Corrigé possible
Introduction
Les relations de parenté entre les êtres vivants sont établies en prenant en considération les caractères dérivés qu’ils partagent :
deux espèces, présentant les mêmes caractères dérivés, les ont hérités d’un ancêtre commun qui n’est pas celui d’une troisième
espèce qui ne les possède pas.
Sous le terme d’Homininés, on désigne toutes les espèces qui possèdent au moins un caractère dérivé qu’elles partagent avec
l’espèce humaine. Un tel caractère dérivé n’est pas possédé par le Chimpanzé, espèce la plus étroitement apparentée à l’espèce
humaine, et ne l’était donc pas non plus par l’ancêtre commun à l’Homme et au Chimpanzé : c’est une innovation apparue au cours
de l’évolution de la lignée humaine.
Les documents permettent de préciser les caractères dérivés propres à la lignée humaine. On peut ensuite, muni des ces
informations, analyser les ossements fossiles des deux espèces A et B de façon à les rattacher ou non à la lignée humaine.
Exploitation du document 1 :
Les caractères dérivés propres à la lignée humaine
La comparaison du squelette de l’Homme et du Chimpanzé permet de dégager des états et des caractères propres à l’Homme.
1. Bipédie exclusive
Certaines des caractères dérivés du squelette sont en relation avec la bipédie exclusive de l’espèce humaine :
a) Position du trou occipital : avancée sous le crâne chez l’Homme, elle est repoussée vers l’arrière chez le Chimpanzé. Le
déplacement du trou occipital vers l’avant est une innovation de la lignée humaine.
b) Forme du bassin : large et court chez l’Homme, allongé et plus étroit chez le Chimpanzé.
c) Obliquité du fémur : très marquée de la hanche au genou chez l’Homme de sorte que le pied se trouve au-dessous du
centre de gravité du corps.
2. Développement de l’encéphale
D’autres caractères dérivés sont en relation avec le développement de l’encéphale chez l’Homme.
a) Face réduite ne faisant pas saillie en avant du front (rétrognathe chez l’Homme et prognathe chez le Chimpanzé).
b) Boîte crânienne de grand volume (de 3 à 4 fois le volume de celle du Chimpanzé).
3. Mâchoire supérieure
Enfin des caractères dérivés en rapport avec les mâchoires supérieures et les dents ;
a) Mâchoire supérieure portant des dents disposées en V chez l’Homme alors qu’elles sont disposées en U chez le
Chimpanzé.
b) Réduction de la taille des canines.
Exploitation du document 2 :
Les informations fournies par les ossements fossiles
1. Ossements de l’espèce A
On dispose de trois données : le bassin, le squelette de la tête, la boîte crânienne vue du dessous.
Le bassin large et court présente le caractère dérivé de la lignée humaine.
Le trou occipital est en position avancée ce qui est aussi un caractère dérivé de la lignée humaine.
C.P. :
- Ces caractères dérivés de l’espèce A sont en relation avec une démarche bipède, si non exclusive du moins affirmée ;
- Ils témoignent que cette espèce A fait partie des Homininés ;
- Qu’elle est plus étroitement apparentée à l’Homme que ne l’est le Chimpanzé.
2. Ossements de l’espèce B
On dispose des même éléments que pour l’espèce A.
Le bassin court et large, la position avancée du trou occipital sont des caractères dérivés propres aux Homininés.
La réduction de la face, le volume crânien de 850 à 1100 cm3 sont également des caractères dérivés des Homininés.
C.P. :
- L’espèce B est un Homininé.
- L’espèce B est plus étroitement apparentée à l’Homme que ne l’est le Chimpanzé.
Bilan
Les deux espèces A et B présentent des caractères dérivés d’Homininés liés à la bipédie sont plus étroitement apparentées à l’Homme
que ne l’est le Chimpanzé.
L’espèce B partage avec l’espèce humaine des caractères dérivés en relation avec le développement cérébral que ne possède pas
l’espèce A : face réduite, boîte crânienne au volume important. L’espèce B est donc plus étroitement apparentée à l’espèce
humaine que l’espèce A.