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Notions du
programme
Notions
complémentaires
Problématiques
1ère partie :
Echange marchand
et marché
marché - échange
marchand
Homoeconomicus,
Economie de marché
Marchandisation des
activités
Comment définir un marché ?
Peut-on tout échanger sur un marché?
2ème partie :
Le marché : ordre
naturel ou
construction sociale
gain à l’échange -
Institutions
marchandes - droits de
propriété
propriété
intellectuelle
le marché est-il naturel ? Est-il universel ?
De quoi a besoin le marché pour
fonctionner ?
Problématique d’ensemble : Quelles sont les conditions pour qu’un marché puisse allouer des ressources
rares ?
Rappel chap 1 : L'économie elle-même, en tant que domaine du savoir, a pour rôle d'étudier la façon dont sont
allouées (et créées) les ressources rares. Comment répartir les richesses ?
Beaucoup d'économies contemporaines sont des économies de marché. Cette représentation de l'économie peut être
qualifiée de libérale puisque le retour à l'équilibre sur un marché doit être automatique, pour peu qu'aucune
intervention (en particulier étatique) ne vienne perturber son bon fonctionnement.
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A) Pourquoi et comment échanger ?
Activité 1 : Pourquoi et comment échanger ?
1. Complétez le tableau :
Je sais le faire
moi-même
Je ne sais le
faire moi-
même
Je demande à
quelqu’un de
mon entourage
Je l'achète
généralement
à d'autres
Préparation du petit-
déjeuner
Confection de pain
Confection d'un repas de
midi
Fabriquer un jeans
Coudre un ourlet
Établir un entraînement
sportif
Établir un diagnostique
médical
« Dans les sociétés modernes, des millions d’échanges ont lieu. Très peu de personnes produisent elles- mêmes tous
les biens et services qu’elles souhaitent consommer. Au lieu de cela, les enseignants, les policiers, les avocats, les
travailleurs du bâtiment vendent les services de leur travail à un établissement scolaire, à l’État, à un client ou à un
entrepreneur du bâtiment, puis échangent le revenu gag contre les différents biens et services qu’ils désirent
consommer biens et services produits auparavant par d’autres.
La plupart des économistes considèrent qu’il y a marché chaque fois qu’il y a échange. Pendant des milliers
d’années, les sociétés ont affecté un lieu précis à la réalisation des échanges, en créant notamment des « places de
marché » dans les villes et les villages. Lors des foires périodiques, les vendeurs apportaient leurs produits,
marchandaient les prix avec les acheteurs et empochaient les bénéfices de leur commerce. En économie, le concept
de marché décrit toute situation se produisent des échanges, même si ces « marchés» ne ressemblent pas tous au
marché de village traditionnel ou aux marchés financiers modernes. Dans les centres commerciaux actuels, les
consommateurs marchandent rarement les prix. Quand les entreprises achètent des matières premières pour les
besoins de leur production, elles fournissent de la monnaie et non d’autres biens. La plupart des biens, de l’appareil
photographique aux vêtements, ne sont pas vendus directement par le producteur au consommateur. Ils sont d’abord
vendus à un distributeur qui les vend à son tour à un détaillant qui les revend finalement au consommateur »
Joseph Stiglitz, Principes d’économie moderne, éditions De Boeck, 2009, p 11
Spécialisation* : pour un individu, une entreprise ou un pays, fait de se spécialiser (se concentrer)
dans une ou quelques activités, et donc d'abandonner les autres activités.
2. Pourquoi échangeons-nous ?
Il y a donc des biens que nous sommes incapables de produire nous même faute de moyens, de compétences pour
ces biens, il n y a qu'une seule solution pour se les procurer : échanger = transaction volontaire entre 2 individus
dans laquelle on cède une chose contre une autre chose.
Notion de spécialisation : voir lexique
3. Comment échanger ?
Echange ≠ Racket car l’échange est volontaire.
Echange Don car il y a une contrepartie. (Remarque : certains dons peuvent être considérés comme une forme
d’échange qd celui qui effectue un don attend du bénéficiaire une contrepartie implicite à plus ou moins long terme)
Le don : échange désintéressé, pas de contrepartie exigible par le droit
L’échange : Transaction volontaire pour laquelle une contrepartie est exigible.
Un échange peut être monétaire ou non monétaire, marchand ou non marchand, ce qui donne 4 types d’échanges.
Marchand* : le demandeur n’est
intéressé que par le bien ou service,
le vendeur par la contrepartie et le
lien entre ceux-ci n’est que d’ordre
commercial
Non marchand* :
La contrepartie n’est pas équivalente
les termes de l’échange sont
fortement influencés par la relation
entre les personnes qui échangent.
Monétaire* : cession d’un bien ou
d’un service en contrepartie de
monnaie
pain chez le boulanger
L’échange entre membres de la
famille ou amis à qui on donne « la
pièce » (la contrepartie non
équivalente)
Services non marchands de l’Etat
(prix non significatif)
Non monétaire* : cession d’un bien
ou d’un service en contrepartie d’un
autre bien ou service
échanges de vignettes Panini à la
récré
X dépose ses enfants chez leur
grand-mère et les reprend le soir, non
sans avoir fait auparavant les courses
pour la grand-mère (échange non
marchand et non monétaire).
Notion à retenir de l’activité
Échange marchand* = mode de circulation des biens et services impliquant une évaluation, une
négociation, un accord de deux volontés et un transfert entre les parties. C'est une transaction entre
partenaires par laquelle sont cédés des biens et des services contre d'autre biens et services estimés
équivalents. (les termes de l’échange sont indépendants de la relation personnelle entre les personnes
qui échangent.)
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Annexe 2
1. Répondez à la question 1 page 68 (utilisez le tableau)
Les marchés sont donc multiples. Cette diversité s’illustre par la variété des biens et services échangés : du marché
des voitures à celui des footballeurs professionnels. L’évolution des produits fait aussi que les marchés changent
dans le temps. Ils différent aussi par leur taille ou leur échelle : certains sont internationaux, mettent parfois en
relation une multitude de protagonistes (marché aux fleurspar exemple) lorsque d’autres sont locaux et concernent
un nombre souvent moins important d’agents économiques. Enfin, leurs modalités de fonctionnement évoluent :
internet a, par exemple, facilité le développement des marchés d’enchères et rend inutile la rencontre physique
entre échangeurs.
Néanmoins, quelque soit sa forme, l’échange marchand possède un nombre de caractéristiques invariantes.
- Il met toujours en présence un ou des acheteurs (ou demandeurs) et un ou des vendeurs (ou offreurs).
- La transaction se déroule en fonction d’un prix, qui se présente généralement sous forme monétaire (mais pas
forcément, le troc est aussi un échange marchand) et induit un échange de produits avec contrepartie de valeur
équivalente.
A retenir :
Marché : lieu de rencontre entre des offreurs et des demandeurs afin d’échanger un bien ou un
service moyennant le paiement d’un prix.
Lire le document 2 page 69 :
Sur le marché des biens et services se fixent les prix, sur le marché du travail, les salaires, sur le marché du capital,
les taux d’intérêt.
(Attention O/D sur le marché du travail)
Nous sommes dans une économie de marché (système économique qui accorde une rôle central aux
mécanismes de marché pour assurer la régulation économique) : triomphe des échanges marchands.
Le marché est tellement associé aux économies modernes qu’il semble correspondre à un "état naturel de
l’économie", c’est-à-dire un mode d’organisation spontané de l’activité économique.
Economie de marché* : Système économique les décisions de produire, d'échanger et d'allouer
des biens et services rares sont déterminées majoritairement à l'aide d'informations résultant de la
libre confrontation de l'offre et de la demande établie par le jeu du marché.
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Activité 2: Peut-on tout acheter (et tout vendre) ?
§1. On assiste à un processus global de « marchandisation » de la société
On assiste aujourd’hui à une extension de la sphère marchande. La sphère des échanges peut ainsi s’étendre à toutes
les activités sociales, des activités domestiques (garde d’enfants, ménage, soin aux personnes âgées…)
Les relations sociales qui deviennent des rapports marchands subissent ce que l’on appelle
une « marchandisation ». Elle se définit comme la transformation des biens et de pratiques non marchands en
marchandises, c’est-à-dire en produits s’échangeant sur un marché qui sont donc affectés d’un prix.
jusqu’à la gestion du corps humain ?
La marchandisation touche aussi certaines qualités de l’être humain comme le sens des relations, l’amabilité, la
sympathie, le sourire alors que ces qualités étaient autrefois « sans prix ». Cela peut tout simplement s’expliquer par
le fait que ces qualités peuvent influer fortement sur le résultat de certaines activités économiques (par exemple le
sourire exigé dans toutes les activités commerciales) et sont donc monnayables dans un monde de plus en plus
concurrentiel.
§2. ….qui rencontre des limites ?
- Limites morales
L’amitié ou l’amour ne s’achètent pas. Les sites qui promettent le grand amour ou la location d’un « ami » surfent
sur la solitude des personnes.
- Limites légales : l’État interdit certains échanges.
Corps humain :
Ex : Commerce d’organes / mères porteuses
La quasi-totalité des pays interdit le commerce des organes humains. La loi française prévoit que « aucun paiement,
quelle qu'en soit sa forme, ne peut être alloué à celui qui se prête au prélèvement d'éléments de son corps, ou à la
collecte de ses produits ».
Doit-on souhaiter la commercialisation du corps humain ?
Non :
Mais :
- des normes morales ou éthiques qui font que
tous ces « biens » ne font pas l'objet de
transactions marchandes.
- cela porte atteinte aux populations les plus
pauvres contraintes à « vendre » leur corps pour
des raisons de survie, ce qui est déjà le cas dans
certains pays : vendre un rein pour s’acheter un i
pad.
Cela aurait pour conséquences que seuls les plus
fortunés pourraient s’acheter un organe. (en
France, la place sur la liste des receveurs
d’organes dépend de la santé et non du revenu
des personnes)
- quand un marché n’existe pas, certaines personnes organisent
un marché noir : vente illégale d’organes, enlèvements pour
prélever des organes…
- lutte contre les pénuries d’organes: Des pays comme
Singapour ou Israël ont recours à des incitations non monétaires
(extension du droit de recevoir une greffe aux donateurs et aux
membres de sa famille) pour augmenter le nombre de donneurs.
En Iran existent des incitations monétaires : les donneurs sont
rémunérés (plusieurs milliers de dollars).
(Mères porteuses : lutte contre l’infertilité)
Commerce illicite :
Ex : drogue, armes…
Que l'on parle de marché noir, marché parallèle ou marché illicite, il s'agit de désigner des circuits d'échanges
économiques en tous points comparables aux autres marchés (le « prix de marché » régule l'offre et la demande sur
un mode concurrentiel) à ceci près que les marchandises sont échangées illégalement.
Doit-on souhaiter un marché légal de la drogue ?
Non
Mais
- Cela banaliserait la consommation de drogue
et la rendrait accessible la drogue à un plus
grand nombre.
- Légaliser le commerce des drogues pour réduire le risque
criminel
Le développement de marchés illicites est souvent une réponse à
l'interdiction ou à l'absence de marchés légaux : un moyen
d'enrichissement pour les trafiquants ou mafias qui contrôlent le
marché.
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La vision libérale du marché repose donc sur une conception particulière de la nature humaine, qui suppose de
considérer l’individu en tant qu’homoœconomicus (cf page 12 : Qui est l’homoœconomicus ?)
L’homoœconomicus est une notion abstraite par laquelle la science économique aborde la question du comportement
de l'homme. Elle est principalement fondée sur l'idée de rationalité et d'utilisation optimale des ressources rares
pour optimiser sa situation.
Pour les libéraux, le marché demeure le système le plus efficace pour assurer la circulation de l’information et la
coordination de multiples décisions économiques. Il assure le maximum d’efficacité dans l’hypothèse de marchés
concurrentiels et si l’ordre juridique sur lequel il est fondé repose sur le strict respect de la propriété.
Ex : Le laisser-faire (pas d’intervention de lEtat) et le libre-échange constituent les fondements de la pensée
libérale.
Question 3 : Traitez les questions de l’activité 3
Activité 3 : Le marché, un ordre naturel
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Christiano Ronaldo, l'attaquant vedette du Real Madrid, est un des footballeurs les plus talentueux au monde. Il est
probablement également doué dans d'autres activités. Par exemple, imaginons qu'il puisse tondre son gazon plus vite
que n'importe qui au monde. Doit-il pour autant le faire lui-même?
Disons que Christiano Ronaldo puisse tondre sa pelouse en deux heures. Durant ces deux heures, il pourrait tourner
une publicité et gagner 10 000 euros. Diego, son voisin, peut tondre la pelouse en quatre heures. Durant ces quatre
heures, il pourrait travailler au bar à tapas du coin et gagner 40 euros.
Les gains à l'échange dans cet exemple sont énormes : plutôt que de tondre sa pelouse, Ronaldo devrait tourner la
publicité et employer Diego pour tondre le gazon. Tant que Ronaldo paye Diego plus de 40 euros et moins de 10 000
euros, les deux y gagnent.
Raphael Pradeau, à partir de Gregory N. Mankiw et Mark P. Taylor, Principes de l'économie, De Boeck Université,
2010
Si Ronaldo rémunère Diego 60 euros pour tondre sa pelouse, quel est le gain à échanger pour les deux ? Dans ce cas,
les gains à l'échange sont-ils identiques pour Ronaldo et Diego ?
Ronaldo verse 60 euros à Diego mais peut gagner 10 000 euros grâce à la pub, il a donc un gain à l'échange de 9940
euros. Diego gagne 60 euros au lieu de 40, il a donc un gain à l'échange de 20 euros.
Gain à l'échange :
Ici, le gain à l'échange est plus important pour Ronaldo que pour Diego.
Même si tout le monde gagne à échanger, le gain à l’échange peut toutefois ne pas être identique pour l’un et l’autre,
son partage pouvant s’effectuer de manière plus ou moins égalitaire.
Gain à l’échange : Ce que l'on gagne à échanger plutôt que de faire soi-même quelque chose.
Grâce à l'échange et à la spécialisation, les individus peuvent consommer plus de biens et services et
de manière plus diversifiée qu'en situation d'autarcie.
Cela ne veut pas dire que le gain est le même pour tous. Certains participants aux échanges
gagnent plus que d'autres.
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Expliquez ce qu’est la main invisible ?
Lien entre intérêt personnel et intérêt général
L’expression « main invisible » illustre l’idée qu’en recherchant son propre intérêt, chacun concourt à l’intérêt
général.
En contexte de concurrence, le producteur a intérêt à ce que le consommateur soit satisfait, sans quoi il perdrait sa
clientèle.
c'est l'intérêt personnel qui, sans le savoir et sans le vouloir, finit par mener naturellement la société au bien-
être et à la prospérité.
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