Dessalement de l’eau de mer
Présenter des techniques de dessalement et découvrir le principe de l’osmose inverse
Choisir, élaborer et mettre en œuvre un protocole
(conditions de réalisation, étapes, matériel)
Présenter des traces écrites d’expérience
(décrire, exploiter, présenter)
(extraire, exploiter l’information utile)
(sécurité, comportement citoyen)
L’Espagne est le plus grand utilisateur de technologie de
dessalement du monde occidental. Les entreprises
espagnoles, situées à la tête du marché, sont implantées
dans des régions comme l’Inde, le Moyen-Orient et
l’Amérique du Nord. L’innovation espagnole contribue à
faire progresser le dessalement pour apporter de l’eau
douce durable à des millions de personnes.
L’idée de fabriquer de l’eau pure à partir de l’eau de mer
tourmente les populations assoiffées depuis des centaines,
pour ne pas dire des milliers d’années. La prémisse
originale reposait sur l’idée que par ébullition ou
évaporation, l’eau pouvait être séparée du sel. Cette théorie
– évaporation ou distillation – constituait le fondement de la
technologie des premières installations de dessalement à
grande échelle qui apparurent dans les années 50 et 60,
tout d’abord au Moyen-Orient.
Usine de dessalement aux Iles Canaries
Ces régions, pauvres en eau mais riches en combustible, convertissaient leurs ressources énergétiques
en ce qui leur manquait le plus, de l’eau. Cependant, les technologies qui emploient la chaleur requièrent
de grandes quantités d’énergie.
Au tout début des années 1900, des chercheurs avaient avancé l’idée de l’utilisation d’une membrane
pour séparer le sel de l’eau de mer. Ce principe repose sur la nature osmotique des parois cellulaires:
certaines membranes semi-perméables, comme les parois cellulaires animales et végétales, laissent
passer l’eau pour créer un équilibre entre d’une part une solution à forte concentration et d’autre part, une
solution diluée.
Des scientifiques émirent l’hypothèse selon laquelle avec une valeur de pression et une membrane
adéquates, ce phénomène naturel pouvait être utilisé. Au lieu de circuler d’une solution diluée vers une
solution fortement concentrée jusqu’à atteindre un équilibre, le concentré serait forcé à passer à travers
une membrane et laisserait derrière lui une solution encore plus concentrée en solides dissous (dans le
cas qui nous intéresse, du sel).
C'est ainsi que dans années 70, les constructeurs d’installations de dessalement adoptaient l’osmose
inverse dans leurs nouvelles usines. Tiré du site www.technologyreview.com/spain/water