Les tumeurs de vessie représentent en France la 7ème cause de mortalité chez l’homme
et la 10ème chez la femme. Chez l’homme, il existe une croissance régulière de nouveaux
cas à partir de l’âge de 30ans avec un âge médian estimé à 69 ans. Chez la femme l’âge
médian est de survenue plus tardif. Le sex-ratio est de 3,8 hommes pour 1 femme.
Le facteur de risque principal est le tabac. D’autres carcinogènes sont connus comme les
dérivés des hydrocarbures et de l’alanine. Les professions exposées sont les métiers de
la teinture, du caoutchouc, et de la métallurgie. La bilharziose urinaire prédispose au
cancer de vessie de type epidermoïde (3à7% des cancers infiltrants la vessie dans le
monde).
Le symptôme le plus fréquent des tumeurs de vessie reste l’hématurie macroscopique
isolée dans 85% des cas. Des signes d’irritations vésicales peuvent être associées comme
les envies pressantes, les envies fréquentes. Dans moins de 5% des cas une hématurie
microscopique révèle une tumeur de vessie.
L’examen clinique est peu contributif mais la fibroscopie urétro-vesicale est l’examen
diagnostique clef. Il est pratiqué sous anesthésie locale et sur des urines stériles.
Pour le bilan d’extension et l’exploration des cavités excrétrices un uroscanner ou une
urographie intra veineuse est en général pratiquée.
Le traitement de choix des tumeurs de vessie est la résection endoscopique. Cette
chirurgie permet le diagnostic du « polype » et son traitement si il reste superficiel c’est
à dire n’envahissant pas le muscle vésical. Apres la résection de vessie est souvent
instauré un traitement par instillations intravesicales de BCG ou ametycine pour éviter
la recidive du polype.
Si le « polype » envahit le muscle le traitement doit être radical avec ablation de la vessie
et dérivation des urines dans un réservoir adapté.
Si le polype concerne l’uretere ou le rein, l’abaltion du rein et de l’uretere doit être
effectuée mais avec conservation de la vessie.
C/Le cancer de prostate :
C’est un problème de santé publique important de par sa fréquence. Chez l’homme c’est
le cancer le plus fréquent et la 2ème cause de mortalité après le cancer
bronchopulmonaire.
Le dosage du PSA (antigène spécifique de la prostate) sanguin dans le cadre du
dépistage individuel à conduit à la découverte du cancer plus tôt dans la vie et à un stade
plus précoce.
L’Association Française d’Urologie recommande depuis 2003 le dépistage individuel par
le toucher rectal et le dosage du PSA tous les ans de 50 à 75 ans. En cas de PSA élevé et
/ou de toucher rectal anormal, un avis spécialisé auprès d’un urologue doit être
envisagé. L’Urologue en fonction des données décidera de l’opportunité ou non de
réaliser une série de biopsie écho guidée de prostate. Il n’existe pas à ce jour de
techniques d’ imagerie permettant de se priver d’une analyse des tissus. Seul la biopsie
permet de savoir si il existe un cancer de prostate.