
l’investissement
Doc. d L'efficacité marginale du capital
L'efficacité marginale dépend du rendement escompté du capital, et non pas simplement de son rendement courant. La
meilleure façon d'illustrer ce fait sera d'indiquer l'effet produit sur ladite efficacité marginale par une prévision de
changements dans le coût escompté de la production, que ces changements soient attendus d'inventions et de techniques
nouvelles ou bien de variations dans le coût du travail, c'est-à-dire dans l'unité de salaire. La production obtenue à l'aide de
l'équipement fabriqué aujourd'hui concourra pendant l'existence de cet équipement avec la production qui sera obtenue à
l'aide d'équipements fabriqués plus tard. Il se peut que, au moment où ces derniers équipements seront fabriqués, le coût du
travail soit moins élevé et la technique meilleure. Ces équipements pourraient alors être rémunérés, même si leur production
était vendue à un prix moindre ; et leur quantité s'accroîtrait jusqu'à ce que le prix de vente de leur production fût égal au
chiffre minimum nécessaire à les rémunérer. D'autre part le profit (exprimé en monnaie) que les entrepreneurs tireront de leur
équipement, ancien ou nouveau, se trouvera réduit s'il advient que la production tout entière soit fabriquée à meilleur marché.
L'efficacité marginale actuelle du capital diminue dans la mesure où de tels événements paraissent probables ou simplement
possibles. John M. KEYNES, Théorie générale de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie,
chap. XI « l'efficacité marginale du capital ».
Doc. e Du coût du capital au coût d’usage du capital
Si le capital est loué, alors l’entrepreneur emploie un volume K de capital tel que la productivité marginale du capital est
égale au coût du capital, qui correspond au taux d’intérêt réel r :
f’(K) = r (avec f(K) fonction de production, f’(K)>0, f’’(K)<0)
Cependant, le capital est plus généralement acheté. Il faut alors considérer le coût d’usage du capital.
Le coût d’usage du capital incorpore le prix d’achat du capital Pt, et la possibilité de revente du capital à la période
suivante, à un prix Pt+1. Il prend en compte également l’usure, l’obsolescence du capital capturé par le taux de dépréciation δ.
L’entrepreneur emploie alors un volume K de capital tel que la productivité marginale du capital est égale au coût d’usage
du capital :
f’(K) = Pt (1 + r) - Pt+1 (1 – δ)
On peut incorporer à cette fonction de coût d’usage du capital d’autres variables, par exemple la fiscalité.
Le coût d’usage du capital avec une taxe sur le capital d’un taux τ devient :
f’(K) = (1 + τ) [Pt (1 + r) – Pt+1 (1 – δ)]
D’après Dale W. JORGENSON,
"Capital Theory and Investment Behavior", American Economic Review, 1963
Doc. f Principaux ratios du compte des sociétés non financières (SNF)
Ronan MAHIEU « Avant et après les chocs pétroliers : l’économie française de 1949 à 2012 »,
trente ans de vie économique et sociale, INSEE Références 2014, p.13
http://www.insee.fr/fr/ffc/docs_ffc/Histo14.pdf