Le tractus digestif dans son ensemble est particulièrement sensible aux effets de l’exercice
physique, tant sur le plan de ses sécrétions que sur celui de sa physiologie. Son intégrité sera parfois
mis en danger lors des exercices prolongés et intenses, mais toute activité motrice agit directement ou
indirectement sur ce système complexe en modifiant sa mécanique, ses capacités digestives et ses
possibilités d’absorption.
I - PHYSIOLOGIE BUCCALE
1.1 Sécrétion salivaire
La salive est produite par les glandes sublinguales, sous-maxillaires et parotides. Le débit
journalier est compris entre 1 litre et 0,6 l, dont les 2/3 proviennent des glandes sous-maxillaires. Le
débit est stimulé par la mastication et la succion. Le débit peut ainsi atteindre 0,3 à 0,5 l/heure pendant
les repas et chuter à des valeurs inférieures à 0,01 l/h pendant le sommeil ;
La salivation est sous le contrôle des systèmes parasympathiques et sympathiques. Il est
également possible que le taux très élevé de catécholamines, notamment pendant l’exercice, puisse
moduler le débit salivaire.
= La stimulation du système sympathique diminue le débit salivaire et sa composition
(riche en mucus et riche en protéines). La salive devient très visqueuse (150 fois plus que de l’eau
pure) L’hyposialie provoquée par cette stimulation donne l’impression désagréable d’avoir la bouche
sèche et la déglutition difficile.
= La stimulation parasympathique provoque une décharge locale d’acétyl choline qui
modifie la perméabilité des membranes cellulaires. Le débit salivaire est élevé et la salive très fluide.
Plusieurs systèmes peuvent réguler la sécrétion salivaire :
+ Les propriocepteurs des muscles masticateurs (effet chewing-gum)..
+ Les récepteurs de l’olfaction (avoir l’eau à la bouche) et de la gustation. Le
débit est augmenté par l’ingestion de saccharose ou de citron.
+ Le stress, à l’origine d’une décharge sympathique locale
+ Enfin l’audition et la vision sont susceptibles d’engendrer une réponse
salivaire.
Effets de l’exercice
L’exercice est très souvent à l’origine d’une sensation de bouche sèche. Ce phénomène peut
être en relation directe avec une hyposialie ou correspondre à une sécheresse buccale par accélération
des processus évaporatoires locaux. Les deux cas peuvent se rencontrer lors d’un exercice.
Il faut noter que chez l’homme l’hyperthermie ne modifie pas significativement le débit
salivaire. La sensation désagréable de bouche sèche correspond dans ce cas, à l’augmentation de
l’évaporation entraînée par la polypnée.
= Hyposialie vraie
Cette diminution du débit des sécrétions salivaires peut avoir des origines différentes suivant
qu’elle se produit avant ou pendant l’exercice physique.
+Avant l’exercice. Il s’agit d’une hyposialie de stress. Son mécanisme est le
résultat d’une augmentation des sécrétions sublinguales et d’une diminution des sécrétions sous