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l’anglicisation qu’on vécu les juifs ashkénazes montréalais. Comme nous le verrons plus loin, les
immigrants juifs ont du fréquenter les écoles protestantes anglophones et se sont ainsi anglicisés. Avec
les tensions qu’on créés les batailles pour la langue française, l’élite juive unilingue anglophone n’a pu
s’adapter et plusieurs ont choisi de quitter Montréal pour une ville où l’on parle majoritairement
anglais, soit Toronto. Il faut par contre noter que la grande vague de Sépharades arrivée dans les années
60 à permis à la communauté juive de renflouer la population perdue par tous les départs. Il ne faut pas
oublier d’ajouter que d’autres immigrants sont issus de communautés juives venant de pays tels que
l’Éthiopie et qui restent plutôt méconnus du grand public.
Les institutions
L’immigration de milliers de Juifs tout au cours du XXe siècle à permis la création et
l’implantation de nombreuses institutions. Au tout début, le but de ces institutions était de préserver et
de perpétuer la tradition juive au sein de la nouvelle terre d’accueil soit le Québec, et plus
particulièrement Montréal. Ces institutions sont majoritairement des écoles religieuses et des lieux de
culte, bien qu’aujourd’hui plusieurs nouvelles institutions revêtent un caractère plus laïc.
La problématique des écoles juive est certes d’actualité mais elle remonte aussi à un problème
datant du début du XXe siècle. Puisque celle-ci sera abordée plus loin dans cette analyse du judaïsme
Québécois, nous parlerons ici du contexte de création et de la signification de ces écoles. Ainsi, lors de
l’arrivée massive des premiers juifs au Québec
, nous ne savions pas où les envoyer à l’école puisqu’ils
n’étaient ni catholiques, ni protestants. Voyant le refus catégorique du milieu catholique, les écoles
protestantes anglophones ont donc ouvert leurs portes aux juifs. Malgré cette entrée dans le système
des écoles publiques confessionnelles, la place des juifs dans était souvent remise en question. Ainsi, à
partir de 1910, de nombreuses institutions scolaires privées juives ont été créées. Certaines d’entre
elles perdurent toujours aujourd’hui. De nos jours, ces institutions, qu’elles soient séculières ou
orthodoxes, ont du adapter leurs pratiques aux changements sociétaux. Ainsi, y a-t-il aujourd’hui un
mouvement de bilinguisme au sein de certaines écoles juives.
2006, «Les écoles juives dans la tourmente» Dans Michel Venne et Antoine Robitaille (dir.), L’annuaire du Québec,
Institut du Nouveau Monde, p.147-154