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UE 5 Appareil locomoteur
Dr. Jaffar-Bandjee
Date : 03/10/16 Plage horaire : 16H15-18H15
Promo : DFGSM3 Enseignant : Jaffar Bandjee
Ronéistes :
KAUFFMANN Charles
HANS Hugo
Sémiologie chirurgicale du genou
I. Rappels anatomiques
II. L’interrogatoire
III. L’examen clinique
1. L’inspection
2. La mobilité
3. La palpation
IV. Radiographie
V. Affections les + fréquentes
1. Gros genoux
2. Lésions méniscales
3. Entorses et instabilité chronique
4. Pathologie de l’appareil extenseur
5. Gonarthrose
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I. Rappels anatomiques
Contrairement à la hanche qui est une articulation engainante, le genou est une articulation superficielle, peu
congruente, mais très sollicitée. Elle doit donc avoir une bonne stabilité et une bonne mobilité du fait de son
incongruence. Cela est assuré grâce aux ménisques, ligaments (antérieur/postérieur/interne/externe),
muscles…etc
Les contraintes sur cette articulation sont très importantes : elle supporte 4 à 6 fois le poids du corps. Il faut
une stabilité à la marche, en station debout, fléchie ; la stabilité de l’articulation en elle-même est précaire : il
n’y a pas de congruence, ce sont deux surfaces planes l’une sur l’autre. Sa stabilité est assurée par les
ligaments (ligaments latéraux interne et externe, ligaments croisés antérieur et postérieur) ainsi que par les
muscles et les ménisques.
Cette articulation est menacée par :
- La raideur (une moindre mobilité), qui est un problème
- Une instabilité (le genou flanche), pouvant être due à l’amyotrophie.
- Une amyotrophie qui favorise l’instabilité sur un genou traumatisé
II. L’interrogatoire
- Motif de la consultation (douleur, blocage, gonflement, dérobement)
- Mode de vie (sédentarité), pratique sportive (randonnée, sport de contact, le skate, le rock)
- Antécédents (entorse, présence de gêne)
- Mode de début (descente de randonnée)
- Histoire de la maladie
- Signes
- Douleur (siège et irradiation)
- Épanchement articulaire (gonflement après l’effort, tous les jours, après un blocage)
- Bruits anormaux (ne sont pas toujours pathologiques, souvent des clapets de cartilage ou de chondropathie
donnent des claquements ; c’est rarement une pathologie méniscale, on n’opère pas pour un bruit !)
- Instabilité ou dérobements (flanchement, amyotrophie)
- Impression de dérangement interne (gêne fugace ressentie par le patient)
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- Blocages :
o Vrais : blocage méniscal limitation de l’extension avec une flexion respectée (a 20-30°)
o Faux : gros genou douloureux pendant quelques temps, le patient ne peut étendre activement, mais
passivement c’est possible !!! il y a une douleur et un épanchement qui donne ce blocage, elle
est « normale », pas de raison mécanique, pas de grain de sable dans l’articulation, c’est fonctionnel
o Pseudo-blocages : d’origine rotulienne, ils surviennent après une position assise prolongée, c’est
un blocage fugace survenant au lever puis n’est plus ressenti le patient peut fléchir
III. Examen clinique
Il doit être comparatif, se fait debout puis couché, et il faut toujours commencer par le côté sain.
1. L’inspection
A la recherche d’un épanchement, de cicatrices, de tuméfactions, d’une amyotrophie
(10cm au-dessus de la rotule et vous mesurez le tour de cuisse et comparaison des 2
mesures).
On regarde la position statique : déformation des
genoux en :
- valgus (écart inter-malléolaire),
- varus (jambes de cow-boy écart inter-condylien).
- un genu flexum (genou en avant) ou
- un genu recurvatum (genou en hyper-extension)
2. La mobilité
L’extension d’abord : elle doit être de 0°. Si on ne peut ne pas étendre le genou c’est un flexum !
La flexion du genou va jusqu’à 150°.
Le genou n’est pas une articulation simple en charnière de porte (ouverture fermeture) : il y a une rotation
automatique retrouvée en flexion et non pas en extension.
3. La palpation
A la recherche d’une douleur provoquée.
- Condyles interne et externe
- Tête du péroné (fibula)
- Biceps
- Tubercule de Gerdy (côté externe du tenseur du fascia lata)
- Tubérosité tibiale antérieure
- Interligne
- Et rotule
- Tendon du biceps, côté interne : tendon de la patte d’oie (ST, SM, droit interne)
- Ligament latéral externe et interne
- Artère poplitée au niveau du creux poplité
- Nerf sciatique poplité externe
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En position couchée on regarde 2 signes :
- Signe du glaçon : liquide dans l’articulation (épanchement
articulaire) ?
- Flexum du genou ?
Position ventrale, une jambe est + haute car le genou ne s’étend pas on a un
léger flexum.
Le système extenseur est également à tester et examiner :
- Quadriceps, tendon quadricipital
- Attaches osseuses
- Rotules, tendons rotulien
Faire extension complète active (contraction du quadriceps)
- Signe du flexum actif (c’est réductible à la mobilisation passive : ce n’est pas un blocage)
- Signe capital : signe de Smillie amener la rotule en dehors et fléchir le genou, ce qui entraîne, s’il est
positif, une appréhension (peur) du patient, due à l’instabilité rotulienne. C’est vraiment l’appréhension et
pas la douleur, si le patient nous dit « j’ai mal » le test n’est pas positif.
- Signe de la Baïonnette : l’angle Q, c’est à dire l’angle formé par l’axe du quadriceps et l’axe du tendon
rotulien. Si cet angle est important le signe est positif, on retrouve ce signe dans les instabilités rotuliennes.
Il faut palper les facettes.
Examen clinique du genou en flexion
On teste les ménisques :
Ménisque méniscal interne :
- Grinding Test (en décubitus ventral) on appuie sur le ménisque interne, pression axiale
sur la jambe plus mouvements de rotations.
- Manœuvre de Mac Murray (appui sur le ménisque et rotation de la jambe en flexion-extension) : si douleur,
le signe est positif
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Ménisque externe : en position du chiffre 4, on baisse le genou et douleur
quand on palpe le ménisque externe avec le pouce. C’est la manœuvre
Cabot.
Ces signes ne sont pas des signes pathognomoniques du ménisque, ce sont des points d’appels. Faire une IRM.
On teste les ligaments :
Dans le plan frontal : genou en extension (laxité ? ligament croisé antérieur+) puis en flexion à 20° et re-
test (des ligaments latéraux+).
Laxité antérieure trois mouvements :
o Test de LACHMAN-TRILLAT : on empaume le fémur
et le tibia et par un mouvement en avant on sent s’il y a
un arrêt dur ou mou. Si l’arrêt est dur (LAD), les
ligaments ne sont pas cassés ; si l’arrêt est mou (LAM),
le test est positif et le ligament est rompu.
o Tiroir antérieur : pas toujours spécifique
o Jerk test / Pivot Shift test ou test Dejour: genou en extension, on pousse
sur le côté externe et on fléchit le genou ; s’il n’y a pas de ligament
antérieur, on sent un ressaut à la remise en place.
Laxité postérieure : tiroir postérieur du genou en arrière, sur la radio on voit un recul de la tubérosité tibiale
postérieure qui n’est plus à l’aplomb (voir les images ci-dessous)
o Lachman à arrêt dur retardé : le ligament croisé postérieur rompu laisse le tibia partir en arrière
mais il y a un arrêt retardé par le ligament antérieur toujours présent (voir à gauche)
Laxité postéro-externe : la remise en place du recurvatum s’accompagnant de rotation externe.
Récapitulatif : Lachman à arrêt dur =normal
Lachman à arrêt mou = rupture du LCA
Lachman à arrêt dur retardé = rupture du LCP
1 / 12 100%

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