JIQHS 50, rue Alphonse Melun - 94230 Cachan Tél. : 01 45 46 19 00 - fax : 01 45 46 21 87
e-mail : [email protected] www.jiqhs.fr 1/3
13èmes Journées Internationales de la Qualité Hospitalière & en Santé - 28 et 29 novembre 2011 - Paris
Présentateur : Dr Nathalie CONTENTIN
Etablissement ou réseau : Centre Henri BECQUEREL
Service ou unité : Service Qualité
Email : [email protected]clcc.fr
Adresse : Rue d’Amiens 76038 ROUEN Cedex
Tél : 02 32 08 29 47
Deux ans autour de l’identitovigilance
Implémentation d’une démarche qualité globale autour du problème de l’identitovigilance
Centre Henri Becquerel (Rouen)
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: Dr N. CONTENTIN, Mme B. ANSQUER, Mme
E. BRUNEAU, Mme D. BULARD, Mme F. BURON, Mme S.
CASTELAIN, Mr Y. DULONGCHAMPS, Mme N. DUMANT-
DAVIER, Mme E. JENNET, Dr A. LOEB
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: Mieux progresser ensemble
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: Médecins, cadres de santé et para-
médicaux, personnel administratif d’accueil
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L’identitovigilance en système de santé est
une démarche de surveillance et de gestion
des risques d'erreurs liées à l'identification
des patients. Elle est reconnue par la HAS
comme une Pratique Exigible Prioritaire
dans la version V2010 de la certification
(critère 15.a).
Le Centre Henri BECQUEREL (Centre de
Lutte Conte le Cancer) fonctionne depuis sa
création avec un dossier de patient unique,
valable pendant toute la durée de prise en
charge du patient au cours de sa vie et
utilisé par tous les soignants. Par ailleurs, le
Centre est informatisé pour l’ensemble de ce
dossier depuis déjà plusieurs années. Fort
de ces constatations, nous pensions que les
problèmes d’identitovigilance étaient peu
prégnants dans l’établissement. Quelle n’a
pas été notre étonnement de constater que
le taux de conformité par rapport aux
exigences HAS n’était que de 44% en
Septembre 2009. Il était donc urgent de
déployer une stratégie d’amélioration des
pratiques dans ce domaine, afin de sécuriser
la prise en charge des patients.
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Eté 2009 : 1ère auto-évaluation dans le cadre de la préparation à la
V2010. La PEP 15a « Identification du patient à toutes les étapes
de sa prise en charge » montrait seulement 44% de conformité par
rapport au référentiel HAS
Septembre 2009 : création d’un groupe de travail (Cellule
d’Identitovigilance) réunissant le médecin responsable du Service
Qualité, le médecin du DIM, des représentants des différents
services de soins (oncologie, chirurgie, hématologie, radiothérapie)
et du plateau médico-technique (laboratoires, imagerie) ainsi que
des représentants du service d’accueil du Centre
Octobre 2009 : enquête envoyée à tous les cadres de service sur :
L’existence d’éventuels documents qualité ayant trait à l’identitovigilance
dans leur unité
La connaissance et l’utilisation de la Carte Identifiant patient qui avait été
mise en place en radiothérapie
Les modalités de vérification de l’identité des patients dans les unités
(comment ? quand ? par qui ?)
Les mesures prises pour renforcer la sécurité en cas de situations à risques
Le comportement adopté face à la suspicion de « doublons » (deux dossiers
ouverts pour un même patient)
A partir de Novembre 2009 : réunions régulières du groupe (1
réunion / 2 mois pendant 6 mois puis 1 / trimestre). A chaque fois,
problématique posée, plan d’action d’amélioration proposé et suivi
avec désignation d’un échéancier et d’un responsable au sein du
groupe pour chaque action.
Avril 2010 : mise en place du bracelet d’identification pour les
patients hospitalisés, d’abord en chirurgie, puis après des résultats
très positifs d’une enquête de perception, extension à l’ensemble
des services.
Juin 2010 : analyse systématique des évènements indésirables
déclarés ayant trait à l’identitovigilance et, le cas échéant, mini
Comité de Retour d’EXpérience (CREX) pour l’analyse des causes
et proposition d’actions correctives.
Eté 2010 : nouvelle auto-évaluation du critère 15a qui est passé à
un taux de conformité de 93%, avec envoi à la HAS des
documents préliminaires à la visite
Automne 2010 : préparation de la venue des experts visiteurs avec
article spécifique à l’identitovigilance dans le journal interne
Janvier 2011 : venue des experts visiteurs qui valident la cotation A
à 93% du critère
Mai 2011 : chapitre sur l’identitovigilance dans les programmes de
formation obligatoire des IDE en interne
Eté 2011 : audit sur le port du bracelet d’identification pour les
patients hospitalisés
Poster n°206
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L’objectif principal de cette démarche est de
renforcer la sécurité du patient en diminuant
les risques d’erreurs d’identification de ce
dernier. L’approche de ce problème doit être
globale, institutionnelle, de l’entrée du
patient à sa sortie et à l’archivage de son
dossier afin qu’il n’y ait pas de hiatus dans
ce processus. L’outil (dossier informatisé)
était commun à tous ; il est indispensable
d’harmoniser les pratiques.
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Les évènements indésirables liés à
l’identitovigilance étaient totalement sous
estimés au Centre avant la mise en place de
ce groupe de travail. Il était donc
indispensable de sensibiliser le personnel à
cette question.
Par ailleurs, dans certaines pratiques à
risque (transfusion, radiothérapie) les
mesures de vérification de l’identité du
patient avant d’effectuer le soin sont bien
codifiées. Il s’agit donc de faire prendre
conscience au personnel qu’il est important
d’étendre ces bonnes pratiques à l’ensemble
de la prise en charge du patient.
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En deux ans, 10 réunions se sont tenues avec un taux de
participation de 70%. Le personnel participant à ce groupe de
travail est extrêmement motivé et le plan d’actions est
régulièrement suivi et enrichi.
A ce jour :
Des procédures ont été écrites et mises à jour Identitovigilance
au CHB », « Port du bracelet d’identification », « Gestion des
dossiers doublons », « Que faire en cas d’homonymie ? »,
« Vérification de l’identité d’un patient en radiothérapie »).
L’exemple de la mise en place du bracelet d’identification est
intéressant. Initialement, il suscitait des réactions d’hostilité du
personnel (« patients étiquetés comme du bétail », allusion faite
aux camps de concentration, aux prisonniers…). Il a dont é
décidé :
1. d’identifier une population à haut risque = patients du
service de chirurgie
2. de mettre en place en parallèle de ce bracelet une
campagne d’information des patients par voie d’affichage
et une enquête de perception. Cette démarche alimentait
par ailleurs la réflexion sur l’éthique au sein du Centre.
3. de s’appuyer sur les résultats de l’enquête très
encourageants pour étendre rapidement le port du bracelet
à l’ensemble des patients hospitalisés
4. un an après cette généralisation d’auditer le port du
bracelet ce qui nous permet de mettre en évidence encore
des oppositions de la part du personnel (seul 1 patient / 2
porte effectivement le bracelet, alors que le taux de refus
exprimé par les patients est inférieur à 5%)
La création de cette Cellule d’Identitovigilance est contemporaine
d’une augmentation importante des déclarations d’EI liés à
l’identitovigilance ce qui témoigne de la prise de conscience par le
personnel de ce type de situation à risques.
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La démarche HAS V2010 nous a fait
prendre conscience de l’importance des
risques liés à l’identitovigilance. L’auto-
évaluation préalable à la venue des experts
visiteurs, par son système de cotation nous
a permis de prioriser ce problème.
La méthodologie choisie est devenue
institutionnelle (création d’un groupe de
travail pluridisciplinaire, état des lieux, mise
en cohérence des documents, diffusion des
documents et formation du personnel, étude
des évènements indésirables et gestion de
ceux-ci selon la méthodologie CREX,
enquêtes de satisfaction et audits
d’évaluation permettant d’alimenter de fon
dynamique le plan d’action). En deux ans
elle permet non seulement de progresser
mais de pouvoir quantifier les progrès
obtenus. La HAS a reconnu nos efforts en
cotant ce critère A avec un taux de
conformité de 93%.
Malgré tout, le résultat de l’audit sur le port
du bracelet d’identification pointe la
difficulté à faire changer des mentalités
plus que des pratiques. Cela nous pousse à
renforcer le tandem information formation
du personnel / évaluation des pratiques.
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Malgré le déploiement du dossier informatisé unique au sein d’un
établissement de santé, les problèmes d’identitovigilance restent
une des sources majeure d’erreur dans la prise en charge du
patient, avec des conséquences qui peuvent être lourdes pour
celui-ci.
La mise en place d’une Cellule d’Identitovigilance pluridisciplinaire
et transversale reconnue par le COVIR permet non seulement
d’avoir une vision globale du problème mais aussi de mettre en
place des actions d’amélioration institutionnelles. Comme toujours,
il reste néanmoins difficile à ce stade de la démarche de quantifier
réellement le renforcement de la sécurité pour nos patients.
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