Introduction du vaccin antipneumococcique - PCV 10 Manuel à l’usage des agents des districts et des centres de santé Organisation Mondiale de la Santé 12 novembre 2010 1 Table des matières Introduction .......................................................................................................................... 3 1. Infections pneumococciques ............................................................................................ 4 1.1 Qu’est-ce qu’une infection pneumococcique ? .......................................................... 4 Proportion des Infections pneumococciques invasives représentées par sérotypes dans les formulations vaccinales............................................................................................... 5 1.2 Quelles sont les formes courantes d’infection pneumococcique ? ............................. 5 Sinusitis : sinusite ............................................................Error! Bookmark not defined. 1.3 Comment les maladies pneumococciques se transmettent-elles ? ............................. 6 1.4 Comment diagnostique-t-on une infection pneumococcique ? .................................. 6 1.5 Quelles sont les principales cibles des infections pneumococciques ? ...................... 6 1.6 Comment traite-t-on une infection pneumococcique ? .............................................. 6 1.7 Pourquoi vaccine-t-on contre les infections pneumococciques ? ............................... 7 2. Le vaccin antipneumococcique ........................................................................................ 7 2.1 Qu’est-ce qu’un vaccin antipneumococcique conjugué (PCV)? ................................ 7 2.2 Comment utiliser les vaccins antipneumococciques conjugués dans les PEV ? ........ 7 2.3 Le vaccin antipneumococcique est-il sûr ?................................................................. 8 2.4 Quelles sont les contre-indications au vaccin antipneumococcique conjugué ? ........ 8 2.5 Le vaccin antipneumococcique conjugué - Résumé .................................................. 8 3. Administration sans risque du vaccin ............................................................................. 10 3.1 Conditionnement ...................................................................................................... 10 3.2 Apparence physique du vaccin ................................................................................. 10 3.3 Stockage du vaccin ................................................................................................... 10 3. Préparer et administrer le vaccin ................................................................................ 11 3.5 Gestion des déchets .................................................................................................. 12 3.6 Enregistrement des doses de vaccin antipneumococcique ....................................... 13 3.7 Comment calculer la couverture vaccinale............................................................... 13 3.8 Communication des manifestations post vaccinales indésirables (MAPI) .............. 13 3.9 Informer les parents des effets secondaires du vaccin antipneumococcique ........... 13 3.10 messages essentiels à l’intention des parents ......................................................... 14 4. Préparation spécifique des séances avancées ................................................................. 14 4.1 Combien de seringues/aiguilles ? ............................................................................. 14 4.2 Comment remplir le porte-vaccins ? ........................................................................ 14 4.3 Est-il sans danger de rapporter les vaccins non utilisés après les séances de vaccination ? ................................................................................................................... 15 5. Protéger les enfants de la pneumonie ............................................................................. 15 2 Introduction Ce manuel a été élaboré pour les pays qui introduisent le vaccin antipneumococcique Synflorix™ (PCV10) dans sa présentation bi dose, sans conservateurs. D’autres présentations du vaccin antipneumococcique sont disponibles et une documentation a été élaborée pour ces produits spécifiques (Prevenar13, Prevenar7). Ce manuel sera plus utile pour les agents travaillant au niveau des districts et des structures de santé. Des adaptations devront être effectuées pour le niveau national (par la Direction du PEV, les partenaires impliqués dans les pays et al.) avant sa distribution afin que certains aspects, comme la gestion des déchets ou le suivi des manifestations post vaccinales (MAPI) soient alignés sur les politiques nationales. 3 1. Infections pneumococciques 1.1 Qu’est-ce qu’une infection pneumococcique ? Les infections à pneumocoque sont un groupe de pathologies causées par une bactérie dénommée Streptococcus pneumoniae (également connue sous le vocable pneumocoque). Les maladies causées par le pneumocoque sont notamment : 1) les pathologies sévères comme les pneumonies, les méningites et les bactériémies (présence de bactéries dans le sang) ; et 2) des pathologies moins sévères telles que les infections de l’oreille moyenne (otite moyenne), les sinusites et les bronchites. L’OMS estime à plus de 500 000 les enfants de moins de 5 ans qui meurent chaque année d’infections pneumococciques, les moins de 2 ans, en particulier dans les pays en développement étant les plus en danger. Le pneumocoque est classé en plusieurs sérotypes, selon la composition de sa capsule externe. Environ 90 sérotypes ont été recensés, et leur prévalence varie selon les régions géographiques et l’âge. Ces différents sérotypes ont un potentiel plus ou moins grand de déclencher une maladie. Cependant, un nombre relativement faible de sérotypes sont associés à des pathologies graves chez l’enfant. A titre d’exemple, les formulations 10-valent et 13-valent actuelles du vaccin antipneumococcique protègent contre les sérotypes pneumococciques qui causent plus de 70% des infections pneumococciques graves chez l’enfant dans l’ensemble des régions géographiques. Le graphique ci-dessous montre la distribution mondiale des sérotypes pneumococciques et les différentes formulations vaccinales disponibles, avec les sérotypes contre lesquelles elles sont efficaces. Certains sérotypes sont plus fréquemment associés à des résistances aux antibiotiques. 4 Proportion of regional Invasive Pneumococcal Proportion Infections pneumococciques Disease (IPD)des represented by serotypes ininvasives représentées par sérotypes dans les formulations vaccinales vaccine formulations 90% 80% in children < 5 yo % des infections pneumococciques invasives: enfantsPneumococcal moins de 5 ansDisease % of Invasive 100% 70% 60% 50% 40% 30% 20% 10% 0% Africa Asia Europe Latin America and Caribbean North America Oceania PCV7 covers serotypes: 4,6B,9V,14,18C,19F,23F PCV10 covers serotypes: 4,6B,9V,14,18C,19F,23F,1,5,7F PCV13 covers serotypes: 4,6B,9V,14,18C,19F,23F,1,5,7F,3,6A,19A Source: GSP Version 2 Dec 5, 2008 AMC/TPP analyses Ver: 14 Oct/10 2 1.2 Quelles sont les formes courantes d’infection pneumococcique ? Le pneumocoque cause des maladies sévères et des maladies bénignes. Parfois, il passe du nez et de la gorge au sang, provoquant une bactériémie et infectant des sites comme les méninges (membrane qui entoure le cerveau). Les infections occasionnées par l’invasion du sang et les infections d’organes qui s’ensuivent sont collectivement appelées infections pneumococciques invasives. Le pneumocoque peut aussi être aspiré du nez et de la gorge dans les poumons et causer une pneumonie, ou alors s’étendre vers d’autres sites tels que l’oreille moyenne, pour causer les otites moyennes ou les sinus pour causer les sinusites. L’infection pneumococcique sévère la plus répandue est la pneumonie. De manière moins fréquente, le pneumocoque est la cause des méningites qui peuvent être mortelles ou laisser des séquelles définitives chez les survivants. Les infections moins sévères comme les otites moyennes, les sinusites et les bronchites sont beaucoup plus fréquentes que les pneumonies ou les méningites mais ne sont habituellement pas mortelles. Dans les pays en développement, les décès d’enfants de moins de 5 ans dus à des infections pneumococciques sont courants. Dans les pays industrialisés, ces pathologies sont une cause fréquente de décès chez les personnes âgées. Dans les pays en développement, la part des maladies pneumococciques dans le nombre de décès de personne âgées n’est pas bien connue. 5 Sinusitis sinusite Meningitis méningite Nasopharynx Otitis Otite Media moyenne bactériémie Bacteremia Pneumonia pneumonie Pneumonia pneumonie Osteomyelitis, Ostéomyélite, Septic Arthritis athrite septique O’Brien K, ISPPD-3, May 2002 1.3 Comment les maladies pneumococciques se transmettent-elles ? Le pneumocoque se transmet par le contact direct avec les secrétions respiratoires des patients et des porteurs sains qui le transportent dans leur nez ou leur gorge. 1.4 Comment diagnostique-t-on une infection pneumococcique ? Le diagnostic, en particulier celui de la pneumonie pneumococcique, peut être difficile à établir. Les infections pneumococciques sont généralement diagnostiquées à travers des analyses sanguines en laboratoire (pour les bactériémies et les pneumonies bactériémiques) ou en effectuant une ponction lombaire qui consiste à insérer une aiguille dans la colonne vertébrale pour prélever un échantillon de liquide cérébrospinal dans le cas de la méningite. Cependant, le pneumocoque est une bactérie qui est difficile à détecter. Il est fréquent qu’il passe inaperçu lors de l'analyse des échantillons de sang ou de liquide cérébrospinal. 1.5 Quelles sont les principales cibles des infections pneumococciques ? Les enfants de moins de 5 ans, en particulier les moins de 2 ans sont les plus exposés au risque de développer une infection pneumococcique et d’en mourir. La mortalité parmi les enfants qui en sont touchés atteint jusqu’à 20% pour les pneumonies et monte jusqu’à 50% pour les méningites. Parmi les facteurs de risque, on peut aussi citer l’infection à VIH, la drépanocytose, l’asplénie, les affections rénales chroniques et, chez les enfants, l’absence d’allaitement maternel et le tabagisme passif. Une infection préalable au virus de la grippe est également un facteur de risque de développement d’une pneumonie pneumococcique. 1.6 Comment traite-t-on une infection pneumococcique ? Les infections pneumococciques, notamment les pneumonies pneumococciques et les méningites pneumococciques peuvent être traitées par des antibiotiques. Cependant, dans de nombreux pays, des souches de pneumocoque deviennent résistantes à certains des antibiotiques les plus couramment utilisés. Les infections pneumococciques qui sont résistants à ces antibiotiques nécessitent un traitement avec des antibiotiques 6 plus coûteux comme les céphalosporines et la vancomycine, en particulier lorsque l’infection en question est une méningite. 1.7 Pourquoi vaccine-t-on contre les infections pneumococciques ? Les risques d’infection pneumococcique sévère restent élevés tout au long des 24 premiers mois de la vie. Les infections pneumococciques sont associés à une mortalité et une morbidité élevées, en particulier lorsque un traitement opportun aux antibiotiques n’est pas administré. La vaccination permet de prévenir une mortalité et une morbidité élevées au sein des populations peu protégées des pays pauvres. 2. Le vaccin antipneumococcique 2.1 Qu’est-ce qu’un vaccin antipneumococcique conjugué (PCV)? Un vaccin antipneumococcique conjugué est constitué de sucres (polysaccharides) provenant de la capsule externe de la bactérie Streptococcus pneumoniae qui sont conjugués avec un vecteur protéique. Contrairement au vaccin antipneumococcique polyosidique, le vaccin antipneumococcique conjugué protège les enfants âgés de moins de 2 ans. Il est efficace contre les formes sévères d’infection pneumococcique tels que les méningites, les pneumonies et les bactériémies. Il n’est cependant pas efficace contre ces pathologies lorsqu’elles sont causées par des agents autres que le pneumocoque ou par des sérotypes du pneumocoque qui ne sont pas présents dans le vaccin. Le tableau ci-dessous recense les vaccins PCV qui sont disponibles aujourd’hui ou qui le seront dans un proche avenir : Type de Vaccin Formulation Liquide Date de Présentation Préqualification 2010 Flacon unidose PCV7 PCV10 PCV10 Liquide Liquide 2009 2010 PCV13 Liquide 2010 Flacon unidose Flacon bi dose sans conservateur Flacon unidose 2.2 Comment utiliser les vaccins antipneumococciques conjugués dans les PEV ? Les vaccins antipneumococciques destinés aux enfants sont administrés par injection intramusculaire dosée à 0,5ml. La première série consiste en trois doses injectées avec un intervalle d’au moins quatre semaines à partir de l’âge de six semaines ou plus. Certains pays optent cependant pour deux doses au premier stade suivies d’une troisième à 12 mois ou plus. Le vaccin antipneumococcique conjugué peut être co-administré avec d’autres vaccins du PEV. Il ne doit pas être mélangé à d’autres vaccins dans la même seringue. L’injection doit se faire dans un site différent, l’autre cuisse par exemple. Pour les enfants qui n’ont pas été vaccinés antérieurement, les enfants plus âgés ou les enfants qui ont dépassé l’âge de la vaccination de routine, une dose unique de rattrapage peut-être administrée entre 12 et 24 mois et entre 2 et 5 ans, des âges à grand risque. On ne sait pas si une revaccination est nécessaire plus tard. Les enfants préalablement vaccinés au PCV-7 peuvent compléter leur immunisation en passant au PCV-13 à tout moment dans le programme. 7 2.2.1 Quelles mesures peut-on prendre pour s'assurer qu’un enfant est vacciné à temps ? Pour réduire les occasions manquées de vacciner les enfants, il est important que les vaccins soient disponibles tous les jours. Chaque fois qu’un enfant se présente dans une structure de santé, son carnet de vaccination doit être examiné et il doit se voir administrer tous les vaccins requis. Lorsqu’un enfant est amené dans un centre de santé, son âge et son état vaccinal doivent être déterminés avant que ne soit prise la décision concernant les doses vaccinales à lui administrer. Il est donc très important de veiller à la bonne tenue du carnet de santé de l’enfant et de rappeler aux parents les dates des prochaines visites et l’importance de l’observation complète du calendrier de vaccination. Il convient aussi de suivre les enfants qui sont en retard sur leur programme. Les systèmes de localisation des abandons peuvent aussi être utiles en fournissant pour chaque centre de santé des listes de vaccinations échues par mois et les agents de santé peuvent envoyer des rappels aux parents des enfants concernés. Pour que cela fonctionne bien, les abandons doivent être relevés tous les mois. 2.2.2 Peut-on vacciner les enfants nés prématurément ? Oui, les enfants nés prématurément (c'est-à-dire à <37 semaines de gestation) doivent recevoir le PCV à l’âge chronologique recommandé, concomitamment avec les autres vaccins de routine, à moins que les contre-indications citées au paragraphe 2.4 ne s’appliquent. 2.2.3 Qu’est-ce qui est recommandé pour les enfants immunodéficients ? Le programme de vaccination proposé est le même pour tous les enfants âgés de ≤23 mois, sans égard pour la présence d’affections sous-jacentes (par exemple les enfants infectés à VIH, drépanocytaires ou immunocompromis). Il est prouvé que le vaccin antipneumococcique conjugué est sûr et bien toléré, même par les enfants infectés à VIH. 2.3 Le vaccin antipneumococcique est-il sûr ? Le vaccin antipneumococcique conjugué est sûr et bien toléré. Les effets secondaires sévères attribuables au vaccin sont extrêmement rares. Des effets secondaires légers tels qu’un site d’injection douloureux ou un épisode fiévreux momentané à ≥39° ont été rapporté chez moins de 5% des vaccinés. Il est important de relever que, puisque les vaccins DTC-HepB/Hib peuvent être administrés au cours de la même visite, l’enfant peut aussi réagir au vaccin pentavalent. Il convient de faire comprendre aux parents que bien que le vaccin soit sûr, les effets secondaires évoqués ci-dessus peuvent intervenir. Une dose unique de paracétamol peut être administrée en cas de fièvre. 2.4 Quelles sont les contre-indications au vaccin antipneumococcique conjugué ? Les enfants qui présentent une maladie modérée ou sévère (température ≥39°C) ne doivent pas être vaccinés jusqu’à ce que leur état s’améliore. Une affection modérée telle qu’une infection des voies respiratoires supérieures n’est pas une réaction allergique sévère à une dose préalable ou à une composante du vaccin, notamment la toxoïde diphtérique. 2.5 Le vaccin antipneumococcique conjugué - Résumé Affections prévenues par le vaccin Type de vaccin infections pneumococciques invasives (méningites, pneumonies et autres maladies invasives) et non-invasives (otites moyennes, sinusites, bronchites) causées par les sérotypes du pneumocoque. Vaccin antipneumococcique polysaccharidique conjugué (le vaccin ne contient pas de bactéries vivantes). Le vaccin PCV10 contient 10 sérotypes et il est disponible en 2 présentations: PCV10 - flacon unidose (liquide) 8 Méthode d’administration Présentation et taille des flacons PCV10 - bi dose et sans conservateurs (liquide) Injection intramusculaire (IM). Un flacon unidose est disponible et préqualifié par l’OMS. Groupe d’âge ciblé nourrissons (moins de 12 mois). Nombre de doses nécessaires 3 Calendrier 6, 10 et 14 semaines ou 2, 4, 6 mois. Intervalles minimum et maximum entre les doses à administrer Rappels 4 semaines au maximum entre les doses. Contre-indications La nécessité d’une dose de rappel reste à déterminer. Un rappel administré après l’âge de 12 mois peut améliorer la réponse immunitaire et peut particulièrement influencer la présence du pneumocoque dans le nasopharynx. Hypersensibilité connue à une dose antérieure. Réactions indésirables Réactions locales (rougeurs, douleurs et enflures) fièvre. Précautions particulières Retarder la vaccination si l’enfant présente une affection modérée à sévère (température ≥39°C). Co-administration avec d’autres vaccins ou interventions de santé infantile Taux de perte par flacon Conditions de stockage : sensibilité à la chaleur et au gel Conditionnement Peut être administré avec d’autres vaccins du PEV, c'est-à-dire au cours de la même visite, mais en injection distincte et sur un autre site corporel lorsqu’il est donné concomitamment avec les vaccins DTC-HepB/Hib. Efficacité vaccinale L’immunogénicité et l’innocuité du PCV-13 et du PCV-7 sont comparables. Le PCV-13 couvre les 7 sérotypes couverts par le PCV-7 plus 6 autres. Il est fabriqué à partir de la même technologie que les PCV-7 et utilise la même protéine porteuse CRM. Maximum de 5% par flacon unidose. 2-8°C. Ne pas congeler. La présentation en unidose est disponible en cartons de 50 flacons. Le volume par dose est de 12cm3. Pour le PCV-7, l’efficacité sommée contre les infections à pneumocoques invasives par des souches similaires à celles du vaccin atteint 80%, l’EV contre les infections liées à tous les sérotypes est de 58%, de 27% pour les pneumonies décelées par rayon X, de 6 % pour les pneumonies cliniques et de 11% pour la mortalité toutes causes. L’efficacité chez les enfants infectés à HIV-1 est plus faible et de plus courte durée. 9 Durée probable de la protection Quel type de PCV Les données recueillies concernant le PCV-9 (un produit noncommercial qui a fait l’objet d’essais cliniques et qui présente les mêmes caractéristiques que le PCV-13, bien que couvrant moins de sérotypes) indiquent que la protection dure quatre à six ans chez les enfants en bonne santé. L’évaluation sérologique de la non-infériorité du PCV 13 vis-à-vis du PCV 7 montre que les deux produits présentent des durées d’efficacité similaires. Une dose de rappel peut s’avérer nécessaire pour les enfants séropositifs au VIH pour maintenir la protection. La nécessité d’un rappel pour les enfants dans les pays en développement reste à déterminer. Les deux présentations du PCV10 Synflorix portent une PCV 7 Informations existantes et estimations concernant la charge de morbidité En l’an 2000, environ 14,5 millions d’épisodes sévères d'infections à pneumocoques ont eu lieu à l’échelle mondiale. Les maladies pneumococciques ont été la cause 826 000 décès d’enfants âgés de 1 à 59 mois, parmi lesquels 91 000 étaient porteurs du VIH. Approche de surveillance et de suivi proposée ou recommandée Surveillance sentinelle des maladies pneumococciques invasives. 3. Administration sans risque du vaccin Ce document présente des informations générales concernant la sécurité de l’administration de vaccins, avec des recommandations spécifiques à la presentation bi dose sans conservateurs du PCV10. En outre, les pays qui introduisent le PCV10 dans sa présentation bi dose sans conservateurs en 2011 devront travailler avec l’OMS pour assurer le suivi de cette introduction à travers des sondages de groupes, suivis d’une évaluation post introduction complète. 3.1 Conditionnement (Photos) 3.2 Apparence physique du vaccin (Photos) 3.3 Stockage du vaccin Le vaccin antipneumococcique doit être conservé et transporté entre 2° et 8° Celsius. Les vaccins liquides, notamment le vaccin antipneumococcique, ne doivent pas être congelés. Ils perdent leur efficacité et ne fournissent plus aucune protection contre la maladie. Les vaccins décongelés peuvent aussi être la cause d’“abcès aseptiques”. En cas de doute, l'épreuve d'agitation du vaccin ("shake test”) peut être effectuée de la manière suivante pour savoir si un vaccin a été congelé : Congeler un « échantillon de contrôle » d’un même vaccin et d'un même numéro de lot – pendant au moins 10 heures à -10°C. Tirer un flacon de vaccin du lot qui est soupçonné d’avoir été congelé – ce sera l’ « échantillon test” ". 10 Prendre les deux échantillons dans une main et les secouer vigoureusement pendant 10 à 15 secondes. Laisser ensuite les deux flacons reposer immobiles sur une table. Examiner les deux flacons contre la lumière pour comparer la vitesse de sédimentation. Si l’échantillon test présente une sédimentation moins rapide que l’échantillon de contrôle, alors il n’a probablement pas été congelé. Si l’échantillon test présente une vitesse de sédimentation similaire à celle de l’échantillon de contrôle, alors le flacon a probablement été endommagé par la congélation et son contenu ne doit plus être utilisé. 3. Préparer et administrer le vaccin 1. Vérifier que l’enfant ne présente pas de contre-indication (voir le paragraphe 2.4) 2. Sortir le vaccin du réfrigérateur et le retirer de son emballage. 3. Vérifier la PCV et la date d’expiration. 4. Vérifier que le vaccin n’a pas congelé. S’il y a un doute portant sur une congélation antérieure, effectuer l'épreuve d'agitation du vaccin pour s’assurer que le vaccin n’a pas été endommagé par une congélation. Il peut être nécessaire de décoller l’étiquette du flacon pour voir les résultats du test. Si le vaccin ne passe pas le test, il doit être écarté. 5. Outre la congélation, l’exposition à la chaleur peut aussi réduire l’efficacité du vaccin. Celui-ci doit donc être protégé de la chaleur et du soleil. Vérifier la Pastille de contrôle du vaccin. How to check interpret thede Comment vérifier etand interpréter la Pastille Vaccine Vial du Monitor (VVM) Contrôle Vaccin (PCV) Stage 1: Inner lighter than outer circle. 1ère étape : le square carré intérieur est plus clair que le cercle Can use the but check the expiry extérieur - Levaccine vaccin peut être utilisé mais il date faut vérifier la date de péremption. . 2ème étape : le square carré intérieur toujours plus clair que le Stage2: Inner lighter est than outer circle. cercle extérieur Le vaccin peut être utilisé mais il faut Can use the vaccine but check the expiry date vérifier la date de péremption. + + 3ème étape : (Point de mise au rebut) carré intérieur Stage3 [discard point]: square as darkleas outer circle. Cannot use the que vaccine. Report quickly high level.le est aussi foncé le cercle extérieur. Netopas utiliser vaccin. Informer rapidement le niveau supérieur. Stage 4:[beyond discard Inner squarele darker 4ème étape : (point de misepoint] au rebut dépassé) carré than outer circle. intérieuruse est the plusvaccine. foncé queReport le cercle extérieur. Ne pas Cannot quickly to high level utiliser le vaccin. Informer rapidement le niveau supérieur. . 6. Aspirer 0,5 ml avec une aiguille stérile. 7. Maintenir les vaccins au frais pendant la séance de vaccination. Le PCV10 bi dose ne contenant pas de conservateurs, tous les flacons ouverts et partiellement utilisés doivent être mis au rebut, conformément à la politique nationale en vigueur, 6 heures après l’utilisation de la première dose ou dès le retour de la session de vaccination. 11 Veuillez prendre note de ce qui suit concernant la présentation sans conservateur bi dose du SYNFLORIX: Ce vaccin est présenté dans un flacon bi dose et ne contient pas de conservateurs. Les flacons déjà ouverts et les flacons sans leur bouchon et la PCV doivent être éliminés six heures après la première ouverture ou à la fin de chaque séance. Site d'injection pour les enfants Site d'injection pour les enfants (zone ombrée) Insérer l'aiguille à 90° dans le muscle antérolatéral de la cuisse. 8. Tout instrument d’injection doit être placé dans un réceptacle de sécurité immédiatement après utilisation. 9. Disposer des réceptacles de sécurité selon les règles nationales en vigueur. boite de securité 3.5 Gestion des déchets Il est important de réduire le travail de gestion des déchets sans compromettre l’impératif de sécurité. Les déchets tranchants peuvent causer de sérieux problèmes de santé et d’environnement. Un traitement inadéquat des déchets peut aider à répandre certaines des maladies qu’il s’agit de prévenir. Laisser des seringues et des aiguilles usagées à l’air libre ou au sol en fait des dangers pour la population. Les malheureuses victimes des blessures causées par piqûre des aiguilles jetées au hasard et de la mauvaise gestion du matériel par les agents de la santé sont souvent les enfants et ces mêmes agents. Les réceptacles de sécurité résistants et imperméables permettent de garder les seringues et les aiguilles usagées ainsi que les objets coupants contaminés dans des conditions de sûreté adéquates. Immédiatement après l’administration des vaccins, les vaccinateurs doivent placer les aiguilles et les seringues usagées dans les réceptacles. 12 Une fois remplis aux ¾, ceux-ci doivent êtres fermés avec du ruban adhésif et mis en lieu sûr jusqu’à ce qu’ils puissent être emportés et traités. 3.6 Enregistrement des doses de vaccin antipneumococcique Les vaccins antipneumococciques administrés aux nourrissons doivent être enregistrés comme les autres vaccins des programmes. Les feuilles de pointage, les rapports mensuels, les carnets de vaccination, les registres et autres formulaires devront être revus pour accorder une place à l’enregistrement de chaque dose de vaccin antipneumococcique administrée. 3.7 Comment calculer la couverture vaccinale Un graphique qui montre les doses administrées et les taux d’abandon constitue un outil simple et efficace pour assurer le suivi des progrès et visualiser le rapport entre le nombre de doses administrées et les nombre d’enfants éligibles. Le graphique permet de suivre les progrès effectués dans la vaccination des enfants de moins d’un an chaque mois tout au long de l’année. Il permet aussi de savoir si la population cible observe bien le calendrier de vaccination prévu ou l’abandonne. Pour compiler les données de couverture, dresser une liste des zones géographiques ou des entités communautaires couvertes par la structure de santé concernée, avec la population d’enfants de moins d’un an ciblée. Ensuite entrer le nombre de doses de vaccin administrées à ce groupe d’âge cible au cours de la période de 12 mois précédente. Pour calculer le taux de couverture pour l’année en cours, diviser le nombre total de vaccins administrés au cours de la période de 12 mois précédente par la population cible. 3.8 Communication des manifestations post vaccinales indésirables (MAPI) Afin de savoir quelles sont les MAPI qui doivent être communiquées, les agents de santé doivent consulter les règles nationales en vigueur et la liste des MAPI à communiquer. A minima, les MAPI graves définies par la classification standard de l’OMS doivent être communiqués. Ce sont celles qui : menacent la vie, provoquent une hospitalisation (ou une hospitalisation prolongée), provoquent un handicap (ou peuvent provoquer un handicap), ou provoquent un décès. En outre, l’OMS recommande que certains types de MAPI soient considérés comme étant suffisamment graves pour entraîner une enquête en urgence et les mesures requises. Ce sont : les MAPI qui peuvent être dues à des erreurs (par exemple les MAPI multiples, les abcès bactériens, les réactions locales sévères, les accès de forte fièvre ou septicité, les syndromes de choc toxique), les accidents graves (notamment les décès) non expliqués intervenant dans les 30 jours suivant la vaccination, et les MAPI ayant suscité une forte inquiétude des parents ou de la communauté. Il convient de noter que certaines MAPI relèvent de la coïncidence et une enquête de causalité doit être menée pour chaque cas communiqué, conformément à la réglementation nationale. Les résultats de l’enquête doivent être clairement communiqués aux différents acteurs concernés par la vaccination, notamment les associations pédiatriques, les mères, les agents de santé, etc. afin d’éviter que la rumeur ne nuise au programme de vaccination. 3.9 Informer les parents des effets secondaires du vaccin antipneumococcique Des réactions locales ont été rapportées chez 10 à 20% des enfants vaccinés. Parmi ces cas, 3% seulement ont été considérés comme sévères (par exemple des difficultés à 13 bouger le bras ou la jambe. Certains enfants développent une fièvre momentanée. Les réactions plus sévères sont extrêmement rares. 3.10 messages essentiels à l’intention des parents 1. La pneumonie et la méningite (infection de la membrane qui recouvre le cerveau) comptent parmi les causes les plus courantes de décès et de handicap chez les enfants. 2. Les vaccins peuvent réduire fortement les risques de voir votre enfant contracter une pneumonie ou une méningite. 3. Les vaccins Hib et antipneumococciques sont très sûrs et efficaces contre les deux bactéries les plus courantes et dangereuses qui causent la pneumonie et la méningite chez les enfants. 4. Bien que les enfants qui ont reçu les vaccins Hib et antipneumococcique puissent contracter une pneumonie ou une méningite due à d’autres agents infectieux que Hib ou le pneumocoque, ces enfants vaccines seront protégés des pneumonies et des méningites dues à Hib et au pneumocoque. Outre la vaccination, des mesures supplémentaires doivent être prises pour protéger les enfants de la pneumonie et de la méningite ; notamment une bonne nutrition, l’allaitement maternel exclusif, la supplémentation en zinc, la réduction de la pollution intérieure, entre autres. Pour plus d’informations, voir la section 5.2.3. 5. Si votre enfant présente une toux sévère ou des difficultés à respirer, faites-le immédiatement examiner par un professionnel de la santé. Un traitement précoce peut prévenir les complications graves et le décès. Cela vaut aussi pour les enfants qui ont reçu tous leurs vaccins. 6. Il est important de présenter votre enfant au poste de vaccination le plus proche de votre domicile afin qu’il soit plus aisé d’y retourner si des effets secondaires se produisent et aussi afin de faciliter les vaccinations suivantes si nécessaire. Cela permet également aux agents de santé de mieux suivre les cas de doses manquées. Cependant, si vous êtes éloignés de votre lieu de résidence, vous devez veiller quand même à ce que votre enfant soit vacciné au moment opportun, même dans un poste de vaccination de votre poste habituel. 7. Des millions d’enfants ont reçu ces dernières années le vaccin antipneumococcique et l’innocuité de celui-ci est prouvée. Certains enfants ont connu des effets secondaires modérés tels que des douleurs ou une enflure du site d’injection et de la fièvre. Ces manifestations disparaissent rapidement. 8. Ce vaccin sera administré en même temps que les vaccins déjà programmés comme le DTC-HepB/Hib et le vaccin VPO. Ainsi, il ne nécessitera pas de visite supplémentaire. 9. Recevoir plus d’une injection le même jour ne présente aucun danger pour votre enfant. 4. Préparation spécifique des séances avancées 4.1 Combien de seringues/aiguilles ? La vaccination antipneumococcique suit le même protocole en 3 doses que le vaccin DTC-HepB/Hib. Le calcul du nombre de seringues nécessaires sera le même que celui qui est fait pour le vaccine pentavalent, c’est-à-dire une seringue AB par dose. 4.2 Comment remplir le porte-vaccins ? Les porte-vaccins sont des conteneurs isothermes qui permettent de garder les vaccins au frais pendant le transport ou le stockage temporaire. Ils sont plus petits et plus faciles à transporter que les glacières. Cependant, ils ne gardent pas le froid aussi longtemps (un maximum de 48 heures couvercle fermé) que celles-ci. 14 Au début de la journée, retirer les accumulateurs de froid du congélateur et refermer. Laisser les sachets à température ambiante jusqu’à ce que la glace commence à fondre et que de l’eau commence à apparaître. Cela peut prendre plusieurs heures à une température de 20°C et moins de temps à une température plus élevée. Vérifier les accumulateurs en en agitant un pour entendre l’eau à l’intérieur. C’est ce qui empêchera le vaccin sensible au gel de geler. Les accumulateurs de froid ainsi préparés seront disposés contre les quatre parois du sac ou au fond de la glacière si nécessaire. Disposer les vaccins au milieu avec un indicateur de gel. Enfin, poser un coussinet en mousse au dessus et fermer de façon étanche. 4.3 Est-il sans danger de rapporter les vaccins non utilisés après les séances de vaccination ? Pour autant que la chaîne du froid ait été respectée et les produits maintenus entre 2° et 8°C, les flacons non ouverts peuvent être remis dans le réfrigérateur. Important : Ils devront être utilisés à la séance de vaccination suivante. 5. Protéger les enfants de la pneumonie 5.1 Vaccination La vaccination réduit la mortalité due à la pneumonie chez les enfants de deux manières. D’abord, la vaccination contre Streptococcus pneumonia et Haemophilus influenzae de type b (Hib) prévient ces deux infections qui sont des causes directes de la pneumonie. Ensuite, la vaccination contre la rougeole et la coqueluche prévient des infections qui peuvent entraîner la pneumonie comme complication. Ainsi quatre vaccins réduisent potentiellement la mortalité infantile due aux pneumonies : le vaccin antipneumococcique conjugué, Hib, la rougeole et la coqueluche. 5.2 Autres interventions sanitaires Outre la vaccination, il existe des interventions qui peuvent contribuer significativement à protéger les enfants de tous types de pneumonies. 5.3 Une nutrition adéquate La sous nutrition expose doublement les enfants à un risque accru de développer une pneumonie. D’abord, la malnutrition affaiblit le système immunitaire général de l’enfant qui a besoin de protéines et d’énergie en suffisance pour fonctionner correctement. Ensuite, un enfant mal nourri aura des muscles respiratoires trop faibles pour expulser les sécrétions de ses voies respiratoires. 5.4 L’allaitement maternel exclusif Il est largement reconnu que les enfants qui sont exclusivement nourris du lait maternel développent moins d’infection et connaissent moins de maladies sévères que ceux qui ne le sont pas. Le lait maternel contient les nutriments et les anticorps dont l’enfant a besoin pour survivre et se développer et dont le système immunitaire chez l’enfant a besoin pour fonctionner. Les nourrissons de moins de six mois qui ne sont pas nourris au lait maternel risquent cinq fois plus de mourir de pneumonie que les enfants qui sont exclusivement nourris au lait maternel pendant les six premiers mois de leur vie. En outre, les enfants de 6 à 11 mois qui ne sont pas allaités au sein présentent aussi un risque supérieur de mourir de pneumonie par rapport à ceux qui sont nourris au sein. 5.5 La supplémentation en zinc Les enfants qui ont des carences en certains micronutriments, en particulier le zinc, présentent un risque additionnel de développer une pneumonie et d’en mourir. La prise de zinc permet de réduire l’incidence de la pneumonie et la gravité de l’affection. 15 Le graphique suivant illustre les diverses interventions destinées à prévenir la pneumonie chez les enfants de moins de cinq ans : Protéger Prévenir les enfants grâce à un environnement sain Eviter les pneumonies aux enfants Allaitement maternel exclusif pendant six mois Nutrition adéquate Prévention de la faiblesse pondérale à la naissance Réduire la pollution intérieure de l’air Lavage des mains Réduire la mortalité et la morbidité liées aux pneumonies Traiter Vaccination contre la rougeole, la coqueluche, Spna et Hibb Prévention du HIV chez les enfants Cotrimoxazole en prophylaxie pour les enfants infectés ou exposés à VIH Supplémentation au zinc pour les enfants atteints de diarrhée a) b) Streptococcus pneumoniae Haemophilus influenzae b Traiter les enfants atteints de pneumonie Gestion des cas dans la communauté, les centres de santé et les hôpitaux 16