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Rapport d’atelier
Dans le cadre de la consultation menée concernant les
États généraux de l’action et de l’analyse féministes
Retracer l’histoire des femmes depuis vingt ans
Comité des femmes handicapées de la FFQ
Le 14 mars 2012
Date de l’animation :
Mercredi, 14 mars 2012 - de 9 heures à 12 heures.
Nombre de participantes:
12 participantes, soit 9 femmes + une interprète LSQ
+ 2 autres femmes associées au mouvement des
femmes handicapées, rejointes par téléphone, le 26
mars (vu leur incapacité à participer à l’atelier du 14
mars 2012).
Comité des femmes handicapées de la FFQ
Ce comité de travail de la FFQ est constitué de huit
femmes dont la majorité vivent avec diverses
limitations fonctionnelles et proviennent de quatre
(4) régions du Québec. Certaines sont des individues
intéressées par la question des femmes handicapées
et d’autres - qui contribuent au Comité ou qui ont
participé à l’atelier de discussion - proviennent des
organismes suivants : Action des femmes handicapées
(Montréal), l’Alliance des femmes handicapées du
Québec, la Maison des femmes Sourdes de Montréal,
le comité femmes de la Confédération des organismes
personnes handicapées du Québec et Contact’L, de
Varennes.
a ⁄s Lorraine Leduc [email protected] ou de Anne
Pelletier : [email protected]
Lorraine Leduc et Anne Pelletier, membres du
Comité des femmes handicapées de la FFQ.
Nom du groupe :
Coordonnées du groupe :
Personnes contact :
***
Table des matières
1. Événements marquants de l’histoire à ajouter
2. Enjeux émergents ( invisibilité et discours réducteur – besoin
de recherches et d’études )
3. Globalement … avancées ou reculs ?
4. Constats globaux :
5. Déclencheurs de l’engagement féministe
6. Quelques constats
7. Autres commentaires ou observations ( violence – droit
d’être mère ou grand-mère – éducation – emploi et
entrepreunariat – accès à un ordinateur et à internet )
8. Élans pour le mouvement
9. Enjeux - sujets invisibles ou oubliés
10. Occasions… ou projets inachevés : l’approche intersectionnelle
11. Autres observations et … ( pistes d’actions )
12. Commentaires et évaluation de la démarche
p. 2
p. 5
p. 7
p. 7
p. 8
p. 8
p. 8
p. 11
p. 11
p. 13
p. 14
p. 16
2
1- Événements marquants de l’histoire à ajouter (indiquer niveau et
année) :
1.1
Niveau international et national - 2011
En juillet 2011, Ottawa a été la scène du Rassemblement international féministe
MONDE DES FEMMES. Plus de 2000 participantes de 92 pays, 800 présentatrices,
350 bénévoles, étaient au rendez-vous. Ce congrès historique a dépassé les attentes
de sous-groupes de femmes généralement invisibles dans le mouvement des
femmes, en haussant la barre de ce que peuvent espérer les femmes en termes d’une
convergence qui respecte et valorise la participation de collectivités habituellement
sous-représentées.
Citons notamment un groupe impressionnant de femmes handicapées venues de
partout au Canada, mais aussi d’ailleurs dans le monde, en vue de participer aux
réflexions et discussions sous le thème: Inclusions, exclusions, réclusions; vivre dans
un monde globalisé. L’accessibilité à cet événement a été hautement soutenue par
DAWN-RAPH Canada, le réseau d’action des femmes handicapées du Canada.
Mondes des Femmes 2011 a rompu avec le modèle traditionnel d’approche axé sur
le grand mouvement des femmes, pour mettre l’accent sur “les autres femmes”! La
concertation qui en résulte permet d’entrevoir pour l’avenir de meilleures pratiques
féministes et notre inclusion tant attendue dans le mouvement des femmes élargi.
L’enjeu ici se pose particulièrement en ce qui a trait aux États généraux de
l’action et de l’analyse féministes dont la démarche proposée de 2011 à 2013
pose un grand défi : celui de l’inclusion des femmes handicapées dans ce vaste
mouvement de redéfinition des stratégies et des luttes à mener dans les 20
prochaines années sur le plan du féminisme au Québec et en lien avec nos
sœurs du monde entier.
1.2
Au niveau du Québec et à la FFQ – de 2000 à 2010
Depuis des décennies nous reconnaissons que la FFQ a fait preuve de sensibilité à
l’égard des femmes handicapées. Toutefois les bonnes intentions ne suffisent pas et
le degré réel d’engagement de la Fédération - envers les femmes handicapées – a été
variable à cause de diverses raisons et selon le degré d’intérêt démontré par ses
dirigeantes politiques. Les efforts pour nous inclure ont progressé, surtout depuis le
début des années 2000 et maintenant on veut être incluses.
La preuve en a été faite : lors de la dernière marche mondiale des femmes, en 2010,
à Rimouski, la FFQ ainsi que le Comité de coordination de la Marche du Québec et les
comités de diverses localités ont fait beaucoup, notamment au niveau de
l’organisation du transport de même que de l’accompagnement et du soutien à la
participation des femmes handicapées. Les progrès - en termes d’inclusion des
femmes handicapées - entre la Marche du pain et des roses de 1995, où très peu de
femmes handicapées étaient présentes, et la dernière Marche mondiale des femmes,
3
en 2010, où elles étaient visibles et plus nombreuses à participer, ont été
remarquables et méritent d’être nommés dans ce bilan.
En 2010, des femmes comme Ginette Bélanger - alors membre du CA de la FFQ et
représentante d’Action des femmes handicapées (Montréal) - ont beaucoup travaillé
pour faciliter l’inclusion des femmes handicapées. Le désir de la FFQ d’être inclusive
était donc évident.
On constate donc une avancée en général sur le plan de l’accessibilité et de la
sensibilisation aux femmes en situation de handicap, mais beaucoup reste à faire
pour faire connaître la réalité des femmes ayant des limitations fonctionnelles. On
déplore le fait que si aucune femme en situation de handicap n’est impliquée dans
un groupe de femmes, l’enjeu de l’accessibilité n'est généralement pas soulevé.
L’enjeu est d’assurer une pérennité dans les pratiques visant l’accessibilité
universelle et numérique de même que l’inclusion des femmes handicapées à
la FFQ, dans ses activités ou événements ainsi que dans le mouvement des
femmes au Québec, plus globalement.
1.3
Au niveau du Québec – au cours des 20-25 dernières années…
Depuis 26 ans maintenant, on assiste à l’éclosion d’organismes (Action des femmes
handicapées (Montréal), DAWN-RAFH Canada, Alliance des femmes handicapées du
Québec) et de groupes ou de comités de femmes handicapées (par exemple : le
Collectif Femme et handicap de Québec (1980-1989), la COPHAN, Contact’L de
Varennes) ainsi que la nomination d’une représentante des femmes handicapées à
l’OPHQ.
Soulignons, le dernier-né de ces comités: le Comité de travail permanent des
femmes handicapées de la FFQ, né en 2011, et succédant à un comité de travail ad
hoc mis sur pied pour traiter de cette question au sein de l’organisme à compter de
2009.
L’enjeu est de transmettre cette volonté d’inclusion - des femmes en situation
de handicap – notamment aux groupes de femmes membres de la FFQ. Cela
voudra dire : des efforts accrus dans l’organisation d’activités adaptées à la réalité
des femmes handicapées et cela dans des lieux et avec des contenus accessibles. Car
nous le soulignons, au Québec, trop peu de groupes de femmes : Centre de femmes,
maisons d’hébergement ou CALACS, regroupements, etc. sont physiquement
accessibles aux femmes ayant des limitations fonctionnelles. Leurs outils
d’information et de sensibilisation sont encore moins accessibles généralement.
Par exemple, dans la seule ville de Québec, aucun des centres de femmes n’est
accessible à une femme en fauteuil roulant. Ces groupes ont réussi à faire
l’acquisition de maisons, grâce à des fonds gouvernementaux, mais les escaliers sont
un obstacle à la participation des femmes en fauteuil roulant. Bien que ces bâtiments
4
aient été payés avec l’argent des contribuables, les rendre accessibles sans
subventions s’avèrerait très coûteux.
1.4 Au Québec, d’hier à aujourd’hui, dans un organisme
gouvernemental - l’Office des personnes handicapées (OPHQ)
Certaines ont rappelé les revendications faites auprès du seul organisme
gouvernemental voué à l’exercice des droits des personnes handicapées, l’OPHQ,
afin que la question des femmes handicapées soit traitée spécifiquement – tout en
ayant une répondante désignée sur le dossier – afin de ne pas noyer les femmes
handicapées dans la question des personnes handicapées.
Au cours des 20-25 dernières années, l’Office n’a répondu que partiellement à la
demande d’une répondante. Cependant, on constate que l’OPHQ publie sur son site
de nombreuses statistiques avec une approche différenciée selon le sexe. Aussi,
toutes soulignent le travail fort intéressant des regroupements de maisons
d’hébergement et des comités ou groupes de femmes handicapées qui ont collaboré
avec l’OPHQ dans la réalisation - en 2010 - d’un document publié par l’Office
concernant l’évaluation des besoins d’adaptation des services offerts aux femmes
handicapées victimes de violence conjugale.
Ce document rappelle l’absence de recherches et de données différenciées
démontrant le niveau élevé de violence conjugale auquel font face les femmes
handicapées et qui est observé sur le terrain. On remarque depuis une sensibilité et
une volonté accrues pour agir dans l’intérêt et en réponse aux besoins spécifiques
des femmes handicapées en matière de violence conjugale.
Nous soulignons de plus l’importance qu’une étude comparable à celle de l’OPHQ
soit menée, avec la collaboration des groupes experts en la matière au Québec,
concernant les agressions sexuelles dont sont victimes les femmes handicapées. Une
telle étude pourrait documenter la question des agressions sexuelles que subissent
les femmes handicapées et des services nécessaires pour leur venir en aide.
Beaucoup d’agressions sexuelles leur sont faites dans divers contextes : notamment
familial (par exemple : une fille handicapée qui subit les attouchements répétés de
son grand-père), lors de soins à domicile, dans la rue, et par le personnel en
institution. Dans ce dernier cas, la ligne peut être parfois mince entre le soin intime
et l’agression sexuelle.
2 - Enjeux émergents
2.1 Niveaux international, fédéral, et québécois: L’invisibilité des
femmes handicapées et le discours réducteur à leur égard - un recul
constant…
Comme le démontre un mémoire présenté en 2011 au gouvernement du Québec,
par Action des femmes handicapées (Montréal) et l’Alliance des femmes
handicapées du Québec intitulé ÉTERNELLES OUBLIÉES : LES FEMMES HANDICAPÉES. Il
5
est important d’agir sur la discrimination systémique faite à ces femmes pour qu’elles
atteignent l’égalité et l’inclusion.
En effet, dans un groupe, comme dans la société en général, les femmes handicapées
sont souvent oubliées, voire même totalement invisibles. On ne pense pas à leur
donner la parole ou à les présenter. Certaines, à force de vivre des expériences
discriminatoires ou dégradantes, n’osent pas s’impliquer. De telles situations ont un
impact majeur sur le manque de confiance en soi. Aussi, les femmes handicapées
vivent de nombreuses situations de vulnérabilité.
Durant ces 20 dernières années, les femmes handicapées ont maintenu leur
revendication au droit d’exister comme femmes à part entière. Une anecdote : il y a
quelques années, un journaliste a interrogé différentes femmes avec différentes
problématiques. Avant chaque présentation, il donnait leur statut : « femme
immigrante », « femme âgée »..., et pour la femme handicapée, il a écrit « personne
handicapée »...
Derrière le langage promu socialement au Québec, ainsi que par la Loi assurant
l’exercice des droits des personnes handicapées, et derrière la notion de handicap se
cache une réalité totalement occultée ; celle des femmes handicapées, d’abord et
avant tout comme FEMMES et ensuite comme citoyennes désireuses de participer
au débat public qu’il soit social, culturel ou politique…
Les femmes handicapées réclament d’être considérées par leurs paires comme des
FEMMES, alors que le miroir que leur renvoient leurs concitoyennes et la société est
celui d’être un HANDICAP - avant d’être une femme… Elles revendiquent le droit
d’être considérées sur la base de leur sexe avec les mêmes besoins diversifiés que
ceux exprimés des femmes québécoises.
Si elles demeurent dans l’oubli au sein même du mouvement des femmes, comment
pourront-elles prendre confiance en elles-mêmes ? Et ainsi sortir des nombreuses
situations de vulnérabilité et des cycles de victimisation-violence qui sont leur lot
quotidien ?
2.2 Au Québec : Un besoin flagrant de recherches et d’études sur nos
conditions de vie et sources de discriminations
L’absence de données et de recherches démontrant les oppressions et situations
vécues par les femmes handicapées vient appuyer la nécessité de réaliser des études
et recherches qui donneraient un portrait révélateur des femmes en situation de
handicap au Québec et qui démontreraient leur situation réelle et la nature des
oppressions subies. Une perspective féministe et intersectionelle serait souhaitable
dans ces travaux.
Soulignons un grand pas dans cette direction : la recherche accomplie récemment
(en 2012) par Action des femmes handicapées (Montréal) (AFHM), auprès de
6
femmes ayant des limitations fonctionnelles de partout au Québec, et qui s’intitule
La situation, les préoccupations et les besoins des femmes handicapées au Québec :
constats, obstacles et défis. Le rapport final de cette étude sera divulgué en novembre
2012.
Mentionnons également une recherche-action effectuée par Maria Barile (Action des
femmes handicapées (Montréal)) en collaboration avec l’Équipe Cancer de la
Direction de la Santé publique Montréal-Centre (2003) sur l’accessibilité des
programmes de dépistage du cancer du sein aux femmes qui ont des handicaps.
Suite à cette recherche, des actions significatives ont été menées pour améliorer la
vie des femmes.
Bien que nous constations un manque de données chiffrées sur la violence dont sont
victimes les femmes handicapées au Québec, la recherche menée par AFHM en
2012, et dont nous faisons ici mention, démontre que : la moitié des participantes
(50,3 %) ont déjà vécu une ou plusieurs expériences de violence en étant en
situation de handicap (physique, psychologique, verbale, économique, sociétale,
négligence ou maltraitance). Une enquête américaine sur le sujet donne également
des résultats très alarmants. Il serait donc nécessaire de faire plus d’études, car des
chiffres sont indispensables pour s’engager dans des actions et la recherche de
solutions concrètes.
3- Globalement, l’histoire est-elle surtout faite d’avancées ou de
reculs ?
Pour les femmes vivant des situations de handicap l’histoire a été plutôt faite de
reculs que d’avancées. Car hormis leurs consœurs autochtones, elles constituent le
groupe le plus pauvre et le plus ostracisé de la société : faible revenu et dépendance
financière, sous-emploi, services et soins de santé – et à domicile - déficients,
accessibilité universelle faisant cruellement défaut, moyens de transport ne
répondant aucunement à leurs besoins de socialisation et à leur volonté de
participation citoyenne, moindre scolarisation et analphabétisme pour d’autres.
Toutes ces raisons font qu’elles se trouvent sous la moyenne des femmes
québécoises, ou même des hommes handicapés, sur le plan socio-économique.
4- Constats globaux que l’on peut en tirer
La situation ne progresse que très peu et a pour effet que les femmes handicapées et
Sourdes sont - proportionnellement à leur nombre - sous-représentées dans toutes
les sphères de la société. BREF elles sont souvent absentes voire même invisibles
aux yeux de la grande majorité (et malheureusement encore absentes de nombreux
groupes de femmes)…
7
5- Déclencheurs de l’engagement féministe
On ne peut que souhaiter socialement et aussi dans les groupes de femmes, une
volonté d’inclusion des femmes handicapées qui aille en croissant dans les vingt
prochaines années. Cela serait certainement un déclencheur à l’engagement
féministe pour certaines. Pensons à la relève : notamment aux plus jeunes femmes
handicapées qui souhaitent prendre la parole et leur place et ainsi contribuer dans
les groupes à l’exercice collectif de leurs droits - de pair avec les droits de l’ensemble
des femmes. Un changement de mentalité est plus que souhaitable. L’inclusion est
un mot essentiel. Elle aidera à éliminer la discrimination. Ainsi, comme le dit
une participante : au lieu de travailler à éliminer les obstacles, il faut travailler à ne
pas les créer : il faut travailler sur l’inclusion, et non sur l’intégration.
L’accessibilité est un outil de premier plan pour favoriser la reconnaissance des
femmes handicapées comme femmes à part entière. Et… sans l’accessibilité
universelle (lieux, communications, activités, documentation, sensibilisation, etc.), il
sera difficile d’accomplir la réelle inclusion des femmes handicapées et d’ainsi leur
permettre de se réaliser individuellement et collectivement. Nous voulons êtes
vues, entendues, bref être incluses !
6- Quelques constats
La lutte à la pauvreté et contre la violence faite aux femmes, l’accès à l’emploi et à
l’éducation, la sécurité, sont quelques-unes des revendications communes à toutes
les femmes, handicapées ou non.
Les groupes de femmes doivent s’assurer d’une bonne communication avec les
femmes Sourdes ou celles vivant des situations de handicap afin de pouvoir mener
des actions concertées en regard de ces enjeux ou d’autres.
7- Autres commentaires ou observations
7.1 La violence, trop présente encore aujourd’hui
Les premières recherches sur la violence à l’égard des femmes handicapées ont été
menées par la section Québec de DAWN-Canada en 1989. Des recherches et des
actions ont aussi été réalisées par Action des femmes handicapées (Montréal)
auprès du Ministère de la Justice pour rendre SOS violence conjugale accessible aux
femmes handicapées.
Encore aujourd’hui, les maisons d’hébergement pour les femmes victimes de
violences ne sont pas accessibles. Il y a quelques années, l’OPHQ a mené une
enquête dont les résultats sont alarmants. Si une femme en fauteuil est victime de
violence conjugale, la police n’a pas les moyens de l’évacuer rapidement. Il faut faire
appel en urgence à un service de transport adapté.
8
Comme mentionné précédemment, selon la recherche qu’AFHM (2012), 50% des
femmes handicapées répondantes ont déjà subi des violences au moins une fois
dans leur vie. Une participante confirme ces résultats à la lumière d’une étude
qu’elle a menée il y a plus de 20 ans.
Nous avons beaucoup de témoignages, mais pas suffisamment de chiffres concrets et
de statistiques officielles à cet égard. On suggère aux groupes et regroupements de
mener une action concertée, notamment auprès du comité interministériel en
matière de violence conjugale et d’agressions sexuelles. Si tous les groupes
agissaient en même temps, il serait peut-être possible de mettre en place un plan
d’action, en recherche et en sensibilisation visant plus spécifiquement la violence
faite aux femmes handicapées.
Une femme Sourde indique qu’il y a 20 ans, les femmes Sourdes victimes de violence
ne dénonçaient pas leur situation. Actuellement, elles font de plus en plus appel aux
différentes ressources et se confient. La clientèle a changé : plus de jeunes femmes
osent utiliser les services, on les rejoint plus facilement. De plus, les femmes Sourdes
ne sont pas toujours capables d’identifier les différentes formes que prend la
violence : verbale, physique ou économique. Des petits clips vidéo ont été réalisés
afin de permettre aux femmes Sourdes de connaitre et de reconnaitre les différentes
formes de violence. Les comités mixtes (hommes-femmes) de personnes
handicapées sont souvent moins réceptifs aux problèmes de violence envers les
femmes.
7.2 Le droit d’être mère ou grand–mère, loin d’être acquis
Le personnel soignant, et la population en général, ne font pas confiance à la
capacité des femmes handicapées à être de bonnes mères. À l’hôpital, après ses deux
accouchements, l’une d’entre elles témoigne qu’elle n’a pas eu le droit de garder ses
bébés avec elle en l’absence du père. Il devait les ramener à la pouponnière avant de
quitter l’hôpital. Même lors de l’allaitement, un membre du personnel hospitalier
devait être présent pour qu’elle ne reste pas seule avec le bébé.
Une autre participante explique qu’elle a été confrontée à la problématique d’être à
la fois une mère, une femme handicapée et une femme active. Pour son entourage,
son choix de retourner au travail après le congé parental signifiait aller au-devant
des problèmes.
Les services de répit s’adressent aux parents d’enfants handicapés. Mais quand c’est
la mère ou le père qui est handicapé, ces derniers ne bénéficient d’aucune aide pour
la ou le soutenir dans son rôle de parent. Une autre participante formule le souhait
de pouvoir vivre sa vie de grand-mère. À cause de ses limitations physiques elle
n’aura probablement pas accès à la salle d’accouchement pour y accompagner sa
fille.
9
7.3 L’éducation reculs et progrès
Depuis les 20 dernières années, les personnes et les femmes handicapées ont
généralement bénéficié d’un meilleur accès à l’éducation. Cependant, depuis 2002,
pour certaines clientèles, dont celles ayant une déficience visuelle, des troubles
d’apprentissage, etc., on observe une certaine diminution dans les services. Les
informations transmises par les médias donnent l’impression que tout est fait en
matière d’inclusion scolaire, mais les chiffres prouvent le contraire. Cette réalité
concerne l’ensemble des personnes handicapées, mais il semble y avoir peu de
chiffres disponibles au sujet des femmes et des jeunes filles en particulier.
Cependant les jeunes handicapés ont globalement un niveau d’études moins élevé
que les autres, notamment au niveau universitaire. Aussi, il serait nécessaire de faire
des campagnes de sensibilisation auprès des jeunes filles handicapées afin de leur
permettre de reconnaitre la violence à l’école, et donc, de les aider à pouvoir dire
« non ».
Une avancée : il existe maintenant des bourses pour les étudiants et étudiantes
présentant des limitations fonctionnelles majeures, lorsque réputés étudier à plein
temps (soit deux cours par session). Il s’agit là d’un très gros progrès qui donne une
chance accrue à certaines femmes handicapées d’aller à l’université.
7.4 L’emploi et l’entrepreneuriat – deux domaines presque inaccessibles
En plus des problèmes de transport adapté – obstacle majeur à l’activité en emploi
et en entreprise des femmes handicapées – d’autres obstacles s’imposent à celles-ci.
Il est pratiquement impossible pour une femme handicapée visuelle de postuler en
ligne. On constate que la majorité des formulaires sont inaccessibles, même sur les
sites des institutions publiques ou parapubliques, par exemple : le formulaire
d’Hydro-Québec.
Action des femmes handicapées (Montréal) a pour sa part offert, durant les trois
dernières années, un programme d’entrepreneuriat pour les femmes handicapées.
Une telle démarche représente un progrès remarquable pour les femmes
handicapées, qui ont pu suivre la formation et se concentrer sur l’enseignement,
sans avoir à relever un défi supplémentaire : s’adapter à un programme non
accessible. Au-delà de la recherche d’une solution pour sortir de la pauvreté, les
participantes voulaient avant tout explorer la voie de l’entrepreneuriat. Même si
certaines femmes ont découvert qu’elles n’étaient pas faites pour être
entrepreneures, toutes les participantes voient maintenant leur avenir
différemment.
L’organisme souhaiterait renouveler l’expérience qui a été très positive pour toutes
les participantes. Il sera donc indispensable d’avoir accès à un programme de
subventions pour être en mesure de poursuivre cette action.
10
7.5 L’accès à un ordinateur et à Internet
Aussi, nombreuses sont les femmes handicapées très pauvres n’ayant pas
d’ordinateur, ou seulement de vieux ordinateurs qui ne disposent pas des
technologies nécessaires pour utiliser les sites Web modernes et les outils de
communication essentiels pour elles. Certaines d’entre elles n’ont pas les moyens de
sortir de chez elles et ne peuvent se payer un accès à Internet
Les femmes Sourdes sont confrontées aux mêmes problèmes : certaines n’ont pas
d’ordinateur, d’autres ne sont pas autorisées par leur mari à utiliser l’ordinateur
familial ou à naviguer sur Internet. Dans ce cas, elles n’ont d’autres choix que d’aller
à la Maison des femmes Sourdes de Montréal pour bénéficier de ces services.
8- Élans pour le mouvement
Certaines ont rêvé d’un « lieu » virtuel commun où les femmes handicapées
pourraient déposer et partager toutes leurs informations et connaissances. Ce serait
un bon moyen de rompre l’isolement de nombreuses femmes. Un carrefour commun
est donc une avenue à explorer et donnerait un élan, un aller-retour sur des
thématiques diverses.
9-Enjeux ou sujets rendus invisibles et oubliés
9.1- Notre condition de femmes handicapées : un frein à notre
participation
Plusieurs participantes ont souligné combien leurs limitations fonctionnelles et leur
santé souvent plus affectée par ces limitations les freinent dans leur participation au
mouvement des femmes. Cela apporte des difficultés accrues dans la constance et la
continuité de leur action et de leur présence au sein des groupes de femmes, de
même que dans les dossiers qui les préoccupent, car elles luttent souvent
quotidiennement pour maintenir leur capital santé ou sortir de la maladie.
9.2- L’accès à des services de transport de qualité un enjeu méconnu
Plusieurs ont témoigné de services de transport (notamment le transport adapté)
plus ou moins améliorés au cours des dernières années. Dans certaines villes de
taille moyenne on note une efficacité accrue mais de petites localités périphériques
ou éloignées ne bénéficient pas des mêmes services.
Dans une grande ville, une femme handicapée témoigne du fait qu’elle doit prendre
le transport adapté pour aller porter/chercher son enfant en garderie et reprendre
un autre transport adapté pour l’aller/retour à son travail. Ceci exige quatre heures
de temps de transport par jour. Dans ces cas le temps de déplacement est toujours
plus long et la femme handicapée doit se soumettre avec son enfant à l’horaire
imposé.
11
9.3- Les femmes
qu’auparavant
Sourdes
mieux
desservies
et
regroupées
On note un grand progrès pour les services adaptés aux femmes Sourdes : les
services d’interprétariat sont plus accessibles. Aussi les femmes Sourdes ont accès à
des services de soutien et d’hébergement en cas de violence conjugale ou
d’agression sexuelle.
Les quelques groupes de femmes Sourdes (Montréal et Québec) contribuent à
l’éducation contre la violence conjugale et à rompre l’isolement des femmes
Sourdes.
9.4- La santé un chapitre douloureux dans la vie des femmes
handicapées
Les femmes handicapées doivent revendiquer le droit à recevoir des services
médicaux, notamment en matière de soins gynécologiques. La majorité des cliniques
médicales ne sont pas physiquement adaptées (soins gynécologiques, dépistage du
cancer...). Le personnel n’est pas non plus préparé à recevoir des femmes
handicapées : on ressent un certain malaise. Les femmes handicapées ne sont pas
prises en considération au même titre que les autres femmes.
Le réflexe de rendre les activités accessibles et de proposer des accommodements
est souvent absent chez de nombreux services spécialisés (soins, maternité). Même
si la volonté d’améliorer les choses est évidente, la connaissance des besoins et les
outils pour le faire manquent cruellement.
La prise en considération de la sexualité et de la maternité (services de périnatalité
et de post-maternité) pour tous les types de handicap, est encore très peu
développée. La femme handicapée est encore trop souvent considérée comme un
être asexué, de nombreux préjugés subsistent. Cette problématique pourrait faire
l’objet d’un beau projet.
Rappelons que selon la recherche d’AFHM (2012), 41,4 % des répondantes sont
actives sexuellement. De plus, 71,8 % des participantes trouvent cela important
d’avoir du plaisir sexuel.
La FFQ se bat depuis des années pour le libre choix des femmes en matière
d’accès à l’avortement. Les femmes handicapées, quant à elles, se battent pour
leur droit et le libre choix à la maternité.
Lors de la mise en place du plan d’intervention pour la santé des femmes, la
COPHAN a soulevé le problème de l’inaccessibilité des services, tant pour les lieux
que pour l’approche. Les centres médicaux sont effectivement rarement accessibles,
et les progrès sont très lents. Rappelons aussi que Maria Barile, une pionnière du
mouvement des femmes handicapées, a mené une recherche sur le dépistage du
12
cancer du sein (2003). Tous handicaps confondus, on estime qu’environ 50% des
femmes handicapées n’ont pas accès aux soins de santé.
On rappelle que les femmes handicapées ne peuvent pas demander à bénéficier du
soutien d’un personnel soignant féminin pour dispenser des soins intimes dans
le cadre des services à domicile. La femme qui ne veut pas être soignée par un
homme peut se voir refuser l’accès aux services. Bien que cette problématique soit
connue et prise en compte par le service public, l’absence de disponibilité du
personnel féminin commande de telles décisions. Dans ce genre de situation, les
droits des femmes handicapées sont bafoués.
On soulève, par ailleurs la problématique de l’inefficacité du processus et des
mécanismes de plaintes (dans le réseau de la santé et des services sociaux) dans
ces situations.
10- Occasions manquées ou projets inachevés
10.1 Un projet inachevé mais prometteur : l’approche intersectionnelle
Les participantes considèrent que trop souvent le mouvement des femmes les a
considérées d’abord sous l’angle de leur handicap, au lieu de les reconnaître - dans
une perspective intersectionnelle – d’abord et avant tout comme des FEMMES.
Sans doute que la notion de personnes handicapées et l’ABSENCE d’analyse
différenciée et de données relatives au sexe féminin dans le groupe des
personnes handicapées, sont des facteurs accentuant l’invisibilité de nos
sœurs handicapées.
Une participante insiste sur l’aspect essentiel de l’intersectionalité, car les femmes
handicapées sont toujours considérées à travers le handicap. Par exemple, une
brochure sur la violence faite aux femmes âgées doit être accessible, car une femme
handicapée peut également être une femme âgée.
Rappel : de nos jours une personne sur sept de votre entourage présente des
limitations fonctionnelles significatives et persistantes… Il est temps que les
groupes et le mouvement féministes prennent fait et cause pour les femmes
présentant une ou des déficiences et ajoutent cette dimension dans tous leurs
propos et projets. Nommons par exemple le fait que lors d’affichage d’offres
d’emplois dans les groupes de femmes on fait souvent mention d’un politique
d’embauche favorable aux femmes immigrantes. Rarement ouvre-t-on la porte
aux femmes en situation de handicap ou autochtones.
13
11- Autres observations et commentaires
11.1 Les grands thèmes et pistes principales d’action (regard sur les 20
prochaines années) nommés par les participantes
1.
L’ACCESSIBILITÉ UNIVERSELLE EST UNE CLÉ ESSENTIELLE DANS
L’APPROCHE INCLUSIVE À METTRE EN PLACE – DANS LES GROUPES DE
FEMMES - AU REGARD DES FEMMES HANDICAPÉES PRÉSENTANT
DIVERSES LIMITATIONS : SENSORIELLES, PHYSIQUES, MOTRICES,
INTELLECTUELLES ET PSYCHIQUES.
2.
DANS LES GROUPES, LA MIXITÉ (FEMMES HANDICAPÉES ET NON
HANDICAPÉES) EST SOUHAITABLE AFIN DE DÉMYSTIFIER LES
SITUATIONS DE HANDICAP ET DE PERMETTRE À TOUTES LES FEMMES
D’APPORTER DES SOLUTIONS AUX OPPRESSIONS VÉCUES PAR LES
FEMMES HANDICAPÉES. IL FAUT TRAVAILLER ENSEMBLE POUR MIEUX
RESPECTER LES DIFFÉRENCES ET CRÉER UNE SOCIÉTÉ INCLUSIVE. LES
FEMMES HANDICAPÉES NE VEULENT PAS ÊTRE PRISES EN CHARGE.
ELLES VEULENT ÊTRE LES ACTRICES DE LEUR ÉMANCIPATION.
3.
LE FINANCEMENT ADÉQUAT DES GROUPES DE FEMMES OU DE PROJETS
SOUTENANT L’INCLUSION DES FEMMES HANDICAPÉES DOIT ÊTRE
ASSURÉ PAR LES DIVERS PALIERS DE GOUVERNEMENTS.
4.
L’ACCÈS AU TRANSPORT, À INTERNET ET À DES MOYENS DE
COMMUNICATION INCLUSIFS EST ESSENTIEL POUR ROMPRE
L’ISOLEMENT DES FEMMES HANDICAPÉES.
5.
IL FAUT TRAVAILLER AVEC LES FEMMES EN SITUATION DE HANDICAP
POUR ASSURER LE MAINTIEN ET LA BONIFICATION DES MESURES
FAVORISANT L’INCLUSION SCOLAIRE ET AUX ÉTUDES SUPÉRIEURES.
CELA EST NÉCESSAIRE À LA SCOLARISATION ET AU DÉVELOPPEMENT
CULTUREL DES JEUNES FILLES ET DES FEMMES HANDICAPÉES. DE
MÊME, L’ACCÈS À L’ALPHABÉTISATION EST PRIMORDIAL POUR
OUTILLER LES FEMMES HANDICAPÉES ET SOURDES DANS LEUR
INCLUSION SOCIALE, TOUT EN RESPECTANT LA CULTURE PROPRE À
CHACUNE.
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6.
LA LUTTE CONTRE LA PAUVRETÉ ET L’INTINÉRANCE DES FEMMES DOIT
INCLURE UNE ANALYSE ET UNE APPROCHE VISANT LES FEMMES
HANDICAPÉES.
7.
L’ACCÈS EN TOUTE ÉGALITÉ À L’EMPLOI, À DES MESURES SOUTENANT
L’ENTREPRENEURIAT ET À DES MESURES GOUVERNEMENTALES
(comme les Contrats d’intégration à l’emploi [CIT]-MESS) DEMEURE UN
OBJECTIF PEU ACCESSIBLE AUX FEMMES HANDICAPÉES, ET POURTANT
L’AMÉLIORATION DE LEUR PIÈTRE CONDITION ÉCONOMIQUE EN
DÉPEND.
8.
L’ACCÈS À DES SERVICES DE SANTÉ, DE PÉRINATALITÉ ET DE POSTNATALITÉ, DE PLANIFICATION FAMILIALE ET DE GYNÉCOLOGIE
DEMEURE UNE PROBLÈME MAJEUR, DE MÊME QUE LA
RECONNAISSANCE DU DROIT DES FEMMES HANDICAPÉES À LA
MATERNITÉ.
9.
LA VIOLENCE CONJUGALE ET LES AGRESSIONS SEXUELLES DONT LES
FEMMES EN SITUATION DE HANDICAP SONT VICTIMES SONT DES
FREINS MAJEURS À LEUR LIBÉRATION.
10. L’ACCÈS DES FEMMES HANDICAPÉES À L’EXERCICE DU POUVOIR
POLITIQUE EN OCCUPANT DES POSTE D’ÉLUES, DEMEURE UN BASTION
RÉSERVÉ AUX NON HANDICAPÉES ET AUX HOMMES.
11. LA RECHERCHE FÉMINISTE - AYANT UNE PRÉOCCUPATION – OU - À
L’INTENTION DES FEMMES HANDICAPÉES - JUMELÉE À DES
STATISTIQUES ET À DES RECHERCHES GOUVERNEMENTALES, OU
AUTRES, PERMETTRAIENT DE NOMMER L’INVISIBLE ET DE
S’ATTAQUER TANT AUX PROBLÈMES VÉCUS PAR CES FEMMES QU’AUX
SOLUTIONS À METTRE EN PLACE - POUR ET AVEC ELLES.
12. RAPPELONS QUE LES ÉTATS GÉNÉRAUX DE L’ACTION ET DE L’ANALYSE
FÉMINISTES AYANT LIEU DE 2011 À LA FIN DE 2013 SONT UN
TREMPLIN FORMIDABLE POUR PERMETTRE LA PRISE DE PAROLE DES
FEMMES HANDICAPÉES - DANS ET AVEC LE MOUVEMENT DES FEMMES
DU QUÉBEC - ET AINSI ROMPRE NOTRE ISOLEMENT ET FAVORISER
NOTRE INCLUSION À TOUTES LES ÉTAPES DU PROCESSUS.
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11.2 COMMENTAIRES ET ÉVALUATION DE LA DÉMARCHE
NOUS AVONS CHOISI DE NOUS APPROPRIER LA DÉMARCHE PROPOSÉE DANS LA
TROUSSE DES ÉTATS GÉNÉRAUX EN TENANT COMPTE DU FAIT QUE LES
PARTICIPANTES DE L’ATELIER SONT PARFOIS DES INDIVIDUES PLUS OU MOINS
IMPLIQUÉES (SELON LES CAS) DANS LE MOUVEMENT DES FEMMES OU - DANS
DAUTRES CAS - ENGAGÉES, VOIRE MÊME PIONNIÈRES DANS LE MOUVEMENT DES
FEMMES HANDICAPÉES AU QUÉBEC. AUSSI NOUS AVONS ADAPTÉ LE CANEVAS
DES QUESTIONS À ABORDER AUX BESOINS DU GROUPE. LES PARTICIPANTES
AVAIENT TANT À DIRE QUE LE BILAN DEMEURE INCOMPLET.
IL EST À NOTER QU’UNE FEMME SOURDE PARTICIPAIT, LE 14 MARS ET QUE NOUS
COMPTONS FAIRE UNE PREMIÈRE APPROCHE AUPRÈS DES FEMMES SOURDES, À
LA FIN D’AVRIL, POUR PRÉSENTER NOTRE COMITÉ, MAIS SURTOUT POUR
DISCUTER DES ÉTATS GÉNÉRAUX, ET DES QUESTIONS PROPOSÉES DANS LA
TROUSSE. NOTRE CONTRIBUTION SERA SANS DOUTE BONIFIÉE AU FUR ET À
MESURE QUE PROGRESSERA LA DÉMARCHE DES ÉTATS GÉNÉRAUX D’ICI À LA FIN
DE 2013.
PAR SES PROPOS, LE COMITÉ DES FEMMES HANDICAPÉES DE LA FFQ SOUHAITE
CONTRIBUER DANS UNE PERSPECTIVE FÉMINISTE ET INTERSECTIONNELLE, À LA
RÉFLEXION ET À LA DISCUSSION ENGAGÉE, DANS LE CONTEXTE DES ÉTATS
GÉNÉRAUX. PARTANT DES POINTS DE VUES EXPRIMÉS DANS CE RAPPORT, LE
COMITÉ RAPPELLE QU’IL N’A PAS LA PRÉTENTION DE REPRÉSENTER NI
L’ENSEMBLE DE FEMMES EN SITUATION DE HANDICAP, NI LES GROUPES DE
FEMMES HANDICAPÉES. CES DERNIERS POURRONT - S’ILS LE DÉSIRENT PARTICIPER ÉGALEMENT À LA DÉMARCHE DE RÉFLEXION SUSCITÉE PAR LES
ÉTATS GÉNÉRAUX DE L’ACTION ET DE L’ANALYSE FÉMINISTES.
EN TERMINANT, COMME LE DISAIT UNE PARTICIPANTE : Une rencontre comme
celle du 14 mars 2012 « recharge les batteries ». Établir des liens fréquents
permet d’entretenir une dynamique qui - nous l’espérons - portera des fruits.
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