fonctions et toutes les réactions d’un homme d’aujourd’hui grâce à un cerveau subtil
construit pour cela, pourrait-il être considéré comme doté, au delà de cette intelligence
ou même de cette imagination artificielles remarquables, d’une conscience personnelle
capable de subjectivité, de liberté de choix, de création originale et personnelle dans le
futur, c’est-à-dire de ce qui, pour le sens commun comme pour les philosophes, fait
justement la différence entre une machine et un être humain. « La conscience est un état
de l’esprit auquel s’ajoute un processus du soi. L’état conscient de l’esprit est vécu
exclusivement à la première personne ». (Damasio)
Commentaire GS :
C’est bien ce qu’on cherche à comprendre dans ce GT ! mais, en
partant des propositions technologiques qui existent, afin
d’analyser jusqu’où elles pourront aller…
Le dilemme apparaît donc clairement :
- ou bien la recherche ne porte que sur un « logiciel » de « conscience » entièrement
programmé et par conséquent susceptible d’être contrôlé (puisque l’on connaît
parfaitement ses réactions quelques soient leur complexité) et, dans ce cas, il ne
s’agit pas d’un artefact conscient puisque privé de liberté et de créativité mais
seulement d’un auxiliaire de l’action humaine particulièrement « intelligent ».
Commentaire GS :
Tout à fait d’accord avec la conclusion, mais il me semble que
la prémisse n’est pas juste, pour les raisons techniques
suivantes :
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Un système est conçu comme un ensemble constitué de différents
modules qui interagissent (exemplifiés, en particulier par les
systèmes multi-agents). On distingue alors :
Les systèmes fermés, dont la fonction est bien définie et
ne change pas ; leurs interactions avec l’environnement
ne changent pas ce rôle. Ces systèmes (qui communiquent
quand même avec leur environnement) sont complètement
décrits par leurs fonctionnalités. Ils peuvent atteindre
des états stables indépendamment du temps. [c’est le cas des
systèmes que Danièle envisage]
Les systèmes instables, qui ne sont pas réversibles (une
caractéristique globale des descriptions probabilistes).
Les fluctuations ne sont pas accidentelles, mais jouent
un rôle central et l’état du système ne peut être prévu à
partir des seules conditions initiales.
Les systèmes ouverts, qui sont composés d’éléments
polymorphes dont la fonction n’est que partiellement
déterminée à leur création, et dont le fonctionnement
prend en considération le rôle des composants connexes.
Dans ces systèmes, l’ordre d’activation résulte
essentiellement des interactions coordinatrices entre les
composants et non pas de leurs fonctionnalités.
On peut alors considérer des modèles complexes d’exécution, en
introduisant des entités ayant des rôles fonctionnels