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Le perroquet
Le perroquet est un animal que l’on connaît,
et tout le monde rêve de parler une fois avec
lui… On connaît les blagues où il tient le
rôle principal et on ne se prive pas de les
raconter.
Le perroquet, en plus d’être un animal
sauvage, est devenu un animal
domestique… Est-ce bien raisonnable ? Cela
ne fait-il pas encore plus augmenter le
trafic ? Telles sont les questions posées
dans ce document et à vous de lire les
réponses que l’on y apporte !
Document réalisé par Nadège
Hirsch
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Les espèces de perroquet
Il y a plusieurs espèces de perroquets, qui font partie du même ordre
que celui des perruches… Quels noms, quelles différenciations ?
Psittaciformes
Les perroquets, qui sont sans doute le groupe d’oiseaux le plus populaire au monde, font partie de l’ordre
des psittaciformes. Les psittaciformes sont divisés en trois familles différentes :
Les Perroquets Propres (perroquets à queue courte) et les Cacatoès.
Les Aras (perroquets à queue longue et étagée) et les Perruches à longue queue.
Les perroquets proprement dit, c’est-à-dire les Loris et les Psittacules.
Le plus petit perroquet est le micropsitte à tête fauve (Micropsitta pusio) et d’autres espèces proches sont
aussi petites que lui : 85 millimètres. Minuscule, non ?
Quant au plus grand perroquet que l’on puisse trouver sur notre terre, il s’agit de l’ara hyacinthe
(Anodorhynchus Hyacinthinus), qui peut atteindre jusqu’à un mètre (imaginez un peu !) et peut peser de dix
à quinze kilos. Gloups ! Ce n’est pas un modèle à avoir chez vous, ça !
Animal tropical
N’allez pas chercher des perroquets à côté de chez vous : vous n’en trouverez pas, puisque le perroquet
est l’oiseau tropical par excellence. Aucune espèce n’est repérée en Europe, ni en Afrique du Nord, et
encore en Amérique du Nord. Par contre, il pullule en Océanie, en Inde et aux alentours, dans toute
l’Amérique du Sud et l’Amérique Centrale ainsi que dans une grande partie de l’Afrique, à Madagascar et
dans quelques régions perdues du Proche-Orient.
C’est donc dans l’hémisphère sud que l’on en trouve le plus. Au début du XXème siècle, on pouvait trouver
en Amérique du Nord la perruche de la Caroline, mais elle a maintenant disparu.
L’espèce la plus septentrionale est donc la perruche de l’Himalaya (Psittacula himalayana), qui se trouve
dans l’est de l’Afghanistan. Quant au perroquet le plus austral, c’est le conure magellanique (Enicognathus
ferrugineus), qui atteint la Terre de Feu.
C’est en Australasie et en Amérique du Sud que l’on trouve le plus grand nombre d’espèces : en effet, on
en recense cinquante-deux en Australie et septante et un au Brésil mais en Amérique du Sud, les
groupes sont plus homogènes.
L’espèce la mieux répartie est la perruche à collier (Psitacula krameri), vue en Asie et en Afrique, ensuite
introduite au Moyen-Orient et en Asie du Sud-Est. Aujourd’hui, on en trouve un bon millier en Grande-
Bretagne, ainsi que quelques colonies en Espagne.
La plupart des espèces rares sont insulaires. Par exemple, sur les îles Antipodes, qui font une vingtaine de
kilomètres carrés, au sud de la Nouvelle-Zélande, on peut trouver deux espèces de perruches, du genre
Cyanoramphus, dont l’une est endémique, c’est-à-dire qu’elle ne vit que là-bas.
Les perroquets sont abondants dans les forêts tropicales pluviales de la plaine, même si en Australie et
dans certaines régions d’Amérique du Sud, on peut constater une forte préférence pour les milieux ouverts.
difficile à voir
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Les perroquets, même s’ils sont mondialement connus, ne sont pas toujours faciles à observer dans la
nature dans une cage, c’est plus facile.
La plupart des perroquets sont de couleur verte est-ce un perroquet, ou bien du feuillage ? et vivent
dans le feuillage élevé de la forêt pluviale, ce qui ne permet aux passionnés de perroquets de n’entendre
que des cris et de ne voir que des passages fugitifs. Par exemple, le cacatoès à huppe rouge peut vivre
jusqu’à 1000 mètres d’altitude et ne descend au sol que très rarement. Mais d’autres espèces, comme la
perruche de Pennant peuvent se trouver jusqu’à 2000 mètres d’altitude, à la limite des neiges.
Par contre, on connaît mieux les espèces qui vivent dans les milieux plus ouverts ou près de l’homme.
Grâce à cela, on en sait maintenant beaucoup plus sur la perruche omnicolore, la perruche à croupion
rouge, la perruche d’Australie, le perroquet de Meyer ou encore la perruche-souris. Mais on ignore presque
tout d’espèces forestières de Nouvelle-Guinée, d’Afrique centrale et d’Amérique du Sud.
Mœurs, amours et alimentation
Si le grand électus vit en groupe de 80 individus, la perruche
d’Alexandra mène une vie en couple, et les aras adorent les baies… Et
les autres ?
multicolores
Les perroquets sont des animaux multicolores, vous le savez bien. Ils sont tout simplement magnifiques,
teintés de rouge, de vert ou de bleu… Il existe plus de trois cents plumages différents, et les citer prendrait
bien plus d’une page. Et les trois cents six espèces de perroquets les associent à merveille. Chaque
espèce a son propre plumage.
Chez la perruche de Pennant (voir photo ci-contre), le plumage est variable selon le climat. L’humidité
favorise les pigments sombres et la sécheresse les pigments brun-jaune. Quant aux jeunes bien nourris, ils
sont verts pour commencer et puis deviennent rouges, alors que d’autres, souvent moins alimentés, sont
rouges depuis le début.
Les plumages peuvent servir à différencier les mâles et les femelles. Par exemple, chez le grand électus,
les couleurs entre le mâle et la femelle sont si différentes qu’on penserait qu’il ne s’agit pas de la femelle
espèce. Chez le cacatoès à huppe jaune, par contre, le mâle et la femelle ne peuvent être différenciés que
grâce à la couleur de leur iris.
Les perroquets possèdent un puissant bec, très dur, dont la partie supérieure est grande, incurvée,
comprimée latéralement et très mobile. La partie inférieure, elle, est beaucoup plus petite, souvent voilée
par le plumage, mais peut accomplir un mouvement coulissant d’avant en arrière, ce qui aide au
décorticage et au broyage d’aliments. Quant à la langue des perroquets, elle est épaisse, charnue et dure
et, ayant de nombreuses papilles gustatives et tactiles, elle leur permet d’imiter la voix humaine, articulant
syllabes et paroles.
Ses yeux sont ronds et très attentifs à tout ce qui se passe autour d’eux intelligents et curieux, voici les
deux adjectifs qui caractérisent le perroquet !!! Ils voient tout en couleur, et leurs yeux sont dix fois plus
sensibles aux couleurs que nous !
Les perroquets ont quatre doigts aux pieds : deux en avant réunis par une membrane étroite, les
postérieurs sont libres. Les doigts sont armés d’ongles forts et recourbés.
Certains perroquets possèdent une huppe, comme le cacatoès à huppe rouge, dont certaines des plumes
peuvent atteindre dix-sept centimètres. Selon son humeur, il peut soulever ou abaisser cette crête.
vieux perroquets
Les perroquets sont des animaux qui vivent vieux pour la plupart. Le cacatoès à huppe rouge, par exemple,
vit plus de cinquante ans en captivité. Certaines espèces atteignent une centaine d’années. Le plus vieux
perroquet était un cacatoès à huppe jaune qui a vécu jusqu’à cent vingt ans dans un zoo anglais.
Mais attention, tous les perroquets ne vivent pas si longtemps ! La perruche de Pennant atteint dix ans, tout
au plus.
journée de repos
Même si tous les perroquets n’ont pas les mêmes habitudes, la plupart des espèces tropicales sont actives
le matin et le soir, préférant se reposer durant la journée. La perruche terrestre, elle, est entièrement
nocturne et on connaît quelques espèces diurnes qui sont quelques fois actives la nuit, mais uniquement
lors de la pleine lune.
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La perruche à collier, elle, est active de jour. Elle vit en petite bande pour plus de sécurité et est vulnérable
aux attaques en piqué. Lors de la présence d’un rapace, les oiseaux s’unissent pour le harceler du bec et
des ailes tout en criant jusqu’à qu’il s’en aille. Pour dormir, ces perruches s’assemblent en grand nombre,
parfois par centaines. Les premières perruches arrivent au dortoir une heure avant le coucher du soleil,
quelques fois en s’abattant avec des cris, d’autres fois silencieusement. Après une vingtaine de minutes de
querelles, se disputant les « meilleures » places, le silence s’installe et la troupe s’endort.
D’ailleurs, les migrations des perruches de Latham, au-dessus du détroit de Bas, en Australie méridionale,
se déroulent normalement de nuit. Les perruches ondulées migrent aussi, du nord au sud, suivant les
saisons humides qui font brusquement apparaître de la végétation dans les régions arides. Lors des
périodes de sécheresse en Australie, elles vont alors fréquenter les zones côtières. En 1932, lors d’une
vague de chaleur, des millions de perruches ondulées migrèrent vers le sud. On put voir leur immense vol
qui défila dans le ciel pendant plus de quatre heures. On prétend d’ailleurs que cette perruche est capable
de prévoir le temps, car il n’est pas rare qu’elle arrive dans une zone juste avant la pluie. Elle serait ainsi
capable de reconnaître les nuages porteurs de pluies et de détecter les variations de la pression
atmosphérique.
en groupe
De nombreux perroquets sont grégaires. Les couples et les familles s’assemblent en bandes qui, en zone
aride, peuvent être énormes après une bonne raison de reproduction. En Australie intérieure, il n’est pas
rare de voir le ciel s’obscurcir lors d’un vol de cacatoès corellas à bec long ou de celui de perruches.
Le vol des perroquets, surtout celui des petits espèces, est rapide et direct. On peut également observer
chez certaines espèces un vol plus onduleux caractéristique, produit par des battements suivis de cours
vols planés.
Pour les plus grandes espèces, la façon de voler diffère quelque peu. Les aras sont des voiliers véloces et
leurs battements sont coutrs, alors que le microglosse noir et les cacatoès noirs volent lentement et
laborieusement un peu comme un rapace.
Une seule espèce est inapte au vol : il s’agit du kakapo.
un chant peu mélodieux
Avez-vous déjà entendu plusieurs perroquets communiquer ? Si oui, vous avez sûrement eu « les oreilles
en compote » après cette séance… En effet, leurs appels métalliques sont grinçants et peu harmonieux
ils sont établis sur une seule note ou, quelques fois, sur les combinaison de quelques-unes. Les seules
variations que l’on peut entendre reposent sur le rythme de la répétition.
Les grandes espèces ont tendance à avoir une voix rauque et basse, et les petites une voix aiguë, comme
cela nous paraît d’ailleurs, à nous humains, logique.
avides de fruits
La majorité des perroquets et perruches est végétarienne, ou presque, se nourrissant de fruits et de
graines, cueillies dans les arbres ou ramassées au sol : en effet, certains perroquets ont tendance à picorer
le sol tandis que d’autres voleront dans les branches à la recherche de baies et de bourgeons.
Les loris et les loriquets, qui font partie de la sous-famille des lorinés, sont strictement arboricoles et
mangent du pollen, du nectar et des fruits mous. On retrouve ensuite dans leur estomac ou dans leurs
jabots des insectes, sûrement avalés involontairement.
Par contre, pour le cacatoès noir, les larves de xylophages sont une nourriture essentielle.
Certains menus de perroquets restent encore un mystère aujourd’hui : de quoi se nourrit donc le
micropsitte ? On suppose qu’il prélève des lichens, mais on en a vu s’attaquer à des termites.
Pour manger, le perroquet se sert bien évidemment de son bec crochu, ustensile indispensable à sa vie
entière, puisqu’il l’utilise également pour grimper, saisissant une branche avant d’opérer un rétablissement.
De nombreuses espèces n’oublient pas qu’elles possèdent des pattes pourvues de griffes extrêmement
utiles, puisqu’elles s’en servent pour porter la nourriture au bec ou encore pour extraire adroitement les
amandes des noyaux ou décortiquer les noix.
La perruche ondulée est très bien adaptée à la vie aride et elle peut rester longtemps sans boire. Elle réduit
ses pertes en eau dues à la transpiration et produit une urine plus concentrée. En tirant suffisamment d’eau
des graines qu’elle mange, elle peut ainsi survivre sans boire pendant cinq mois. Et pourtant, malgré cette
résistance, des milliers de perruches ondulées meurent chaque année dans des périodes de sécheresse.
Les aras sont capables de parcourir plus de vingt-cinq kilomètres pour aller se nourrir, mais ils disposent
toujours d’une abondante quantité de nourriture.
nuits nuptiales
La maturité sexuelle varie d’une espèce à l’autre, mais en général, elle advient entre trois et quatre ans
pour les grandes espèces, seulement un à deux ans pour les plus petites.
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A ce que l’on sait, une majorité des espèces est monogame est la fidélité conjugale fait partie des valeurs
principales chez les perroquets et les perruches (on connaît d’ailleurs si bien les inséparables !). Ces liens
conjugaux sont renforcés par les soins du plumage et les nourrissages mutuels.
Mais il existe des exceptions : le kéa est polygame et le kakapo, aux parades collectives, est une espèce
où les mâles ne s’occupent pas de leurs petits après l’accouplement.
Les périodes de reproduction varient selon les espèces : la perruche de pennant (Australie) se reproduit
entre septembre et février, le cacaotès à huppe rouge (un peu au nord de l’Australie), de mai à octobre, et
chez la perruche à collier : d’août à novembre pour celles qui vivent en Afrique, et de décembre à juin pour
celles qui vivent en Inde !
Les parades sont très jolies, à base de courbettes, de tremblement des ailes, d’étalement de la queue,
d’élévation de la patte et de dilatation des pupilles. Chez la perruche de Pennant, il n’est pas rare de voir le
mâle nourrir la femelle afin de la séduire. Et c’est ensuite le mâle qui ira chercher un nid convenable pour
sa dame, qui le rejoindra ensuite.
Les perroquets nichent souvent dans les cavités d’arbres ou de termitières, parfois dans des tunnels
creusés dans les berges ou dans des crevasses rocheuses. Certains le rembourrent, comme le loriquet à
tête bleue qui le garnit de bois sec réduit en poudre.
Il existe quelques espèces, comme la perruche terrestre ou la perruche nocturne d’Australie, qui nichent
sous le sol, sous ou dans des touffes d’herbe. Les perruches-souris d’Amérique du Sud assemblent des
branchettes pour édifier un énorme nid collectif dans un arbre, où chaque couple a le loisir de posséder sa
propre chambre nuptiale.
petits bébés
Les œufs sont au nombre de deux à quatre, voire cinq pour les grandes espèces, mais peuvent aller
jusqu’à huit pour les petites.
La perruche à collier pond environ quatre œufs, mais seule la moitié survit, les autres étant la proie de
serpents ou d’oiseaux prédateurs. Chez d’autres espèces, comme chez la perruche d’Alexandra, la femelle
est tellement maladroite qu’elle casse beaucoup d’œufs en entrant ou en sortant du nid.
Les oeufs sont pondus un jour sur deux, peu à peu. En règle générale, même pour les espèces où les
couples sont liés, seule la femelle couve. Cependant, pour l’élevage des jeunes, on a pu remarquer la
participation de tout le groupe pour les petits d’un seul couple, spécialement chez le grand électus.
On compte de dix-sept à vingt-trois jours d’incubation pour les petites espèces, parfois jusqu’à cinq
semaines pour les grandes. A l’éclosion, les jeunes sont aveugles, nus et ne portent qu’un duvet dorsal
clairsemé, le plus souvent blanc.
Contrairement à beaucoup d’autres d’oiseaux, la perruche ondulée nourrit souvent le plus jeune et le plus
faible de ses poussins en premier, afin que toute la nichée survive, alors que d’autres espèces préfèrent
laisser mourir le plus fragile.
Le développement des petits est assez lent, puisque les poussins aras peuvent rester au nid jusqu’à trois
ou quatre mois. Cependant, d’autres quittent le nid après trois semaines. Après leur départ du nid, ils sont
encore nourris quelques temps par leurs parents avant de se débrouiller seuls. Cette période est variable,
et atteint quatre mois chez le cacatoès noir !
Les immatures ressemblent à des femelles ou sont plus ternes que les adultes. Une différence très nette
entre adultes et jeunes peut être observée chez le caïque vulturin du Brésil : la tête et les soies de
l’immature sont vert pâle. Quant au temps demandé pour être recouvert du plumage adulte, il varie d’une
espèce à l’autre ! Il ne peut s’agir que de quelques semaines, ou alors de quatre longues années…
Souvent, les jeunes immatures qui ne peuvent pas encore se reproduire forment de petits groupes.
le kakapo,
un oiseau étrange
Le kakapo, seul perroquet à ne pas pouvoir voler, est un oiseau très
étrange… Il vit seulement dans quelques petites îles du Sud et se fait
rare…
peu coloré
Le kakapo, qui signifie « perroquet de nuit » en maori, fait environ 63 cm de hauteur, le mâle étant un peu
plus grand que la femelle. Il peut peser jusqu’à trois kilos.
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