
PES 2009-2010 Chap 14 Politique éco 3
d’améliorer le fonctionnement du marché des biens et services (la politique commerciale) ou
celui des « facteurs de production » (réforme des marchés du travail, régulation des marchés
financiers). Enfin, la politique de la concurrence lutte contre les monopoles et les pratiques
déloyales (abus de position dominante, ententes défavorables aux consommateurs). »
S. Tulet, « La politique économique », Cahiers français, n°315, juillet-août, 2003, p 57.
Recensez les différentes politiques structurelles.
Quel est le but de la politique structurelle ?
Quelles externalités faut-il encourager et pourquoi ?
122- une réorientation libérale
Document 5 « une tradition sociale-colbertiste »
« En France, l’interventionnisme étatique est particulièrement marqué./…/ Cette forte emprise
de l’Etat particularise le capitalisme français que Robert Boyer qualifie d’étatique. La grille
de lecture régulationniste de cet auteur permet d’apprécier l’ampleur de l’activité
modernisatrice de l’Etat, par essence structurelle, au cours des « Trente Glorieuses » (1945-
1975). Intervenant directement dans la détermination des salaires (lois sur les conventions
collectives en 1950 ; fixation d’un salaire minimum, le SMIG, à la même date, puis le SMIC,
en 1970…), il s’immisce également dans la concurrence, par exemple par une planification
indicative (1er Plan : 1947-1952…), le contrôle des prix, etc. /…/
L’Etat n’est donc pas resté inactif et la croissance en a été stimulée. D’ailleurs, le
ralentissement de l’activité économique depuis les années 70 aurait probablement été plus net
sans les interventions publiques. Toutefois, sur longue période, celles-ci n’ont pu permettre de
renouer durablement avec la croissance. »
Serge d’Agostino, « Les politiques structurelles », Cahiers français, n°284, janvier-février,
1998, p 61.
Document 6
« Comme dans la plupart des autres pays occidentaux, la période courant des années 80 au
milieu des années 90 est marquée par le libéralisme qui a progressé au détriment de
l’interventionnisme étatique. En France, le libéralisme s’est heurté au consensus social fondé
sur l’importance du secteur public et de la protection sociale. Dès lors, la libéralisation fut
massive et consensuelle quand cela favorisait la globalisation sans gêner les équilibres
sociaux (ce fut le cas pour la libéralisation des prix qui furent pratiqués par la gauche et par la
droite), elles furent lente et conflictuelle quand cela mettait en cause les compromis sociaux et
réactivait le clivage gauche/droite (privatisation, flexibilité du travail, réforme de l’Etat
providence).
La déréglementation monétaire et financière a été rapide et massive. La France s’est
engagée résolument à partir de 1984, notamment par l’action continue des ministres (Pierre
Bérégovoy puis Edouard Balladur) /…/
Libéralisation des prix et déclin du dirigisme industriel. En 1986, l’abrogation de
l’ordonnance de 1945 a permis la libéralisation des prix et l’alignement de la France sur les
pays développés. De même, l’interventionnisme de l’Etat en matière industrielle a régressé
sous l’effet de l’ouverture européenne et internationale. L’heure n’était plus à des
interventions directes de l’Etat dans certains secteurs-clés (automobiles, sidérurgie,
armement…), mais plutôt à des « tactiques d’environnement » plus incitatives que
dirigistes./…/L’ouverture européenne et la mondialisation exigeaient par ailleurs le déclin des
politiques de soutien direct à l’industrie : la commission de Bruxelles a, par exemple, interdit
les aides directes de l’Etat aux entreprises au motif qu’elles créaient des distorsions dans le
jeu de la concurrence. »