On considère qu'un seul gène détermine le groupe d'appartenance.
Analyse de l'arbre dans le but de déterminer les hétérozygotes:
1 - Dans tous les cas d'analyse d'un arbre généalogique, vous commencerez par
déterminer, si le cas échoit, l'(es) allèle(s) récessif(s) et l'(es) allèle(s) dominant(s) en
prenant bien en compte que la récessivité ne dépend absolument pas de la fréquence
de l'allèle dans l'arbre. Pour ce faire, vous vous intéresserez plutôt aux couples dont
les enfants n'ont pas le même phénotype que leurs parents.
2 - Vous observerez ensuite s'il existe une disproportion dans la répartition des
phénotypes possibles entre les deux sexes:
- si oui, il pourra être envisagé une transmission par les chromosomes sexuels
(gonosomie),
- sinon, et c'est le cas ici, puisque nous avons vu dans le §1 du chapitre "Innovations
génétiques" que le gène gouvernant la dernière étape de la synthèse des marqueurs du
système ABO est porté par le chromosome 9, la transmission se fait par autosomie.
3 - Procédez à la détermination du génonotype de chacun des membres. Des
indéterminations peuvent se présenter.
2.2.2 L'électrophorèse au service du diagnostic:
Nous avons envisagé, àla fin du §1, le cas de la
mucoviscidose, maladie génique la plus
fréquente du monde occidental (1 enfant sur 2
000 en est atteint). Elle se manifeste par des
syndromes divers ayant tous en commun une
concentration anormale en NaCl dans la sueur.
La transmission autosomale se fait par
l'intermédiaire du chromosome 7. En France, 2
millions de personnes sont hétérozygotes.
Des techniques, comme l'électrophorèse, permettent d'analyser l'ADN àpartir d'une goutte de
sang par exemple. Un dépistage des hétérozygotes est ainsi rendu possible afin de permettre
un diagnostic chez les familles àrisque. Dans une famille on relève les phénotypes ci-contre.
Le couple II4 - II5 et ses trois enfants révèlent, lors d'une analyse de leur ADN codant pour le
gène CF, dont la mutation est àl'origine de la maladie, les électrophorégrammes ci-dessous.
Déterminez, à partir de l'arbre
généalogique, le génotype des parents II4 et
II5. Situez, dans un échiquier de croisement
les deux enfants III1 et III2. Faites le lien
entre ce que révèle l'analyse de l'arbre et ce
que montrent les électrophorégrammes.
Pouvez-vous apporter une réponse quant au
risque encouru par le foetus III3 vis-à-vis
de la mucoviscidose?