Origine et évolution des êtres vivants

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Origine et évolution des êtres vivants
IL’ORIGINE DE LA VIE :
L’humanité s’est toujours demandée pourquoi existe-il autant d’espèces et
comment ont-ils apparu. Plusieurs hypothèses ont été formulées, basées sur la
science ou les idées religieuses. Charles Darwin a été le fondateur de la théorie
moderne de l’évolution. En 1859, il publia un livre intitulé L’origine des espèces
dont les 1250 exemplaires de la première édition ont été épuisés en quelques
heures.
 Génération spontanée
Autrefois, on croyait que les êtres vivants surgissaient par génération
spontanée, à partir de la matière organique en décomposition. Ces croyances
étaient basées sur des observations quotidiennes comme l’apparition de larves
dans les aliments, des mouches dans de la viande pourrie ou des souris dans le
fumier (estiércol).
Le premier scientifique qui a mis en doute la génération spontanée a été
Francesco Redi. En 1668, il a mis au point une expérience qui prouvait que les
larves, qui apparaissaient dans la viande pourrie, provenaient des œufs que les
mouches y avaient.
 Démonstration de Pasteur
En 1860, Louis Pasteur, démontre que ce sont les microorganismes de l’air qui
décomposent la matière organique et que tout être vivant provient d’un autre
être vivant.
IIles principales hypothèses sur l’origine de la vie :
Plusieurs hypothèses scientifiques essayent d’expliquer l’origine de la vie. On
distingue :
 La synthèse des protéines :
En 1923, Oparin et Haldane proposent que dans un moment de l’histoire de la
Terre, une série de molécules organiques ont pu se former à partir des gaz
présents dans l’atmosphère primitive. Cette hypothèse est basée sur les
suppositions suivantes :
- Il y a 4500 millions d’années, la planète était entourée d’une atmosphère
sans oxygène (atmosphère réductrice). Elle était constituée par du
méthane, de l’ammoniac, de hydrogène et de la vapeur d’eau.
-
-
Quand la température de la Terre a baissé, la vapeur d’eau s’est
concentrée formant ainsi les nuages. Convertis en pluie, ces nuages sont
à l’origine des océans primitifs.
L’énergie provenant du Soleil et les décharges électriques qui se sont
produites dans l’atmosphère primitive, ont agi ensemble donnant
naissance à des composts organiques. Ces derniers ont été précipités sur
la surface terrestre et par la suite entraînés par la pluie jusqu’aux
océans, formant ainsi ce qu’on appelle la « soupe primitive ».
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Plus tard, en 1953, le scientifique Stanley Miller a vérifié par des expériences la
théorie d’Oparin et d’Haldane. Dans une sphère, il a introduit de l’eau, du
méthane, de l’ammoniac et de l’hydrogène. Il a réchauffé l’eau et la vapeur a
entraîné les gaz jusqu’à une deuxième sphère où ils ont été soumis à des
décharges électriques. Quand ces gaz se sont refroidis, ils ont précipité. En
analysant le contenu de la deuxième sphère, Miller a observé que des molécules
organiques simples, comme l’urée et différents aminoacides, s’étaient formées.
 Les précurseurs des premières cellules :
La formation des premières cellules n’est pas encore très claire. Pour Oparin,
des réactions entre les molécules organiques simples se sont produites dans la
« soupe primitive », provoquant des unions entre-elles. Ceci a donné lieu à des
molécules plus complexes, comme les protéines. Avec le temps, des
associations moléculaires se sont produites sous forme de sphères creuses
(huecas) conservant dans leur intérieur des acides nucléiques. Ces sphères
seraient les précurseurs des premières cellules.
Activités :
1) Il y a 4500 millions d’année, la Terre avait une atmosphère réductrice,
similaire à celle de Vénus. Cependant aujourd’hui l’atmosphère renferme
de l’oxygène. Selon vous, comment expliquer le fait qu’il n’y a pas
d’oxygène sur Vénus ?
2) Croyez-vous que les organismes vivants ont toujours existé tels comme
on les voit maintenant ?
3) En quoi s’est basée la théorie de la génération spontanée ?
4) Pourquoi Pasteur a-t-il fait bouillir le liquide contenu dans les matras
(matraces) ?
IIIL’EVOLUTION BIOLOGIQUE ET L’ORIGNIE DE LA BIODIVRSITE :
L’évolution biologique est le processus de transformation des espèces au cours
du temps.
L’évolution a généré l’énorme diversité d’espèces de notre Planète. Toutes
proviennent d’autres qui existaient déjà. Ainsi, les espèces actuelles donneront
lieu à d’autres différentes dans le futur.
Il existe deux types de théories sur l’origine des espèces :
o Le fixisme : C’est la théorie selon laquelle il n'y a ni transformation ni
dérive des espèces végétales ou animales.
o L’évolutionnisme : Les espèces peuvent changer et générer d’autres
espèces. Cette théorie est acceptée par la communauté scientifique.
La découverte de fossiles a supposé un contretemps pour les défenseurs du
fixisme. Georges Cuvier considéré comme le père de la paléontologie, a
proposé la théorie du catastrophisme pour expliquer la théorie de l’apparition et
disparition des espèces. Selon lui, des espèces, différents des êtres vivants
actuels, ont vécu et disparu de façon subite après une catastrophe naturelle.
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ACTIVITÉS :
1) Quelle explication donnait Cuvier sur les organismes fossiles qui
n’existent plus ?
2) Fixisme et créationnisme, sont-ils synonymes ?
3)
Est-ce que vous vous rappelez en quoi consiste la classification
binomiale de Carl Linnæus ?
IV – LE LAMARCKISME :
La première théorie sur l’évolution connue comme transformisme a été
proposée par le naturaliste Jean-Baptiste de Lamarck.
Lamarck pensait que des espèces se tranforment en d’autres de manière
continue au cours du temps. Sa théorie est basée sur ces points :
o Les organismes montrent une tendance vers la complexité : les
organismes évoluent de formes simples en formes complexes.
o L’usage répété d’un organe produit son développement. Les changements
qui se produisent dans un entourage (entorno) font que les êtres vivants
s’adaptent au milieu modifiant certains organes en fonction de leur usage
ou non. La fonction crée l’organe et le fait de ne pas l’utiliser produit sa
dégénération. Les caractères acquis sont des caractères originaux
adaptés.
o Les caractères acquis sont hérités. Les modifications produites par
l’environnement, qu’un organisme acquiert durant sa vie, peuvent être
transmises à la descendance. Pour cela, la théorie de Lamarck est
également connue comme la théorie des caractères acquis.
Vu les connaissances actuelles sur la génétique, la théorie de Lamarck est
considérée incorrecte. Les caractères acquis ne se transmettent pas à la
descendance, seuls sont hérités les caractères dont l’information réside dans les
gènes.
ACTIVITÉS :
1) Sur quelles prémisses se base la théorie de Lamarck ?
2) Un changement dans l’environnement peut-il produire, pour lui seul, une
transformation d’un être vivant ?
3) Pour quelles raisons les idées de Lamarck ne sont-elles pas acceptées
actuellement ?
V- LA THÉORIE DE L’EVOLUTION DE DARWIN ET DE WALLACE :
Les naturalistes, Charles Darwin et Alfred Roussel Wallace, ont donné une
nouvelle théorie de l’évolution, le darwinisme, acceptée actuellement.
Les deux scientifiques sont arrivés aux mêmes conclusions séparément
expliquant l’origine de la grande diversité des êtres vivants qui existent.
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Selon leur théorie, il n’y a pas de tendance intrinsèque des espèces qui les
oblige à évoluer dans une direction déterminée. L’évolution est un processus
ouvert, unique et sans fin déterminée. Ceci a rabaissé l’espèce humaine du lieu
préviligié qu’on lui avait réservé dans la nature.
 Les antécédants du darwinisme
Dans son livre, l’origine des espèces, Darwin avance que l’origine et l’évolution
des espèces se produit par sélection naturelle.
 L’évolution par sélection naturelle
La théorie de l’évolution de Darwin et Wallace propose que la sélection
naturelle est un mécanisme par lequel les espèces changent au cours du temps.
Darwin a choisi ce terme par ressemblance avec la sélection artificielle
pratiquée par des éleveurs et des agriculteurs pour améliorer certaines races
d’animaux et de variétés de plantes.
La théorie de l’évolution par sélection naturelle ou darwinisme peut être
résumée ainsi :
 Il existe entre les organismes une lutte pour la survie. La majorité des
espèces ont une capacité reproductrice élevée. Les ressources, comme
les aliments, l’espace, sont limitées. S’il naît plus d’individus de ceux qui
peuvent survivre, une lutte de survie se déclenchera entre eux.
 Il y a une variabilité entre les individus d’une population. Les individus
d’une même population ne sont pas tous pareils. Il y a entre eux des
différences comme la taille, la couleur, etc.
 Le milieu sélectionne les individus les plus adaptés. Dans une même
population, les individus, qui présentent une variation avantageuse pour
un environnement déterminé, ont plus de probabilité de survivre que
ceux qui ne la possèdent pas.
La sélection naturelle agit sur les variations qui se produisent chez les
individus. Si les conditions du milieu se maintiennent sans changement pendant
beaucoup de temps, les individus ayant des variations avantageuses qui leur
permettent de s’adapter au milieu, survivront plus, se reproduiront plus et
transmettront les changements à leur descendance. Ce qui sera le contraire
chez les individus avec des variations désavantageuses. De cette façon, peu à
peu, et d’une manière continue et graduelle, les espèces vont changer.
ACTIVITÉS :
Selon la théorie de Darwin, Quel est le mécanisme qui fait évoluer les espèces ?
Et selon la théorie de Lamarck ?
Que veut dire l’expression « la survie du
darwiniste ?
plus apte » selon la théorie
Darwin n’a pas abandonné complètement l’idée de l’héritage des caractères
acquis élaborée par Lamarck. Pourquoi ne l’a-t-il pas fait ?
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VI – L’ORIGINE DE LA VARIABILITE :
Darwin a proposé un mécanisme qui expliquait les changements qui se
produisaient dans les espèces au cours du temps, mais il n’a pas pu expliquer
comment a lieu la variabilité sur laquelle agit la sélection naturelle, ni comment
cette variabilité se maintient génération après génération.
La sélection naturelle agit sur des variations qui peuvent être héritées.
Actuellement on sait qu’un grand nombre de différences existantes entre les
individus sont dues à des variations génétiques qui se développent par deux
processus : la mutation et la reproduction sexuelle.
 Les mutations comme source de variabilité
Les mutations sont des altérations qui se produisent par hasard dans les gènes.
Celles qui affectent les gamètes se transmettent à la descendance.
Les mutations peuvent êtres nuisibles, bénéfiques ou neutres.
o
Les mutations nuisibles sont un inconvénient pour la survie d’un individu.
Elles peuvent lui provoquer la mort. Ces mutations tendent à être
éliminées par la sélection naturelle puisque les individus qui les portent
ont moins de probabilité de survie et donc de se reproduire.
o
Les mutations favorables donnent un certain avantage aux individus qui
les portent puisqu’elles améliorent sa capacité de survie et donc de
reproduction.
o
Les mutations neutres ne sont ni avantageuses ni nuisibles, et la
sélection naturelle ne les élimine ni les favorise jusqu’à ce qu’un
changement se produise dans l’environnement.
Les mutations stimulent les variations héréditaires sur lesquelles agit la
sélection naturelle.
 Reproduction sexuelle comme source de variabilité
La reproduction sexuelle génère une variabilité due à la recombinaison
génétique qui a lieu au cours de la mitose (meiosis) et à l’union au hasard des
gamètes pendant la fécondation.
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Le mélange de gènes parentaux crée de nouvelles combinaisons génétiques
chez les individus qui les rendent uniques. Certaines de ces caractéristiques
permettent que la descendance survive dans des conditions adverses.
VII- LA PRESSION DE SELECTION ET L’ADAPTATION :
Le milieu exerce une influence décisive sur les êtres vivants. Même si les
populations semblent parfaitement adaptées à leur entourage, des fois, la survie
des individus est difficile, notamment quand les conditions du milieu changent.
On appelle pression de sélection, les facteurs qui affectent la survie d’une
manière négative. Les individus qui n’arrivent pas à la surmonter meurent bien
avant les autres.
La sélection naturelle a lieu quand la pression de sélection à laquelle est
soumise une population se maintient, sans changement, pendant de longues
périodes. La probabilité de reproduction des individus qui arrivent à la
surmonter sera beaucoup plus grande que celle des autres.
De cette façon, après plusieurs générations, les individus qui forment une
population seront adaptés au milieu. Ce processus qui a lieu dans les
populations comme conséquence de la pression de sélection et la sélection
naturelle est appelé adaptation.
La variabilité influe de manière décisive dans la capacité des populations pour
surmonter une pression de sélection déterminée. Plus il y a de variations
héréditaires hasardeuses pour un caractère dans une population, plus sa
capacité de surmonter la pression de sélection sera élevée.
VIII- LES PREUVES DE L’EVOLUTION :
Il existe une grande quantité de preuves qui démontrent que tous les êtres
vivants ont une origine commune et que l’évolution est un fait incontestable.
 Les preuves anatomiques :
Elles se basent sur l’étude comparée des structures
organismes, afin d’établir des relations de parenté possibles.

corporelles des
Des organes homologues : Ce sont ceux qui ont la même structure
interne même si leur forme externe et leur fonction soient différentes.
Par exemple, le bras d’une personne, la patte antérieure d’un chien, l’aile
d’une chauve-souris et la nageoire d’une baleine, ont une structure
interne similaire mais n’exercent pas les mêmes fonctions dans chaque
organisme (prendre des objets, courir, voler et nager). Il s’agit de
structures héréditaires d’un ancêtre commun. L’adaptation à différents
milieux crée des différences entre les structures.
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
Des organes analogues : Ce sont ceux qui exercent les mêmes fonctions
dans des organismes différents et sont de différentes origines. Par
exemples les ailes de la chauvesouris, des volailles et des insectes.

Des organes vestigiaux : Ce sont ceux dont la fonction s’est perdue au
cours de l’évolution. Ce sont des organes qui avaient une fonction
importante chez les espèces disparues, mais qui dans les organismes
actuels se trouve réduite ou disparue.
 Les preuves paléontologiques :
Elles se basent sur les études de fossiles qui sont les restes des êtres qui ont
vécu dans le passé. Nombreux sont les fossiles qui gardent une certaine
similitude avec des espèces actuelles. Ils présentent des fois, des formes
intermédiaires qui rapprochent des espèces actuelles avec d’autres fossiles plus
anciens. Pour cela, on peut déduire que beaucoup d’organismes disparus ont été
différents des organismes actuels et qu’au cours du temps, certaines espèces
ont été remplacées par d’autres.
Le registre des fossiles est incomplet, mais, dans plusieurs cas, il a permis de
reconstruire l’évolution de certains organismes en observant les modifications
graduelles de certaines structures.
Des fois, les fossiles présentent des caractéristiques intermédiaires entre deux
groupes. Ce qui indique leurs relations de parenté évolutive. Le fossile
d’Archaeoptéryx montre que cet animal présentait des traits de reptile et de
volaille.
 Des preuves embryonnaires :
Elles se basent sur l’étude comparée du développement embryonnaire de
différents animaux. En comparant les premiers stades de développement
embryonnaire de beaucoup d’animaux, on observe qu’il existe certaines
similitudes qui disparaissent à mesure que le processus avance.
Tous les vertébrés se développent d’une façon assez similaire pendant les
premières étapes du développement embryonnaire. Par exemple, ils possèdent
tous des arcs branchiaux et une queue. A mesure que le développement avance,
certains animaux conservent ces structures et d’autres les perdent.
 Des preuves biogéographiques :
Elles se basent sur l’étude de la distribution géographique des espèces. La
théorie de l’évolution signale que les organismes qui vivent ensemble dans une
zone déterminée évoluent d’une manière similaire. Mais, quand certaines
populations restent isolées, elles tendent à évoluer vers des formes différentes.
Par exemple, il existe des singes en Amérique du Sud, en Asie et en Afrique, et
même si chaque continent possède des espèces différentes, ils se ressemblent.
Les singes de ces continents proviennent d’un même ancêtre commun, mais
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quand les continents se sont séparés, différentes populations sont restées
isolées et ont évolué d’une façon indépendante.
 Des preuves biochimiques :
Elles se basent sur la comparaison de différents organismes au niveau
moléculaire. Plus deux espèces se ressemblent au niveau moléculaire, plus leur
parenté évolutive sera élevée, et vice-versa.
Actuellement, les méthodes les plus utilisées pour comparer des organismes se
basent sur les séquences de l’ADN et des aminoacides des protéines. Grâce à
ces méthodes, on a élaboré des arbres phylogénétiques, où sont représentées
les relations de parenté entre les êtres vivants.
ACTIVITÉS :
ACTIVITES :
1) Le registre fossile de beaucoup d’espèces n’est pas
complet. D’après vous, à quoi cela est-il dû ?
2) Cherchez la signification du mot « paléontologie
3) Le coccyx est un organe vestigial dans les personnes. En
connaissez-vous d’autres ?
4) Quelles étaient ses fonctions et qui sont actuellement
perdues ?
5) Observez les états de développement embryonnaire de ces
images.
Avec quel groupe sommes-nous le moins apparentés ?
Pourquoi ?
IX- LE NOUVEAU DARWINISME OU LA THEORIE SYNTHETIQUE DE
L’EVOLUTION :
Pendant la deuxième moitié du XXe siècle, les progrès obtenus dans tous les
domaines de la biologie ont permis de donner de nouvelles interprétations à la
théorie de l’évolution proposée par Darwin et Wallace.
Vers 1930, Les nouvelles connaissances dans le domaine de la génétique ont
permis à un groupe de scientifiques de formuler une nouvelle théorie de
l’évolution qui proposait comme principaux moteurs du changement évolutif les
mutations, la recombinaison génique et la sélection naturelle.
Cette théorie est appelée néodarwinisme ou théorie synthétique, puisqu’elle
unifie différentes zones de la biologie, comme la génétique, la paléontologie, la
biochimie et l’écologie.
Les caractéristiques principales du néodarwinisme peuvent être résumées
comme suit :
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





Il rejette le lamarckisme. Il n’accepte pas la théorie des caractères
acquis.
La variabilité génétique est due à deux processus : la mutation
(reproduction sexuelle) et la recombinaison (dans la reproduction
asexuée).
La sélection naturelle agit sur la variabilité génétique. Dans une
population, chaque individu est porteur d’allèles distincts responsables de
son phénotype. La sélection naturelle agit sur ces variétés-là.
La sélection naturelle conduit à des changements dans l’ensemble des
allèles d’une population. Les allèles qui attribuent aux individus qui les
portent un phénotype avantageux augmenteront sa fréquence dans la
population.
C’est la population qui évolue et non les individus. On appelle population
un groupe d’individus de la même espèce qui partagent une zone et
peuvent se reproduire entre eux, donnant naissance à une descendance
fertile.
L’évolution se produit de manière graduelle. L’évolution est le résultat de
petits changements dans la fréquence de différents allèles d’une
population. Le processus pour qu’une nouvelle espèce apparaisse est très
long.
X- LA THEORIE DES EQUILIBRES PONCTUÉS (puntuados) :
Jusqu’en 1970, le néodarwinisme était la théorie évolutionniste dominante.
Cependant, les dernières données en paléontologie ont abouti à l’élaboration
d’une nouvelle théorie qui, dans certains points, entre en contradiction avec la
théorie synthétique.
Cette théorie est connue comme la théorie des équilibres ponctués. Elle propose
une alternative au gradualisme de la théorie synthétique.
Le registre fossile est incomplet. On y trouve de nombreux cas où, soudain,
apparaît une grande quantité d’espèces nouvelles, qui se maintiennent
pratiquement sans changements pendant beaucoup de temps et subitement
disparaissent du registre fossile.
En 1972, les paléontologues Niles Eldredge et Strephen Jay Gould ont proposé la
théorie de l’équilibre ponctué pour essayer d’expliquer les sauts brusques qui
s’observent dans le registre fossile et qui représentent la disparition soudaine
de certaines espèces et l’apparition subite d’autres nouvelles.
Selon cette théorie, les changements évolutifs ne sont pas toujours graduels. Au
cours de son histoire, la Terre a connu plusieurs périodes de stabilité, où
apparemment les espèces n’ont pas souffert de modifications. Ces périodes ont
alterné avec d’autres de courte durée où les changements avaient été très
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rapides et où ont apparu de nouvelles espèces.
périodes d’explosion dans la biodiversité.
Il s’agirait, peut-être, de
Comparaison entre le gradualisme et l’équilibre ponctué



Gradualisme
Les espèces forment une seule ligne
évolutive à partir de l’espèce ancestrale.
La transformation est lente, graduelle et
continue, comme conséquence de petits
changements
durant
de
longues
périodes.
La transformation vers une nouvelle
espèce ne se produit pas chez des
individus isolés, mais dans toute la
population.

Equilibre ponctué
Les espèces ne suivent pas une seule
ligne évolutive à partir de l’espèce
ancestrale, sinon plusieurs.

La transformation se réalise sous forme
de sauts. Des périodes de stabilité ont
alterné avec d’autres où le changement a
été très rapide.

La transformation jusqu’à la nouvelle
espèce se produit à partir d’une petite
population qui reste isolée.
ACTIVITES :
1) Quelle explication donne la théorie de l’équilibre ponctué au registre fossile
incomplet de certaines espèces ?
2) Quelle est la grande différence entre la théorie de l’équilibre ponctué et le
darwinisme ?
XI – LES ESPECES ET LA SPECIATION :
Une espèce est un groupe d’organismes qui partagent un même ensemble de
gènes et qui peuvent se reproduire entre eux et engendrer une descendance
viable et féconde, dans des conditions naturelles.
On nomme spéciation, le processus évolutif qui conduit à la formation d’une
nouvelle espèce à partir d’autres déjà existantes.
La condition essentielle pour que la spéciation se produise est l’existence d’un
isolement reproductif, c'est-à-dire, que le flux continu des gènes entre deux
populations de la même espèce s’interrompe.
L’isolement reproductif peut avoir lieu de différentes façons. L’une d’entreelles est l’isolement géographique des populations, dû à l’apparition d’une
barrière géographique comme, par exemple, la formation d’une nouvelle chaîne
de montagnes ou la séparation des masses continentales.
Le matériel génétique initial de chacune des populations se différenciera
graduellement par mutation et recombinaison. La sélection naturelle agira sur
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ces changements, favorisant les phénotypes les plus avantageux en fonction des
caractéristiques et des ressources du milieu. Chaque population évoluera alors
d’une manière différente.
Ainsi, avec le temps, les populations seront différentes au niveau
morphologique, physique et de conduite. Deux espèces distinctes se seront
développées. Si la barrière qui les maintient séparées disparaît, les individus
des deux espèces ne pourront plus se reproduire.
XII – L’ORIGINE ET L’EVOLUTION DE L’ESPECE HUMAINE :
L’espèce humaine est l’une des milliers d’espèces qui habitent la Terre. Comme
le reste des espèces, nous sommes apparus au cours de l’évolution et, donc,
nous avons une série de relations de parenté avec les autres espèces.
 Des ancêtres communs :
L’espèce humaine est la seule représentante de la famille des hominoïdes qui
comprend également les espèces disparues du genre Homo et celles du genre
Australopithecus.
Les hominoïdes, ainsi que les simiens anthropoïdes, les singes du nouveau et du
vieux monde forment l’ordre des primates.
Les premiers primates ont apparu sur Terre il y a quelques 60 millions
d’années. Leur aspect était assez différent des primates actuels. Ils vivaient sur
les arbres et avaient la taille d’une musaraigne et des habitudes nocturnes.
Il y a quelques 35 millions d’années, les singes se sont séparés du reste des
primates. Et il y a 5 millions d’années que la séparation des singes anthropoïdes
et des hominoïdes a eu lieu.
 L’acquisition de la position bipède :
La bipédie consiste à marcher sur les deux pieds sans appuyer les mains.
Cette caractéristique constitue la principale différence physique entre les
hominoïdes et le reste des simiens anthropoïdes.
Le passage d’un primate grimpeur (trepador) à un bipède demande des
changements corporels qui affectent principalement le squelette. En voici
quelques-uns :
- Allongement des extrémités inférieures par rapport aux supérieures
et au tronc.
- Raccourcissement et élargissement (ensanchamiento) du pelvis qui
se situe dans une position plus basse.
- La colonne vertébrale, qui doit supporter le poids du corps, acquiert
une forme en « S », avec quatre courbes.
- Le foramen magnum se situe dans une position inférieure du crâne.
- Allongement du gros orteil du pied qui s’oriente parallèlement aux
autres en n’étant plus opposable.
Pour les premiers hominoïdes, marcher dressé (erguido) présentait une série
d’avantages, comme : observer l’horizon depuis les hautes herbes de la prairie ;
libérer les mains pour d’autres fonctions, comme le transport des objets, des
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aliments ou des petits, ce qui permettait maintenir le groupe uni pendant son
déplacement, ou marcher pendant de longues durée, donc, de longs parcours.
XIII – L’EVOLUTION DES HOMINOIDES :
La Terre s’est formée il y a 4500 millions d’années. On a des preuves fossiles
qui prouvent que la famille des hominoïdes a surgi il y a 6 millions années et
que notre espèce, l’Homo sapiens n’est apparu qu’il y a seulement 150 000 ans.
Notre espèce se caractérise par un développement cérébral élevé qui nous a
permis d’être des « animaux » intelligents, sociaux, conscients de notre propre
existence, avec une grande capacité de communication et de pensée
symbolique. Nous sommes capables d’imaginer, d’inventer, d’interpréter et de
bien d’autres capacités qui nous ont fait uniques.
Dans l’évolution de notre espèce, on distingue les ancêtres suivants :
- L’Ardipithecus ramidus, premier hominoïde connu,
- L’Australopithecus, premier hominoïde bipède. Il a donné lieu au
genre Homo.
- Homo habilis, première espèce du genre Homo.
- Homo ergaster qui a commencé à utiliser le feu.
- Homo erectus qui a colonisé l’Asie.
- Homo antécesseur qui a colonisé l’Europe.
- Homo heidelgergensis qui a probablement commencé à enterrer ses
morts.
- L’Homo meanderthalensis qui a dominé le feu, prenait soin de ses
malades et avait un rituel funéraire.
- L’Homo sapiens sapiens, unique espèce actuelle d’hominoïdes.
ACTIVITES :
En vous aidant de votre livre, répondez aux questions suivantes :
1) Quelles sont les principales différences entre le genre Homo et
l’Australopithecus ?
2) Avec quelle autre espèce du genre Homo a cohabité l’Homo sapiens ?
3) Quelle caractéristique a l’Homo erectus par rapport à l’Homo habilis ?
Qu’est-ce qui le rend plus semblable à notre espèce ?
4) Quelle est l’espèce qui est partie de l’Afrique ? Quand ?
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