isolé a aussi peur des serpents et pas d’autres stimuli). Certains stimuli parce qu’ils ont représenté des dangers dans le passe, représentent des phobies actuellement. Ces phobies ne représentent pas un désavantage (peut être plus non plus un avantage) donc elles continuent à être transmises. Nouvelles phobies nécessitent de nombreuses années car il faut une modification du programme génétique. Continuum et à l’extrémité : les phobiques - Activation amygdalienne - Traitement médicamenteux non efficaces car la phobie ne se déclenche qu’en présence du stimulus - Traitement comportemental : exposition Le conditionnement à la peur est réalisé au niveau des systèmes de mémoire implicite la mémoire amygdalienne. On ne peut supprimer cette mémoire, mais on peut obtenir une habituation qui va permettre de moins activer le circuit de la peur cortex orbito frontal La réponse corticale va inhiber le circuit de la peur. La mémoire explicite vient tempérer la mémoire implicite. Très bon résultats sans apparition de nouveaux symptômes.