SPECTROSCOPIE RESOLUE SPATIALEMENT DE NANOCRISTALLITES PHOTOCHROMES EN MATRICE SOL-GEL I. Colombier et P.L. Baldeck. Laboratoire de Spectrométrie Physique – UMR 5588 – BP 87 38402 – St Martin d’Hères Cedex [email protected] et [email protected] . E. Botzung-Appert et A. Ibanez Laboratoire de Cristallographie de Grenoble – UPR 501 BP 166 – 38042 – Grenoble CEDEX 9 Les matériaux photochromes solides présentent un intérêt fort du point de vue des applications. Cependant, peu de molécules photochromes en solution le sont en phase cristalline compte tenu des fortes modifications moléculaires engendrées par la phototransformation. Nous avons choisi d’étudier les effets de tailles sur l’efficacité de la phototransformation, en regardant plus particulièrement des nanocristallites de quelques centaines de nanomètres de diamètre dispersées dans des couches minces sol-gel [1]. Afin d’étudier les nanocristallites de façon sélective, nous avons développé un dispositif expérimental de spectroscopie d’absorption avec une résolution spatiale d’environ 300nm. Des premiers résultats ont été obtenus pour des nanocristallites d’une molécule appartenant à la famille des spiropyranes [2]. Nous avons pu étudier séparément les propriétés spectrales et cinétiques des nanocristallites et des molécules de spiropyrane présentes dans la matrice sous forme dispersée. [1] A. Ibanez, S. Maximov, A. Guiu, C. Chaillout, P.L. Baldeck, Advanced Materials, 1998, 10, 1540. [2] S. Bénard et Pei Yu, Advanced Materials, 2000, 12, 48. NANOSTRUCTURATION 3D PAR POLYMERISATION INITIEE A DEUX PHOTONS C.-L. Lin, I. Wang et P. L. Baldeck Laboratoire de Spectrométrie Physique, rue de la physique, Saint Martin d’Hères, 38402 [email protected] C. Martineau et C. Andraud Ecole normale supérieure de Lyon, rue d’Italie, Lyon, 69364 cedex 07 Nous avons synthétisé et caractérisé de nouveaux photoinitiateurs efficaces pour la polymérisation à deux photons. Ces photoinitiateurs sont utilisés avec des microlasers Nd :YAG à 1064 nm ou 532 nm pour réaliser des structures polymères 3D ayant une résolution d’environ 200nm. COMPLEXES DE FeIII INTERCALES DANS UN MATERIAU LAMELLAIRE MPS3. ETUDE DE LA TRANSITION HAUT-SPIN BAS-SPIN DE L'ION METALLIQUE. M.-L. Boillot, S. Floquet, R. Clément, K. Boukheddaden, F. Varret ICMMO, Bât 420, Université Paris-Sud, 91405 Orsay, [email protected] Laboratoire de Chimie Inorganique, UMR 8613. Des complexes cationiques de FeIII susceptibles de présenter des transitions S=5/2 S=1/2 ont été inserrés dans des matrices d'accueil de type MPS3. Ces matériaux lamellaires qui présentent des propriétés optiques et magnétiques fonction de l'ion divalent M (M= CdII, MnII) peuvent être étudiés sous forme de polycristaux ou de couches minces.1 Ils constituent des phases d'accueil bidimensionnelles pour la mise en œuvre de processus thermo- et photo-induits. Le complexe cationique [FeIII((5-OMesal)2trien)]+ (où [H2-(5-OMesal)2Trien] produit de condensation de la Mn1-xPS32xtriéthylènetetramine et de salicylaldéhyde substituée) a été intercalé dans MnPS3. Les propriétés magnétiques caractérisées par des mesures SQUID et Mössbauer montrent d'une part l'ordre ferrimagnétique du réseau-hôte et d'autre part l'existence d'une transition thermo-induite de la molécule-invitée. Mn1-xPS32xL'organisation des complexes ferriques et l'ordre à longue distance, déterminés par les caractéristiques structurales de la phase d'accueil, sont responsables d'une transition coopérative des ions Fe III associée à une hystérésis thermique.2 Le matériau massif étant fortement absorbant du fait de transitions de transfert de charge FeIII phénolate situées dans le visible, des films minces de MPS 3 (épaisseur m) ont été préparés et intercalés. La spectrométrie d'absorption UV-vis à température variable confirme l'existence de la transition thermo-induite entre les états S=5/2 et S=1/2 de l'ion FeIII. L'étude de la photo-excitation à basse température (effet LIESST3) de différents matériaux de ce type est en cours. [1] R. Clément, A. Léaustic dans Magnetism: Molecules to Materials II. Molecules-based Materials; J.S. Miller, M. Drillon Eds, Wiley-VCH:Weinheim, 2001, p 397. [2] S. Floquet, S. Salunke, M.-L. Boillot, R. Clément, F. Varret, K. Boukheddaden, E. Rivière, Chem. Mater., 2002, 14, 4164. [3] A. Hauser "Light-induced spin-crossover and the high-spin low-spin relaxation" à paraître dans Spin-crossover in Transition Metal compound, Topics in Current Chemistry, P. Gütlich, H. Goodwin Eds, Springer. PHOTO-COMMUTATION ET SPECTROSCOPIE RAMAN DU COMPLEXE Fe(TRIM)2Cl2 A TRANSITION DE SPIN DYNAMIQUE N. Bréfuel, G. Molnar et A. Bousseksou Laboratoire de Chimie de Coordination, CNRS UPR-8241, 205 route de Narbonne, 31077 Toulouse, France e-mail : [email protected] JF. Létard Laboratoire des Sciences Moléculaires, Institut de la Matière condensée, CNRS UPR-9048, 87 avenue du Colonel Schweitzer, 33608 Pessac, France A. Zwick Laboratoire de Physique du Solide de Toulouse, CNRS UMR 5477, 118 route de Narbonne, 31062 Toulouse, France L’étude Mössbauer du complexe Fe(TRIM)2Cl2 où TRIM= 4’-(4-méthylimidazole-2’-(2’’méthylimidazole)-imidazole) a montré l’existence d’une transition de spin dynamique caractérisée par des fréquences de saut Haut Spin Bas Spin (KHL) et Bas Spin Haut spin (KLH) de l'ordre de 3.105 S-1au dessus de 220K. On assiste alors à un mode de "respiration –expiration" de la molécule à cette fréquence de battement. Dans cette affiche, nous présentons la mise en évidence d’un effet LIESST (Light Induced Excited Spin State Trapping): sous l'effet d'un éclairement dans le bleu à basse température le système passe dans l'état haut spin. Nous présentons aussi l'étude Raman de ce complexe dans les deux états de spin et essayerons d'établir une corrélation entre le caractère dynamique de la transition de spin et les changements des modes de vibrations de la molécule au cours de la transition. Irradiation (laser bleu) Photo-commutation d'une transition de spin dynamique dans Fe(TRIM)2Cl2 ETUDE PAR ABSORPTION TRANSITOIRE FEMTOSECONDE DE MOLECULES PHOTOCHROMES DERIVEES DE LA SPIROINDOLINENAPHTOXAZINE G. Buntinx1, O. Poizat1, S. Foley1, V. Lokshin2 et A. Samat2 1 Laboratoire de Spectrochimie Infrarouge et Raman (UMR 8516), Centre d'Etudes et de Recherches Lasers et Applications (FR 2416 du CNRS), Bât. C5, Université des Sciences et Technologies de Lille, Villeneuve d'Ascq, 59655, [email protected] 2 Groupe de Chimie Organique et Matériaux Moléculaires (UMR 6114), Université de la Méditerranée, Faculté de Sciences de Luminy, case 901, 13280 Marseille cedex 09, [email protected] Le photochromisme des spirooxazines résulte de la rupture de la liaison oxygènecarbone (spiro) sous excitation UV. Le mécanisme de cette réaction ultrarapide n’est pas encore bien compris, ni les raisons de son faible rendement. Nous avons utilisé la spectrométrie d’absorption transitoire femtoseconde pour étudier ce processus dans 8 dérivés de la spiroindolinenaphtoxazine substitués par des groupes accepteurs ou donneurs d’électron en position 5, 5’, 6’, 8’ ou 9’ (voir structure ci-dessous), dans des solvants ploaires et non polaires. CH3 CH3 9' N 5 8' N CH3 O 5' 6' Ces 8 composés présentent des caractéristiques spectrales semblables dans le domaine femto-picoseconde, avec essentiellement 2 signaux : une bande située entre 550 et 700 nm, d’intensité croissante avec le temps, correspond à l’apparition de la forme ouverte (mérocyanine) ; une seconde bande formée instantanément entre 400 et 550 nm et décroissant rapidement, n’est pas attribuée avec certitude. Dans aucun des composés la cinétique de déclin de cette bande ne correspond à la cinétique d’apparition de la forme ouverte. Elle ne peut donc pas correspondre à un état excité précurseur de la mérocyanine. D’autre part, on constate que, dans la série des 8 composés étudiés, l’intensité initiale de cette bande, normalisée relativement à l’intensité finale de la bande due à la forme ouverte, est d’autant plus forte que le rendement de photocoloration mesuré par ailleurs [1] est faible. Cette corrélation inverse indique la présence d’un processus de désactivation de l’état excité initial, parallèle et concurrent de la réaction d’ouverture de cycle, qui en limite l’efficacité. En d’autres termes, l’énergie apportée à la spiroindolinenaphtoxazine par excitation photolytique est dissipée par deux voies compétitives indépendantes, conduisant l’une à la formation de la mérocyanine, probablement par l’intermédiaire d’espèces transitoires non mises en évidence dans nos mesures, l’autre au retour vers l’état fondamental. Modifier la nature et la position des substituants greffés sur le squelette moléculaire permet de moduler l’efficacité relative de ces deux processus. [1] A.V. Metelitsa, V. Lokshin, J.C. Micheau, A. Samat, R. Guglielmetti et V.I. Minkin, Phys. Chem. Chem. Phys., 2002, 4, 4340. SIMULATION D’UNE EXPERIENCE DE T(LIESST). INFLUENCE DES PARAMETRES MACROSCOPIQUES ET MICROSCOPIQUES. C. Carbonera, G. Chastanet, J-F. Létard. Institut de Chimie de la Matière Condensée de Bordeaux, UPR 9048 CNRS, 87 Avenue du Dr. A. Schweitzer, Pessac, 33608 [email protected] L’effet LIESST (Light-Induced Excited Spin-State Trapping) est connu depuis 20 ans. Il s’agit d’un effet observé en phase solide et liquide. L’une des caractéristiques de ce phénomène est de présenter une température limite de photo-inscription, T(LIESST). Une procédure de mesure du T(LIESST) a été introduite en 1999 [1]. Dans ce poster nous rapporterons divers simulations à partir du composé [Fe(PM-BiA)2(NCS)2] [2]. L’objectif est d’identifier le (ou les) facteur(s) pertinents par rapport à la durée de vie de l’état excité métastable. 3,5 3,5 3,0 3,0 E a =1750 cm 2,5 -1 c M T /cm K m ol 2,5 2,0 0,12 K . m in 1,5 -1 3 3 c M T /cm Km ol -1 -1 60 K . m in 1,0 Ea=250 cm 2,0 -1 -1 1,5 1,0 0,5 0,5 0,0 0,0 0 20 40 60 80 T em p eratu re /K Evolution théorique du T(LIESST) en fonction de la vitesse de chauffage. 100 0 20 40 60 80 100 120 Tem perature /K Evolution théorique du T(LIESST) en fonction de l’énergie d’activation (Ea). [1] J-F. Létard, L. Capes, G. Chastanet, N. Moliner, S. Létard, J-A. Real, O. Kahn, Chem. Phys. Lett., 1999, 313, 115. [2] J-F. Létard, P. Guionneau, L. Rabardel, J. A. C. Howard, A. E. Goeta, D. Chasseau, O. Kahn, Inorg. Chem., 1998, 37, 4432. 140 160 APPORTS DE LA DFT POUR COMPRENDRE LES SPECTRES ELECTRONIQUES. M.-F. Charlot . Laboratoire de Chimie Inorganique, UMR 8613. ICMMO Université de Paris-Sud. 91405 ORSAY Cedex. [email protected] Il est important d’interpréter l’origine des transitions électroniques pour concevoir un composé dont le spectre répondrait mieux à une propriété donnée. Les calculs TimeDependent DFT permettent progressivement de mieux comprendre la nature des transitions, de préciser les orbitales mises en jeu dans les excitations lumineuses et éventuellement d’anticiper sur l’expérience. Par exemple : Extension vers le rouge de l’absorption des complexes Ru-polypyridine pour mieux capter l’énergie solaire et améliorer leurs qualités de photosensibilisateurs dans les cellules photovoltaïques. Interprétation de la longueur d’onde nécessaire pour exciter un spectre Raman résonant dans un composé biomimétique Fe(IV)-oxo. Modulation de la longueur d’onde d’irradiation de photochromes de type diaryléthène pour obtenir les changements de couleur par cyclisation ou, à l’inverse, par ouverture du cycle [1]. F2 F2 N S F2 547 nm N N F2 313 nm F2 S N N N incolore (M -1 N S S N S .cm -1 ) 4 4 5 10 4 104 3 104 2 104 1 104 320 400 480 560 640 S 720 (nm) [1] K. Uchida et M. Irie, Chemistry Letters, 1995, 969. F2 S N incolore violet F2 F2 N N 6 10 0 F2 F2 F2 F2 N N S N jaune N N INTERACTIONS ELECTRONIQUES DANS LES COMPLEXES D’YTTRIUM ET GADOLINIUM-SEMIQUINONE N. Claiser1, M. Souhassou1, C. Lecomte1 et B. Gillon2. 1 LCM3B, CNRS UMR 7036, Faculté des Sciences, Université Henri Poincaré Nancy I,BP 239, 54506 Vandoeuvre-lès-Nancy. 2Laboratoire Léon Brillouin, (CEA-CNRS), C.E. Saclay, F-91191 Gif-surYvette. [email protected] Les complexes de l’ion Gd3+ (S= 7/2) et de radicaux organiques type nitronylenitroxide (S= 1/2) [1], présentent habituellement un couplage ferromagnétique. Dans le cas du complexe Gd(HBPz3)2(DTBSQ) c’est un couplage antiferromagnétique qui est observé entre l'ion terre rare et le radical semiquinone (SQ, S= 1/2), correspondant à l'état de spin S= 3 [2]. Cette interaction magnétique entre l'ion de terre rare Gd3+ et le radical semiquinone a été interprétée comme la résultante de deux contributions opposées [3]: une première contribution antiferromagnétique liée au recouvrement direct de l'orbitale π du radical avec les orbitales 4f, et une seconde, ferromagnétique, due à la polarisation des orbitales 4f consécutive à un transfert partiel du spin du radical vers les orbitales inoccupées 5d ou 6s de Gd3+. Afin d'apporter de nouvelles informations sur le mécanisme de couplage, nous avons réalisé une étude des interactions électroniques en combinant la densité de charge (diffraction de rayons X à haute résolution) et la densité de spin (diffraction de neutrons polarisés) sur deux complexes : Y et Gd-SQ. Les deux complexes sont isomorphes, l’utilisation de l’ion non magnétique Y3+ permettant de percevoir les transferts électroniques éventuels. La densité de charge du complexe d’yttrium et son analyse topologique ont permis d’étudier précisément les interactions entre Pyrazolyl l’atome central et les ligands (Figure N 1) et d’obtenir la répartition des charges au sein du matériau. La O N densité électronique obtenue pour le Y Semiquinone complexe de gadolinium semble confirmer les résultats précédents, O mais révèle surtout les difficultés de N modélisation de la densité électronique liées à la présence d’atomes de numéro atomique élevé. Figure 1 : Carte de densité électronique autour de l’atome d’yttrium : visualisation des interactions avec les ligands. Isocontour de 0,25 eÅ-3. [1] C. Benelli, A. Caneschi, A. C. Fabretti, D. Gatteschi, L. Pardi, Inorg. Chem, 1990, 29, 4153. [2] A. Caneschi, A. Dei, D. Gatteschi, L. Sorace, K. Vostrikova, Angew. Chem. Int. Ed. 2000, 39, 1750 [3] C. Benelli, A. Caneschi, D. Gatteschi, L. Pardi, P. Rey, Inorg. Chem. 1989, 28, 3230. Nous tenons à remercier l’équipe du professeur Gatteschi qui nous a fourni les cristaux étudiés. VERS DES NANOPARTICULES HYBRIDES MNPS3-DAZOP A PROPRIETES ONL QUADRATIQUES T. Yia, R. Clémenta, T. Gacoinb, I. Ledouxc, N. Tancrezc and J. Zyssc . a LCI (UMR 8613), Université Paris XI, Bt 420, Orsay, 91400 [email protected], [email protected] bPMC , Ecole Polytechnique, 91128 Palaiseau [email protected], cLPQM-ENS Cachan, 94235 Cachan, [email protected] L’objectif de ce travail est de synthétiser des « amas nanométriques » de chromophores hyperpolarisables, chaque amas (typ. 20-50 nm et 103 chromophores) étant construit selon une architecture d’agrégat J et possédant de ce fait une hyperpolarisabilité quadratique globale très élevée. De tels « édifices supramoléculaires fonctionnalisés » pourraient constituer des éléments permettant la réalisation de dispositifs éléctrooptiques. La stratégie mise en oeuvre pour la synthèse de tels amas est basée sur la chimie d’intercalation des composés lamellaires MPS3, capables d’ insérer des chromophores organiques de type stilbazolium en favorisant la formation d’agrégats J étendus.1,2 Absorbance Des nanoparticules [MnPS3]n ont été obtenues par coordination d' ions Mn2+ avec des ligands pontants (P2S6)4-. A cette fin, des ions Mn2+ sont d’abord fixés sur une résine cationique DOWEX, puis élués par une solution aqueuse de Na4P2S6. Ces nanoparticules [MnPS3]n (typ. 40 nm) insèrent en quelques secondes les chromophores d’une solution aqueuse 3 d’iodure de DAZOP, la couleur passant DAZOP I (aq. sol.) 2,5 MnPS3- DAZOP du violet au bleu. Le déplacement 2 N N nano + N N bathochrome (80 nm) de la bande 1,5 d’absorption du DAZOP suggère une 1 amorce de formation d’agrégats J, mais 0,5 les mesures de diffusion harmoniques 0 ne révèlent pas de propriétés ONL -0,5 importantes. Le vieillissement des 300 400 500 600 700 800 Wavelength (nm) solutions est complexe, il est clair toutefois que les particules s’agglomèrent et donnent des signaux ONL notables. Ce travail préliminaire se poursuit en effectuant les synthèses en milieu micellaire, ce qui conduit à des particules d’environ 80-100 nm présentant une bande d’absorption plus fine et plus déplacée vers le rouge, ce qui semble indiquer la formation d’agrégats J mieux organisés dont les propriétés ONL sont à évaluer. [1] P.G. Lacroix, R. Clément, K. Nakatani, J. Zyss et I. Ledaoux., Science, , 1994 ,263, 658. [2] T. Coradin, R. Clément, P.G. Lacroix, K. Nakatani. Chem. Mater 1996, 8, 2153-2158 ETUDE STRUCTURALE ET CINETIQUE DE L’INTERVENTION D’UN ALLENE DANS LE PROCESSUS PHOTOCHROMIQUE DES CHROMENES S. Delbaerea, J-C Micheaub et G. Vermeerscha UMR CNRS 8009, Laboratoire de Physique et d’Application R.M.N, Faculté de Pharmacie, BP83, 59006 Lille Cedex. [email protected] b UMR CNRS 5623, Laboratoire IMRCP, Université Paul Sabatier, 31062 Toulouse cedex 4. a L’irradiation UV de composés photochromiques (CF) appartenant à la famille des chromènes (benzo- et naphto-pyrans) conduit à la formation des photomérocyanines de type Transoïde-Cis (TC) et Transoïde-Trans (TT) et à une forme supplémentaire identifiée à une structure allényl –phenol [1] ou –naphthol [2-3], AP. La décoloration photochimique (>400 nm) convertit les photomérocyanines en forme allénique. L’étude cinétique et structurale de la photo-coloration, de la photo-décoloration et de la relaxation thermique a été réalisée par RMN 1H, 13C, 19F et 2H. Pour chacun des processus, un mécanisme est proposé. Ph1 Ph1 10 Ph2 O Ph2 4 CF 11 O TT-ty pe 5 12 6 2 9 3 8 Ph1 Ph1 Ph2 O TC-ty pe 7 1 Ph2 HO AP [1] S. Delbaere, J-C. Micheau, and G. Vermeersch. Organic Letters. 2002, 18, 3143-3145. [2] S. Delbaere and G. Vermeersch. Tetrahedron Letters. 2003, 44 (2), 259-262 [3] S. Delbaere and G. Vermeersch. J. Photochem. Photobiol. A :Chem. 2003, 159(3), 227-232 COMPLEXES DERIVES DE NICKEL BISDITHIOLENE ET DECAMETHYLMANGANOCENIUM : STRUCTURES ET PROPRIETES MAGNETIQUES. S. Dorbes, C. Faulmann, B. Garreau de Bonneval et L. Valade LCC, 205 route de Narbonne, Toulouse, 31033 [email protected] L’un des axes principaux de notre travail est l’obtention de matériaux présentant simultanément des propriétés électriques et magnétiques. L’association conductivité et magnétisme peut se faire par la combinaison dans le même composé moléculaire d’une entité porteuse des propriétés électriques (composé I) et d’une entité porteuse de spins localisés, comme les décaméthylmétallocéniums [Cp*2M]+ (composé II). Me Me Me Me Me Mn S X S S S Ni S S S X Me S X=S : Ni(dmit)2 ; X=O : Ni(dmid)2 Composé I Me Me Me Me [Cp*2Mn]+ Composé II Les complexes M(dmit)2 sont particulièrement connus pour leurs propriétés de conduction électrique (voire de supraconduction) [1]. Ces propriétés proviennent du fait que ces complexes ont un système délocalisé, qu’ils peuvent exister dans des états d’oxydation fractionnaire, et leur arrangement structural favorise les interactions intermoléculaires. L’étude de tels composés associés à différents cations du type métallocénium a ainsi permis de synthétiser le complexe [Mn(Cp*)2][Ni(dmit)2] qui est le seul ferriaimant de la famille des complexes M(dmit)2 [2]. L’association du complexe bisdithiolène [Ni(dmid)2] au cation décaméthylmanganocénium [Cp*2Mn]+ dans différents solvants, montre des différences dans les structures cristallines, qui entraînent des modifications des propriétés magnétiques. [1] P. Cassoux and L. Valade in Inorganic Materials, D.W Bruce and D. O'Hare Eds ; John Wiley & Sons, City ; London, 2nd Edition, 1996, pp 1-63. [2] C. Faulmann, E. Rivière, S. Dorbes, F. Senocq, E. Coronado, P. Cassoux, Eur. J. Inorg. Chem., 2003, 2880. Systèmes bistables à base de Diaryléthènes - Mémoires Optiques. C. Moustrou, A. Heynderickx, N. Impagniatello and André Samat *. LCMOM, UMR 6114 CNRS, Faculté des Sciences de Luminy. Case 901, 13288 Marseille Cedex 9. France. Fax: (33) 4 91 82 93 01; Phone: (33) 4 91 82 94 05; E-mail: [email protected]. Les diaryléthènes ou plus précisément les dihétéroaryléthènes sont des composés aux propriétés optoélectroniques remarquables. Ils suscitent un fort engouement auprès des laboratoires de recherches de grand renom (Equipe de J.M. Lehn et Equipe de M. Irié). Ces systèmes subissent une réaction de photocyclisation à la longueur d’onde 1 (ultraviolet), conduisant à la formation d’un système cyclique, thermiquement stable, et ne reviennent à l’état initial (forme incolore) qu’après avoir été irradiés par une seconde onde électromagnétique 2 (visible) (figure 3). Figure 1 Ce processus engendre un bouleversement des propriétés physiques du système (spectre d’absorption UV-Visible, fluorescence, indice de réfraction, constante diélectrique, potentiel d’oxydation et de réduction, propriétés magnétiques…) Ce cycle de coloration-décoloration (en solution, en matrice polymère et à l’état cristallin) peut être reproduit à de nombreuses reprises sans engendrer la moindre diminution des performances du matériau. L’ensemble de ces propriétés, irréversibilité thermique et stabilité à la fatigue, est actuellement utilisé pour concevoir des mémoires optiques (stockage d’information sur CD) et des commutateurs optiques (figure 4). Fermé Ouvert R (UV) R R 2visible R "On" "Off" Figure 2 Les systèmes développés actuellement au laboratoire, incorporent des motifs aux propriétés physiques particulières (fluorescence) afin d’accéder à l’état du système (ouvert ou fermé) sans le modifier lors de la lecture. En d’autres mots, l’écriture (ou l’effacement) des données sur un CD pourra être effectué par un rayonnement UV (ou visible), tandis que la lecture de l’état du système s’effectuera en observant la fluorescence à la surface du disque. Sur ces critères, notre équipe développe plusieurs séries de molécules (figure 5) dont les résultats préliminaires sont encourageants. Motif Fluorescent X R1 S S S X = S, O Figure 5 R2 L'INFLUENCE DE LA PRESSION EXTERNE ET LA LUMIERE SUR LA PRESSION INTERNE DANS UN COMPOSE A TRANSITION DE SPIN [Zn:Fe(ptz)6](BF4)2 J. Jeftića, C. Ecolivetb et A. Hauserc (a) ENSCR UMR CNRS 6052, Avenue du Général Leclerc, F-35700 Rennes; (b) Université de Rennes 1, GMCM UMR CNRS 6626, Bat. 11A, Avenue du Général Leclerc, F-35042 Rennes Cedex; (c) Université de Genève, Sciences II, 30, quai Ernest Ansermet, CH-1211 Genève. [email protected] , [email protected]. La pression interne pendant la transition de spin peut être reliée à la pression chimique induite par la dilution avec le zinc. La lumière d'une longueur d'onde spécifique de LIESST (Light Induced Excited Spin State Trapping) est utilisée pour induire une stabilisation partielle de l'état haut-spin. Cependant, la température de la transition de phase qui accompagne le spin-crossover à pression atmosphérique est décalée vers les bassses températures d'environ 30 K sous irradiation partielle. Le découplage entre la transition de spin et la transformation de phase structurale est discuté [1]. 16 15 14 13 12 11 100 Figure 1 Temperature (K) 150 200 250 Dépendance en température du décalage Brillouin du mode longitudinal mesuré perpendiculairement à l'axe de l'ordre 3 du [Fe(ptz)6](BF4)2 à 676.4 nm () et 488 nm (▲) et pour le [Zn(ptz)6](BF4)2 (). Les valeurs expérimentales pour le composé au fer à 676nm sont directement indiquées en ordonnées les autres sont normalisées par rapport aux valeurs à haute température. [1] J. Jeftić, C. Ecolivet, A. Hauser, High Pressure Research, 2003, 00, 1-5 [2] J. Jeftić, C. Ecolivet, A. Hauser, L. Bourgeois, M. Bertault, (publication soumise). Photochromisme des quinolones photoénolisables : transposition photoinduite du groupement isopropyl des 3-benzoyl-2isopropylquinolones M. Valèsa, V. Lokshina, A. Samata, R. Guglielmettia, A.V. Metelitsab a Faculté des Sciences de Luminy, Université de la Méditerranée GCOM2 UMR 6114, 163 avenue de Luminy, case 901, 13288 Marseille Cedex 20 b Institute of Physical Organic Chemistry, Rostov University, Rostov-on-Don, 344090, Russia Le photochromisme des quinolones de type 1 du à l’abstraction d’un atome d’hydrogène à l’état excite (photoénolisation) a été décrit en 1965 [1]. O O O Ph h Ph OH N N CH 2Ph CH 3 Ph CH 3 1B 1A Récemment nous avons entrepris une réinvestigation de cette famille de molécules [2] dont le potentiel dans le domaine du photochromisme a été, à notre avis, sous-estimé. L’élaboration de nouvelles approches synthétiques [3][4] nous a permis d’élargir considérablement la gamme des composés accessibles. Parmi les quinolones obtenues, les dérivés de type 2 contenant le groupement isopropyl en position 2 montrent un comportement photochimique différent de celui des molécules de type 1. Une interprétation des phénomènes observés impliquant une éventuelle transposition 23 est proposée. O F F O O Ph N Ph 2 O F h h F N Ph 3 [1] K.R. Huffman, M. Loy, E.F. Ullman, J. Am. Chem. Soc., 1965, 87, 5417 [2] M. Valès, Thèse en sciences, Université de la Méditerranée, 2002 [3] M. Valès, V. Lokshin, G. Pèpe, A. Samat, R. Guglielmetti, Synthesis, 2001, 2419 [4] M. Valès, V. Lokshin, G. Pèpe, R. Guglielmetti, A. Samat, Tetrahedron, 2002, 58, 8543 -(BETS)4[Fe(CN)5NO] ET SES DERIVES : ETUDE DE MATERIAUX MOLECULAIRES A PROPRIETES MULTIPLES. I. Malfant1, L. Pilia1, B. de Bonneval1, C. Faulmann1, D. de Caro1, L. Valade1, A. Zwick1. 1 Laboratoire de Chimie de Coordination, 205 route de Narbonne, 31077 Toulouse Cedex 4, [email protected] 2 Laboratoire de Physique des Solides, 118 route de Narbonne, 31062 Toulouse Cedex 4. Le donneur organique BETS (bis-éthylène dithiotétrasélénafulvalène) peut être associé à divers anions par électrocristallisation pour donner des composés moléculaires conducteurs. La nature de l'anion confère à ces composés des propriétés multiples. Dans le cadre de cette étude, l'anion considéré est l'ion nitroprussiate [Fe(CN)5NO]2-. En 1977, des états métastables à longue durée de vie ont été mis en évidence par spectroscopie Moessbauer dans Na2[Fe(CN)5NO]. Récemment,[1] nous avons réalisé l'association de cet anion et du donneur BETS. Cette étude s'est ensuite poursuivie en utilisant des composés dérivés (EDX-DMTTF (X = O, Se); RuX5NO, (X = Cl, Br)). Nous présentons ici la synthèse et la caractérisation par spectroscopie Raman de ces nouveaux composés. Les propriétés électriques sont discutées à partir de calculs de structure de bandes. S Se Se S X S S S Se Se S X S S BETS EDX-DMTTF (X = O, Se) [1] M.E. Sanchez, M.-L. Doublet, C. Faulmann, I. Malfant, P. Cassoux, L.A. Kushch, and E.B. Yagubskii, Eur. J. Inorg. Chem., 2001, 2797. SPIN CROSSOVER IRON(II) COORDINATION POLYMERS WITH ZIGZAG CHAIN STRUCTURE G.S. Matouzenkoa, A. Bousseksoub, M. Perrinc École Normale Supérieure de Lyon, 46, allée d’Italie, 69364 Lyon (e-mail:[email protected]); bLaboratoire de Chimie de Coordination, 205, route de Narbonne, 31077 Toulouse; cLaboratoire de Reconnaissance et Organisation Moléculaire, Université Lyon 1, 69622 Villeurbanne. a The family of new compounds [Fe(pyim)2(A)](ClO4)2·2C2H5OH, where pyim = 2-(2pyridyl)imidazole and A = 4,4'-bipyridine (1), 1,2-bis(4-pyridyl)ethene (2) or 1,2-bis(4pyridyl)ethylene (3) have been synthesized and their structure, and magnetic properties have been investigated. Variable-temperature magnetic susceptibility measurements have revealed the occurrence of a relatively cooperative HS LS transition. The spin conversion temperatures T1/2 was found at 212 K, 198 K and 176 K for 1, 2 and 3, respectively. The complexes represent the first structurally characterized example of iron(II) spin crossover coordination polymer with infinite zigzag chains. 1 The iron(II) active sites in the zigzag chains are linked to each other by a spacer molecule at 11.523(2), 13.674(4) and 13.556(4) Å in 1, 2 and 3, respectively. The polymeric chains are stacked forming two-dimensional sheets of bound molecules. The intermolecular interactions between the sheets are achieved by several H-bonds. The influence of the enhancement of spacing between the Fe(II) sites in the chain, the rigidity and flexibility, as well as the conjugated and non-conjugated nature of the chemical bridges, on the spin crossover regime is studied. 4 3 -1 c T (cm mol K) 3.5 3 3 2 1 2.5 2 1.5 1 0.5 0 50 100 150 200 T (K) 250 300 [1] G. S. Matouzenko, G. Molnar, N. Brefuel, M. Perrin, A. Bousseksou, S. A. Borshch. Chem. Mater., 2003, 15, 550. RELAXATION D’UN ETAT METASTABLE OBTENU PAR TREMPE THERMIQUE D’UN BLEU DE PRUSSE PHOTOMAGNETIQUE I. Maurin1 S. Salunke1,2 K. Boukheddaden1 E. Codjovi1 K. Hashimoto3 F. Varret1 Laboratoire de Magnétisme et d’Optique CNRS-Université de Versailles, 78035 Versailles, France Adresse permanente: Department of Chemistry University of Pune, Pune 411 007, India. 3 Japan 1 2 Suite à une trempe thermique rapide, nous avons pu étudier la relaxation de l’état métastable de Na0.44Co[Fe(CN)6]0.73 . 2.7 H2O à basse température. Le processus est auto-accéléré, en accord avec l’hystérésis thermique important de la transition thermique spontanée (1er ordre) du système. L’hystérésis thermique photo-induit attendu de manière générale pour les systèmes moléculaires coopératifs photo-commutables a pu être observé. Les propriétés des états métastables obtenus par trempe thermique et par photo-excitation sont très voisines. L’étude Mössbauer révèle aussi un déplacement important de la transition thermique vers les hautes températures, que l’on a attribué à un effet de déshydratation dans le vide du cryostat. B Retour thermique 0.00020 99 A A= trempé B=photo-excité -1 Mg G -1 0.00015 0.00010 [A] 96 [B] 0.00005 30 60 100 90 120 150 180 T(K) 93 -4 -2 0 2 4 0.9 B HS 0.6 98 [A] 0.3 [B] [C] 0.0 96 -4 -2 0 2 4 0 50000 100000 T(Sec) Spectres Mössbauer de l’échantillon refroidi lentement (A) et trempé (B) Courbes de relaxation à partir de l’état trempé (130, 135, 140K) 150000 Bistable molecular system based on photochromic spiroindolinenaphthoxazines for three-dimensional memory A.V. Metelitsa1, J.C. Micheau2, S.O. Besugliy1, N. A. Voloshin1, V.F. Plyusnin3, V.I. Minkin1 1: IPOC, Rostov State University, 344090 Rostov on Don, Russian Federation 2: IMRCP, UMR5623, Université P. Sabatier, F-31062 Toulouse Cedex, France 3: Institute of Chemical Kinetics and Combustion, 630090 Novosibirsk, Russia Aggregation of photochromic compounds1 open new possibilities for the application in optical systems for recording and retrieval of information and molecular switches. Among of photochromic compounds, spirooxazines (SPOs) are selected due to high fatigue resistance.2 This work reports on the synthesis of a series of novel 9'-substituted spiroindolinenaphthoxazines, ethyl spirooxazinyloxyacetates and spirooxazinyloxyacetic acids containing various long chain substituents in the indoline moiety and their spectral and photochromic properties. R4 CH3 H3 C R N 2 N R1 H3 C 4 R 2 R R 3 R3 N h O CH3 h + N O R1 A B R1=CH3, C3H7, i-C4H9; R2=H, 4(6)-CH3, 4(6)-OCH3, 5-OCH3, 5-OC9H19, 5-OC16H33; R3=H, CN; R4=H, OH, OCH3, OC3H7, OCH2COOH, OCH2COOC2H5 Photochromic characteristics of 6’- and 9’-substituted SPOs have been determined in solutions using photokinetic analysis of absorbance vs time curves recorded under continuous monochromatic irradiation.3 Features of the dark reaction kinetics of SPOs in polymethylmethacrylate films was studied. Formation of H-aggregates of the merocyanine forms of the SPOs was observed and found to be facilitated by the presence of the long chain substituents that significantly accelerate aggregation process. This work has been supported by INTAS (Grant 2000-00152) [1] G. Berkovic, V. Krongauz, V. Weiss, Chem. Rev. 2000, 100, 1741. [2] N.Y.C. Chu in “Photochromism : Molecules and Systems”, H. Durr and H.BouasLaurent, Eds. Elsevier, New York (1990), chap. 10, p. 493. [3] M.H. Deniel, D. Lavabre, and J.C. Micheau, In “Organic Photochromic and Thermochromic Compounds”, J.C. Crano and R.J. Guglielmetti, Eds. Plenum Press, New York (1999), Vol. 2, chap. 3, p. 167. DENSITE ELECTRONIQUE DE COMPOSES A TRANSITION DE SPIN S. Pillet,1 V. Legrand,1 M. Souhassou,1 J-F. Letard,2 P. Guilloneau2 et C. Lecomte1 1 Laboratoire de Cristallographie et Modélisation des Matériaux Minéraux et Biologiques, UMR 7036, UHP Nancy I, Faculté des sciences, boulevard des aiguillettes, 54506 Vandoeuvre les Nancy. 2 Groupe des sciences moléculaires, Institut de Chimie de la Matière condensée de Bordeaux, UPR 9048, 33608 Pessac Cedex. [email protected] Outre la résolution de structures cristallines très précises, la diffraction de rayons X à haute résolution permet la détermination expérimentale de distribution de densité électronique [1]. Diverses propriétés physiques peuvent être déduites de cette dernière, tels que le potentiel électrostatique, la distribution de charges atomiques, les énergies d'interaction intermoléculaires... Cette approche est particulièrement adaptée pour l'étude des liaisons chimiques de matériaux minéraux, organiques ou organométalliques. Depuis la découverte de l'effet LIESST ("Light Induced Excited Spin State Trapping"), de nombreux complexes à transition de spin ont été étudiés, à la fois pour leurs propriétés de transition thermique mais également photo-induite [2]. La nature des ligands et par la même des interactions que ceux-ci entretiennent avec le métal central joue un rôle primordial dans la présence et les caractéristiques de la transition. Nous avons entrepris l'analyse de la densité électronique de divers composés à transition de spin afin d'apporter des informations à la fois sur les liaisons chimiques au sein des ligands et sur les interactions métal-ligand. Nous avons également déterminé pour la première fois la densité électronique d'un état photo-induit sur le composé Fe(phen)2(NCS)2. Des résultats récents obtenus sur celui-ci ainsi que sur le complexe Fe(btr)3(ClO4)2 seront présentés. [1] P. Coppens in X-ray charge densities and chemical bonding, IUCr, Oxford University Press, 1997. [2] P. Gütlich et al., Angew. Chem. Int. Ed. Engl., 1994, 33, 2024 ULTRAFAST PRIMARY PHOTOPROCESSES FOR SPIROOXAZINES, CONTAINING ALKYL LONG-CHAIN SUBSTITUENTS D.Yu. Vorobyev1, V.F. Plyusnin1, E.M. Glebov1, V.P. Grivin1, I.P. Pozdnjakov1, I.A. Plotnikov1, N.V. Tkachenko2, H. Lemmetyinen2, A.V. Metelitsa3, J.C. Micheau4, N.A. Voloshin3, V.I. Minkin3 1 Institute of Chemical Kinetics and Combustion, 630090 Novosibirsk, Russia 2 Department of Materials Chemistry, University of Technology, Tampere, Finland 3 Institute of Physical and Organic Chemistry, Rostov on Don, Russia 4 IMRCP, UMR au CNRS, University Paul Sabatier, Toulouse, France E-mail: [email protected] Ultrafast primary photochemical processes of phenantroline-containing indoline spirooxazines (SPO) bearing various long-chain alkyl substituents were studied by the absorption pump-probe (ex = 395 nm, ~100 fs, obs = 480-720 nm) and luminescence (ex = 300 nm, 35 ps) methods. These compounds are in an equilibrium of spiro (A) and open merocyanines (B) forms. To divide the processes belonging separately to the A or B forms the pump-probe experiments were also carried out with the simultaneous pump of the samples by a 3 harmonic (355 nm) of YAG:Nd laser for the complete conversion of SPO to B-form. Structures of spirooxazines are given below. R2 H3C N CH3 ABkAB N N R1 O H3C CH3 N N N A R2 BkBA N R1 O B SPO1 SPO2 SPO3 R1 CH3 n-C16H33 CH3 CH3 R2 H H n-OC9H19 n-OC16H33 N SPO4 Under the action of 395 nm light the closed A-form and open B-form excite to A(S1) and B(S2) states, respectively. Fitting of transient absorption data yielded the time constants of following processes. The short-lived time constant (0.25 – 0.7 ps) reflects the relaxations of A(S1) to X(S1) and B(S2) to B(S1), where X(S1) is the nonplanar transient isomer with the broken C-O bond in spiro unit. The constants in 0.8 – 1.5 ps interval correspond to the X(S1) B(S0) transition. For the B(S1) B(S0) transition the time is located in the 2.5 – 5 ps region. The more long-lived time constants (300– 800 ps) are due to the relaxation of B-form isomers to the equilibrium distribution. This work was supported by INTAS (Grant 2000-00152), Russian Foundation for Basic Researches (Grants 02-03-32797, 03-0333134) and Foundation of Universities of Russia (Grant UR.05.01.002). DETERMINATION QUANTITATIVE DE L’ORDRE POLAIRE INDUIT SOUS UN CHAMP ELECTRIQUE INTENSE DANS DES FILMS AZO-POLYMERES P(DR1M) AMORPHES V. Rodriguez, C. Sourisseau, T. Buffeteau. Laboratoire de Physico-Chimie Moléculaire, UMR 5803 CNRS Université Bordeaux I, 351 cours de la Libération, 33405 TALENCE Cedex. [email protected] Nous avons orienté des films minces de l’homopolymère azobenzène pDR1M amorphes par la technique du « wire poling » dans des conditions de champ intense et à T Tg-30°C. Des mesures en absorption UV-Visible et en GSH ont montré que tous les films « polés » présentent un ordre axial et polaire extrèmement prononcé. Un des points les plus marquants est l’apparition d’une bande étroite vers 400 nm sur tous les films orientés, détectable en lumière polarisée p (dans le plan d’incidence), bande nouvelle dont l’intensité augmente avec l’angle d’incidence. Un tel profil d’absorption a déjà été observé pour quelques polymères cristaux liquides à base d’azobenzène [1,2]. Les structures orientées sont très stables à température ambiante : plus d’un an aprés avoir été orientées, 70% du signal GSH subsiste dans les films dont l’épaisseur est supérieure à environ 150 nm. L’ordre polaire macroscopique est par contre totalement effacé lorsqu’on chauffe les échantillons vers 80°C, c’est à dire environ 45°C en dessous du Tg du polymère de départ. Nous proposons une approche générale qui permet de déterminer les constantes optiques anisotropes qui simulent parfaitement tous les spectres d’absorption polarisés obtenus sous divers angles d’incidence. En particulier, la forte biréfringence induite après « poling » est estimée à environ 0.21 à 1.06 µm, loin de toute résonnance électronique. Enfin, à partir d’une étude comparative détaillée des spectres électroniques d’une solution de DR1 dans le chloroforme et d’un film non « polé », puis « polé » et, enfin, thermiquement « dépolé », nous avons montré que les spectres d’absorption sont tous parfaitement déconvoluables en trois bandes principales. Les principales modifications spectroscopiques induites par le processus de « poling » sont alors qualitativement et quantitativement expliquées ; elles proviennent d’une diminution d’intensité significative de la transition à haute énergie (-12%) en faveur de la bande à tranfert de charge à basse énergie (+ 12%) et les paramètres d’ordre estimés <P 2> pour ces transitions sont très forts (~+0.50), confirmant ainsi une importante mise en ordre dans ces films [3]. L’organisation locale et supramoléculaire des chromophores reste à être élucidée. Des premières mesures en dichroïsme circulaire montrent la formation d’une structure moléculaire très faiblement optiquement active, qui s’amplifie nettement après irradiations en lumière polarisée circulairement. [1] F. Lagugné Labarthet, S. Freiberg, C. Pellerin, M. Pezolet, A. Nathanson et P. Rochon, Macromolecules 2000, 33, 6815. [2] G. Iftime, F. Lagugné Labarthet, A. Nathanson et P. Rochon, J. Am. Chem. Soc. 2000, 122, 12648. [3] V. Rodriguez, F. Adamietz, L. Sanguinet, T. Buffeteau et C. Sourisseau, J. Phys. Chem. B (accepté). PROPRIETES MAGNETIQUES ET PHOTOMAGNETIQUES D’UN MACROCYCLE A TRANSITION DE SPIN. J. Sánchez Costa, S. Marcén, J.F. Létard * Laboratoire de Chimie Organique et Organométallique, Université Bordeaux 1, 351 cours de la libération, 33405 Talence Cedex Groupe des Sciences Moléculaires. Institut de Chimie de la Matière Condensée, UPR CNRS 9048. 33608 Pessac, France ; e-mail : [email protected] ** Laboratoire de Physico-Chimie Moléculaire, Université Bordeaux 1, 351 cours de la libération, 33405 Talence Cedex Depuis plusieurs années, le groupe des Sciences Moléculaires étude le photomagnétisme des complexes à transition de spin et à transfert de charge. L’idée maîtresse est d’identifier les paramètres susceptibles d’influencer la durée de vie de l’état métastable photo-induit. Les propriétés magnétiques et photomagnétiques de divers complexes ont ainsi été étudiées. Il a notamment été observé une relation entre la température limite de photoinscription, T(LIESST), et la température de transition de spin thermique [1-3]. Au cours de cette présentation nous rapporterons les principaux résultats de cette démarche. Figure I. Représentation de l’évolution du T(LIESST) en fonction de T1/2 . [1] J.F. Létard, L. Capes, G. Chastanet, N. Moliner, S. Létard, J.A. Real and Olivier Kahn. Chemical Physics Letters, Volume 313, Issues 1-2, 5 November 1999, Pages 115-120. [2] N. Shimamoto, S. Ohkoshi, O. Sato, K. Hashimoto, Inorg. Chem. 41 (2002) 678. [3] S. Marcén, L. Lecren, L. Capes, H. A. Goodwin and J. -F. Létard. Chemical Physics Letters, Volume 358, Issues 1-2, 24 May 2002, Pages 87-95. DETERMINATION DES HYPERPOLARISABILITES QUADRATIQUES DES DERIVES PHOTOCHROMIQUES DE TYPE BENZAZOLO-OXAZOLIDINE PAR DIFFUSION HYPER RAYLEIGH. L. Sanguinet*, V. Rodriguez**. J-L. Pozzo*, F. Adamietz** . * Laboratoire de Chimie Organique et Organométallique, Université Bordeaux 1, 351 cours de la libération, 33405 Talence Cedex [email protected] ** Laboratoire de Physico-Chimie Moléculaire, Université Bordeaux 1, 351 cours de la libération, 33405 Talence Cedex La plupart des composés organiques photochromiques sont connus pour présenter deux états stables dont les propriétés physico-chimiques sont très différentes [1]. Nous nous sommes particulièrement intéressés à une nouvelle famille de photochromes : les benzazolo-oxazolidines. La forme ouverte de ces composés possède toutes les caractéristiques (longueur de conjugaison importante, bande à transfert de charge,...) pour en faire un chromophore actif en Optique Non-Linéaire (ONL) quadratique. Notre projet consiste donc à incorporer ces chromophores dans un matériau, puis de le rendre actif en ONL après irradiation. Nous nous intéresserons plus particulièrement à la famille des oxazolidino[3,2-a]indoline (X=CMe2). R1 R2 R3 h X N R1 X N R2 O O R3 X= CMe2, NMe, S, ... Figure 3 : Réaction photochromique des dérivés benzazolo-oxazolidines Nous avons donc dans un premier temps développé une méthode de préparation de ces composés permettant de faire varier certains éléments structuraux, notamment le groupement accepteur et la nature du système conjugué. A travers les résultats issus des mesures des hyperpolarisabilités quadratiques par diffusion Hyper-Rayleigh, nous discuterons des relations structure-activité ONL spécifiques à cette famille. [1] J.A. Delaire, K. Nakatani, Chem. Rev., 2000, 100, 1817 DYNAMIQUE DE PHOTOCOLORATION DE SPIROPYRANES EN PHASE CRISTALLINE S. Spagnoli, R. Casalegno et A. Corval. Laboratoire de Spectrométrie Physique, BP 87, 38402 Saint Martin d’Hères Cedex. [email protected] Le contexte dans lequel se situe cette recherche est l’étude des modifications conformationnelles et structurales résultant du photochromisme en phase solide. Ces questions s’intègrent dans le cadre plus général de l’étude de la commutation moléculaire en phase solide et de ses applications. Le photochromisme a été très étudié en phase liquide, où l’efficacité de conversion peut être importante car les molécules ne subissent pas de contraintes stériques fortes. Cependant du point de vue des applications, les matériaux photochromes solides sont plus faciles à manipuler et leur résistance à la photodégradation est généralement plus grande. L’intérêt de la phase solide réside aussi dans la richesse des paramètres que l’on peut faire varier en particulier au niveau de l’environnement. En effet on peut étudier le photochromisme sur des cristaux macroscopiques, sur des molécules dispersées en matrice sol-gel mais aussi maintenant grace à une collaboration entre l’équipe SPMO et celle de A. Ibanez du laboratoire de cristallographie de Grenoble (LdC) sur des nanocristallites de taille inférieure à 500 nm incluses en matrice sol-gel (spin coating). La molécule photochrome utilisée pour la réalisation de ces matériaux appartient à la famille des spiropyranes. Nous présenterons une étude comparative du photochromisme dans différents environnements poudre monocristalline, molécules dispersées en matrice sol-gel et nanocristallites en couche mince. La comparaison entre nanocristaux et molécules dispersées en matrice sol-gel montre clairement que dans les couches minces obtenues par spin coating la présence de molécules dispersées est très faible. Les taux de conversion forme incolore -> forme colorée de 30 à 40% pour les échantillons cristallins montrent que les phénomènes observés ne peuvent pas se produire en surface exclusivement. Les nano et micro-cristaux montrent deux temps caractéristiques semblables (t1=200min et t2=200heures) attribués à 2 confiormaères de la photomérocyanine cependant la proportion de chacune des 2 formes est différente, une étude en dynamique aux temps courts (ps) est en cours afin de mettre en évidence un éventuel effet de taille. Total free Energy of a Spin Crossover System H. Spieringa, K. Boukheddadenb, J. Linaresb, F. Varretb a Anorganische Chemie und Analytische Chemie, Johannes Gutenberg-Universität Mainz/Deutschland b Laboratoire de Magnétisme et d'Optique, UMR 8634 CNRS-Université de VersaillesSaint-Quentin en Yvelines/France The free energy of a spin crossover system studied so far deal with the inner degree of freedoms of the spin crossover molecules and a variety of interaction schemes between the molecules in the high spin (HS) and low spin (LS) states. The variational parameter in these models is the fraction of molecules in the HS state. This way different types of transition curves, gradual, abrupt, hysteresis, and also two steps transitions have been simulated or even satisfactorily fitted to experimental data. The change of the spin state of the molecule from LS to HS is accompanied by an increase of the metal-ligand bondlength and in turn an increase of the unit cell volume of the order of several percent. These structural changes give rise to steric hindrance on short distance and elastic interaction of long range which are considered to be the origin of the interaction parameters used in the model for the free energy. However, the interaction parameters are not constant quantities because of the dependence of elastic properties on temperature, pressure, and volume. Especially the dependence of the bulk modules on volume, which increases with increasing temperature and HS fraction, introduces a strong feedback of the lattice to the spin crossover system. In order to take these dependencies into account a free energy of the total system, a lattice incorporating spin crossover molecules, has been set up modelled after the work of Xie et al. [1] on silver metal. The total free energy has in addition to the HS fraction the volume V as variational parameter. The simulations of spin transition curves demonstrate the influence of the anharmonicity of the lattice (described in the Grüneisen approximation). The anomalous behaviour of hysteresis transitions under pressure [2] have been reproduced. [1] J. Xie, S. de Gironcoli, S. Baroni, M. Scheffler, Phys. Rev. B59 (1959) 965 [2] V. Ksenofonotov, H. Spiering, A. Scheriner, G. Levchenko, H.A. Goodvin, P. Gütlich, J. Phys. Chem. Solids 60 (1999) 393 RELAXATION NON-EXPONENTIELLE DE L’ETAT DE SPIN METASTABLE DE [FE(L)2] (CLO4)2 . H2O, OU L = C13H24N5 F. Varret1, K. Boukheddaden1, E. Codjovi1, C. Enachescu1,2, J. Linares1, I Maurin1, S Salunke1,3 , R. Mukherjee4 Laboratoire de Magnétisme et d’Optique CNRS-Université de Versailles, 78035 Versailles, France Adresse permanente: University Al. I. Cuza, Bvd Carol, 6600 Iasi, Romania 3 Adresse permanente: Department of Chemistry University of Pune, Pune 411 007, India. 4 Department of Chemistry, Indian Institute of Technology, Kanpur-208 016, India 1 2 La relaxation de d’état de spin métastable du composé à conversion de spin [Fe(L)2] (ClO4)2,H2O, où L = C13H24N5 , après peuplement par effet LIESST a été étudiée par mesures magnétiques. La dépendance en temps de la relaxation à plusieurs températures, partant de différents états initiaux est de type exponentielle étirée ; la variation thermique de l’état photo-stationnaire sous éclairement constant est progressive et réversible. Ces propriétés sont modélisées de manière cohérente en considérant un ensemble de systèmes à deux niveaux présentant une distribution de barrières d’énergie. L’origine proposée pour cette distribution est le désordre de conformation des ligands. nHS 1,0 after 550nm after 1000nm after 850nm 0,8 0,7 0,6 0,6 0,5 nhs 0,4 0,4 0,3 0,2 0,2 0,1 0,0 0,0 10 20 30 40 50 Température Variation thermique de l’équilibre de spin sous éclairement permanent (550 nm, 15 mW cm-2 , 0.1 K min-1). Relaxation à 10 K de l’état métastable, après population par LIESST à différentes longueurs d’onde. 60 0 5000 10000 15000 20000 time [s] 25000 30000 35000 40000 ETUDE ET ANALYSE DES PROPRIETES ELECTRIQUES DE COMPOSANTS MOLECULAIRES A BASE D’OLIGOTHIOPHENES SUBSTITUES PAR DES CHROMENES A. Yassar1, J. Aubard1, F. Maurel1, C. Moustrou2 et A. Samat2 1 ITODYS, UMR CNRS 7086, Université Denis Diderot-Paris 7, 1 rue Guy de la Brosse, 75005 Paris [email protected] 2 LCMOM, UMR CNRS, Faculté des sciences de Luminy, 163 Avenue de Luminy, 13006 Marseille Cedex 09 Ce travail décrit la fonctionnalisation des systèmes conjugués par des groupements photo-actifs. Le but recherché est d’associer les propriétés unidimensionnelles, optiques et électriques des oligothiophènes et la notion d’interrupteur moléculaire, en utilisant des photochromes comme commutateur optique. Des molécules mettant en évidence différents modes d’introduction de l’entité conjuguée oligothiophène sur le photochrome ont été élaborées. L’accès à ces molécules cibles a nécessité la mise au point de méthodes mettant en œuvre des conditions non dégradantes pour les deux entités. Ces molécules ont été utilisées dans des dispositifs électroniques, pour élaborer des commutateurs électriques moléculaires à commande optique. Ainsi, sous une irradiation appropriée, le changement de la structure et de la polarité de la molécule conduit à un changement topologique modifiant les propriétés électriques du composant. Les propriétés électriques observées de la diode seront analysées en relation étroite avec la structure de la molécule. -8 2x10 0.9 solid curve : open form dashed curve : closed form -8 1x10 0.6 0.3 0 mA/ cm2 mA/ cm2 0 -8 -1x10 -0.3 -2x10 -2 -1.5 -1 -0.5 0 0.5 1 1.5 -8 2 Voltage Courbe I-V d’une diode Schottky ITO/Photochrome-Oligothiophène/Au, forme ouverte et fermée. SPECTROSCOPIES RESOLUES EN TEMPS G. Buntinx Laboratoire de Spectrochimie Infrarouge et Raman (UMR 8516) Centre d’études et de recherches Lasers et Applications (FR 2416 du CNRS), Bât C5, Université des Sciences et Technologies de Lille, Villeneuve d’Ascq, 59655 cedex, [email protected] Depuis plusieurs décennies, les méthodes spectroscopiques résolues dans le temps contribuent de façon essentielle à l’élucidation de processus ultrarapides dans de nombreux domaines scientifiques. Elles permettent de caractériser spectroscopiquement l’évolution d’un échantillon après que celui-ci ait été porté hors équilibre par une perturbation extérieure de courte durée devant la durée du phénomène à analyser. Si, en principe, différents types de perturbations peuvent être utilisées, en pratique, les perturbations optiques sont les plus employées car elles peuvent être extrêmement brèves (utilisation de laser femtoseconde) et facilement couplées avec les techniques spectroscopiques d’analyse. Après perturbation, l’évolution de l’échantillon doit être analysée en fonction du temps. A temps très court (régime femtoseconde), cette analyse ne peut pas être faite directement au moyen de détecteurs à réponse rapide. Seule l’utilisation de méthodes optiques de type pompe-sonde permet de suivre la dynamique de l’échantillon après perturbation. La méthode pompe-sonde optique consiste à perturber le système à étudier par une impulsion laser de courte durée (pompe) à l’instant t = 0 puis à caractériser l’état du système à l’instant t + t par une seconde impulsion lumineuse ultracourte (sonde) et à recommencer l’expérience pour différents retards t afin de décrire la dynamique de celui-ci. Sur le principe, cette technique est dérivée de la stroboscopie ; on fait varier lentement l’écart t entre l’initiation du phénomène à étudier et l’instant de son observation de manière à « ralentir » la visualisation de sa dynamique. Cette méthode ne peut s’appliquer qu’à des systèmes réversibles, c'est-à-dire revenant à l’équilibre entre deux cycles de perturbation successifs. Les informations spectroscopiques peuvent être obtenues soit en analysant les modifications spectrales de la sonde en sortie d’échantillon (spectroscopie d’absorption par exemple), soit en observant de nouveaux effets créés par la sonde ellemême (effet Raman par exemple) respectivement en absence et en présence de l’impulsion de pompe. De nombreuses méthodes spectroscopiques utilisant le principe de la méthode pompesonde ont été imaginées et mises en œuvre. Dans cet exposé, nous nous limiterons aux spectroscopies d’absorption et d’émission électronique ainsi qu’aux spectroscopies de vibration (Raman et absorption infrarouge) résolues à l’échelle de temps picofemtoseconde. Nous décrirons les différents dispositifs expérimentaux nécessaires à la réalisation de telles expériences et illustrerons les possibilités de ces méthodes par quelques exemples. TRANSFERT DE CHARGE ET D’EXCITATION DANS DES ASSEMBLEES DE MOLECULES B.Bouvier, J.P. Dognon, Ph.Millié CEA/SACLAY, DSM/DRECAM/SPAM-LFP (CEA-CNRS URA2453), Bât.522, 91191 Gif sur Yvette Cedex, [email protected] La description théorique des états excités ou ionisés d’une assemblée de molécules ainsi que leur dynamique est un problème très général que l’on rencontre aussi bien dans les cristaux liquides que dans des polynucléotides ou des solides moléculaires. On décrira dans un premier temps les principes de la modélisation à mettre en œuvre dans les deux cas et dont la structure mathématique sous-jacente est identique. On discutera notamment de l’évaluation des termes diagonaux et non diagonaux du hamiltonien effectif correspondant à l’aide de données tirées de calculs sur les briques élémentaires du système, de la pertinence des approximations souvent effectuées, du rôle de l’environnement. Les précautions élémentaires à prendre dans mise en œuvre de ces méthodes et leurs limites de validité seront ensuite passées en revue. Enfin, les concepts de transmission par saut et/ou par super-échange seront précisés. Quelques applications récentes, concernant notamment la structure d’agrégats une fois ionisés de molécules conjuguées ou le caractère localisé ou délocalisé de l’excitation électronique dans un double brin de polynucléotides permettront d’illustrer les possibilités de ces méthodes. Enfin, une description rapide des outils théoriques à notre disposition pour décrire la dynamique de tels systèmes, i.e. le transfert de charge ou d’excitation, terminera cet exposé. MICROSCOPIE OPTIQUE EN CHAMP PROCHE ET APPLICATIONS A LA NANOSTRUCTURATION J. PERETTI Laboratoire de Physique de la Matière Condensée, Ecole Polytechnique, Palaiseau, 91128. [email protected]. Dans la lumière ré-émise par un objet de petite taille illuminé, il existe deux composantes du champ électromagnétique : le champ lointain, ensemble des ondes propagatives diffractées par l'objet, et le champ proche, constitué d'ondes évanescentes qui n'existent qu'au voisinage immédiat de l'objet. La microscopie optique conventionnelle est fondée sur les propriétés propagatives du champ qui imposent une limite de résolution (critère de Rayleigh) de l’ordre de la longueur d'onde (≈ 500 nm dans le spectre visible). Mais il est possible de dépasser cette limite en considérant les propriétés du champ proche. Les grandeurs qui définissent la résolution sont alors la taille de la sonde et la distance sonde-objet. C'est sur ces principes qu'est fondée la microscopie optique de proximité. Si ces principes ont été définis dès les années 1920, les premières réalisations expérimentales ne sont apparus que dans les années 1980 avec le développement des techniques de microscopie à sonde locale (STM, AFM…). Le but était alors de mettre en œuvre des méthodes d'imagerie optique permettant de dépasser la limite de l'optique conventionnelle fixée par le critère de Rayleigh et quelques expériences ont démontré des résolutions inférieures, de plus d’un ordre de grandeur, à la longueur d'onde. Plus récemment, les techniques de l'optique du champ proche ont été appliquées à la nanostructuration optique des surfaces et des films minces. Les expériences dans ce domaine sont essentiellement basées sur le contrôle optique local de "réactions photochimiques". Jusqu'à présent, essentiellement deux familles de réaction ont été étudiées : la photo-oxydation et la photo-réduction à l'interface semi-conducteur / électrolyte, d'une part, et le photochromisme, d'autre part. Après avoir brièvement posé les notions de base de l'optique de champ proche, et décrit les principaux aspects des techniques mises en œuvre, nous présenterons quelques résultats obtenus sur la nanostructuration optique. Nous insisterons plus particulièrement sur les travaux consacrés aux films minces photochromiques. Ces matériaux sont formés d'une matrice polymérique dans laquelle sont insérés des complexes moléculaires présentant des transitions entre deux configurations isomères que l'on peut exciter optiquement. Selon l'unité photochromique choisie, nous montrerons qu'il est possible d'induire optiquement, dans le matériau, une structure (optique ou morphologique) de dimension caractéristique nanométrique. LES SOURCES X POUR SONDER LA DYNAMIQUE DES STRUCTURES AVEC UNE RESOLUTION TEMPORELLE ULTRABREVE A. Rousse LOA/ENSTA, Chemin de la Hunière, 91761 Palaiseau [email protected] La thématique associée à la production de rayonnement X ultrabref est en plein essor que ce soit dans la communauté « laser », « accélérateur » ou des applications. Le but de ces études est de franchir la barrière des quelques picosecondes (1 ps = 10-12 s) pour avoir accès, « en direct » (résolution spatiale et temporelle simultanée), aux structures transitoires ultrabrèves. La communauté « accélérateur » développe des techniques basées sur l’utilisation de faisceaux d’électrons de l’ordre de 100 fs très énergétiques (GeV) accélérés dans des modules RadioFréquence linéaire (LINAC). Ces paquets d’électrons sont ensuite injectés dans des éléments d’insertion du type « aimant de courbure » ou « onduleur ». Le Stanford Linear Accelerator (SLAC) aux Etats-Unis vient de produire en mai 2003 ces premiers photons X par cette méthode. Des flux X beaucoup plus élevés seront obtenus en mode « Laser à Electron Libre » pour lequel les électrons oscillants dans l’onduleur interagissent de manière cohérente avec les photons X qu’ils produisent. Ces techniques nécessitent la construction de nouvelles installations entièrement dédiées à ce type d’expérience. Une solution alternative est de tirer profit de la communauté « laser ». Une première méthode est le découpage du paquet d’électrons de quelques dizaines de picoseconde qui circule dans l’anneau des systèmes synchrotrons « plus classique » par un faisceau laser femtoseconde. Des micro-paquets de durée correspondant à la durée de l’impulsion laser sont séparés du paquet principal grâce à leur excès (défaut) d’énergie acquis suite à l’interaction avec l’onde électromagnétique. Cette méthode présente l’avantage de pouvoir être installée sur les anneaux synchrotrons existants, mais le défaut d’un nombre de photons X faible. La seconde stratégie est de produire, par diffusion Thomson, la source de rayonnement X. Dans ce cas, le faisceau laser est focalisé sur le paquet d’électrons et subit un fort décalage « doppler » vers les courtes longueurs d’onde. La durée d’impulsion X correspond au temps de transit du faisceau laser dans le paquet d’électrons, et peut être limitée à la durée de l’impulsion laser (femtoseconde) même si la durée du paquet d’électrons est picoseconde. De son côté, la communauté « laser » utilise également les électrons, mais ces derniers sont généralement issus d’un plasma et accélérés grâce aux intensités laser de plus en plus élevées avant de produire le rayonnement X. Deux particularités remarquables caractérisent ce type de sources. La première concerne la durée d’impulsion X qui est limitée à la durée de l’impulsion laser. Les systèmes actuels permettant d’atteindre quelques dizaines de femtosecondes, des impulsions X de l’ordre de 100 femtosecondes sont obtenues. La deuxième est la parfaite synchronisation entre le faisceau X et une deuxième partie du faisceau laser car ces deux rayonnements sont issus du même système laser. Cette synchronisation est cruciale pour la réalisation d’expérience résolue en temps où le rayonnement X femtoseconde vient sonder l’échantillon à différents instants de la réaction après une excitation laser qui joue le rôle de « trigger ». Grâce à ces propriétés, les premières expériences d’application en « science X ultrarapide » ont été réalisées avec une source de ce type.