36. Formez le champ sémantique qui a pour noyau le mot odeur

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36. Formez le champ sémantique qui a pour noyau le mot odeur;
expliquez la signification de chacun des mots trouvés; composez des
phrases avec ses vocables.
Substantifs
Verbes
37. Indiquez pour chaque phrase, quel est le sens convenable du
mot temps.
1. Comme le temps passe vite.
2. J’ai tellement de travail que je ne trouve même plus le temps d’aller au
cinéma.
3. C’était à la mode de mon temps.
4. Il y a un temps pour tout: un temps pour travailler et un temps pour se
détendre.
5. Vous avez mis trop de temps pour rédiger ce texte, il faudra vous
entraîner à écrire plus vite.
6. Hier les grands navigateurs, aujourd’hui les astronautes: c’est la
preuve que le temps des grands voyages n’est pas fini.
7. Le temps de l’adolescence n’est pas facile à vivre.
Le temps d’apprendre à vivre, / Il est déjà trop tard ....
38. Retenez quelques expressions avec le verbe garder: garder une
entrée, garder un prisonnier, garder un enfant, garder un malade, garder un
livre, garder son chapeau, garder la chambre, garder le lit, garder ses
habitudes, garder un secret, garder le silence. Observez l’emploi de ce verbe
dans les phrases suivantes, traduisez-les.
1. Il riait lui-même, mais son visage gardait Pair sévère. 2. Le colonel ne
laissa que deux soldats pour garder le pont. 3. Je vous prête, vous pouvez le
garder tant que vous en aurez besoin. 4. Craignant quelque complication, le
médecin lui ordonna de garder la chambre pendant quelques jours encore. 5.
Vous pouvez sortir, je vous garderai votre place.
6. C’était le chien qui gardait le troupeau. 7. Simon garda longtemps ses
habitudes de guerre. 8. Il s'instala, et, gardant toujours son manteau et son
chapeau, dîna de conserves. 9. Il garde le silence sur le but de sa visite.
39.
Dites quelles sont les propriétés de Veau dans les locutions
suivantes, spécifiez les sèmes qui les distinguent:
1. Mettre de l’eau dans son vin. 2.Être comme l’eau et le feu. 3. Suer sang
et eau. 4. Jeûner au pain et à l’eau. 5. Clair comme l’eau de roche. 6. D’ici que
cela arrive, il passera de l’eau sous le pont. 7. Ce projet est tombé à l’eau / est
revenu sur l’eau. 8. Il faut se jeter à l’eau. 9. C’est une goutte d’eau dans la
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mer. 10. Se ressembler comme deux gouttes d’eau. 11. Porter l’eau à la rivière.
12. Vous amenez de l’eau à mon moulin. 13. Être heureux comme un poisson
dans l’eau. 14. Pêcher/nager en eau trouble. 15.
Il n’est pire eau que l’eau qui dort. 16. Une tempête dans un verre d’eau.
17. Rester le bec dans l’eau. 18. Donner un coup d’épée dans l’eau. 19. Un marin
d’eau douce. 20. Ne pas gagner de l’eau à boire. 21. Vivre d’amour et d’eau
fraîche.
40. Soit Al aime A2. Dites quelles catégories de Al (plante, animal, être
humain, Dieu) sont possibles si A2 est: l’eau, le soleil, lu chaleur, avoir chaud,
les betteraves, le poisson, la viande, bien manger, voyager, jouer, sortir, (faire de)
la musique, les mathématiques, la mer, la montagne, la tour Eiffel, son maître, son
chien, ses petits, ses enfants, ses parents, ses amis, son prochain, Picasso, Phèdre,
Juliette, Roméo.
Dans quels cas (moyennant un retournement de phrases) plaire ou désirer
peut-il être substitué à aimer. Dans quels cas on peut paraphraser aimer par
éprouver de l'amour, de l'affection, de l'amitié, une passion.
41. Relevez le plus grand nombre possible d’emplois différents et de
locutions où figurent les mots suivants et cherchez à réunir tous les traits de
l’archilexème:
Parties de corps - tête, coeur, pied, bras, main;
Végétaux - arbre, fleur, roseau, lis, violette;
Animaux - lion, loup, chien, lapin, renard;
42. Constituez le champ sémantique lexical de l’archilexème état affectif
positif. Préparez une séries de fiches relevées par ordre alphabétique, classez les par parties de discours, inventez des contextes à l’aide des questions pour
objet direct et indirect, pour sujet, pour adverbe, etc.
II. 2. L’EVOLUTION SEMANTIQUE DES MOTS
L’évolution sémantique des mots est une source interne de l’enrichissement du
vocabulaire très féconde. Tous les mots ont un premier sens ou sens étymologique,
mais ils évoluent et ont tendance, au fil des siècles, à s’éloigner de leurs
significations primitives. (7) Étudier le sens d’un mot, c’est étudier ses
modifications de sens en diachronie, ce qui permet de répertoirer les différentes
significations par lesquelles un mot a passé depuis sa création.
En consultant le dictionnaire pour connaître les différentes acceptions d’un
mot, on découvre certaines propriétés de ses significations; on distingue le sens
propre et le sens figuré.(28) Le sens propre est le sens premier du mot, le plus
proche de son origine. Souvent le sens propre correspond au sens étymologique qui
explique l’origine du mot.(18) Le sens figuré peut ajouter au sens propre une
dimension imagée qui aide à la représentation mentale.(28) Mais parfois le sens
étymologique est oublié et alors on distingue: le sens étymologique, le sens propre
et le sens figuré 18) Soit le mot tortue:
au sens étymologique, il signifie du Tartare, infernal, du latin
fartants.
- au sens propre, il désigne un réptile à quatre pattes courtes.
~ au sens figuré, il désigne une personne, très lente.
Un mot a généralement plusieurs sens figurés. Il n’est pas toujours facile de
dire quel est le sens propre ou le sens premier d’un mot polysémique. Le passage
du sens propre aux sens figurés se soumet à une logique fondé sur l’analogie
(métaphore) ou sur la proximité (métonymie] entre le sens propre et le sens figuré
créé.(l 8)
Le mot métaphore vient du grec meta qui signifie «changement» et pherein
«porter», c’est-à-dire «déplacement de sens». La métaphore assimile un terme à un
autre, à la suite d’une comparaison implicite.(3) À la différence de la comparaison,
dans la métaphore le mot comparatif est absent: il a la ruse du renard. Selon la
présence ou l’absence du comparé on distingue (18):
- la métaphore annoncée qui met en présence un comparé et un comparant:
elle a une taille (comparé) de guêpe (comparant).
- la métaphore directe qui se réduit à un comparant, sans faire apparaître le
comparé ou le terme comparatif: un monument de bêtise, le fléau de la société.
- la métaphore filée qui consiste à développer une succession, un
enchaînement de métaphores autour d’un thème (1):
Un bel arbre
Ses branches sont des ruisseaux
Sous les feuilles
Ils boivent aux sources du soleil
Leurs poissons chantent comme des perles.
La métonymie consiste à désigner un être ou une chose par un nom qui est lié
au premier par un rapport logique (18), par un lien de contiguïté (3): une belle
main (une belle écriture), boire un verre (verre d'eau), etc. La métaphore et la
métonymie sont l’objet d’étude de la lexicologie et de la stylistique à la fois, mais
la lexicologie s’intéresse aux figures lexicalisées qui sont inscrites dans le
vocabulaire à tous les locuteurs français et ne sont plus ressentis comme des
images (3): le blanc manteau de la neige.
Les causes de l’évolution sémantique des mots sont multiples et variées. Elles
sont conditionnées par l’évolution des notions et par les besoins de communication
des gens entre eux.(14) A. Deroy discerne les causes extra- et intra-linguistiques.
(25) Les modifications dues au développement de la vie sociale, économique et
culturelle, au progrès de la science humaine sont rapportées aux causes extra linguistiques, tandis que les causes intra-linguistiques ont un caractère purement
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langagier. Comme exemple de modifications de sens dues au progrès de la
conscience humaine on peut citer une quantité de mots concrets ayant reçu un
sens abstrait: aborder un navire - aborder un sujet.
La plupart des mots gardent dans l’usage moderne leur sens étymologique:
feuille, ouverture, viaduc. La sémantique fonctionnelle présente un nombre
d’exemples restreint qui a modifié son sens au fil des siècles. Les procédés de
modification sémantique sont multiples et importants à être étudiés (7):
1. Le changement sémantique est le procédé qui amène à une modification
totale ou partielle du contenu sémantique d’un mot. Le sens nouvellement reçu
élimine la signification originaire. Ainsi le verbe étonner signifiait autrefois
ébranler comme par un coup de tonnerre. Plus tard ce verbe prit le sens de
surprendre, frapper l'imagination. Le nom ramage avait le sens qui a beaucoup
de branches. Cette signification est perdue aujourd’hui, par évolution, et a le
sens chant des oiseaux.
2. Le développement sémantique est le procédé de réception par un f mot
d’une nouvelle acception qui se joigne à la précédente. Errer signifiait autrefois
aller ça et là à l’aventure. Au sens premier s’ajouta une signification
supplémentaire se tromper. Tous les deux sens lui appartiennent dans le français
contemporain. Le développement sémantique peut aboutir à l’apparition des
homonymes dits sémantiques: grève (1) - cessation du travail par les ouvriers,
grève (2) - plage sablonneuse.
3. La restriction sémantique est le procédé à l’issue duquel un mot ayant à
l’origine un sens général arrive à exprimer une notion plus particulière. On peut
citer l’exemple de Ch. Touratier, le lexème femme, dont le sens premier est
personne du sexe féminin et le sens restreint personne du sexe féminin qui est ou
a été mariée.(touratier) Cette restriction consiste en l’apparition d’un sème
spécifique. Dans les expressions la femme de qqn, prendre femme, le lexème
femme présente sa signification restreinte d'épouse.
4. L’extension sémantique est une autre relation entre les différents sens
d’un même lexème. Le mot arrive à présenter un sens plus large que le sens
premier ou étymologique. Le lexème arriver était à l’origine un tenue maritime
signifiant toucher à la rive. Par la suite l’emploi de ce lexème fut étendu à tout
mouvement atteignant son but. Ainsi le mot s’applique-t-il à plus d’objets
qu’auparavant. De même, panier - corbeille pour le pain; dame - femme de
haute naissance, etc,
5. L’affaiblissement de sens est le procédé à l’issue duquel un mot ayant à
l’origine une valeur très expressive, la perd, au fil des siècles, et finit par
recevoir un sens neutre. Le verbe gêner avait au XVIIe siècle le sens de torturer.
L’adjectif blanc signifiait étymologiquement brillant. On retrouve son sens
primitif dans l’expression les armes blanches c’est-à-dire brillantes.
6. Le renforcement sémantique est le procédé à la suite duquel un mot ayant
un sens neutre à l’origine adopte un sens plus fort, plus expressif. Le lexème
maîtresse avait le sens neutre de femme que l'on veut épouser; fiancés. De nos
jours ce mot a fini par recevoir le sens de concubine, femme n'étant pas épouse.
7. L’amélioration de sens est un procédé quand un mot ayant à l’origine un
sens défavorable reçoit un sens favorable et passe d’une couche de la langue à une
autre. Le verbe réussir signifiait à l’origine aboutir, le résultat pouvant être
heureux ou malheureux. Aujourd’hui ce verbe exclut complètement l’idée d’échec.
8. La péjoration de sens s’effectue par le procédé à la suite duquel un mot
ayant à l’origine un sens neutre reçoit un sens dépréciatif, défavorable. Ce
phénomène est d’origine sociale. Les substantifs vilain, rustre de l’origine un
paysan, un villageois ont subi une dégradation et ont reçu un sens défavorable.
QUESTIONNAIRE
1. Quelles sont les causes de l’évolution de sens des mots ? 2. Quelle est la
différence entre le changement sémantique et le développement de sens? 3. Quelle
est la différence entre la restriction et l’affaiblissement sémantique? entre
l’extention et le renforcement de sens? entre l’amélioration et la péjoration ? 4. Par
quels procédés se fait le passage du sens propre aux sens figurés ?
EXERCICES
1. Donnez le sens des mots soulignés dans les citations suivantes, puis
expliquez le rapport entre le sens propre et le sens figuré du mot:
1. « Quoi ? Vous avez le front de trouver cela beau ? » (Molère) 2. Les
bouches du métro refoulaient jusque sur le trottoir le flot des voyageurs. (Roger
Martin du Gard) 3. Un homme [le dentiste] contre lequel - c’est le cas de dire j’avais une dent. (Bergson) 4. On n’écrit pas avec son cœur, mais avec sa tête.
(Flaubert) 5. Était-ce possible de perdre, en un quart d’heure, le fruit d’un an de
travail ? (Zola)
2. Donnez tous les sens possibles de ces phrases en les complétant; le
contexte devra expliciter chaque sens des mots soulignés:
1. Le nouveau bureau me plaît. 2. C’est un drôle de bleu. 3. Ce complément
convient parfaitement. 4. C'est un beau papier. 5. Il faudrait soutenir sa tête.
3. Précisez le sens des adjectifs:
Un homme brave - un brave homme
Une note fausse - une fausse note
Des vers méchants - de méchants vers
Un homme pauvre - un pauvre homme
Un objet sacré - un sacré menteur
Un homme grand - un grand homme
4. Dites par quel procédé a évolué le sens des noms des parties du
corps dans les groupements de mots qui suivent. Trouvez-en des équivalents
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russes (moldaves, anglais):Jei bras d’un fauteuil, le bras d'un fleuve; le pied
d’une table, le pied a une montagne; les dents d un peigne, les dents d'une scie; le
dos d'une main, le dos d’un fauteuil; la bouche d'un fleuve, la bouche d’un canon.
5. Relevez les noms polysémiques et dites s’ils sont employés dans leur
sens primitif ou dans un sens dérivé:
Une enfance sévère, à laquelle manqua la douceur familiale ... Dès le
commencement, la vie se révéla à lui comme un combat triste et brutal. Son père
voulut exploiter ses dispositions musicales et l’exhiber comme un petit prodige.
A quatre ans, il le clouait pendant des heures devant son clavecin, ou l’enfermait
avec un violon, et le tuait de travail. Il fallut user de violence pour que Beethoven
apprit la musique. Sa jeunesse fut attristée par les préoccupations matérielles. A
onze ans, il faisait partie de l’orchestre du théâtre, à treize, il était organiste. A
dix-sept ans, il était chef de famille, chargé de l’éducation de ses deux frères; il
avait la honte de devoir solliciter la mise à la retraite de son père ivrogne,
incapable de diriger la maison ... Ces tristesses laissèrent en lui une empreinte
profonde (D’après R Rolland).
6. Spécifiez l’origine et le sens des noms communs tirés des noms
propres:
1) Argus, cerbère, mégère, méduse, sirène, dracon, hercule, mécène, géant,
titan; 2) gavroche, gobseck, harpagon, lovelace, renard, tartuffe, espiègle, crésus,
céladon; 3) berline, landau, tilbury. Victoria; 4) astracan, boston, cachemire,
gabardine, mousseline, nankin, persienne; 5) bordeau, champagne, cognac; 6)
mansarde, guillotine, silhouette; 7) franc, louis, napoléon.
7.
1)
2)
3)
4)
Remplacez les pointillés par une antonomase:
Un homme d’une constitution athlétique est un ...
Les personnages influents sont entourés d’hypocrites, de ...
C’est un homme d’une fortune incalculable, c’est un véritable ...
Un homme qui présente une ressemblance frappante avec un autre est son
...
5) Cet homme est très avare c’est un réel...
6) Ce guerrier grec criait aussi fort que 50 hommes; d’où l’expression: une
voix de ...
7) Cette publication qui fournit des renseignements spécialisés est un
bon ...
8) L’hôte qui invite à dîner est aussi appelé ... (personnage de Molière).
9) Celui qui se vante des exploits dont il est capable mais dont la bravoure est
surtout imaginaire est un ...
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