RECHERCHE ET MÉTHODE
Décembre 2006, Vol 96, No 12 | American Journal of Public Health Wakefield et al. | Approuvé par des collègues | Recherche et pratique | 4
l’information sur le nombre d’heures
de télévision indiqué par les élèves
comme une covariable dans les
modèles liés à la prévalence et à
l’usage du tabac, parce que ces
questions sont apparues sur le même
questionnaire de sondage que les
questions relatives à l’exposition
télévisée pour les trois classes. Dans
cet ensemble d’analyses, l’article du
sondage scolaire a mesuré la
moyenne hebdomadaire du nombre
d’heures de télévision indiqué par les
élèves comme une variable continue
(échelle de 7 points, allant de 0 à plus
de 5 heures).
RÉSULTATS
Dans les cas où aucune donnée ne
manquait pour les covariables et au
moins une (1) des variables
dépendantes spécifiées ont été
conservés, 103 172 élèves étaient
inclus dans l’échantillon pour
l’analyse ; 36 % étaient en 4e et 64 %
étaient des élèves de seconde et de
terminale. Le Tableau 1 indique que
20,8 % de la population de
l’échantillon avait fumé au cours des
30 jours précédents le sondage et la
consommation moyenne journalière
de ces fumeurs était de
5,43 cigarettes.
En moyenne, les élèves avaient été
exposés à un nombre potentiel amorti
de 4,77 heures de publicité financées
par les cigarettiers et visant les jeunes,
ainsi qu’à un nombre potentiel amorti
de 1,13 heure de ce même type de
publicité et visant les parents au cours
de la période de 4 mois précédant le
sondage. Comme prévu, selon le
choix du moment et de l’intensité de
ces campagnes, des variations
existaient entre les élèves : une plage
de 0 à 14,51 était observée pour les
heures de publicité financées par les
cigarettiers et visant les jeunes et une
plage de 0 à 4,13 était observée pour
celles visant les parents. Des
variations existaient également en ce
qui concerne l’exposition aux
campagnes de lutte contre le
tabagisme (6,88 heures en moyenne ;
1,66 heure en moyenne [plage de 0 à
19,14] pour les campagnes
gouvernementales de lutte contre le
tabagisme ; 5,23 heures en moyenne
[plage de 0 à 21,85] pour l’American
Legacy Foundation).
Après la prise en compte des
covariables, l’exposition accrue à la
publicité financée par l’industrie du
tabac et visant les jeunes était, chez
tous les élèves, généralement sans
rapport avec la mémorisation de
messages publicitaires télévisés de
lutte contre le tabagisme financés par
l’État ou encore avec les croyances
ou les pratiques concernant l’usage
du tabac (Tableau 2). Toutefois, en
moyenne, l’exposition à chaque
nouveau message publicitaire était
associée à une intention plus forte de
3 % de fumer plus tard (RC=1,03,
IC=1,01, 1,05). Lorsque l’analyse est
réalisée séparément pour les élèves
de 4e et les élèves de seconde et de
terminale, l’exposition accrue de tous
les élèves à la publicité financée par
les cigarettiers et visant les jeunes
était généralement sans rapport avec
les pratiques des élèves de seconde
et de terminale. Pour les élèves de 4e,
l’exposition accrue était associée à
des intentions plus fortes de fumer
plus tard (RC=1,04, IC= 1,01,1,08).
L’inclusion des heures de télévision
communiquées par les participants
comme une covariable n’a eu aucun
effet sur la conclusion selon laquelle
aucun rapport n’existe entre
l’accroissement de la publicité
financée par les cigarettiers visant les
jeunes et l’usage du tabac au cours
des 30 jours précédents ou la
consommation parmi les fumeurs.
(Données concernant les élèves ayant
fumé au cours des 30 jours
précédents : tous les élèves -
RC=0,99, IC=0,96, 1,01, 4e - RC=0,99,
IC=0,95, 1,04, seconde et terminale -
RC=0,99, IC=0,96, 1,01. Données de
consommation chez les fumeurs : tous
les élèves - Estimation des
paramètres=-0,008, P>0,05, 4e -
Estimation des paramètres=-0,014,
P>0,05, seconde et terminale -
Estimation des paramètres=-0,004,
P>0,05).
Après la prise en compte des
covariables, le Tableau 2 indique que,
parmi la totalité des élèves, chaque
nouveau message publicitaire financé
par les cigarettiers et visant les
parents était associé à une plus faible
probabilité de mémoriser un message
publicitaire de lutte contre le
tabagisme (RC=0,87, IC=0,82, 0,92),
une perception atténuée de l’effet
nocif du tabagisme (RC=0,95, IC=0,92,
1,00), des intentions plus fortes de
fumer plus tard (RC=1,12, IC=1,05,
1,19) et une plus grande probabilité
d’avoir fumé au cours des 30 jours
précédents (RC=1,10, IC=1,03, 1,17).
L’exécution de modèles distincts
pour les élèves de 4e et ceux de
seconde et de terminale a indiqué que,
chez les élèves de 4e, l’exposition
accrue à la publicité financée par les
sociétés productrices de tabac et
visant les parents était associée à des
cotes plus faibles en ce qui concerne
la mémorisation d’un message
publicitaire de lutte contre le
tabagisme (RC=0,86, IC=0,78, 0,94),
une plus grande probabilité
d’existence du sentiment que les
effets nocifs du tabagisme ont été
exagérés (RC=1,07, IC=1,01, 1,13) et
des intentions plus fortes de fumer
plus tard (RC=1,10, IC=1,00, 1,21).
Chez les élèves de seconde et de
terminale, l’exposition accrue à la
publicité était également associée à
une plus faible probabilité de
mémoriser les messages publicitaires
de lutte contre le tabagisme (RC=0,86,
IC= 0,80, 0,94), une plus forte
approbation du tabagisme (RC=1,11,
IC=1,03, 1,20), une perception
atténuée de l’effet nocif du tabagisme
(RC=0,93, IC=0,88, 0,98), des
intentions plus fortes de fumer plus
tard (RC=1,12, IC=1,04,1,21) et une
plus grande probabilité d’avoir fumé
au cours des 30 jours précédents
(RC= 1,12, IC=1,04, 1,19). Chaque
exposition à un nouveau message
publicitaire au cours des 4 mois
précédant la participation au sondage
était associée, en moyenne, à une
augmentation de 12 % de la
probabilité que les élèves de seconde
et de terminale avaient fumé au cours
des 30 jours précédents.