1. Infections pneumococciques

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Introduction du vaccin antipneumococcique - PCV 10
Manuel à l’usage des agents des districts et des
centres de santé
Organisation Mondiale de la Santé
12 novembre 2010
1
Table des matières
Introduction .......................................................................................................................... 3
1. Infections pneumococciques ............................................................................................ 4
1.1 Qu’est-ce qu’une infection pneumococcique ? .......................................................... 4
Proportion des Infections pneumococciques invasives représentées par sérotypes dans
les formulations vaccinales............................................................................................... 5
1.2 Quelles sont les formes courantes d’infection pneumococcique ? ............................. 5
Sinusitis : sinusite ............................................................Error! Bookmark not defined.
1.3 Comment les maladies pneumococciques se transmettent-elles ? ............................. 6
1.4 Comment diagnostique-t-on une infection pneumococcique ? .................................. 6
1.5 Quelles sont les principales cibles des infections pneumococciques ? ...................... 6
1.6 Comment traite-t-on une infection pneumococcique ? .............................................. 6
1.7 Pourquoi vaccine-t-on contre les infections pneumococciques ? ............................... 7
2. Le vaccin antipneumococcique ........................................................................................ 7
2.1 Qu’est-ce qu’un vaccin antipneumococcique conjugué (PCV)? ................................ 7
2.2 Comment utiliser les vaccins antipneumococciques conjugués dans les PEV ? ........ 7
2.3 Le vaccin antipneumococcique est-il sûr ?................................................................. 8
2.4 Quelles sont les contre-indications au vaccin antipneumococcique conjugué ? ........ 8
2.5 Le vaccin antipneumococcique conjugué - Résumé .................................................. 8
3. Administration sans risque du vaccin ............................................................................. 10
3.1 Conditionnement ...................................................................................................... 10
3.2 Apparence physique du vaccin ................................................................................. 10
3.3 Stockage du vaccin ................................................................................................... 10
3. Préparer et administrer le vaccin ................................................................................ 11
3.5 Gestion des déchets .................................................................................................. 12
3.6 Enregistrement des doses de vaccin antipneumococcique ....................................... 13
3.7 Comment calculer la couverture vaccinale............................................................... 13
3.8 Communication des manifestations post vaccinales indésirables (MAPI) .............. 13
3.9 Informer les parents des effets secondaires du vaccin antipneumococcique ........... 13
3.10 messages essentiels à l’intention des parents ......................................................... 14
4. Préparation spécifique des séances avancées ................................................................. 14
4.1 Combien de seringues/aiguilles ? ............................................................................. 14
4.2 Comment remplir le porte-vaccins ? ........................................................................ 14
4.3 Est-il sans danger de rapporter les vaccins non utilisés après les séances de
vaccination ? ................................................................................................................... 15
5. Protéger les enfants de la pneumonie ............................................................................. 15
2
Introduction
Ce manuel a été élaboré pour les pays qui introduisent le
vaccin
antipneumococcique Synflorix™ (PCV10) dans sa présentation bi dose, sans
conservateurs.
D’autres présentations du vaccin antipneumococcique sont disponibles et une
documentation a été élaborée pour ces produits spécifiques (Prevenar13,
Prevenar7).
Ce manuel sera plus utile pour les agents travaillant au niveau des districts et des
structures de santé. Des adaptations devront être effectuées pour le niveau
national (par la Direction du PEV, les partenaires impliqués dans les pays et al.)
avant sa distribution afin que certains aspects, comme la gestion des déchets ou le
suivi des manifestations post vaccinales (MAPI) soient alignés sur les politiques
nationales.
3
1. Infections pneumococciques
1.1 Qu’est-ce qu’une infection pneumococcique ?
Les infections à pneumocoque sont un groupe de pathologies causées par une bactérie
dénommée Streptococcus pneumoniae (également connue sous le vocable
pneumocoque). Les maladies causées par le pneumocoque sont notamment : 1) les
pathologies sévères comme les pneumonies, les méningites et les bactériémies
(présence de bactéries dans le sang) ; et 2) des pathologies moins sévères telles que les
infections de l’oreille moyenne (otite moyenne), les sinusites et les bronchites. L’OMS
estime à plus de 500 000 les enfants de moins de 5 ans qui meurent chaque année
d’infections pneumococciques, les moins de 2 ans, en particulier dans les pays en
développement étant les plus en danger.
Le pneumocoque est classé en plusieurs sérotypes, selon la composition de sa capsule
externe. Environ 90 sérotypes ont été recensés, et leur prévalence varie selon les
régions géographiques et l’âge. Ces différents sérotypes ont un potentiel plus ou moins
grand de déclencher une maladie. Cependant, un nombre relativement faible de
sérotypes sont associés à des pathologies graves chez l’enfant. A titre d’exemple, les
formulations 10-valent et 13-valent actuelles du vaccin antipneumococcique protègent
contre les sérotypes pneumococciques qui causent plus de 70% des infections
pneumococciques graves chez l’enfant dans l’ensemble des régions géographiques. Le
graphique ci-dessous montre la distribution mondiale des sérotypes pneumococciques et
les différentes formulations vaccinales disponibles, avec les sérotypes contre lesquelles
elles sont efficaces. Certains sérotypes sont plus fréquemment associés à des
résistances aux antibiotiques.
4
Proportion of regional Invasive Pneumococcal
Proportion
Infections pneumococciques
Disease
(IPD)des
represented
by serotypes ininvasives
représentées par sérotypes dans les formulations vaccinales
vaccine formulations
90%
80%
in children < 5 yo
% des infections pneumococciques
invasives:
enfantsPneumococcal
moins de 5 ansDisease
% of Invasive
100%
70%
60%
50%
40%
30%
20%
10%
0%
Africa
Asia
Europe
Latin America
and Caribbean
North America
Oceania
PCV7 covers serotypes: 4,6B,9V,14,18C,19F,23F
PCV10 covers serotypes: 4,6B,9V,14,18C,19F,23F,1,5,7F
PCV13 covers serotypes: 4,6B,9V,14,18C,19F,23F,1,5,7F,3,6A,19A
Source: GSP Version 2 Dec 5, 2008 AMC/TPP analyses
Ver: 14 Oct/10
2
1.2 Quelles sont les formes courantes d’infection pneumococcique ?
Le pneumocoque cause des maladies sévères et des maladies bénignes. Parfois, il
passe du nez et de la gorge au sang, provoquant une bactériémie et infectant des sites
comme les méninges (membrane qui entoure le cerveau). Les infections occasionnées
par l’invasion du sang et les infections d’organes qui s’ensuivent sont collectivement
appelées infections pneumococciques invasives. Le pneumocoque peut aussi être aspiré
du nez et de la gorge dans les poumons et causer une pneumonie, ou alors s’étendre
vers d’autres sites tels que l’oreille moyenne, pour causer les otites moyennes ou les
sinus pour causer les sinusites. L’infection pneumococcique sévère la plus répandue est
la pneumonie. De manière moins fréquente, le pneumocoque est la cause des
méningites qui peuvent être mortelles ou laisser des séquelles définitives chez les
survivants. Les infections moins sévères comme les otites moyennes, les sinusites et les
bronchites sont beaucoup plus fréquentes que les pneumonies ou les méningites mais ne
sont habituellement pas mortelles.
Dans les pays en développement, les décès d’enfants de moins de 5 ans dus à des
infections pneumococciques sont courants. Dans les pays industrialisés, ces pathologies
sont une cause fréquente de décès chez les personnes âgées. Dans les pays en
développement, la part des maladies pneumococciques dans le nombre de décès de
personne âgées n’est pas bien connue.
5
Sinusitis
sinusite
Meningitis
méningite
Nasopharynx
Otitis
Otite
Media
moyenne
bactériémie
Bacteremia
Pneumonia
pneumonie
Pneumonia
pneumonie
Osteomyelitis,
Ostéomyélite,
Septic
Arthritis
athrite septique
O’Brien K, ISPPD-3, May 2002
1.3 Comment les maladies pneumococciques se transmettent-elles ?
Le pneumocoque se transmet par le contact direct avec les secrétions respiratoires des
patients et des porteurs sains qui le transportent dans leur nez ou leur gorge.
1.4 Comment diagnostique-t-on une infection pneumococcique ?
Le diagnostic, en particulier celui de la pneumonie pneumococcique, peut être difficile à
établir. Les infections pneumococciques sont généralement diagnostiquées à travers des
analyses sanguines en laboratoire (pour les bactériémies et les pneumonies
bactériémiques) ou en effectuant une ponction lombaire qui consiste à insérer une
aiguille dans la colonne vertébrale pour prélever un échantillon de liquide cérébrospinal
dans le cas de la méningite. Cependant, le pneumocoque est une bactérie qui est difficile
à détecter. Il est fréquent qu’il passe inaperçu lors de l'analyse des échantillons de sang
ou de liquide cérébrospinal.
1.5 Quelles sont les principales cibles des infections pneumococciques ?
Les enfants de moins de 5 ans, en particulier les moins de 2 ans sont les plus exposés
au risque de développer une infection pneumococcique et d’en mourir. La mortalité parmi
les enfants qui en sont touchés atteint jusqu’à 20% pour les pneumonies et monte
jusqu’à 50% pour les méningites. Parmi les facteurs de risque, on peut aussi citer
l’infection à VIH, la drépanocytose, l’asplénie, les affections rénales chroniques et, chez
les enfants, l’absence d’allaitement maternel et le tabagisme passif. Une infection
préalable au virus de la grippe est également un facteur de risque de développement
d’une pneumonie pneumococcique.
1.6 Comment traite-t-on une infection pneumococcique ?
Les infections pneumococciques, notamment les pneumonies pneumococciques et les
méningites pneumococciques peuvent être traitées par des antibiotiques. Cependant,
dans de nombreux pays, des souches de pneumocoque deviennent résistantes à
certains des antibiotiques les plus couramment utilisés. Les infections pneumococciques
qui sont résistants à ces antibiotiques nécessitent un traitement avec des antibiotiques
6
plus coûteux comme les céphalosporines et la vancomycine, en particulier lorsque
l’infection en question est une méningite.
1.7 Pourquoi vaccine-t-on contre les infections pneumococciques ?
Les risques d’infection pneumococcique sévère restent élevés tout au long des 24
premiers mois de la vie. Les infections pneumococciques sont associés à une mortalité et
une morbidité élevées, en particulier lorsque un traitement opportun aux antibiotiques
n’est pas administré. La vaccination permet de prévenir une mortalité et une morbidité
élevées au sein des populations peu protégées des pays pauvres.
2. Le vaccin antipneumococcique
2.1 Qu’est-ce qu’un vaccin antipneumococcique conjugué (PCV)?
Un vaccin antipneumococcique conjugué est constitué de sucres (polysaccharides)
provenant de la capsule externe de la bactérie Streptococcus pneumoniae qui sont
conjugués avec un vecteur protéique. Contrairement au vaccin antipneumococcique
polyosidique, le vaccin antipneumococcique conjugué protège les enfants âgés de moins
de 2 ans. Il est efficace contre les formes sévères d’infection pneumococcique tels que
les méningites, les pneumonies et les bactériémies. Il n’est cependant pas efficace contre
ces pathologies lorsqu’elles sont causées par des agents autres que le pneumocoque ou
par des sérotypes du pneumocoque qui ne sont pas présents dans le vaccin.
Le tableau ci-dessous recense les vaccins PCV qui sont disponibles aujourd’hui ou qui le
seront dans un proche avenir :
Type de Vaccin
Formulation
Liquide
Date
de Présentation
Préqualification
2010
Flacon unidose
PCV7
PCV10
PCV10
Liquide
Liquide
2009
2010
PCV13
Liquide
2010
Flacon unidose
Flacon bi dose sans
conservateur
Flacon unidose
2.2 Comment utiliser les vaccins antipneumococciques conjugués dans les PEV ?
Les vaccins antipneumococciques destinés aux enfants sont administrés par injection
intramusculaire dosée à 0,5ml. La première série consiste en trois doses injectées avec
un intervalle d’au moins quatre semaines à partir de l’âge de six semaines ou plus.
Certains pays optent cependant pour deux doses au premier stade suivies d’une
troisième à 12 mois ou plus.
Le vaccin antipneumococcique conjugué peut être co-administré avec d’autres vaccins
du PEV. Il ne doit pas être mélangé à d’autres vaccins dans la même seringue.
L’injection doit se faire dans un site différent, l’autre cuisse par exemple.
Pour les enfants qui n’ont pas été vaccinés antérieurement, les enfants plus âgés ou les
enfants qui ont dépassé l’âge de la vaccination de routine, une dose unique de rattrapage
peut-être administrée entre 12 et 24 mois et entre 2 et 5 ans, des âges à grand risque.
On ne sait pas si une revaccination est nécessaire plus tard.
Les enfants préalablement vaccinés au PCV-7 peuvent compléter leur immunisation en
passant au PCV-13 à tout moment dans le programme.
7
2.2.1 Quelles mesures peut-on prendre pour s'assurer qu’un enfant est vacciné à
temps ?
Pour réduire les occasions manquées de vacciner les enfants, il est important que les
vaccins soient disponibles tous les jours. Chaque fois qu’un enfant se présente dans une
structure de santé, son carnet de vaccination doit être examiné et il doit se voir
administrer tous les vaccins requis. Lorsqu’un enfant est amené dans un centre de santé,
son âge et son état vaccinal doivent être déterminés avant que ne soit prise la décision
concernant les doses vaccinales à lui administrer. Il est donc très important de veiller à la
bonne tenue du carnet de santé de l’enfant et de rappeler aux parents les dates des
prochaines visites et l’importance de l’observation complète du calendrier de vaccination.
Il convient aussi de suivre les enfants qui sont en retard sur leur programme.
Les systèmes de localisation des abandons peuvent aussi être utiles en fournissant pour
chaque centre de santé des listes de vaccinations échues par mois et les agents de
santé peuvent envoyer des rappels aux parents des enfants concernés. Pour que cela
fonctionne bien, les abandons doivent être relevés tous les mois.
2.2.2 Peut-on vacciner les enfants nés prématurément ?
Oui, les enfants nés prématurément (c'est-à-dire à <37 semaines de gestation) doivent
recevoir le PCV à l’âge chronologique recommandé, concomitamment avec les autres
vaccins de routine, à moins que les contre-indications citées au paragraphe 2.4 ne
s’appliquent.
2.2.3 Qu’est-ce qui est recommandé pour les enfants immunodéficients ?
Le programme de vaccination proposé est le même pour tous les enfants âgés de ≤23
mois, sans égard pour la présence d’affections sous-jacentes (par exemple les enfants
infectés à VIH, drépanocytaires ou immunocompromis). Il est prouvé que le vaccin
antipneumococcique conjugué est sûr et bien toléré, même par les enfants infectés à
VIH.
2.3 Le vaccin antipneumococcique est-il sûr ?
Le vaccin antipneumococcique conjugué est sûr et bien toléré. Les effets secondaires
sévères attribuables au vaccin sont extrêmement rares. Des effets secondaires légers
tels qu’un site d’injection douloureux ou un épisode fiévreux momentané à ≥39° ont été
rapporté chez moins de 5% des vaccinés. Il est important de relever que, puisque les
vaccins DTC-HepB/Hib peuvent être administrés au cours de la même visite, l’enfant
peut aussi réagir au vaccin pentavalent. Il convient de faire comprendre aux parents que
bien que le vaccin soit sûr, les effets secondaires évoqués ci-dessus peuvent intervenir.
Une dose unique de paracétamol peut être administrée en cas de fièvre.
2.4 Quelles sont les contre-indications au vaccin antipneumococcique conjugué ?
Les enfants qui présentent une maladie modérée ou sévère (température ≥39°C) ne
doivent pas être vaccinés jusqu’à ce que leur état s’améliore. Une affection modérée telle
qu’une infection des voies respiratoires supérieures n’est pas une réaction allergique
sévère à une dose préalable ou à une composante du vaccin, notamment la toxoïde
diphtérique.
2.5 Le vaccin antipneumococcique conjugué - Résumé
Affections
prévenues par le
vaccin
Type de vaccin
infections pneumococciques invasives (méningites, pneumonies et
autres maladies invasives) et non-invasives (otites moyennes,
sinusites, bronchites) causées par les sérotypes du pneumocoque.
Vaccin antipneumococcique polysaccharidique conjugué (le vaccin
ne contient pas de bactéries vivantes). Le vaccin PCV10 contient
10 sérotypes et il est disponible en 2 présentations:
PCV10 - flacon unidose (liquide)
8
Méthode
d’administration
Présentation et taille
des flacons
PCV10 - bi dose et sans conservateurs (liquide)
Injection intramusculaire (IM).
Un flacon unidose est disponible et préqualifié par l’OMS.
Groupe d’âge ciblé
nourrissons (moins de 12 mois).
Nombre de doses
nécessaires
3
Calendrier
6, 10 et 14 semaines ou 2, 4, 6 mois.
Intervalles minimum
et maximum entre
les doses à
administrer
Rappels
4 semaines au maximum entre les doses.
Contre-indications
La nécessité d’une dose de rappel reste à déterminer. Un rappel
administré après l’âge de 12 mois peut améliorer la réponse
immunitaire et peut particulièrement influencer la présence du
pneumocoque dans le nasopharynx.
Hypersensibilité connue à une dose antérieure.
Réactions
indésirables
Réactions locales (rougeurs, douleurs et enflures) fièvre.
Précautions
particulières
Retarder la vaccination si l’enfant présente une affection modérée
à sévère (température ≥39°C).
Co-administration
avec d’autres
vaccins ou
interventions de
santé infantile
Taux de perte par
flacon
Conditions de
stockage : sensibilité
à la chaleur et au gel
Conditionnement
Peut être administré avec d’autres vaccins du PEV, c'est-à-dire au
cours de la même visite, mais en injection distincte et sur un autre
site corporel lorsqu’il est donné concomitamment avec les vaccins
DTC-HepB/Hib.
Efficacité vaccinale
L’immunogénicité et l’innocuité du PCV-13 et du PCV-7 sont
comparables. Le PCV-13 couvre les 7 sérotypes couverts par le
PCV-7 plus 6 autres. Il est fabriqué à partir de la même
technologie que les PCV-7 et utilise la même protéine porteuse
CRM.
Maximum de 5% par flacon unidose.
2-8°C. Ne pas congeler.
La présentation en unidose est disponible en cartons de 50
flacons. Le volume par dose est de 12cm3.
Pour le PCV-7, l’efficacité sommée contre les infections à
pneumocoques invasives par des souches similaires à celles du
vaccin atteint 80%, l’EV contre les infections liées à tous les
sérotypes est de 58%, de 27% pour les pneumonies décelées par
rayon X, de 6 % pour les pneumonies cliniques et de 11% pour la
mortalité toutes causes.
L’efficacité chez les enfants infectés à HIV-1 est plus faible et de
plus courte durée.
9
Durée probable de la
protection
Quel type de PCV
Les données recueillies concernant le PCV-9 (un produit noncommercial qui a fait l’objet d’essais cliniques et qui présente les
mêmes caractéristiques que le PCV-13, bien que couvrant moins
de sérotypes) indiquent que la protection dure quatre à six ans
chez les enfants en bonne santé. L’évaluation sérologique de la
non-infériorité du PCV 13 vis-à-vis du PCV 7 montre que les deux
produits présentent des durées d’efficacité similaires.
Une dose de rappel peut s’avérer nécessaire pour les enfants
séropositifs au VIH pour maintenir la protection. La nécessité d’un
rappel pour les enfants dans les pays en développement reste à
déterminer.
Les deux présentations du PCV10 Synflorix portent une PCV 7
Informations
existantes et
estimations
concernant la charge
de morbidité
En l’an 2000, environ 14,5 millions d’épisodes sévères d'infections
à pneumocoques ont eu lieu à l’échelle mondiale. Les maladies
pneumococciques ont été la cause 826 000 décès d’enfants âgés
de 1 à 59 mois, parmi lesquels 91 000 étaient porteurs du VIH.
Approche de
surveillance et de
suivi proposée ou
recommandée
Surveillance sentinelle des maladies pneumococciques invasives.
3. Administration sans risque du vaccin
Ce document présente des informations générales concernant la sécurité de
l’administration de vaccins, avec des recommandations spécifiques à la presentation bi
dose sans conservateurs du PCV10.
En outre, les pays qui introduisent le PCV10 dans sa présentation bi dose sans
conservateurs en 2011 devront travailler avec l’OMS pour assurer le suivi de cette
introduction à travers des sondages de groupes, suivis d’une évaluation post introduction
complète.
3.1 Conditionnement
(Photos)
3.2 Apparence physique du vaccin
(Photos)
3.3 Stockage du vaccin
Le vaccin antipneumococcique doit être conservé et transporté entre 2° et 8° Celsius. Les
vaccins liquides, notamment le vaccin antipneumococcique, ne doivent pas être
congelés. Ils perdent leur efficacité et ne fournissent plus aucune protection contre la
maladie. Les vaccins décongelés peuvent aussi être la cause d’“abcès aseptiques”.
En cas de doute, l'épreuve d'agitation du vaccin ("shake test”) peut être effectuée de la
manière suivante pour savoir si un vaccin a été congelé :
 Congeler un « échantillon de contrôle » d’un même vaccin et d'un même numéro de
lot – pendant au moins 10 heures à -10°C.
 Tirer un flacon de vaccin du lot qui est soupçonné d’avoir été congelé – ce sera l’
« échantillon test” ".
10
 Prendre les deux échantillons dans une main et les secouer vigoureusement pendant
10 à 15 secondes.
 Laisser ensuite les deux flacons reposer immobiles sur une table.
 Examiner les deux flacons contre la lumière pour comparer la vitesse de
sédimentation.
 Si l’échantillon test présente une sédimentation moins rapide que l’échantillon de
contrôle, alors il n’a probablement pas été congelé.
 Si l’échantillon test présente une vitesse de sédimentation similaire à celle de
l’échantillon de contrôle, alors le flacon a probablement été endommagé par la
congélation et son contenu ne doit plus être utilisé.
3. Préparer et administrer le vaccin
1. Vérifier que l’enfant ne présente pas de contre-indication (voir le paragraphe 2.4)
2. Sortir le vaccin du réfrigérateur et le retirer de son emballage.
3. Vérifier la PCV et la date d’expiration.
4. Vérifier que le vaccin n’a pas congelé. S’il y a un doute portant sur une congélation
antérieure, effectuer l'épreuve d'agitation du vaccin pour s’assurer que le vaccin n’a
pas été endommagé par une congélation. Il peut être nécessaire de décoller
l’étiquette du flacon pour voir les résultats du test. Si le vaccin ne passe pas le test, il
doit être écarté.
5. Outre la congélation, l’exposition à la chaleur peut aussi réduire l’efficacité du vaccin.
Celui-ci doit donc être protégé de la chaleur et du soleil. Vérifier la Pastille de contrôle
du vaccin.
How
to check
interpret
thede
Comment
vérifier etand
interpréter
la Pastille
Vaccine
Vial du
Monitor
(VVM)
Contrôle
Vaccin (PCV)


Stage
1: Inner
lighter than
outer
circle.
1ère étape
: le square
carré intérieur
est plus
clair
que le cercle
Can
use the
but check
the expiry
extérieur
- Levaccine
vaccin peut
être utilisé
mais il date
faut vérifier la
date de péremption.
.
2ème étape
: le square
carré intérieur
toujours
plus clair que le
Stage2:
Inner
lighter est
than
outer circle.
cercle
extérieur
Le
vaccin
peut
être
utilisé
mais il faut
Can use the vaccine but check the expiry date
vérifier la date de péremption.
+ +
3ème étape
: (Point
de mise
au rebut)
carré
intérieur
Stage3
[discard
point]:
square
as darkleas
outer
circle.
Cannot
use
the que
vaccine.
Report
quickly
high
level.le
est aussi
foncé
le cercle
extérieur.
Netopas
utiliser
vaccin. Informer rapidement le niveau supérieur.
Stage
4:[beyond
discard
Inner
squarele darker
4ème étape
: (point
de misepoint]
au rebut
dépassé)
carré than
outer
circle.
intérieuruse
est the
plusvaccine.
foncé queReport
le cercle
extérieur.
Ne pas
Cannot
quickly
to high
level
utiliser le vaccin. Informer rapidement le niveau supérieur.
.
6. Aspirer 0,5 ml avec une aiguille stérile.
7. Maintenir les vaccins au frais pendant la séance de vaccination.
Le PCV10 bi dose ne contenant pas de conservateurs, tous les flacons ouverts et
partiellement utilisés doivent être mis au rebut, conformément à la politique
nationale en vigueur, 6 heures après l’utilisation de la première dose ou dès le
retour de la session de vaccination.
11
Veuillez prendre note de ce qui suit concernant la présentation sans conservateur
bi dose du SYNFLORIX:
Ce vaccin est présenté dans un flacon bi dose et ne contient pas de conservateurs.
Les flacons déjà ouverts et les flacons sans leur bouchon et la PCV doivent être
éliminés six heures après la première ouverture ou à la fin de chaque séance.
Site d'injection
pour les enfants
Site d'injection pour les
enfants (zone ombrée)
Insérer l'aiguille à 90° dans le muscle antérolatéral de la cuisse.
8. Tout instrument d’injection doit être placé dans un réceptacle de sécurité
immédiatement après utilisation.
9. Disposer des réceptacles de sécurité selon les règles nationales en vigueur.
boite
de
securité
3.5 Gestion des déchets
Il est important de réduire le travail de gestion des déchets sans compromettre l’impératif
de sécurité. Les déchets tranchants peuvent causer de sérieux problèmes de santé et
d’environnement. Un traitement inadéquat des déchets peut aider à répandre certaines
des maladies qu’il s’agit de prévenir. Laisser des seringues et des aiguilles usagées à
l’air libre ou au sol en fait des dangers pour la population. Les malheureuses victimes des
blessures causées par piqûre des aiguilles jetées au hasard et de la mauvaise gestion du
matériel par les agents de la santé sont souvent les enfants et ces mêmes agents.
Les réceptacles de sécurité résistants et imperméables permettent de garder les
seringues et les aiguilles usagées ainsi que les objets coupants contaminés dans des
conditions de sûreté adéquates. Immédiatement après l’administration des vaccins, les
vaccinateurs doivent placer les aiguilles et les seringues usagées dans les réceptacles.
12
Une fois remplis aux ¾, ceux-ci doivent êtres fermés avec du ruban adhésif et mis en lieu
sûr jusqu’à ce qu’ils puissent être emportés et traités.
3.6 Enregistrement des doses de vaccin antipneumococcique
Les vaccins antipneumococciques administrés aux nourrissons doivent être enregistrés
comme les autres vaccins des programmes. Les feuilles de pointage, les rapports
mensuels, les carnets de vaccination, les registres et autres formulaires devront être
revus pour accorder une place à l’enregistrement de chaque dose de vaccin
antipneumococcique administrée.
3.7 Comment calculer la couverture vaccinale
Un graphique qui montre les doses administrées et les taux d’abandon constitue un outil
simple et efficace pour assurer le suivi des progrès et visualiser le rapport entre le
nombre de doses administrées et les nombre d’enfants éligibles. Le graphique permet de
suivre les progrès effectués dans la vaccination des enfants de moins d’un an chaque
mois tout au long de l’année. Il permet aussi de savoir si la population cible observe bien
le calendrier de vaccination prévu ou l’abandonne.
Pour compiler les données de couverture, dresser une liste des zones géographiques ou
des entités communautaires couvertes par la structure de santé concernée, avec la
population d’enfants de moins d’un an ciblée. Ensuite entrer le nombre de doses de
vaccin administrées à ce groupe d’âge cible au cours de la période de 12 mois
précédente. Pour calculer le taux de couverture pour l’année en cours, diviser le nombre
total de vaccins administrés au cours de la période de 12 mois précédente par la
population cible.
3.8 Communication des manifestations post vaccinales indésirables (MAPI)
Afin de savoir quelles sont les MAPI qui doivent être communiquées, les agents de santé
doivent consulter les règles nationales en vigueur et la liste des MAPI à communiquer. A
minima, les MAPI graves définies par la classification standard de l’OMS doivent être
communiqués. Ce sont celles qui :
 menacent la vie,
 provoquent une hospitalisation (ou une hospitalisation prolongée),
 provoquent un handicap (ou peuvent provoquer un handicap), ou
 provoquent un décès.
En outre, l’OMS recommande que certains types de MAPI soient considérés comme
étant suffisamment graves pour entraîner une enquête en urgence et les mesures
requises. Ce sont :
 les MAPI qui peuvent être dues à des erreurs (par exemple les MAPI multiples,
les abcès bactériens, les réactions locales sévères, les accès de forte fièvre ou
septicité, les syndromes de choc toxique),
 les accidents graves (notamment les décès) non expliqués intervenant dans les
30 jours suivant la vaccination, et
 les MAPI ayant suscité une forte inquiétude des parents ou de la communauté.
Il convient de noter que certaines MAPI relèvent de la coïncidence et une enquête de
causalité doit être menée pour chaque cas communiqué, conformément à la
réglementation nationale. Les résultats de l’enquête doivent être clairement
communiqués aux différents acteurs concernés par la vaccination, notamment les
associations pédiatriques, les mères, les agents de santé, etc. afin d’éviter que la rumeur
ne nuise au programme de vaccination.
3.9 Informer les parents des effets secondaires du vaccin antipneumococcique
Des réactions locales ont été rapportées chez 10 à 20% des enfants vaccinés. Parmi ces
cas, 3% seulement ont été considérés comme sévères (par exemple des difficultés à
13
bouger le bras ou la jambe. Certains enfants développent une fièvre momentanée. Les
réactions plus sévères sont extrêmement rares.
3.10 messages essentiels à l’intention des parents
1. La pneumonie et la méningite (infection de la membrane qui recouvre le cerveau)
comptent parmi les causes les plus courantes de décès et de handicap chez les
enfants.
2. Les vaccins peuvent réduire fortement les risques de voir votre enfant contracter une
pneumonie ou une méningite.
3. Les vaccins Hib et antipneumococciques sont très sûrs et efficaces contre les deux
bactéries les plus courantes et dangereuses qui causent la pneumonie et la méningite
chez les enfants.
4. Bien que les enfants qui ont reçu les vaccins Hib et antipneumococcique puissent
contracter une pneumonie ou une méningite due à d’autres agents infectieux que Hib
ou le pneumocoque, ces enfants vaccines seront protégés des pneumonies et des
méningites dues à Hib et au pneumocoque. Outre la vaccination, des mesures
supplémentaires doivent être prises pour protéger les enfants de la pneumonie et de
la méningite ; notamment une bonne nutrition, l’allaitement maternel exclusif, la
supplémentation en zinc, la réduction de la pollution intérieure, entre autres. Pour
plus d’informations, voir la section 5.2.3.
5. Si votre enfant présente une toux sévère ou des difficultés à respirer, faites-le
immédiatement examiner par un professionnel de la santé. Un traitement précoce
peut prévenir les complications graves et le décès. Cela vaut aussi pour les enfants
qui ont reçu tous leurs vaccins.
6. Il est important de présenter votre enfant au poste de vaccination le plus proche de
votre domicile afin qu’il soit plus aisé d’y retourner si des effets secondaires se
produisent et aussi afin de faciliter les vaccinations suivantes si nécessaire. Cela
permet également aux agents de santé de mieux suivre les cas de doses manquées.
Cependant, si vous êtes éloignés de votre lieu de résidence, vous devez veiller quand
même à ce que votre enfant soit vacciné au moment opportun, même dans un poste
de vaccination de votre poste habituel.
7. Des millions d’enfants ont reçu ces dernières années le vaccin antipneumococcique
et l’innocuité de celui-ci est prouvée. Certains enfants ont connu des effets
secondaires modérés tels que des douleurs ou une enflure du site d’injection et de la
fièvre. Ces manifestations disparaissent rapidement.
8. Ce vaccin sera administré en même temps que les vaccins déjà programmés comme
le DTC-HepB/Hib et le vaccin VPO. Ainsi, il ne nécessitera pas de visite
supplémentaire.
9. Recevoir
plus d’une injection le même jour ne présente aucun danger pour votre
enfant.
4. Préparation spécifique des séances avancées
4.1 Combien de seringues/aiguilles ?
La vaccination antipneumococcique suit le même protocole en 3 doses que le vaccin
DTC-HepB/Hib. Le calcul du nombre de seringues nécessaires sera le même que celui
qui est fait pour le vaccine pentavalent, c’est-à-dire une seringue AB par dose.
4.2 Comment remplir le porte-vaccins ?
Les porte-vaccins sont des conteneurs isothermes qui permettent de garder les vaccins
au frais pendant le transport ou le stockage temporaire. Ils sont plus petits et plus faciles
à transporter que les glacières. Cependant, ils ne gardent pas le froid aussi longtemps
(un maximum de 48 heures couvercle fermé) que celles-ci.
14
Au début de la journée, retirer les accumulateurs de froid du congélateur et refermer.
Laisser les sachets à température ambiante jusqu’à ce que la glace commence à fondre
et que de l’eau commence à apparaître. Cela peut prendre plusieurs heures à une
température de 20°C et moins de temps à une température plus élevée. Vérifier les
accumulateurs en en agitant un pour entendre l’eau à l’intérieur. C’est ce qui empêchera
le vaccin sensible au gel de geler.
Les accumulateurs de froid ainsi préparés seront disposés contre les quatre parois du
sac ou au fond de la glacière si nécessaire. Disposer les vaccins au milieu avec un
indicateur de gel. Enfin, poser un coussinet en mousse au dessus et fermer de façon
étanche.
4.3 Est-il sans danger de rapporter les vaccins non utilisés après les séances de
vaccination ?
Pour autant que la chaîne du froid ait été respectée et les produits maintenus entre 2° et
8°C, les flacons non ouverts peuvent être remis dans le réfrigérateur. Important : Ils
devront être utilisés à la séance de vaccination suivante.
5. Protéger les enfants de la pneumonie
5.1
Vaccination
La vaccination réduit la mortalité due à la pneumonie chez les enfants de deux manières.
D’abord, la vaccination contre Streptococcus pneumonia et Haemophilus influenzae de
type b (Hib) prévient ces deux infections qui sont des causes directes de la pneumonie.
Ensuite, la vaccination contre la rougeole et la coqueluche prévient des infections qui
peuvent entraîner la pneumonie comme complication. Ainsi quatre vaccins réduisent
potentiellement la mortalité infantile due aux pneumonies : le vaccin antipneumococcique
conjugué, Hib, la rougeole et la coqueluche.
5.2 Autres interventions sanitaires
Outre la vaccination, il existe des interventions qui peuvent contribuer significativement à
protéger les enfants de tous types de pneumonies.
5.3 Une nutrition adéquate
La sous nutrition expose doublement les enfants à un risque accru de développer une
pneumonie. D’abord, la malnutrition affaiblit le système immunitaire général de l’enfant
qui a besoin de protéines et d’énergie en suffisance pour fonctionner correctement.
Ensuite, un enfant mal nourri aura des muscles respiratoires trop faibles pour expulser
les sécrétions de ses voies respiratoires.
5.4 L’allaitement maternel exclusif
Il est largement reconnu que les enfants qui sont exclusivement nourris du lait maternel
développent moins d’infection et connaissent moins de maladies sévères que ceux qui ne
le sont pas. Le lait maternel contient les nutriments et les anticorps dont l’enfant a besoin
pour survivre et se développer et dont le système immunitaire chez l’enfant a besoin pour
fonctionner. Les nourrissons de moins de six mois qui ne sont pas nourris au lait
maternel risquent cinq fois plus de mourir de pneumonie que les enfants qui sont
exclusivement nourris au lait maternel pendant les six premiers mois de leur vie. En
outre, les enfants de 6 à 11 mois qui ne sont pas allaités au sein présentent aussi un
risque supérieur de mourir de pneumonie par rapport à ceux qui sont nourris au sein.
5.5 La supplémentation en zinc
Les enfants qui ont des carences en certains micronutriments, en particulier le zinc,
présentent un risque additionnel de développer une pneumonie et d’en mourir. La prise
de zinc permet de réduire l’incidence de la pneumonie et la gravité de l’affection.
15
Le graphique suivant illustre les diverses interventions destinées à prévenir la pneumonie
chez les enfants de moins de cinq ans :





Protéger
Prévenir
les enfants grâce à
un environnement sain
Eviter les pneumonies aux
enfants
Allaitement maternel
exclusif pendant six
mois
Nutrition adéquate
Prévention de la
faiblesse pondérale à
la naissance
Réduire la pollution
intérieure de l’air
Lavage des mains




Réduire la
mortalité et la
morbidité liées
aux
pneumonies
Traiter


Vaccination contre la
rougeole,
la coqueluche, Spna et
Hibb
Prévention du HIV chez
les enfants
Cotrimoxazole en
prophylaxie pour les
enfants
infectés ou exposés à
VIH
Supplémentation au
zinc pour les enfants
atteints de diarrhée
a)
b)
Streptococcus pneumoniae
Haemophilus influenzae b
Traiter les enfants atteints
de pneumonie
Gestion des cas dans la
communauté, les centres
de santé et les hôpitaux
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