Sébastien Savonne Sociologie des Médias Sylvie Thouard
Page 4 sur 5
annonceurs. Concernant la captation de l’attention du spectateur, on peut constater le fait que,
sur TF1 et FR2, le volume sonore est supérieur d’environ 1 décibel, pendant les plages de
publicité. Une situation de déséquilibre se créé alors, car, avec la complicité des chaînes,
l’annonceur ne fait pas que présenter son produit, mais conditionne la forme et le fonds des
programmes présentés. Ainsi, les plages de publicités apparaissent à des moments clé des
émissions de Télévision, les interrompant quasi-systématiquement, tenant en haleine le
spectateur, le rendant réceptif aux messages publicitaires, rendant son cerveau disponible.
Sous le mode du Teasing, on intercale la publicité en incitant simultanément le spectateur à
poursuivre le visionnage, créant parfois un moment clé de l’attention. Ainsi, certaines
émissions de télévisions diffusent, avant chaque plage publicitaire, lors d’entractes, une sorte
de bande annonce de ce qui va se passer ensuite, à l’aide d’image chocs, sexy, prometteuses
ou tape-à-l’œil. Dans la plupart des séries TV Américaines où Européennes, la publicité
apparaît à un moment d’intense suspens. Ces programmes de fiction, sont, dès leur création,
conditionnées pour la diffusion de messages publicitaires, notamment avec une durée
imposée. Ainsi, la série Américaine, 24, le héros Jack Bauer est censé sauver les Etats-Unis
en 24 heure, chaque épisodes représentant une heure, en Real-Time ( Temps réel ). Pourtant
durant chaque épisode, celui ne mets que quarante minutes pour accomplir sa mission, les
vingt minutes restantes sont consacrées à Coca Cola ses tentatives de séduction. On peut
aussi citer Prison Break, une autre série américaine, où le héros Michael Scofield tente de
s’évader d’une prison. Dans ce pays, où une plage de publicité, interviens environs toutes les
cinq minutes, on peut s’apercevoir qu’une nouvelle menace, un nouvel obstacle, vient
entraver les tentatives du détenu Scofield, toutes les cinq minutes, au risque d’entraver la
crédibilité et la structure dramatique du récit, instaurant une culture du Cliff, de la surprise, du
rythme imposé, banalisant ces mêmes éléments de surprises, censés épater le spectateur. On
peut aussi déduire assez facilement la raison pour laquelle les génériques de séries ou de films
sont généralement tronqués ou supprimer à la diffusion. Cette démarche de séduction du
spectateur, à la minute, pousse aussi les chaînes commerciales à créer des jeux d’enjeux, de
suspenses, telles Star Academy ou Kho Lanta, où il faut suivre chaque seconde d’émission,
afin de pouvoir faire des pronostics et deviner quel candidat quittera le plus vite l’émission, et,
le cas échéant, qui l’emportera.
On peut donc considérer, du moins c’est mon avis, que la publicité, en quelques sortes, ou le
soins des chaînes de Télévision à séduire les annonceurs, nuit à la qualité de la Télévision et à
la diversité de ses programmes, en imposant des modes et rythmes systématisés.
Perspectives d’avenir
Admiré par certains, la publicité a aussi ses plus farouches adversaires, appelés, les anti-pubs.
Parmi eux, se trouvent les casseurs de pub, qui détournent celles-ci au profit d’une critique
de leur méthodes.
A l’heure actuelle, il existe des chaînes qui peuvent éventuellement se passer des revenus de
la publicité, ou du moins, éviter de ses plier aux exigences de l’Audimat, telles les chaînes à
péages, qui subsistent grâce au paiement d’abonnement, ou d’autres chaînes, qui sont
subventionnés, mais ces chaînes sont, en France, généralement moins regardées que les
principales chaînes hertziennes, qui usent beaucoup trop de la publicité, exception faîte de
Arte et FR5.
Ce qui me rends d’autant plus réceptif à la récente proposition de Nicolas Sarkozy, courant
2008, qui consiste à supprimer de la publicité, pour les chaînes du service public. Proposition