L’acquisition des structures et de la fonctionnalité des appareils sexuels mâle et femelle se déroule en
quatre étapes, dont les deux premières sont les suivantes :
- La première étape est caractérisée par la mise en place, au cours du développement, de gonades
phénotypiquement indifférenciées et de deux types débauche de voies génitales (canaux de Müller et
de Wolff)
- Lors de la deuxième étape, chez le mâle, l’expression du gène SRY dans les cellules des gonades
entraîne la synthèse de la protéine TDF (Testicule Determining Factor) ou SRY. Cette protéine
déclenche l’expression de nombreux gènes qui conduisent à la différenciation de la gonade
indifférenciée en testicule : le gène SRY est qualifié de gène homéotique (architecte). C’est à ce
moment-là que la différenciation XX et XY intervient dans l’élaboration du phénotype sexuel. En
l’absence du gène SRY, et donc de la protéine, la gonade se transforme en ovaire.
B- Un déterminisme plus tardif
1- A la huitième semaine post-conception
Lors de cette troisième étape, dans le testicule est produite la testostérone, au niveau des cellules de
Leydig. On remarque également la production d’une autre hormone (anti-Müllerienne) par les cellules
de Sertoli. Ces deux hormones contrôlent la masculinisation de l’appareil génital.
Chez les femmes, l’absence d’hormones testiculaires est responsable de la persistance des canaux de
Müller (futurs oviductes et utérus) et de la disparition des canaux de Wolff, c’est-à-dire de la
féminisation de l’appareil génital.
2- A la puberté
a- Des changements morphologiques
On observe lors de la puberté la mise en place des caractères sexuels secondaires (les seins, les hanches,
la pilosité, la voix…). On remarque également que les organes liés à la reproduction augmentent
brutalement en taille et en masse. Il semblerait que cette augmentation soit liée à leur fonctionnement.
b- Des changements physiologiques
Chez l’homme :
De la naissance à la puberté, la sécrétion de testostérone par le testicule est très faible, alors que celle
d’hormone anti-müllerienne (AMH) persiste. A la puberté, la production d'AMH décline alors que
celle de la testostérone augmente considérablement. Cette hormone entraîne le développement
pubertaire des voies génitales et du pénis, et rend fonctionnelles les glandes annexes (vésicules
séminales et prostate). Ainsi, à la puberté, les deux fonctions du testicule, la production de
spermatozoïdes d’une part et celle de testostérone d’autre part, rendent l’organisme capable de
produire du sperme.
Chez la femme :
Les ovaires, à la puberté, acquièrent aussi une double capacité : celle d’émettre des ovules d’une part et
celle de sécréter des hormones d’autre part. Les hormones œstrogènes rendent matures les voies
génitales (utérus, vagin) et les organes génitaux externes.
Cette quatrième et dernière étape est décalée dans le temps : il faut attendre l’âge de 10 à 12 ans. Elle
est nécessaire à la fonctionnalité des appareils génitaux.