La sélection des élites politiques et des gouvernants* : Pour

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ACTIVITE 1 : A QUOI SERVENT LES PARTIS POLITIQUES ?
1ère partie : Les partis politiques jouent un rôle majeur dans la désignation des candidats.
La sélection des élites politiques et des gouvernants* : Pour que le peuple puisse exercer son droit de choisir ses représentants, il faut bien
que des candidats puissent émerger et qu’ils puissent se différencier. Il faut donc que des groupes – les partis politiques – se structurent pour
répondre à cette fonction de sélection du personnel politique. Maurice Duverger propose ainsi le remplacement de la formule « le
gouvernement du peuple par le peuple » par celle de « le gouvernement du peuple par une élite issue du peuple ». Georges Lavau appelait
cette fonction la « fonction de relève politique ».
 Les partis jouent un rôle de sélection des candidats : aujourd'hui, il est quasiment impossible d'être élu sans avoir été investi par
un parti, les candidats "sans étiquette" ne réalisent que, notamment à l'échelle nationale (pas forcément pour les municipales), des
scores marginaux.
Exemple de Nicolas Sarkozy repéré à 20 ans parmi les jeunes RPR, qui va progressivement monter dans la hiérarchie du parti.
Exemple des candidats PS et Verts aux dernières élections législatives qui ont été massivement élus, alors même qu'ils étaient souvent
inconnus des électeurs.
 La sélection des candidats peut prendre plusieurs formes.
Cela peut être la direction du parti qui désigne le candidat, les militants de base (les militants de la section locale votent pour désigner leur
candidat), ou encore les sympathisants (primaires). Le système des primaires utilisé par le Parti socialiste pour la dernière élection
présidentielle a ainsi été analysé par certains comme la "mort des partis", car le parti ne joue plus alors le rôle de sélection des candidats.
 Les partis vont mettre en concurrence des membres du parti pour choisir ceux qui les représenteront le mieux.
Ce « filtrage des candidatures » permet d’être efficace en mettant à disposition du candidat l’ensemble des ressources financières et
logistiques pour mener la campagne électorale.
Commission nationale d’investiture de l’UMP choisit le candidat : lui donne tout le soutien financier pour mener la campagne. (Nadine
Morano préférée à Guillaume Peltier et à Geoffroy Didier pour représenter l’UMP aux prochaines élections européennes)
Conclusion : Puisque le parti sélectionne les candidats et que seuls les candidats investis ont des chances d'être élus, le parti participe donc à
la sélection du personnel politique. Les partis ont ainsi un rôle de sélection des gouvernants, ils assurent l'alimentation du système politique
en personnel. (Participe même indirectement à la sous représentation des femmes ! cf chapitre 2)
Remarque : le parti contribue aussi à former le personnel politique et à contrôler les élus (consignes de vote, "discipline du parti" : voter ou
ne pas voter la mise en place d’une loi cf mariage pour tous)
2ème partie : Les partis politiques organisent la mobilisation électorale
La mobilisation électorale* : correspond à l’ensemble des actions mises en œuvre par des organisations politiques (partisanes ou non) pour
structurer et diffuser une offre politique et persuader les électeurs de s’y rallier en y apportant leur soutien et leur vote.
Rq : Il ne faut pas confondre mobilisation électorale et campagne électorale. Le temps de la campagne électorale est plus limité, concentré
autour d’une échéance, d’une date de scrutin. La mobilisation électorale est certes plus intense pendant les campagnes, mais elle est bien
présente tout le temps.
 Les partis politiques mettent en place des stratégies pour séduire et convaincre les électeurs de les soutenir et de voter pour
eux en cas d’élection.
Il s’agit pour les partis de :
- Mettre en place un programme en cohérence avec leur projet de société (fonction programmatique)
développer un programme concret d’objectifs réalisables dans le court et le moyen terme, qui tiennent compte, de la base idéologique du
parti, des demandes des électeurs et des militants, du programme des autres partis, du type de partis (de gouvernement ou protestataire).
Ex : le Parti Socialiste, pendant la campagne présidentielle, a proposé de taxer à 75% les revenus au-delà de 1 million d’euros ou de
recruter 60 000 fonctionnaires dans l’Education nationale alors que l’UMP proposait de ne pas remplacer un fonctionnaire sur deux
partant à la retraite et que le FN proposait l’abandon de l’Euro.
- S’assurer de la diffusion de ses idées et du soutien des sympathisants.
Ceci nécessite l’utilisation de tous les moyens de propagande, des plus traditionnels (tracts, affiches…) aux plus modernes (internet).
Ex :
Le meeting :
Les meetings remplissent une fonction auprès des militants dont ils entretiennent l’espérance et la ferveur. Plus largement, ils sont une vitrine
pour l’image du parti et de son candidat. La télévision a modifié leur conception : les meetings sont désormais pensés et construits afin de
s’adresser à un public qui n’est pas dans la salle, mais devant son écran.
Un meeting obéit à une mise en scène, il est destiné à produire des images, il fait appel à la théâtralisation et à l’émotion. En cela, il s’agit
bien d’un spectacle.
Le Travail sur le terrain :
La technique du canvassing (porte-à-porte électoral), la distribution de tracts, le collage d’affiches…, qui supposent beaucoup de maind’œuvre. Ce travail est réalisé de façon bénévole par les militants. Ils constituent à ce titre une véritable richesse pour le parti.
(Doc F) l’affiche des « Jeunes socialistes » montre illustre la fonction de mobilisation puisqu’il s’agit d’une affiche qui incite les
jeunes à se mobiliser, à aller voter.
L’Utilisation des NTIC (nouvelles technologies de l’information et de la communication)
Le recours à Internet offraient aux partis de nouvelles possibilités de mobilisation (vœux sur Internet, retransmission de meeting..)
(Doc H) : Internet permet aux partis politiques d’être plus accessibles et facilite ainsi les discussions, les débats avec les
citoyens sans déplacement des militants ni des électeurs.
Grâce à Internet, les électeurs potentiels peuvent plus facilement soutenir un parti en y adhérant ou en faisant un don. De plus, le
réseau Internet facilite la communication et donc la mobilisation autour d’une idée ou d’une action.
1
Remarque : Les NTIC et le travail de terrain sont complémentaires
Aux Etats-Unis, élections présidentielles de 2008 : Obama a réussi à mêler aussi bien les nouvelles technologies et les méthodes
traditionnelles des campagnes électorales = gros travail de terrain et l’utilisation des outils en ligne pour tisser un vaste réseau de soutiens.
Le Mouvement (= The Movement) est une association de bénévoles et de professionnels pour faire élire Barack Obama en 2008. Il est
chargé de récolter des informations sur les électeurs potentiels du candidat démocrate, de les mobiliser dans sa campagne électorale et de
s’assurer qu’ils se déplacent le jour du scrutin pour voter pour lui.
Sur le terrain, le porte-à-porte permet d’enrichir une immense base de données de coordonnées. Sur Internet, les coordonnées sont
également collectées par État mais aussi par origine ethnique.
Cette base de données est utilisée pour envoyer des SMS ou téléphoner aux sympathisants, en anglais, mais aussi en espagnol pour ceux qui
appartenaient à la communauté hispanique.
La publicité à la télévision : des publicités demandaient aux téléspectateurs de soutenir Obama en envoyant «Hope» au 62-262. Aussitôt, les
numéros de téléphone portable étaient enregistrés dans la base de données, celle-ci devenant encore plus complète que les panels des
instituts de sondage qui n’ont souvent accès qu’aux téléphones fixes.
Conclusion : les partis politiques remplissent aussi une fonction de mobilisation électorale. Ce rôle est essentiel pour le fonctionnement
efficace d’une démocratie représentative. En effet, dans de tels régimes, la légitimité politique dérive du suffrage universel, donc, de la
capacité à rallier le plus grand nombre de suffrages. Il faut ainsi s’assurer que les citoyens vont effectivement se déplacer aux urnes et faire
leur choix parmi l’offre politique proposée.
3ème partie : Les partis politiques participent à la politisation des citoyens
Politisation * : Processus par lequel un individu ou un groupe est sensibilisé à la politique, processus par lequel on suscite un intérêt pour la
politique.
 La politisation des électeurs peut être considérée comme une dimension de la socialisation politique (transmission des
normes et valeurs) :
Les partis politiques sont des agents de socialisation qui ont un rôle d'intégration sociale (processus qui permet à une personne ou à un
groupe de personnes de se rapprocher et de devenir membre d'un autre groupe plus vaste par l'adoption de ses valeurs et des normes de son
système social.)
Exemples :
Les organisations de jeunesse des partis politiques ont une fonction de socialisation des jeunes en général en les sensibilisant aux
questions politiques, en les impliquant dans des débats d’idées qui contribuent à forger leur identité politique.
Elles contribuent à la socialisation des militants qui s’y engagent puisqu’elles les forment afin de leur permettre d’exercer des
responsabilités politiques au sein des partis et éventuellement se présenter lors d’élections, elles forment ainsi la « relève ».
L’affiche des « Jeunes Populaires » illustre le rôle de formation de ces organisations (alors que l’affiche des « Jeunes socialistes »
montre leur fonction de mobilisation ).
Rôle du parti communiste dans la politisation des ouvriers :
XIXe siècle, les ouvriers de la région parisienne participaient faiblement aux élections, car la population n'était pas politisée : elle se sentait
incompétente, ne s'intéressait pas à la politique, elle y était indifférente. La participation des ouvriers a fortement augmenté, au point que les
communes ouvrières avaient des taux d'abstention plus faibles que la moyenne nationale.
Les partis ouvriers, notamment le parti communiste, ont mené un intense travail de politisation de la classe ouvrière : ils ont fait prendre
conscience aux ouvriers qu'ils avaient des intérêts en commun, qu'il était nécessaire de défendre ces intérêts et donc de voter pour le parti
communiste qui se présentait comme le porte-parole de la classe ouvrière, et, au delà, de prendre sa carte au parti, d'y militer...
Remarque : la fonction tribunitienne des partis révolutionnaires
Les partis politiques "extrémistes" intègrent les "exclus" au système en se faisant les porte-parole de groupes sociaux défavorisés. Cela
contribue à canaliser les mécontentements, à éviter des débordements, car quelqu'un représente les mécontents, se fait leur porte-voix. Ainsi,
les partis contribuent à exprimer les mécontentements, qui sont plus ou moins pris en compte par le pouvoir politique, ce qui permet d'éviter
des révolutions.
Le PC avait donc une fonction tribunitienne : en exprimant les revendications ouvrières au sein du système politique, de manière
normalisée, il canalisait les volontés révolutionnaires de son électorat. Remarque : il s'agit d'une fonction latente, non consciente ; ce n'était
pas l'objectif recherché par le PC et ses militants (puisqu’il s’agit d’un parti révolutionnaire qui cherche à remettre en cause l’ordre établi).
 Il existe une deuxième interprétation de la notion de politisation : la politisation d’un problème social (« récupération » d'un
évènement à des fins partisanes.)
Les partis politiques peuvent chercher à développer une lecture politique de problèmes sociaux (qui devient alors un problème public, voir
le programme de première : problèmes de transports publics, de délinquance, de pouvoir d’achat, d’environnement…) afin de politiser les
électeurs.
Les partis montrent du doigt un certain nombre de faits qu’ils transforment en question politique (La prière du rue, par exemple) afin de
faire réagir les citoyens et de canaliser leur mécontentement (on retrouve la fonction tribunicienne du FN).
Conclusion : Les partis politiques jouent ainsi un rôle important d’intégration sociale. Intégration sociale par leur rôle « pédagogique » lié à
l’éducation politique voire à la socialisation politique des citoyens. Les partis politiques cherchent à maintenir la politisation des électeurs
entre les élections afin de légitimer leur action, qu’il s’agisse de partis au pouvoir (qui font office de relais entre les gouvernants et les
gouvernés) ou de partis d’opposition.
2
Activité 2 : A l’aide des documents suivants, compléter le tableau :
Document 1 page 44 (pour les 4 premières colonnes)
Fondation Abbé Pierre
Act up
Vignerons de Colmar
Syndicats
Les faucheurs d’OGM
ObjF pol
Pours
La Fondation est en permanence
attentive et vigilante quant aux
décisions politiques qui sont
prises dans le domaine du
logement. À l'origine de travaux
de recherche importants pour
comprendre le mal-logement,
elle tente d'y remédier et de
proposer des solutions pour
sortir de la crise du logement.
Act Up-Paris est une
association de lutte contre le
sida.
-> nous pensons que des
réponses politiques doivent
être apportées à cette
épidémie. Vaincre le sida
n’est pas du seul ressort de
la médecine : cela dépend
avant tout de celles et ceux
qui font, en France et dans
le monde, les politiques de
santé.
- un texte en faveur de
la mise d’origine
obligatoire des vins
d’Alsace dans l’aire de
production.
-TVA sur les vins soit
ramenée au même taux
que les autres produits
agricoles
- baisse des impôts sur
leur activité
Maintien de la retraite
à 60 ans.
Moyens
d’action
utilisés
Usage du scandale (l’affiche De
la Fondation Abbé Pierre parue
dans la presse après un incendie
meurtrier.
Parrain de l’association : Eric
cantonna
Vidéo
- interpellation grâce aux médias
(pas d’opération coups de poings
comme DAL : réquisitions de
logement vides / enfants de Don
quichotte : tente le long du canal
St martin )
Utilise l’humour
Préservatif sur l’obélisque
de la concorde
Campagne de pub
Sur son tracteur tire
une remorque qui porte
un mannequin pendu à
une potence
symbolisant la
difficulté de la
profession de vigneron
qui est étranglé par
l’impôt.
Utilise leur Nombre :
rapport de force (cf
bataille au sujet du
nombre de manifestant
opposition à l'utilisation des
organismes génétiquement
modifiés en agriculture et au «
brevetage du vivant ». Les «
faucheurs volontaires »
affirment qu'ils ont pour but
de faire respecter le droit à un
environnement sain, reconnu
maintenant dans la
Constitution française, et au
nom du « principe de
précaution », qui a été inscrit
dans la Charte de
l'environnement
Désobéissance civile :
Faux sang*(vidéo)
Parfois les syndicats
utilisent des moyens
illégaux : séquestration
des patrons
(Goodyear),
délégué CGT Xavier
Mathieu (Continental)
impliqué dans le
saccage de la sous
préfecture de
Compiègne
Qualifiés par le droit pénal et civil de « destruction
grave du bien d'autrui en réunion », ces actes
Vidéo
fauchage de plan de maïs
opération médiatique de
fauchage de maïs transgénique
par les écologistes nommés
"Faucheurs Volontaires"
Personnes médiatiques : José
Bové / Noël Mamère
constituent un délit.
 Points communs : s’adressent en premier lieu aux pouvoirs publics, au gouvernement pour qu’il intervienne ; en
second lieu à l’ensemble des citoyens pour les interpeller sur cette question ; l’opinion publique est donc elle aussi
ciblée par ces campagnes. Il s’agit de faire pression sur les pouvoirs publics et de mettre à l’agenda certaines
questions. (rôle des médias)
Activité 3 : A l’aide des documents en annexe, répondez à la question suivante
Quels sont les avantages pour les pouvoirs publics de coopérer avec les groupes d’intérêt ?
Les pouvoirs publics peuvent notamment y trouver plusieurs intérêts :
Raisons techniques : bénéficie de la capacité d'expertise des groupes d'intérêt consultés sur la question.
Avant de prendre une décision : je demande aux associations (La décision de créer un Parc naturel régional doit
beaucoup à des considérations d’ordre écologique : équilibre du biotope, spécificités de la faune et de la flore,
identification des menaces chimiques qui pèsent sur lui)
Raisons politiques :
- Trouver un compromis entre des intérêts contradictoires (écouter ce que tout le monde a à dire : prendre la
température) cf : radars (associations contre la violence routière / automobilistes en colère)
- la légitimation de leurs décisions aux yeux de l'opinion publique et des groupes d’intérêt (la contestation des
décisions prises sera moins forte) (« on vous a entendu »)
Comment ?
les
pouvoirs
publics
ont
su
récupérer
les
mouvements sociaux soit par la création de lieux de négociations spécifiques («le « Grenelle de
l'environnement », par exemple), soit par des nominations (Martin Hirsch pour le RSA, par exemple) soit
par des subventions.
Un
exemple
de
cette
institutionnalisation
est
la
création
de
ministères
durant
les
années soixante-dix à partir de revendications portées par des mouvements sociaux (Droit des femmes,
Lutte contre les discriminations, Environnement, Consommation, etc.). Parfois réduits à une dimension
purement symbolique (Fadela Amara, ancienne présidente de l’association « Ni putes, ni soumises », par
exemple) ces administrations recrutent souvent d'anciens militants qui y voient des stratégies de
reconversion.
3
Activité 4 :
A partir du texte présentant la méthode de Greenpeace, distinguez les moyens d'action relevant de la contestation
et ceux relevant de la coopération avec les pouvoirs publics, et mettez en évidence la complémentarité existant
entre ces deux modalités d'action.
L'exemple de Greenpeace
La méthode Greenpeace, c'est l'action pour informer sur les enjeux écologiques et faire pression sur les dirigeants. En évoquant la mobilisation des « combattants de
l'arc-en-ciel », on pense immédiatement aux zodiacs vrombissants, aux activistes suspendus aux cheminées d'usines ou enchaînés aux grilles des entreprises polluantes.
On imagine moins le travail de longue haleine dans lequel s'insèrent ces actions de confrontation. Ce travail est indispensable pour obtenir des avancées significatives
dans le domaine de l'environnement. En fonction du calendrier politique (=agenda politique), de la progression de la concertation, de l'acuité du problème abordé, les
phases d'actions et les temps de négociations se combinent [...]. S'il est nécessaire de dénoncer, il est essentiel d'expliquer le raisonnement qui conduit à considérer que
telle industrie, tel produit, tel accord porte préjudice à l'environnement et à la santé publique. Quand le jeu du pouvoir est de gommer toute contradiction pour tenter
d'imposer une solution unique, le rôle des contre-pouvoirs est de mettre en évidence les éléments contradictoires qui doivent être portés au débat, pour que soient
considérés l'impact environnemental global et les intérêts des générations futures. Ce travail continu d'élaboration de l'argumentaire permet de mieux cerner les enjeux
d'une campagne et de faire progresser la position de Greenpeace en fonction de l'évolution du contexte. Si Greenpeace n'est ni un bureau d'étude, ni un centre de
recherche, ses investigations s'appuient sur différents travaux scientifiques et enquêtes techniques, préexistants ou commandés par l'organisation à des centres de
recherche indépendants. [...]
Au-delà de l'opposition à certains procédés industriels ou certaines orientations politiques préjudiciables pour l'environnement, la responsabilité citoyenne impose
d'identifier des pistes possibles pour résoudre les problèmes repérés et proposer des solutions alternatives ou des pistes de recherches. [...] Lorsque ce double
argumentaire est établi (opposition et possibles alternatives ou orientations), il est alors traduit en action d'information. Il s'agit dans un premier temps d'informer le
public des risques que présentent certaines options industrielles, économiques et politiques, risques que les décideurs tentent le plus souvent de minimiser. L'information
est le préalable indispensable à la mobilisation citoyenne. L'engagement des individus, associés à une cause, contribue à la construction du rapport de force qui, tôt ou
tard, obligera les dirigeants à considérer les arguments des défenseurs de l'environnement. Il s'agit ensuite de faire pression sur les décideurs, élus, responsables
administratifs ou chefs d'entreprises afin qu'ils prennent mieux en compte ces revendications. [...
Ce travail de lobbying revêt plusieurs aspects : rencontre avec les collaborateurs des cabinets ministériels, participation aux réunions de concertation avec les
administrations centrales, informations et débats avec les élus et les partis politiques, participation aux auditions dans le cadre des commissions parlementaires,
confrontations avec les dirigeants d'entreprises. Sur la scène internationale, Greenpeace bénéficie d'un poste d'observateur dans le système des Nations-Unies et, à ce
titre, participe activement aux négociations des accords internationaux en intervenant en particulier lors des phases préparatoires à l'élaboration des textes. Notre totale
indépendance constitue, dans ces négociations, un atout majeur.
Dans un monde idéal, le cycle investigation - argumentation - information - concertation devrait suffire à faire évoluer les pratiques pour une meilleure considération
des contraintes environnementales. Dans le monde réel, le seul que nous connaissons, il est la plupart du temps indispensable de forcer le débat, d'obliger les acteurs à
reconnaître leurs méfaits et d'imposer la prise en compte de certaines considérations environnementales. Les actions de confrontation font la spécificité de Greenpeace
et marquent notre détermination à ne pas nous laisser faire. Ces actions n'ont d'autres objectifs que de dénoncer des pratiques cachées, signifier l'urgence du changement
et forcer les décideurs à imaginer d'autres voies. L'interposition physique démontre qu'il est possible de faire cesser une nuisance. Cette transgression citoyenne de
l'ordre établi constitue parfois un acte illégal. Elle est pourtant légitime, le fait dénoncé étant une agression bien plus grave allant à rencontre de l'intérêt général. La
confrontation non-violente exacerbe le rapport de force et oblige le décideur incriminé à sortir de sa réserve. L'engagement physique dans la confrontation, toujours
non-violente, souligne la détermination des demandeurs.
La dimension médiatique et spectaculaire de ces actions est utilisée à dessein comme un moyen. Nos actions se focalisent alors toujours sur une compagnie, un site, un
moment crucial afin d'attirer l'attention des médias sur un sujet qui nous préoccupe. Nous espérons ainsi relancer le débat, modifier le rapport de force et aboutir à la
mise en place de mesures plus satisfaisantes pour notre environnement et notre santé.
Source : www.greenpeace.org
actions relevant de la contestation
Actes illégaux mais légitimes
Confrontation non violente
Actions sont programmées en fonction du calendrier
politique (Décembre 2011 : élections présidentielles
militants de Greenpeace se sont introduits dans la
centrale nucléaire de Nogent-sur-Seine (Aube) à 95
kilomètres au sud-est de Paris pour porter un
message: “Le nucléaire sûr n’existe pas”
ont tenté de saisir de saisir la plateforme pétrolière
Gazprom en Russie. (Vidéo)
objectifs :
Faire parler de l’environnement obliger les pouvoirs
publics à se saisir du débat (car l’opinion publique est
mobilisée)
actions relevant de la coopération
Pédagogie : double argumentaire
 informer grâce à des recherches scientifiques
menées par des chercheurs indépendants
 proposer des solutions
= Lobbying interne : rencontrer les interlocuteurs qui
prennent des décisions (au niveau national ou
international)
Collaboration avec les Nations unies (poste
d’observateur)
Rencontre avec des membres de cabinets ministériels,
des partis po ,…
Les pouvoirs publics mettent en scène la réponse
qu’ils apportent en s’affichant avec Greenpeace (on
vous a compris)
Objectif : Nous espérons ainsi relancer le débat, modifier le rapport de force et aboutir à la mise en place de
mesures plus satisfaisantes pour notre environnement et notre santé.
"Les activistes de Greenpeace ne sont pas des pirates"
http://www.youtube.com/watch?v=NuvEzFJsU9E
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