ETUDE DU SALISSEMENT

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Guide méthodologique de suivi de la
flore adventice
L’expérimentation agricole, comme toute discipline ayant trait au vivant, se doit d’utiliser des
méthodes simples, reproductibles et robustes quelles que soient les conditions initiales. Cette
nécessaire harmonisation limite les risques d’erreurs liées aux différences de pratiques et permet le
regroupement ou la comparaison d’essais. Ce document se veut un guide à l’usage des
expérimentateurs. Nous espérons qu’il leur sera utile dans la mise en place et le suivi d’essais
désherbage mécanique et dans le suivi de réseaux de parcelles ou d’essais systèmes. L’utilisateur
pourra s’inspirer d’une partie seulement du document et des fiches annexées. Ce guide résulte des
travaux du groupe de travail « Normalisation des protocoles » du Réseau Mixte Technologique
Gestion de la Flore Adventice en Grandes Cultures (RMT FLORAD).
Rédacteur :
Alain RODRIGUEZ ACTA
Partenaires :
VACHER Catherine ARVALIS Institut du végétal
QUILLIOT Emilien, ITB
GUILLEMIN Jean-Philippe, UMR BGA-ENESAD
MUNIER-JOLAIN Nicolas, UMR BGA- INRA
Le 5 juillet 2012
Introduction, domaine de validité
La Commission des Essais Biologique (CEB) fournit à tout expérimentateur un appui
méthodologique pour la mise en place d’expérimentations en parcelles agricoles. Ses
méthodes font référence dans la profession ; toutefois le champ de validité de ces protocoles
est circonscrit aux essais de comparaison d’efficacité biologique ou économique de molécules
en petites parcelles expérimentales. Elles nécessitent d’être adaptées au suivi de la flore dans
les essais de comparaison d’outils de désherbage mécanique pour intégrer la différenciation
rang / inter rang et pour mesurer précisément l’efficacité des outils à court et moyen terme.
Dès 1995, un premier guide pratique de suivi de la flore dans les essais désherbage mécanique
a été diffusé de façon informelle par l’ACTA (A.RODRIGUEZ) essentiellement aux
structures en relation avec l’agriculture biologique. Nous reprenons ce guide avec quelques
modifications mineures améliorant les aspects pratiques.
Le suivi pluriannuel d’un nombre important de parcelles en réseau permet d’évaluer la
performance globale d’itinéraires ou de pratiques agricoles. La méthode qui doit permettre de
collecter des données sur un réseau important de parcelles ne peut que sacrifier la précision et
la représentativité à la facilité, robustesse et rapidité d’exécution. Nous proposons une
méthode basée sur l’analyse de différentes méthodes collectées et analysées par les
partenaires RMT FLORAD.
Objectifs et choix de la méthode
Objectif
Exemple
méthode
Mesurer avec précision l'efficacité d'un outil,
d'une pratique…
efficacité d'une bineuse, efficacité d'un faux
semis, des outils de déchaumage…
Méthode
A
Evaluer la performance globale d’un
itinéraire technique, les conséquences d’une
modification d’un système en grandes
parcelles
réseau de parcelles TTSI, réseau de fermes,
essais systèmes…
Méthode
B
Méthode A
Mesurer avec précision l'efficacité
d'un outil, d'une pratique
Renseignements généraux
Ces informations générales sont destinées à identifier les personnes impliquées dans
l’expérimentation, à caractériser la situation géographique pédoclimatiques des parcelles et à
décrire les pratiques culturales.
Mise en place de l’essai
La zone d’observation doit être homogène tant sur la topographie que sur la nature du sol ;
éviter les mouillères, contournières… et laisser une zone tampon d’environ 10 mètres par
rapport à la bordure du champ. Le contour de l’essai est matérialisé à l’aide de piquets et de
fanions.
La largeur des parcelles élémentaires doit être adaptée à la largeur de travail des outils. La
longueur de l’essai (25 à 30 m) prendra en compte une zone hors observations de quelques
mètres à l’entrée et à la sortie des parcelles permettant d’atteindre la vitesse d’avancement
optimale d’utilisation des outils. S’il s’agit d’un essai analytique chaque modalité devra être
répétée à trois reprises.
Zone de collecte de données
Multiple de la
largeur
d’outil/semoir
Zone de
mise en
route
Zone de
mise en
route
Observations
Dispositif complet :
Dans chaque parcelle 20 placettes sont repérées à l’aide de jalons flexibles disposés sur les 2
diagonales et les 2 perpendiculaires comme suit :
Les jalons sont plantés sur la ligne de semis pour ne pas gêner les passages d’outils, le cadre
de comptage est aligné sur chaque piquet dans le sens du semis selon une convention définie
au départ (centre haut, centre bas). Une marque sur le cadre permet de repérer l’emplacement
exact du jalon, ainsi à chaque nouvelle notation le cadre est repositionné de la même manière.
Dans le cas de mesure d’efficacité d’outils les points fixes permanents sont obligatoires. Pour
d’autres mesures plus générales, il est possible d’alléger le dispositif en effectuant 10 jets de
cadre sur chaque diagonale.
Remarque importante :
Ce mode de répartition des observations doit permettre de rendre compte de la variabilité des
levées; il doit être représentatif de la parcelle. Ce maillage sera utilisé pour évaluer et
comparer l’efficacité de différents programmes incluant du désherbage mécanique.
Par contre si l’on veut mesurer l’efficacité d’un outil (bineuse, herse étrille, houe rotative,..),
d’une pratique sur les adventices (faux semis, déchaumage,…) peu nous importe la
représentativité à la parcelle, nous placerons les cadres dans les zones les plus infestées. Le
seuil de calcul d’un % d’efficacité ne doit pas descendre en dessous de 3 individus par cadre.
Cadre de comptage
Le cadre est confectionné en tasseau de bois ou cornière aluminium d’environ 2 cm de haut
assemblée avec des équerres. Dans le cas d’infestations trop importantes et afin de réajuster la
somme de travail à la précision recherchée on pourra réduire la surface du cadre en ajoutant
un séparateur vertical (élastique, ficelle…).
20 cm
50 cm
Repère sur le cadre
Pour passer des notations du rang vers l’inter rang il suffit de faire basculer le cadre d’un côté
définit au préalable.
Dénombrement
Les plantules sont identifiées avec précision (genre, espèce) et dénombrées sans arrachage.
Elle sont notées et ordonnées sur la fiche de relevés (voir fiche 1).
Stades repères des adventices
Dicotylédones
Stade
A
B
C
D
E
Plantule
Plante jeune
plante adulte
floraison
grenaison
cotylédons à 1/3 ou 2/4 feuilles
au-delà de 3 ou 4 feuilles
ramifications
boutons floraux
dissémination des semences
Graminées
1 à 3 feuilles
1 à 2 talles
Plein tallage/ montaison
épiaison
grenaison
Remarque : Dans le cas de plantules non déterminées créer des lignes X1, X2, Xn…en
attendant un passage ultérieur.
Conditions de réalisation de l’intervention
Il s’agit ici de noter les éléments permettant de juger de la qualité du passage d’outils (fiche
2).
Calendrier des observations
Les relevés sont réalisés avant chaque passage d’outil puis après passage
 à J+2 ou 3 pour évaluer l’efficacité immédiate
 à J+ 10 ou 15 jours ou avant le passage suivant pour l’efficacité à long terme
La notation finale sera faite 15 jours après la dernière intervention.
Avant la récolte, un tour de plaine permettra de lister et hiérarchiser les espèces mal
contrôlées. On pourra utiliser si nécessaire la grille de notation ci-dessous.
Classe
plantes / m² (d)
1
Vue une fois sur l’aire d’observation de (1000 m²)*
2
3
4
5
6
7
8
d < 0,1
0,1 < d < 1
1<d<3
3 < d < 10
10 < d < 20
20 < d < 50
d > 50
Remarques :


Les précipitations après passage des outils sont généralement la cause essentielle de la
réussite ou de l’échec du désherbage. On installera un pluviomètre sur l’essai que l’on
relèvera à chaque notation. On pourra aussi faire appel aux données de la station météo la
plus proche.
Dans le cadre de comparaison d’itinéraires techniques veiller à ce que les dernières
observations soient faites à la même date entre les modalités.
Efficacité du désherbage
L’efficacité est exprimée en % de destruction des adventices : % E = (d-d’)/d avec
d : nombre de plantes avant le désherbage (nombre de pieds/m²)
et
d': nombre de plantes après le désherbage (nombre de pieds/m²)
On pourra ainsi calculer l’efficacité des outils en fonction des espèces, de leur stade, de leur
position par rapport au rang de semis…
Sélectivité des outils
La sélectivité d’une pratique ou d’un outil à l’égard d’une culture se mesure en faisant un
bilan du nombre de pieds détruits après l’intervention.
On comptera le nombre de pieds sur 2 mètres linéaires à trois reprises dans chaque parcelle
élémentaire avant et après le passage d’outil (voir fiche 4). Pour les semis à la volée, on
remplacera les comptages linéaires par des comptages au cadre d’un quart de mètre carré (voir
chap.C « cadre de comptages »).
Le % de destruction correspond à : % D = (d-d’)/d avec
d : nombre de plantes avant l’intervention
Et
d': nombre de plantes après l’intervention
On pourra exprimer la sélectivité d’un outil soit par le % de destruction soit par la proportion
de pieds préservés : % S = 1 - % destruction.
FICHE 1 : RELEVE FLORISTIQUE EFFICACITE DU DESHERBAGE MECANIQUE
DATE :
AUTEUR :
PARCELLE :
CULTURE :
STADE
* R : sur le rang de semis / IR : dans l'inter-rang
Espèces
n° de cadre
Stade
TOTAL
1
R*
2
IR
R
3
IR
R
4
IR
R
5
IR
R
6
IR
R
7
IR
R
8
IR
R
9
IR
R
10
IR
R
11
IR
R
IR
TOTAL
FICHE 2 : CONDITIONS DE REALISATION DES INTERVENTIONS (recto)
(à remplir avant le passage d'outils)
Lieu, commune :
Culture :
Type de sol :
(1) et (2) voir au verso de la feuille
date
CULTURE
stade
SOL (1)
structure TF / M F mottes battance humidité pierrosité
OUTILS (2)
description
réglages
FICHE 3 (verso)
CONDITIONS DE REALISATION DES INTERVENTIONS
(1) LE SOL
Renseigner le tableau au recto par une note correspondant à l’état de la variable
observée
TF = Terre fine ; M = mottes
Variable
Structure
TF / M
 mottes si
TF/M0 ou 5
Épaisseur de
la croûte de
battance
Humidité *
Débris
végétaux
Pierrosité de
surface
Notations
1 = Tf et/ou M individualisées, 2 = Tf et/ou M soudées, 3 = état massif non battu, 4 = état massif battu, 5 = état
massif compacté, 6 = autre
0 = massif, 1 = M seules, 2 = M>TF, 3 = M=TF, 4 = M<TF, 5 = TF seule
1 < 1cm, 2 = 1-3 cm , 3 = 3-5 cm , 4 = 5-10 cm, 5 = 10-20 cm, 6 = >20 cm
0 = nulle, 1= <0,2 cm, 2 = 0,2-0,5 cm, 3 = 0,5-1 cm, 4 = 1-3 cm, 5 = >3cm
0 = très sec, 1 =sec, 2 = frais, 3 = humide, 4 = très humide, 5 = noyé
0 = absents, 1 <10% de la surface, 2 = 10 à 25 % , 3 = 25% à 50 % , 4 >50%
0 = absence, 1 = ne gêne pas le passage d’outils, 2 = gêne le passage d’outils
* : 0 = clair, mat, poudreux, impossible à briser entre les mains, 1 = se brise entre les mains mais pas
entre le pouce et l’index, 2 = se brise en fragments qui ne s’écrasent pas, 3 = se brise en se déformant
(plastique), 4 = se déforme sans se briser, 5 = eau libre, brillant.
(2) LES OUTILS
Noter dans tous les cas la vitesse d’avancement et la profondeur de travail, pour les bineuses préciser
la forme et le nombre d’éléments, la présence d’outils de buttage buttage, attelage à l’avant ou à
l’arrière, outils combinés… ; pour les herses étrille noter la vitesse d’avancement, angle / lignes de
semis et l’agressivité
inclinaison des dents, bâti en suspension ou en appui, hauteur des roues de terrage,
…. Et toute information susceptible de caractériser la qualité du travail réalisé.
FICHE 4
SELECTIVITE DES OUTILS
Espèce cultivée
Variété
Mode de semis
Écartement
Profondeur de semis
Densité de semis (grains / m²)
Date :
Lieu :
Stade de la culture :
Type d’intervention :
Parcelle
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
Intervention
Avant
Après
% destruction
Avant
Après
% destruction
Avant
Après
% destruction
Avant
Après
% destruction
Avant
Après
% destruction
Avant
Après
% destruction
Avant
Après
% destruction
Avant
Après
% destruction
Avant
Après
% destruction
Avant
Après
% destruction
Comptage 1
Comptage 2
Comptage 3
Moyenne
Méthode B
Evaluer la performance globale d’un itinéraire technique
Renseignements généraux histoire de la parcelle
Ces informations générales sont destinées à identifier les personnes impliquées dans l’expérimentation, à
caractériser la situation géographique pédoclimatiques des parcelles et à décrire les pratiques culturales.
Le passé proche, par les rotations de culture et d’herbicides, les pratiques culturales d’intercultures
comme les couverts, constituent la carte d’identité du salissement présent.
Mise en place de l’essai
La zone d’observation doit être homogène tant sur la topographie que sur la nature du sol ; éviter les
mouillières, contournières… et laisser une zone tampon d’environ 10 mètres par rapport à la bordure du
champs.
Trois modalités sont possibles :
La première est identique à celle de la méthode A, on prend la totalité de la parcelle
d’essai, seule la méthode de notation change.
Dans la deuxième configuration, le suivi du salissement se fait sur une aire de 1000 m²
(20m x 50m). Cette zone est permanente durant toute la durée de l’étude ; elle est
matérialisée à l’aide de piquets et de fanions (en fibres de verres 1,50m à 2m). Cette
méthode n’est pas du tout représentative de la parcelle « agriculteur ». Il n’y a pas
comparaison avec un témoin mais une évaluation des modifications au fil des campagnes.
La troisième modalité permet d’améliorer la représentativité à la parcelle mais est un peu
plus lourde à réaliser. Il s’agit de fractionner la zone précédente en 10, 15, 20,… zones de
2m x 5 m et de les répartir de façon aléatoire sur tout ou partie de la parcelle. Les piquets
repères sont plantés sur le rang. A chaque relevé, sur chaque emplacement, 3 jalons sont
positionnés de façon standard pour matérialiser la zone puis sont retirés après le relevé.
Répartition aléatoire
Répartition en transect
Détail des zones d’observation
La modalité 1 sera utilisée sur les essais en station, sur petites parcelles ; les modalités 2
et 3 s’adressent à des réseaux de parcelles « agriculteurs ».
Définir la zone d’observation
Contexte
Exemple
Choix
La parcelle d’essai mesure moins de 1000 m²
Essai système en station
Prendre la totalité de la zone
Comptages au cadre
La parcelle d’essai mesure de 1000 m² à 4000 m²
Essai système en station
Définir une zone de 1000 m² à
l’intérieur de la parcelle
Méthode globale sur une zone
La parcelle mesure plus de 4000 m² , jusqu’à
plusieurs hectares
réseau de grandes parcelles
« agriculteurs »
Je ne veux pas être
représentatif de la parcelle
entière
Méthode globale sur une zone
La parcelle mesure plus de 4000 m² , jusqu’à
plusieurs hectares
réseau de grandes parcelles
« agriculteurs »
Je veux être représentatif de
la parcelle entière
Méthode globale sur plusieurs
micro zones
METHODE D’OBSERVATION (voir fiche 3)
La zone d’observation est parcourue dans sa totalité et toutes les espèces sont recensées en précisant
le stade de développement grâce au tableau suivant :
Dicotylédones
Stade
A
B
C
D
E
Plantule
Plante jeune
plante adulte
floraison
grenaison
cotylédons à 1/3 ou 2/4 feuilles
au-delà de 3 ou 4 feuilles
ramifications
boutons floraux
dissémination des semences
Graminées
1 à 3 feuilles
1 à 2 talles
Plein tallage/ montaison
épiaison
grenaison
Dans un deuxième temps, une note d’abondance est affectée à chaque espèce en utilisant l’échelle cidessous. Chaque note peut être affinée avec un + selon la tendance dans la classe de notation. Pour la
saisie des relevés chaque note est ensuite convertie en n plantes/m² de la manière suivante.
Classe
plantes / m² (d)
1
Vue une fois sur l’aire d’observation de (1000 m²)*
2
3
4
5
6
7
8
d < 0,1
0,1 < d < 1
1<d<3
3 < d < 10
10 < d < 20
20 < d < 50
d > 50
Remarque importante :
Cette échelle doit être adaptée si l’on choisit de fractionner la zone d’observation en 10 zones
(configuration 3). La notation se fait pour chaque zone ; les notes doivent être converties en densités
réelle ( plantes /m²) pour calculer le relevé général correspondant à la moyenne des densités et non des
notes d’abondance.
Pour les espèces vivaces ce système de notation n’est pas pertinent. Nous utiliserons la grille cidessous pour noter leur densité ou nous évaluerons au champ la surface approximative des taches à l’aide
d’un décamètre.
Conversion
(plantes/m²)
Classe
Recouvrement en % (r)
1
r<1
2
1<r<5
3
5 < r < 15
4
15 < r < 25
5
25 < r < 50
6
50 < r < 75
7
r > 75
des
notes
d’abondance
en
densité
Pour convertir les notes d’abondance en densité il suffit de calculer le centre de classe comme suit : la
classe 4 correspond à 6,5 plantes par m² : [(3+10)/2]. La classe 4+ est égale à la moyenne entre les classes
adjacentes soit (15 + 6,5 ) / 2 = 10,75 etc… Pour la note 7, selon les besoins en précision, il est préférable
d’évaluer la densité réelle avec quelques jetés de cadres.
Le tableau ci-dessous synthétise les valeurs :
Note
1
1+
2
2+
3
3+
4
4+
5
5+
6
6+
7
n plantes /m²
0,001
0,03
0,05
0,30
0,55
1,25
2
4,75
7,5
11,25
15
25
35
Epoques d’observations
En moyenne, 2 à 3 passages doivent être réalisés pour bien cerner la dynamique des levées, les
niveaux de salissement et les efficacités des désherbages. C’est au choix mais généralement on peut
adopter les époques suivantes :
culture
premier relevé
deuxième relevé
troisième relevé
colza
céréales d'hiver
pois, féverole, …
betterave
tournesol
maïs, sorgho
soja
rosette sortie hiver
tallage
env.10 cm de haut
cotylédons à 2 feuilles
6/8 feuilles
6/8 feuilles
3/4 feuilles trifoliées
avant fermeture des rangs
avant fermeture des rangs
avant fermeture des rangs
70% de couverture
avant fermeture des rangs
avant fermeture des rangs
avant fermeture des rangs
avant floraison
avant récolte
avant récolte
avant récolte
avant récolte
avant récolte
avant récolte
Remarque : Le premier relevé doit nous informer sur la flore potentielle avant désherbage (sauf
prélevée), le second nous indique la performance de l’itinéraire de désherbage, le troisième relevé nous
indique les espèces qui ont grainé. C’est le strict minimum mais on peut améliorer le protocole en faisant
un relevé avant chaque désherbage et / ou en laissant une zone témoin non désherbée.
La note de satisfaction du désherbage
A chaque relevé, une note de satisfaction (de 0 à 10) est affectée sur l’aire d’observation ; 10
correspond à un champ exempt d’adventices, 0 à un champ totalement envahi par elles. En deçà de 7, le
désherbage est jugé insuffisant, pouvant entraîner une chute de rendement ou/et un fort salissement du
champ. La figure Error! Reference source not found. nous indique la valeur du % de destruction de la
flore adventice par rapport à un témoin non désherbé. A chaque % correspond une note de 1 à 10. La
valeur 7 correspond à la limite d’acceptation soit environ 85% de destruction. La valeur 3 (15%) est la
limite en deçà de laquelle on ne peut affirmer avec assurance que la disparition des plantes adventices est
due à une pratique de désherbage ou à la mortalité naturelle.
100
95
90
98,5 100
85
80
70
70
60
50
50
40
30
30
20
15
10
1,5
5
0
0
0
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
Nous remarquons que cette échelle est très précise dans les valeurs extrêmes (1 à 3 et 7 à 10) par
contre elle admet une tolérance plus grande dans les valeurs moyennes. Elle transcrit les caractéristiques
naturelles de l’œil humain capable de très bien discriminer les valeurs seuil ou plancher.
Cette échelle est habituellement utilisée dans le cadre de notation d’essai désherbage, elle est assez
sévère car elle ne concerne que des placettes d’expérimentation d’environ 20 à 30 m². Toutefois, nous
l’utilisons pour noter l’indice de satisfaction des pratiques de désherbage à la parcelle en ajoutant une
marge de tolérance. La question essentielle à se poser est la suivante : Est-ce que la flore adventice
présente a pu faire chuter le rendement de façon certaine en regard des connaissances et de l’expérience
du notateur. Si la réponse est oui, la note sera inférieure à 7. La note pourra être modulée à la baisse selon
les espèces présentes même si elles ne sont pas présentes en fortes infestations (risque de résistance,
impasses ou difficultés techniques…)
Analyse des données
Il est possible de classer les parcelles, modalités,…par note décroissante de salissement, de
comparer les flores de chaque parcelle ainsi que leur évolution temporelle, repérer les espèces à
problèmes et analyser les salissements avec les données générales des itinéraires techniques. Sur un
réseau de parcelles la saisie de la totalité des relevés permet d’étudier la composition de la flore par
culture, par modalités… (type biologique, famille botanique…) en calculant la fréquence et l’abondance
moyenne de chaque espèce.
Stade
A Plantule
B Plante jeune
C
D
E
Classe
Dicotylédones
Graminées
cotylédons à 1/3 ou 2/4 feuilles 1 à 3 feuilles
au delà de 3 ou 4 feuilles
1 à 2 talles
plante adulte ramifications
floraison
boutons floraux
grenaison
dissémination des semences
Plein tallage/ montaison
épiaison
grenaison
1
2
plantes / m² (d)
Vue une fois sur l’aire d’observation de (1000 m²)*
d < 0,1
3
0,1 < d < 1
4
5
1<d<3
3 < d < 10
6
10 < d < 20
7
8
20 < d < 50
d > 50
Classe
1
2
3
4
5
6
7
FICHE (3) : NOTATION DU SALISSEMENT DANS LES CULTURES
parcelle :
culture :
stade :
date :
Espèce
Densité
A
Stades végétatifs
B
C
D
E
Remarques
Recouvrement en % (r)
r<1
1<r<5
5 < r < 15
15 < r < 25
25 < r < 50
50 < r < 75
r > 75
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