Remarques : Les implants contraceptifs, d’utilisation récente, sont proposés aux femmes qui supportent mal la
pilule. L’implant est mis en place pour une durée de 3 à 5 ans. Il libère en continu un progestatif de synthèse. Son
mode d’action est analogue à celui de la micropilule (généralement, durant la première année il y a également
blocage de l’ovulation.
La contraception masculine reste encore d’usage limité (nombreux effets secondaires).
2 Les méthodes d’urgence après le rapport sexuel
a la pilule du lendemain
En cas d’absence de contraception lors d’un rapport sexuel et lorsqu’un risque de grossesse ne peut être pris, la
pilule du lendemain constitue une méthode de contraception d’urgence. Elle consiste à prendre, au plus tard 72
heures suivant le rapport sexuel, une dose massive d’œstrogènes et de progestérone ou de progestérone seule.
Il y a alors un déséquilibre hormonal brutal qui selon le moment du cycle empêche l’ovulation ou la fécondation ou
la nidation. Cette pilule ne peut pas constituer un moyen contraceptif utilisé régulièrement compte tenu de
certains effets secondaires (nausées, vomissement…). Son utilisation doit rester exceptionnelle.
Remarque : Depuis le 13/12/2000, la « pilule du lendemain » est délivrée gratuitement aux mineures dans les
pharmacies, ou en cas de nécessité par les infirmières des établissements scolaires. L’objectif est de limiter le
recours à l’interruption volontaire de grossesse.
b L’interruption de la grossesse (I.V.G.)
En France, l’I.V.G. peut être pratiqué avant la 12ème semaine de gestation (avant la 14ème semaine après les règles).
Lors de l’interruption de grossesse pour raison thérapeutique (IMG), il n’y a pas de délai. Cette I.V.G. peut se faire
par une méthode chirurgicale (aspiration de l’embryon ou sous anesthésie locale ou générale).
Une méthode médicamenteuse peut être proposée : c’est la méthode contragestive (méthode qui s’oppose à la
gestation). Cette méthode chimique utilise le R.U. 486, elle est pratiquée avant le 21ème jour de retard de règle
(avant le 49ème jour après les dernières règles).
Par voie orale, 3 comprimés de 200 mg de R.U. 486 en une prise. 3- à 72 heures plus tard, alors qu’un saignement
de la muqueuse utérine se manifeste, une faible dose de prostaglandines qui stimulent les contractions utérines,
provoque l’expulsion de l’embryon. C’est une pilule abortive qui déclenche un avortement précoce.
Le R.U. 486 est un antagoniste de la progestérone. Cette molécule se combine aux récepteurs de la progestérone
mais n’en a pas les effets : c’est une anti-hormone. Tout se passe comme si la concentration de progestérone
diminuait provoquant un délabrement de la muqueuse utérine entraînant le saignement observé.
Cette méthode permettant une intervention précoce, est moins traumatisante physiquement et psychologiquement
que l’intervention chirurgicale. Pour éviter le problème éthique de la « banalisation de l’avortement », cette
méthode est sous stricte surveillance médicale.
B Les techniques de procréation médicalement assistées (PMA)
L’espèce humaine contrairement à la plupart des espèces animales, montre une certaine inaptitude à procréer :
statistiquement une grossesse recherchée ne survient qu’avec une probabilité de 15 à 30% pour chaque cycle
sexuel ce qui témoigne d’une faible fertilité pour l’espèce humaine. Un délai de 18 à 24 mois est nécessaire pour
soupçonner une stérilité de l’un et/ou l’autre des deux partenaires. Tant que celle-ci n’est pas démontrée, on
parle d’hypofertilité. En France 4% des couples seraient définitivement stériles.
1 Les causes d’infertilité ou de stérilité pour un couple
Origine masculine : canaux déférents obstrués, sperme trop pauvre en spermatozoïdes ou spermatozoïdes peu ou pas
mobiles ou anormaux….
Origine féminine : trouble de l’ovulation, obstruction des trompes suite à une infection, utérus anormal…
Lorsqu’il s’agit de stérilité due à des déficits hormonaux, il est parfois possible de déclencher l’ovulation chez la
femme et chez l’homme de stimuler la spermatogenèse.
Diverses techniques peuvent pallier à certaines causes de stérilité : Insémination artificielle avec sperme du conjoint
(I.A.C.) ou d’un donneur (I.A.D.), don d’ovocyte ou d’embryon…
2 la fécondation in vitro et transplantation d’embryon (F.I.V.E.T.E)
Cette méthode est coûteuse et lourde en soins médicaux :
Contrôle total du cycle ovarien par l’équipe médicale : injection quotidienne d’un analogue de GnRH
qui par son action continue (non pulsatile) bloque la sécrétion de FSH et LH.
Déclenchement de la maturation des follicules et contrôle de leur maturation : injection de HMG
(Gonadotrophine Ménopausique Humaine) extraite de l’urine de femme ménopausée qui contiennent FSH et LH à
des doses au-dessus des valeurs normales physiologiques au cours d’un cycle ovarien. Ces hormones notamment
FSH stimulent la maturation des follicules. Des dosages journaliers des œstrogènes sécrétés par les follicules
permettent de suivre leur maturation, plusieurs parvenant au stade de follicules mûrs.