le canard
La mare est calme. Des roseaux se plient
sous les caprices du vent, on voit de temps à
autre quelques ronds dans l’eau, sans
doute un poisson qui attrape quelque
végétal posé à la surface. Rien ne bouge.
Soudain, un canard arrive. En marchant,
doucement. Et puis, avec un mouvement
d’aile, il se laisse glisser dans l’eau, et le
voilà qui navigue, notre petit canard. Il
trouble le calme platonique et apporte un
peu de vie dans ce drôle d’étang. Il nage un
petit moment, et puis regagne la rive,
s’assied et plonge son bec dans son
plumage. Il dort. Ne le dérangeons pas.
Entrons simplement dans son monde, sans
faire de bruit. Et nous en ressortirons plus
savants.
Les espèces
Les canards peuplent le monde entier, ils sont présents sous de
multiples formes, répartis en espèces bien distinctes, sur les cinq
continents.
palmipède
Les canards font partie de la grande classe des oiseaux, et plus précisément de l’ordre des ansériformes,
qui regroupent tous les oiseaux aquatiques palmipèdes. Cet ordre est divisé en deux familles : les anatidés,
dont fait partie le canard, et les anhimidés, répartis en trois espèces de kamichis qui vivent toutes dans
l’Amérique du Sud. Les kamichis ressemble en apparence aux gallinacés la famille des poules.
Dans ces deux familles, on peut trouver quarante-cinq genres et cent cinquante et une espèces.
de nombreux anatidés
Les anatidés ne sont pas que des canards, bien au contraire, les oies, les tadornes, les cygnes et bien
d’autres animaux font partie de la grande famille des anatidés. En voici un petit aperçu :
L’oie pie : l’oie pie est le plus atypique des anatidés. Elle vit dans le nord de l’Amérique et presque
exclusivement herbivore.
Les cygnes : il existe sept espèces de cygne, que l’on peut trouver sur tous les continents, excepté
l’Afrique et l’Antarctique.
Les oies vraies : les oies vraies, appelées ainsi pour les différencier de l’oie pie, sont réparties en
quatorze espèces, se trouvant toutes dans l’hémisphère nord. Parmi elles, on relève les bernaches, qui
sont simplement des oies de petites tailles.
canards-ci et canards-ça
« On appelle généralement « canards » les anatidés à silhouette massive, au cou court (à l’inverse des
cygnes), au bec large et aplati muni de lamelles latérales pour filtrer la vase dont ils retiennent les éléments
nutritifs, aux tarses brefs (animaux courts sur pattes), et aux pattes palmées (palmipèdes) ». Voici ce que
nous dit le dictionnaire Larousse. Ce qui ne règle pas vraiment tous nos problèmes, puisque le classement
de ces palmipèdes n’est pas évident du tout.
On pourrait répartir les canards comme ceci :
Les dendrocygnes : malgré le mot « cygne », on est là en présence de huit espèces de canards,
mais qui possèdent de longues pattes ce qui ne correspond pas forcément à la définition de base du
canard.
Les canards-vapeurs : ils sont souvent reliés aux tadornes et sont inaptes au vol, mais ils sont
capables de se propulser avec leurs ailes à plus de 28km/h, comme les roues à aubes des vapeurs, d’où
leur nom. Ce sont d’excellents plongeurs.
Les canards percheurs : voici un groupe extrêmement hétérogène, où l’on trouve à la fois des oies,
comme l’oie de Gambie, et des canards, comme le canard carolin ou mandarin.
Les canards plongeurs : on trouve toutes les fuligules (12 espèces), les nettes (3 espèces), les
garrots (3 espèces), les eiders (6 espèces), les macreuses (3 espèces), les harles (6 espèces) et la
harelde (1 espèce) . On les trouve en Europe, en Asie, en Amérique du Nord, jusque dans les climats les
plus inhospitaliers, mais ils n’hésitent pas à migrer pour aller passer l’hiver dans des zones plus chaudes
Afrique, Inde.
Les tadornes : ce sont des oiseaux qui ressemblent physiquement aux canards que l’on voit tous les
jours. Ils vivent essentiellement dans l’hémisphère sud.
Les érismatures : ce sont des espèces de canards qui sont très peu adaptés à la vie aquatique. La
plupart des espèces sont végétariennes. Il en existe huit espèces.
Et puis voici nos « vrais » canards :
Les canards de surface : on y compte trente-huit espèces, toutes du genre Anas, regroupant les
espèces les plus connues de canards : le canard colvert, par exemple, qui se trouve même en ville et qui
s’est parfaitement adapté aux conditions actuelles. Ce sont des barboteurs qui ont une légère préférence
pour l’eau salée, mais occupent le monde entier. C’est de ceux-ci que nous allons surtout parler…
légendaire canard
dendrocygne
fauve
canard
colvert
Des témoignages archéologiques prouvent que le canard colvert LE canard par excellence était déjà
élevé par les Egyptiens ! Il a sans doute été le premier oiseau domestiqué, même avant la poule !
Au Moyen-Age, une légende racontait que la macreuse espèce de canard plongeur naissait
spontanément de certains coquillages ou de végétaux en décomposition. Leur chair étant coriace et
huileuse, bref, d’un goût désagréable, on les considérait comme aliments maigres pour les jours
d’abstinence. Il en était de même pour les bernaches (oiseaux migrateurs apparentés aux oies), que l’on
disait provenir de coquillages du même nom, ou encore, narraient d’autres, de la pourriture du bois des
vaisseaux. Bien que l’on sache aujourd’hui que cela n’est pas vrai, ces oiseaux sont toujours considérées
comme des animaux à sang froid, de chair maigre, par l’Eglise.
Autrefois, un couple de canards mandarins, qui était le symbole de la fidélité, était offert aux jeunes mariés
chinois. Curieuse tradition lorsque l’on sait que les mandarins ne s’unissent que pour une seule saison.
tour du monde
Le canard ne se trouve pas que dans l’étang d’à côté, à Genève, ça, non ! C’est un animal qui a conquit la
terre entière.
Les obstacles naturels tels que les montagnes et les océans ne sont pas des freins pour notre oiseau, qui
peut, en volant, atteindre plus de 110km/h en nageant, la vitesse n’excède que rarement 5 ou 6 km/h.
On trouve, par exemple, le dendrocygne en Australie et dans les îles d’Asie du Sud-Est (Philippines,
Indonésie, etc.), mais aussi dans les Antilles, en Amérique du Sud, en Afrique et en Inde. Le tadorne, lui,
est répartit dans une grande partie de l’Asie – excepté la bande nordique et sur quelques îles d’Océanie.
Le canard vapeur peut se voir en Amérique, à la pointe sud de l’Argentine, le canard carolin en Amérique
du Nord Etats-Unis et sud du Canada , le sarcelle autant en Amérique du Nord, en Asie, en Chine, au
Japon, dans toute l’Europe et en Russie, le canard de surface, entre autres, à Madagascar. Le canard
colvert est l’un des canards les plus communs et les plus répandus. Il habite essentiellement l’hémisphère
nord, de l’Amérique à l’Asie, colonisant au passage l’Europe entière. Le canard pilet, de genre Anas, ne
craint pas les grands froids : ni l’Alaska ni la côte Nord asiatique ne l’impressionne ! Une espèce de fuligule
vit en Nouvelle-Zélande, une autre en Australie, une autre encore en Amérique du Nord, en Europe, ou en
Asie (fuligule milouinan). Même le Groenland n’est pas boudé par le canard, puisque le harle huppé y est
observable tout au long de l’année sur la côte ouest et qu’il niche sur la côte est.
Bref, le canard a pris possession de notre planète et est devenu l’un des oiseau le plus commun.
un monde de canards
Il fait un froid de canard, alors c’est parfait ! Aventurons-nous dans
leur monde, près d’un étang, et observons la manière dont ils vivent…
un joli plumage
Comme tous les anatidés, le canard est recouvert de plumes, dont la teinte est d’une infinie variété chez
toutes les espèces qui existent.
Le plumage du canard subit de nombreuses mues, tout au long de sa vie. A l’éclosion, le caneton est un
petit oiseau couvert d’un fin duvet. Après une brève période apparaissent ses premières plumes, qui vont
former son plumage juvénile, qui, chez la plupart des espèces, ne diffère pas énormément des plumes de
l’adulte. Chez d’autres, il ressemble à celui de la femelle, ou bien se distingue par d’autres couleurs.
En général, le « poussin » ne l’arbore que quelques semaines. Et puis il se revêt d’un plumage nommé
celui du premier hiver, à la suite d’une mue des plumes du corps et de la tête qui a lieu l’automne. Jusqu’à
l’été suivant, le jeune canard conservera ses rémiges enfantins. Et puis, au cours de son premier été ou
bien de son deuxième, si l’on compte celui où il n’était qu’un bébé le canard subit une troisième grosse
mue après laquelle il ne sera quasiment plus possible de le différencier de l’adulte. Parfois, le canard devra
attendre le deuxième hiver, ou bien encore l’été suivant pour pouvoir enfin se montrer sous ses plumes
d’adulte.
Cependant, si la femelle peut à présent compter sur ses plumes, il n’en est pas de même pour Monsieur
Canard, qui, lui n’en aura pas fini avec la perte puis la repousse des plumes. Chaque année, il subit une
mue d’été : tous ses rémiges primaires et secondaires tombent, de sorte qu’il ne peut plus voler pendant
plusieurs semaines. Vulnérable, il se regroupe avec des compagnons et entreprend une migration de mue
pour rejoindre des eaux tranquilles, là où les prédateurs se font rares. Le mâle s’habille d’un plumage terne,
appelé plumage d’éclipse, qui ressemble à celui de la femelle, pendant cette période intermédiaire. Ces
migrations de mue se font parfois, comme chez le fuligule milouin, en groupes de plus de trois mille
individus. Un troupe de 50 000 milouins en mue se rassemble chaque année aux Pays-Bas sur Ijsselmeer,
une vaste étendue d’eau coupée de la mer du Nord par une digue.
Au début de l’hiver, le mâle va acquérir, à la suite d’une mue partielle, son plumage nuptial. Il est alors très
coloré et attire plus facilement les femelles. Chez le canard de genre Anas ou Aythya, le mâle peut
s’accoupler dès le printemps qui suit sa naissance. Mais l’eider, la macreuse, le garrot ou l’harelde devront
attendre presque deux ans avant de tenter la grande aventure qu’est la parade nuptiale.
Sur les ailes déployées d’un canard de surface, on peut voir briller un miroir aux reflets métalliques,
commun aux deux sexes, formés par les rémiges secondaires. Il est différent chez chaque espèce et offre
ainsi à l’individu un signe de reconnaissance, même de nuit. Le canard plongeur ne possède pas de miroir,
mais des zones blanches diversement disposées, repères tout aussi utiles lors de vols nocturnes.
soucieux de son plumage
Monsieur Canard est coquet, si, si. Tout particulièrement le fuligule morillon qui désire, comme ses
confrères, que son plumage soit bien serré, lissé, et graissé soigneusement. Pour effectuer cette toilette, il
se baigne en plongeant d’abord la tête dans l’eau. Puis, il la rejette en arrière, ce qui inonde son corps. Ses
ailes battent l’eau, sa queue frétille joyeusement. Une fois bien mouillé, commence la partie la plus délicate.
Le bec est son principal instrument. Pour atteindre les plumes de la poitrine, voilà notre morillon qui doit
nager sur le flanc, puis se retourner complètement dans l’eau, n’ayant qu’une seule patte pour se maintenir
en équilibre. Finalement, pour se sécher, il n’a d’autre choix que de s’élever quelque peu de la surface de
l’eau, les dernières gouttes retenus à ses plumes s’échappant pour rejoindre le lac. Il lui arrive aussi,
cependant, de faire sa toilette sur le rivage.
Le canard de surface n’a pas tout à fait la même carrure que le canard plongeur. Ce dernier possède une
silhouette plus massive. Lorsqu’il nage, son corps s’enfonce jusqu’à la moitié dans l’eau la ligne passe au
ras des ailes. Ses muscles sont plus développés, ses os plus lourds, ce qui augmente considérablement
son poids.
drôle de cris
La différenciation entre le mâle et la femelle ne tient pas qu’au plumage, mais apparaît aussi dans les cris.
Le mâle possède une trachée distincte de celle de la femelle, ce qui lui permet d’émettre des sons étranges
lors des parades nuptiales. Son cri est rauque, étouffé.
Le « coin-coin » nasal est particulier à la femelle, mais combien de variantes peut-on en entendre ?
Accompagné de mouvements saccadés du bec, il annonce l’envol imminent. Lorsqu’il se fait plus doux, ce
n’est qu’un bavardage entre amies.
Mais chaque espèce a son bruit particulier. Le canard siffleur tient son nom du sifflement qu’il pousse
pendant la période de reproduction. La sarcelle élégante femelle a un cancanement grave, alors que le
mâle pousse des « rouk, rouk, rouk » très secs. La femelle du fuligule milouin, habituellement silencieuse,
émet un rauque « karr, karr » pendant la parade nuptiale. En effet, il existe des espèces bavardes pendant
toute l’année, d’autres qui préfèrent réserver leurs cris pour des occasions plus particulières.
Le sens de l’odorat du canard est plus développé que celui des autres oiseaux.
harle à la huppe
Le harle est très facilement reconnaissable, grâce à la huppe qui orne sa tête. Mais ce n’est pas sa seule
particularité. Son nom populaire de « bec-en-scie » révèle qu’il porte une rangée de « dents » qui
remplacent les traditionnelles lamelles. Plongeur piscivore, il fait penser à une grèbe. Il est un peu plus
grand qu’un canard « normal ».
Prudent, même méfiant, le harle est pourtant un animal diurne. Il avance rapidement sous l’eau, plonge,
puis réapparaît un peu plus loin. Son bec acéré lui permet de capturer ses proies puis de remonter à la
surface afin de les dévorer tranquillement. Il attrape des poissons, qui font parfois plus de vingt centimètres,
mais aussi des insectes, des larves, des crustacés et des grenouilles.
Le harle huppé est l’une des espèces les plus sociables. On a déjà vu des bandes de milliers d’individus se
regrouper, même si, habituellement, elles ne comptent qu’une trentaine de membres. Oiseau des mers, il
n’est pas rare qu’il gagne des zones plus tranquilles, comme un lac ou un cours d’eau calme, pour nicher
son nid est généralement construit à terre.
de l’eau
Le canard aime patauger dans l’eau, ce n’est pas nouveau. C’est pour cela que, non satisfait d’avoir envahi
les contrées les plus lointaines, il a décidé de s’installer sur n’importe quel point d’eau ! Le canard de
surface, qui est un gros buveur et doit donc disposer continuellement d’eau douce, opte pour la vase,
habitant marais, prairies inondées, rives des lacs et des cours d’eau, baies et estuaires. Le canard
plongeur, lui, préfère les eaux profondes, où il peut donner libre cours à son instinct naturel de poisson : les
golfes abrités des vents, les cours d’eau lents ou les lacs artificiels lui conviennent parfaitement. On le
harle
piette
trouve parfois en mer, ce qui ne le dérange pas, puisqu’il n’a pas besoin de s’hydrater beaucoup. La
macreuse, par exemple, séjourne en mer, sur la côte ou dans les estuaires. Elle se nourrit presque
exclusivement le mollusques : huîtres, moules et coquillages sont avalés entièrement.
Le tadorne, lui aussi, vit sur la mer, même s’il passe un certain temps sur terre, où il n’a aucun problème à
se mouvoir. Sa vie quotidienne est réglée par les marées. Deux fois six heures d’activité pendant les
basses eaux, deux phases de repos sur le rivage que ne recouvre pas le flot, sur le gazon des polders ou
dans les dunes.
Les espèces de canard vivant en milieu marin ont développé des glandes efficaces, notamment au-dessus
des yeux, qui éliminent le surplus de sel.
Le canard aime bien se grouper avec ses compagnons en période de non-reproduction. L’espèce a
tendance à rester entre elle. Le canard pilet, par exemple, aime bien patauger en bandes, comptant parfois
jusqu’à soixante individus. Le plus sociable reste le fuligule milouin, qui prend plaisir à naviguer sur l’eau en
troupe de plus de cents individus, et qui n’a pas de mal, non plus, à se mêler à d’autres espèces, comme le
morillon. Le canard carolin, lui aussi, est sociable. Ses troupes comptent environ trois cents canards, qui se
déplacent et se nourrissent ensemble. Cependant, en période de nidifications, les groupes se séparent, et
se reforment plus tard.
au repos
Le canard aime se reposer sur la terre ferme, sur un îlot de sable ou de gravier, parfois sur de la glace pour
celui qui habite des zones plus froides. Debout sur ses pattes, ou bien couché, le bec rentré dans ses
plumes, il sommeille. Hélas, bien souvent, un homme, un autre animal ou un quelconque bruit le fera
regagner l’eau, car il est soucieux de sa sécurité.
Certaines espèces préfèrent vivre la nuit, lorsque l’environnement est plus tranquille. La journée, le canard
se cache souvent, trop sauvage pour supporter l’homme. Cependant, il n’existe pas de règles générales et
on peut voir des canards qui se sont parfaitement accommodés à l’être humain et qui sont, par conséquent,
actifs le jour.
êtres hybrides
Les êtres hybrides, chez le canard, sont assez rares dans la nature, mais plus fréquents en captivité. Même
si, d’habitude, un canard plongeur va rester à l’écart d’un canard de surface, car ces deux espèces n’ont
pas les mêmes goûts, il peut arriver qu’il se produise un de ces drôles de croisements. Mais attention :
l’hybride issu du fuligule morillon mâle et d’une femelle de fuligule milouin peut être très différent d’un
hybride issu d’un mâle milouin et d’une femelle morillon.
Le canard carolin et le canard mandarin, deux canards de surface, sont fréquemment élevés en captivité et
se reproduisent très bien… entre eux. Etant donné que ce sont deux très belles espèces le mâle arbore
un plumage multicolore magnifique les hommes ont toujours désiré créer un être hybride. Des
accouplements ont eu lieu, mais les œufs qui en résultaient ont toujours été stériles.
L’identification d’un être hybride femelle est assez difficile, étant donné qu’elle ne possède pas de plumage
spécifique. Si, dans la nature, on rencontre un canard bizarre, qui ne ressemble à aucune espèce de
canard connue, on peut alors penser à un être hybride né en captivité et relâché dans la nature… ou bien à
un phénomène !
un oiseau migrateur
Hormis la migration de mue qu’entreprend notre canard en été, il existe d’autres migrations, notamment
pour se rendre dans des endroits plus chauds lors d’hivers glaciaux et d’autres pour atteindre des lieux de
nidification.
Le canard colvert a le vol puissant et soutenu des migrateurs. Il adopte le vol en V renversé habituel et on
peut voir d’autres espèces d’oiseaux se joindre à son beau vol. Cependant, on le considère à tort comme
un véritable migrateur, alors qu’il n’entreprend que de petits trajets, pour fuir les chasseurs ou pour gagner
de nouveaux lieux, mais pas forcément en hiver.
Le canard siffleur, lui, est un véritable migrateur qui arrive chez nous en octobre ou en novembre.
Le fuligule milouin, en migrant, peut couvrir de grandes distances. Un oiseau bagué en Grande-Bretagne a
été retrouvé dans la péninsule du Kamtchatka, qui se trouve au nord-est de la Sibérie, l’été suivant.
filtreur de plantes
Le canard de surface, qui habite dans les milieux vaseux, est également nommé « barboteur ». Il promène
son bec à la surface et filtre l’eau ou la vase, ne retenant que de petites parties de végétaux, qui composent
sa nourriture principale. Ce « garde-manger » est reconnu grâce à ses organes sensoriels des mandibules
et de la langue. Ne déduisons pas de son nom des conclusions trop hâtives : comme son compagnon le
plongeur, le canard de surface peut basculer en avant, agitant ses pattes pour maintenir l’équilibre. Et puis,
il émerge pour reprendre son souffle, et recommence la manœuvre quelques secondes plus tard. C’est un
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