du fait de leur histoire particulière, ne se sentent pas "autorisés" à satisfaire
aux exigences scolaires, ou ne s’en croient pas capables, ou ne peuvent se
mobiliser pour faire face aux attentes (du maître, de la famille, etc.).
Les aides spécialisées à dominante rééducative ont pour objectif d’amener les
enfants à dépasser ces obstacles, en particulier en les aidant à établir des liens
entre leur "monde personnel" et les codes culturels que requiert l’école, par la
création de médiations spécifiques.C’est la raison pour laquelle les aides
spécialisées s’effectuent avec l’accord des parents et, dans toute la mesure du
possible,avec leur concours.(…)
En relation avec le maître de la classe qui doit aussi se donner cet objectif, les
interventions à visée rééducative doivent favoriser un engagement actif de
l’enfant dans les différentes situations, la construction ou la restauration de
ses compétences d’élève.
La (re)conquête du désir d’apprendre et de l’estime de soi, l’ a j u s tement des
co n d u i tes émotionnelles, co r po relles et inte l l e tuelles doivent permettre
une meilleure efficience dans les activités proposées en classe et dans les
apprentissages.
C’est cette finalité qui ne doit pas être perdue de vue ».
Texte de référence : circulaire n°2002-113 du 30-4-2002. Les dispositifs de
l’adaptation et de l’intégration scolaires dans le premier degré.
La rééducation est un temps, un espace et une relation offerts à un élève pour
comprendre et dépasser les difficultés qu’il rencontre à l’école.
À qui s’adresse-t-elle ?
Elle est destinée à des enfants qui rencontrent des difficultés à l’école
maternelle et élémentaire et qui ne peuvent entrer dans leur rôle d’élève dans
l’institution. Le renforcement des exercices pédagogiques, les
encouragements,ou les méthodes de soutien ne sont pas parvenus à les aider
suffisamment. Il s’agit pour eux de surmonter des difficultés personnelles qui
surviennent en relationà des situations scolaires.
Les enfants co n ce rnés ont le plus souve nt des défaillances des processus
de symbo l i s ation, mais aussi des difficultés sco l a i res qui s’accompagnent
de troubles relationnels, ce qui se traduit par un échec total ou partiel en
classe que l’on ne peut imputer à un manque de capacités intellectuelles. Cet
échec est souvent accompagné de signes tels que conduites immatures,
troubles de la communication, inappétence scolaire, etc.
L’aide rééducative marginalise-t-elle un enfant ?
C’est en réalité la difficulté, voire l’échec, qui marginalise un élève, et non
l’aide ponctuelle qui peut lui être proposée.
Le projet rééducatif engage l’enseignant, la famille, le rééducateur et l’enfant.