TC1008CM Page 2
enfermement pour ne plus voir ce que le psychisme est en mesure de voir. (Certains
aveugles opérés consultent en psychiatrie pour dire qu’ils ne supportent pas de voir tout
ce qu’ils voient en demandant la cécité d’antan)
Plutôt que d’envisager des hypothèses explicatives insatisfaisantes, tendance aujourd’hui à
saisir un ensemble de relations causales. Les équipes pluridisciplinaires, dans ce domaine,
fonctionnent le mieux. Plus on travaille de façon isolée, moins on a de chance de répondre au
pourquoi. Une chose est certaine : l’enfant autiste s’est organisé d’une façon différente des autres.
Aucun stade de développement ne correspond à ça contrairement à ce que disait M.Mahler qui
pensait qu’il y avait un autisme normal chez l’enfant à une étape initiale.
Comment fonctionne l’enfant autiste ? 3 concepts de D.Meltzer (DU sur l’autisme à P7)
Démentellement du moi
Les composantes de l’objet ne peuvent être réunies par l’enfant
Bi-dimensionnalité de la relation d’objet
Il manque la profondeur à l’objet, pas de qualité interne. Ni profondeur, ni temporalité.
Identification adhésive
Définit le mode de communication établi par ces enfants dans certains cas où on a la
dimension imitation, au niveau du geste, relation qui se fait comme par collage avec
l’autre.
Meltzer parle d’intensité de l’objet esthétique qui est la découverte du monde avec un
retranchement dans l’autisme.
D’après F.Tustin, l’enfant a un vécu de discontinuité permanente, cf. le petit John de 1972. Elle
décrit à travers des rires et des jeux, son vécu de rupture entre le mamelon et sa bouche comme si il
y avait un trou noir occupé par des sensations persécutrices. L’enfant se muni d’objets autistiques,
investis comme quelque chose de sensoriel. Sensorialité dans le dur, qui nous déconcerte. Tustin est
à la base d’une différenciation essentielle entre ces formes autistiques à carapace et les formes dans
lesquelles peut rentrer une dimension autistique avec un confus enchevêtré.
Autisme et psychose ?
Pas de continuité entre l’autisme du bébé et l’éclosion des phénomènes psychotiques à
l’adolescence. La suite de l’autisme secondaire n’est pas la schizophrénie. Il existe des sorties
d’autisme après beaucoup de travail. Le risque c’est l’abrasion de la vie psychique, pulsionnelle, la
désinsertion, la déficience intellectuelle. Les sujets devenant schizophrènes à l’adolescence ont
souvent une enfance exemplaire, sans symptôme, ce qui est commun avec les autistes. Plus ils sont
autistes et moins ils sont malades au niveau corporel.
La psychose du 1er âge conduit à une non différenciation au niveau de l’appareil psychique, rien
ne se met en place. Les parents en parlent en termes de retard d’acquisition. Bébés souvent
difficiles, relation difficile à mettre en place. Les bébés psychotiques sont souvent mous, se laissent
porter contrairement à ce que l’on voit pour les autistes. Autour du bain, c’est toujours très
révélateur. Les bébés autistes ne se laissent absolument pas attraper alors que chez les psychotiques,
harmonie au moment du bain.
On aurait tendance à établir des distinctions radicales mais on n’a jamais de formes pures.
Dans toutes les psychoses, il y a toujours une part autistique mais ce n’est pas l’essentiel.
Autisme et syndrome de Rett ?