Dossier de presse Lumière sur l’autochrome Le centenaire de la photographie en couleurs Dossier de presse Lumière sur l'autochrome Le centenaire de la photographie en couleurs 28 octobre 2003 – 29 février 2004 Cette exposition a été réalisée par le musée départemental Albert-Kahn, en partenariat avec l'Institut Lumière et bénéficie institutionnels ou privés qui ont prêté des œuvres. Relations avec la presse I P C Dominique du Jonchay tel 01 47 53 93 70 – fax 01 45 51 75 45 e.mail [email protected] 61, rue de Varenne – 75007 Paris du soutien de fonds Dossier de presse Lumière sur l’autochrome Le centenaire de la photographie en couleurs Lumière sur l'autochrome Le centenaire de la photographie en couleurs 28 octobre 2003 – 29 février 2004 Sommaire Communiqué de presse Le centenaire de la photographie en couleurs Les frères Lumière, une aventure industrielle Les autochromes présentées Musée départemental Albert-Kahn : autochromes des Archives de la Planète Institut Lumière : archives et autochromes Société française de photographie : autochromes de Léon Gimpel, journaliste Club des photographes amateurs d’Helsinki : autochromes de Vladimir Schohin, amateur Cartier Joailliers: autochromes de bijoux des années 1920-1930 Institut de Paléontologie humaine : autochromes de l’abbé Breuil Université Pierre et Marie Curie : autochromes de lames de roche, laboratoire de l'Unité des Sciences de la Terre Les Archives de l’Assistance publique des hôpitaux de Paris : autochromes de la collection Letulle Le cabinet des originaux Dans l'exposition, des objets à manipuler Documents présentés autochromes films Une équipe scientifique au musée Albert-Kahn Générique de l'exposition Informations pratiques 2 Dossier de presse Lumière sur l’autochrome Le centenaire de la photographie en couleurs Communiqué de presse Lumière sur l'autochrome Le centenaire de la photographie en couleurs 28 octobre 2003 – 29 février 2004 A l'occasion du 100ème anniversaire du dépôt du premier brevet des Frères Lumière sur l'autochrome le 17 décembre 1903, le musée départemental Albert-Kahn dont les collections sont riches de 72 000 plaques autochromes - ce qui en fait le premier fonds mondial - présente une exposition consacrée à la naissance de la photographie en couleurs, en partenariat avec l'Institut Lumière de Lyon. Le musée Albert-Kahn, lieu privilégié pour célébrer le centenaire de ce procédé, a aussi bénéficié du concours d’institutions et de particuliers pour retracer l’aventure industrielle de l’autochrome, en présenter plusieurs applications et apporter un éclairage technique sur la reproduction des couleurs en photographie. La plaque autochrome, mise au point par Louis Lumière et présentée à l'Académie des Sciences le 30 mai 1904, apporte une réponse au délicat problème de la reproduction des couleurs par la photographie. Ainsi il a fallu trente-quatre ans aux frères Lumière pour trouver une réponse industrielle à la photographie des couleurs, à partir d’une découverte scientifique faite par Louis Ducos du Hauron en 1869. La plaque autochrome est fabriquée à l'usine Lumière à Lyon et commercialisée à partir de 1907. La solution consiste à étendre entre deux plaques de verre une couche de gélatine sensible qui reproduit l’image en noir et blanc et une couche constituée de grains microscopiques de fécule de pomme de terre colorés alternativement en violet, vert et orangé. L’utilisation de la plaque autochrome a duré environ 40 ans. L'exposition propose un parcours qui va de l'invention technique du procédé par les frères Lumière, aux applications de ce premier procédé industriel de reproduction de la couleur dans différents domaines notamment la médecine et la science, le journalisme, les Sciences Humaines, l'art… Des autochromes variées émanant de plusieurs fonds sont présentées, témoins de la richesse et de la diversité du procédé : 3 Dossier de presse Lumière sur l’autochrome Le centenaire de la photographie en couleurs le fonds Albert-Kahn qui illustre notamment l'usage de la photographie autochrome dans les Sciences Humaines, le fonds de l'Institut Lumière, archives de l’épopée industrielle des Lumière, le fonds Léon Gimpel, journaliste à l'Illustration, qui a expérimenté l'autochrome sous toutes ses formes au cours de 40 années de reportage, le fonds Shohin, amateur finlandais qui a pratiqué "la belle autochrome" dans un but esthétique, le fonds Cartier, autochromes de bijoux des années 1920 - 1930, pour inventaire et promotion des créations de la célèbre joaillerie, le fonds de l’abbé Breuil, spécialiste d'ethnographie préhistorique, qui s'est passionné pour les peintures rupestres, le fonds Pierre et Marie Curie, avec l'étude au microscope de lames de roche pour le laboratoire de géologie de la faculté des sciences, le fonds Letulle, spécialiste d'anatomie pathologique qui a photographié en couleurs tous les aspects de la médecine humaine. Un espace pédagogique et récréatif offre au public des expériences pratiques pour s’initier aux grands principes de la photographie en couleurs et au procédé autochrome. L’objectif de l’exposition est de permettre la redécouverte de l’extraordinaire apport des frères Lumière, qui grâce à leurs recherches ont réussi à industrialiser un procédé qui a révolutionné la photographie. Un événement Les 20 ans des FRAC a lieu en même temps que l'exposition : A l'initiative du ministère de la Culture, les FRAC fêtent leur 20 ans. Dans ce cadre, le musée départemental Albert-Kahn a invité le peintre Patrice Giorda à présenter l'une de ses peintures. L'œuvre choisie, La Transfiguration, exposée dans une manifestation consacrée au centenaire de la photographie en couleurs, peut apparaître comme une esquisse de la relation qu'entretiennent deux composantes essentielles de la peinture et de la photographie : couleur et lumière. Publication Ouvrage sur l’autochrome en trois parties : technique, iconographie, inventaire exhaustif des collections européennes. A paraître en 2004 4 Dossier de presse Lumière sur l’autochrome Le centenaire de la photographie en couleurs Le centenaire de la photographie en couleurs Dès la naissance officielle de la photographie en 1839, la capture de la couleur se pose comme l'un des enjeux techniques majeurs. Les premiers résultats scientifiques apparaissent dix ans plus tard, mais il faut attendre l'autochrome en 1907, pour que la photographie en couleurs soit à la portée des utilisateurs. Le 17 décembre 1903, les frères Lumière déposent le brevet principal du "Procédé de photographies en couleurs", suivi de trois additifs, deux en 1904, un en 1906, complété par un ultime brevet déposé en 1910. Commercialisé quatre ans plus tard, ce procédé sera à la disposition des professionnels comme des amateurs. De longues années, 1904 - 1907, ont donc été nécessaires à Louis Lumière pour finaliser son idée jusqu'à la concrétisation industrielle : la plaque autochrome commercialisée. Décrite par son auteur comme l’invention majeure de sa vie, l’autochrome lui a demandé un investissement en temps jamais égalé. La complexité de sa fabrication toutefois s’efface devant la simplicité de son emploi. Les autochromes ne sont pas les toutes premières photographies en couleurs de l’histoire (le procédé d'enregistrement direct des couleurs sur un support sensible par voie chimique ou physique avait été expérimenté). Mais elles sont le premier procédé industriel : elles permettent enfin de manière simple et fiable, tout du moins pour des photographes expérimentés, de fixer les couleurs de leur époque. Les collections autochromes du musée Albert-Kahn On en dénombre quelques 72 000. Entreposées jusqu'à peu dans leur conditionnement d’origine, des boîtes en bois réparties sur les rayonnages de la « salle des plaques » au rez-de-chaussée de l’une des maisons du musée Albert- Kahn, ancien « Laboratoire des Archives de la Planète », elles sont aujourd'hui en cours de conditionnement et d'installation dans un espace climatisé conçu à cet effet. La grande majorité de ces plaques est de format 9 x 12 cm. Outre un petit nombre de plaques stéréoscopiques, il existe également une importante série de plaques 13 x 18 cm. Le procédé autochrome Après avoir travaillé sur la plupart des propositions émises à la fin du XIX e siècle, les Frères Lumière choisissent de concrétiser les solutions entrevues, trente ans plus tôt, par un illustre pionnier de la photographie, Louis Ducos de Hauron. En guise de conclusion à un des nombreux brevets qu’il déposa, celui-ci déclarait : « Enfin, il existe une dernière méthode par laquelle la triple opération se fait sur une seule surface. Le 5 Dossier de presse Lumière sur l’autochrome Le centenaire de la photographie en couleurs tamisage des trois couleurs simples s’accomplit non plus au moyen de verres colorés, mais au moyen d’une feuille translucide recouverte mécaniquement d’un grain de trois couleurs."’ (23 novembre 1868). Cette petite phrase, en apparence anodine, qui n’avait pas inspiré les contemporains de Louis Ducos de Hauron, retint l’intérêt de Louis et Auguste Lumière qui durent néanmoins déployer une bonne dose d’invention, sinon de génie, pour matérialiser cette proposition. La mise au point de la plaque Autochrome, divulguée lors d’une réunion de l’Académie des Sciences le 30 mai 1904, marqua l’aboutissement de ces longues années de recherches. La solution, qualifiée « d’élégante » par de nombreux commentateurs de l’Art Photographique, associait sur un support unique (verre) un film noir et blanc et une mosaïque trichrome constituée de grains microscopiques de fécule de pomme de terre colorés alternativement en violet, vert et orangé. L’utilisation de la fécule de pomme de terre qui fait aujourd’hui sourire, répondait efficacement aux critères de transparence et de sphéricité exigés pour les grains de matière colorés. La taille de ces grains pouvait varier entre 12 et 16 microns ; à la surface de la mosaïque trichrome on en dénombrait environ 6 à 7000 au millimètre carré. La nature des matières colorantes ne fut pas révélée par les fabricants. Les grains de fécule mélangés de manière homogène étaient saupoudrés à la surface de la plaque puis laminés à l’aide d’une presse à cylindre afin d’éviter des superpositions de colorants néfastes à la transparence de la plaque. Le réseau étalé était ensuite recouvert d’un vernis qui le protégeait de l’émulsion photo-sensible. Dans l’appareil de prise de vues, la lumière provenant du sujet impressionnait l’émulsion photosensible après avoir été filtrée par la mosaïque trichrome. Selon la qualité (couleur) et la quantité de lumière incidente, on obtenait une exposition sélective des micro-surfaces d’émulsion placées sous chaque grain coloré de la mosaïque. Après le développement qui correspondait à celui d’une diapositive noir et blanc, les grains de fécule, qui n’étaient pas nécessaires à la formation de l’image finale, se trouvaient obturés par des amas argentiques formés pendant le développement à l’intérieur de l’émulsion. Le développement nécessitait un matériel minimum qui se réduisait à quelques cuvettes placées dans une chambre noire. Bien souvent, les autochromistes en voyage développaient leurs plaques sur place pour s’assurer du bon résultat de leurs prises de vues. Texte de Jean-Paul Gandolfo sur l'autochrome in Panorama des Collections du musée départemental Albert-Kahn 6 Dossier de presse Lumière sur l’autochrome Le centenaire de la photographie en couleurs Albert Kahn et les frères Lumière : la rencontre Albert Kahn – créateur de diverses fondations convergeant vers la construction de la paix mondiale – amorce en 1909 l’un de ses grands projets, les Archives de la Planète. Pour constituer cet « inventaire photographique de la surface du globe, occupée et aménagée par l’homme, telle qu’elle se présente au début du XXe siècle », il choisit deux techniques de prises de vue mises au point par les frères Lumière : le cinématographe et l’autochrome. Le cinéma saisit le mouvement, tandis que l’autochrome restitue les couleurs. Leur complémentarité apporte une double réponse au souhait d’Albert Kahn de diffuser par l’image la connaissance la plus «réaliste» possible du monde dans toute sa diversité : «aller saisir la vie là où elle est, à l’étranger, dans la rue, partout ». Les frères Lumière, une aventure industrielle Auguste 1862 - 1954 et Louis 1864 - 1948 Lorsque les frères Lumière déposent en 1903, le brevet du "Procédé de photographie en couleurs", qui allait bientôt être commercialisé sous l'appellation Autochrome, ils bénéficiaient déjà d'une grande renommée due à leurs découvertes photographiques et cinématographiques. L'origine de la maison Lumière est liée à l'invention par Richard Leach Maddox dans les années 1870 de plaques au gélatino bromure, procédé qui permet d'éviter les contraintes techniques de la fabrication et d'offrir au public des plaques sensibles prêtes à l'emploi. Antoine Lumière, peintre photographe, établit en 1883 un atelier de fabrication de ces plaques au gélatino bromure à Lyon, qu'il met au point avec l'aide de ses fils Auguste et Léon. Avec ces plaques extra rapides, les fameuses "Etiquettes bleues" fabriquées à l'usine de Lyon qui seront vendues dans le monde entier, l'entreprise familiale connaît une rapide prospérité. En 1894, la société prend le nom de "Société anonyme des plaques et papiers photographiques Antoine Lumière & Fils". L'heure de gloire viendra en 1895, alors que les deux frères dirigent l'usine de photographies - l'une des plus importantes d'Europe avec 300 ouvriers - grâce à l'invention du cinématographe par Louis Lumière, premier appareil permettant de projeter des photographies animées sur un écran. Le cinéma s’inscrit dans les multiples déclinaisons de leur activité : le noir et blanc, la couleur, le relief et … la photographie animée. La première projection devant un public a lieu le 22 mars 1895, à l'occasion d'une conférence de Louis Lumière et le film d'une minute " La sortie des usines Lumière" est accueillie avec un enthousiasme dont les premiers surpris sont les inventeurs du Cinématographe. 7 Dossier de presse Lumière sur l’autochrome Le centenaire de la photographie en couleurs Louis Lumière, 30 ans en 1895, a certes inventé le cinématographe mais l'œuvre de sa vie est la reproduction photographique des couleurs. Plusieurs procédés furent étudiés avant d’aboutir à l’autochrome : la photographie en couleurs, sous la forme de diapositives trichromes, accompagnait déjà les premières projections cinématographiques, lors des présentations officielles mais aussi lors de séances publiques. La plaque autochrome rencontre un succès immédiat notamment auprès des photographes amateurs dits "autochromistes" qui assurent une large diffusion au nouveau procédé. La société Lumière est la première sur le marché de la photographie en couleurs. Elle exporte les plaques aux Etats-Unis et en Angleterre, sa renommée est mondiale et la qualité de ses produits unanimement reconnue. La personnalité des frères Lumière, à la fois savants et industriels, les incite à approfondir sans cesse leurs recherches et à explorer de nouveaux champs, ce qui fait d'eux des personnalités estimées des milieux scientifiques en même temps que des industriels prospères. Les deux frères suivent chacun leur chemin, recherche et inventions dans le domaine de la photographie pour Louis (relief, mouvement, couleur …) travaux sur la biologie et la pharmacologie pour Auguste. Sur le marché de la photographie en couleurs, qui reste à l'époque marginal par rapport à celui du noir et blanc, l'autochrome, en dépit de tentatives de concurrence plus ou moins réussies, tient une place dominante jusqu'en 1931, avant de passer du support verre au support souple. 8 Dossier de presse Lumière sur l’autochrome Le centenaire de la photographie en couleurs Autochromes présentées : fonds et thématiques Le champ de la documentation : un outil pour une organisation meilleure de l’humanité Les autochromes des Archives de la Planète, musée départemental Albert-Kahn Albert Kahn (1860-1940), banquier philanthrope, a consacré une grande partie de sa fortune à promouvoir la paix dans le monde. Son idée maîtresse : réunir une vaste documentation sur les questions de société communes à tous les peuples et les solutions spécifiques apportées par chaque culture. Pour atteindre son objectif, Kahn crée et finance plusieurs organisations réunies en 1929 sous le titre générique de" la Centrale de recoordination ». Celle-ci vise à pérenniser plus de 20 années d’exercice de son grand œuvre. L’une des pièces importantes de cette œuvre, les Archives de la Planète, est le maillon « visuel » de l’entreprise documentaire. Son but : saisir la vie quotidienne des peuples, spécialement dans les aspects que la modernité condamne irrémédiablement à disparaître. En mai 1909, de retour d’un voyage autour du monde, Albert Kahn convie son ami Auguste Rodin et le Conseil de l’Université de Paris à une projection d’autochromes de l’explorateur - photographe Jules Gervais-Courtellemont, « auxquelles seront jointes quelques vues animées (…) rapportées de mon dernier voyage ». Cette séance qui combine le film noir et blanc muet et l’autochrome, est la préfiguration des Archives de la Planète qui naîtront officiellement l’année suivante. Grâce à la reproduction en couleurs, le témoignage sur l’état du monde qu’entreprend Albert Kahn acquiert toute sa dimension réaliste. De 1910 à 1932, date de l’interruption du projet en raison de la ruine d’Albert Kahn, les opérateurs des Archives de la Planète parcourent cinquante-quatre pays. Les missions sont planifiées et dirigées par le directeur scientifique choisi par Albert Kahn : le géographe Jean Brunhes. Les autochromes ramenées de ces expéditions étaient projetées devant des publics choisis au sein de la Société autour du Monde (une des institutions crées par Kahn) à Paris, à la Sorbonne, dans les grandes écoles… en province et à l’étranger. Plus qu’un support de cours de sciences humaines, les autochromes ont été au cœur du projet du fondateur des Archives de la Planète : contribuer à l’édification d’une science de l’homme. 9 Dossier de presse Lumière sur l’autochrome Le centenaire de la photographie en couleurs Le champ de l'histoire Le autochromes de l’Institut Lumière L’Institut Lumière a aimablement confié au musée Albert-Kahn différentes archives photographiques qui permettront d’approcher le contexte historique et industriel de la découverte de l’autochrome. Parmi celles-ci, des photographies des usines Lumière à la fin du XIXe siècle, prises à l’intérieur des chaînes de fabrication du papier et des plaques Noir et Blanc ; une vue aérienne du quartier Monplaisir de Lyon qui donnera aux visiteurs la mesure de l’étendue des industries Lumière, ainsi que des plaquettes publicitaires de l’époque. Des autochromes, que l’on peut qualifier d’historiques puisque datant des environs de 1905, témoigneront de la complexité de la mise au point d’un procédé, à cette période, encore imparfait. Des plaques originales de deux procédés de photographies en couleurs, qui furent préalables à l’invention de l’autochrome : le Lippmann et la trichromie Lumière, illustreront le contexte de recherche de la couleur effectuée par les frères Lumière à partir de 1855 ainsi que la problématique de la reproduction de celle-ci. Enfin des archives familiales proposeront des portraits Noir et Blanc de la famille Lumière, avec entre autres, Antoine le père, et deux de ses fils, Auguste et Louis. Le champ du reportage… et une rencontre entre métier et passion Les autochromes de Léon Gimpel, Société française de photographie Reporter photographe au journal L’Illustration depuis 1904, Léon Gimpel (1878-1948) a utilisé l’autochrome dès sa commercialisation pour l’appliquer à l’actualité. Le portrait des souverains du Danemark en visite en France le 17 juin 1907 en constitue le premier exemple. Une semaine avant, ses relations privilégiées avec les frères Lumière lui avaient permis d’organiser la présentation officielle de l’autochrome dans les locaux de son journal. Fasciné par ce nouveau procédé qu’il appelle « la huitième merveille du monde », il est l’un des très rares photographes professionnels français à l’avoir utilisé de manière significative. Ses recherches n’auront de cesse d’adapter au reportage les plaques autochromes du commerce, en les adaptant à la photographie instantanée (bains d’hypersensibilisation) et à la reproduction. Il parvient ainsi à de véritables prouesses, techniques autant que visuelles, comme ses prises de vue depuis un ballon aérostatique ou ses splendides clichés d’illuminations à Paris. 10 Dossier de presse Lumière sur l’autochrome Le centenaire de la photographie en couleurs S’il ne délaisse pas le noir et blanc lorsque les conditions de prises de vue sont délicates et pour sa facilité de reproduction pour la publication, il privilégie l’autochrome pour le surcroît de véracité qu’apporte la couleur à certains sujets, tels les portraits, les scènes de rue ou encore les inondations de 1910. À côté de sa pratique professionnelle, il utilise aussi l’autochrome dans une démarche plus « amateuriste », comme la photographie de nus en plein air ou en atelier. Les deux approches se rejoignent parfois, notamment dans l’étonnante mise en scène de La Guerre des gosses de la rue Grenéta pendant le premier conflit mondial. Outre une œuvre photographique riche et variée, il laisse un écrit passionnant: Quarante ans de reportages photographiques. Souvenirs de Léon Gimpel, collaborateur à L’Illustration (1897-1932). La Société française de photographie, dont il était devenu membre en 1908, conserve 1089 de ses autochromes. Le champ des amateurs : l’autochrome par passion Vladimir Schohin, Club des photographes amateurs d’Helsinki Si l’autochrome a connu diverses applications professionnelles, c’est auprès d’amateurs éclairés et très souvent talentueux qu’elle a rencontré le plus grand succès, en Europe comme aux États-Unis. Souvent membres de sociétés de photographie, ces passionnés – auxquels l’autochrome offre enfin la jubilation de s’approprier le monde autrement qu’en noir et blanc – organisent des excursions dans le but d’y trouver matière à prise de vue. Dans le même esprit, ils participent ou assistent à des projections, des expositions. Ils ne sont en rien comparables à nos actuels « photographes du dimanche » : l’autochromie leur demande une maîtrise toute « professionnelle » des données techniques. C’est aussi un luxe qui, plus encore que le noir et blanc, n’est pas à la portée de toutes les bourses. Inédite en France, l’œuvre de Schohin a été choisie ici pour illustrer cette pratique. Vladimir Nikolaïevitch Schohin (1862-1934) est un Russe qui vit dans le grand-duché de Finlande, alors annexé par son puissant voisin. Il délaisse le commerce familial pour se consacrer à sa passion et devient membre du Club des photographes amateurs d’Helsinki en 1899. Virtuose du noir et blanc, il appréhende la couleur dès la commercialisation de l’autochrome en Finlande en août 1907. Ses clichés sont représentatifs des sujets de prédilection des autochromistes amateurs : paysages, natures mortes, portraits…, avec une dimension à la fois naturaliste et esthétique. Cette sélection est issue des 106 plaques autochromes de Schohin appartenant au Club des photographes amateurs d’Helsinki et conservées par le Musée finlandais de la photographie. 11 Dossier de presse Lumière sur l’autochrome Le centenaire de la photographie en couleurs Le champ de la création dans le luxe Les autochromes du fonds Cartier Les Archives historiques de la maison Cartier sont réparties et conservées dans les trois centres de Paris, Londres et New York. Ce fonds patrimonial privé est régi par une déontologie stricte et applique la règle d’or du joaillier qui est la confidentialité. Il a vocation à conserver et à transmettre la mémoire particulière d’une maison : une histoire, une identité et un style. Les Archives historiques conservées rue de la Paix, siège de la Maison Cartier depuis 1899, portent un témoignage irremplaçable sur l’activité d’une maison de joaillerie. Grâce à la permanence de leur localisation, elles n’ont pas subi de dommages majeurs et nous sont parvenues dans leur quasi exhaustivité à compter du tournant du XXe siècle. Un ensemble significatif de registres remontant au XIXè siècle permet par ailleurs de retracer une partie de l’activité à l’époque du boulevard des Italiens, adresse de Cartier depuis le Second Empire. Archives commerciales, elles recensent la production dans un jeu d’écritures récurrents, avec une rigueur dans les systèmes d’enregistrement qui sont aussi le reflet de la vie quotidienne du joaillier. Toute pièce possède ainsi son parcours depuis sa création et sa mise en fabrication au sein des ateliers jusqu’à sa vente. Archives de création, elles regroupent un ensemble significatif d’esquisses, de dessins préparatoires et d’exécution, selon la technique spécifique de la gouache sur papier transparent. Mais la joaillerie participe des arts appliqués, et très vite la création échappe à son créateur, d’où la nécessité d’en garder trace au plus près de sa vérité. Selon la tradition du métier, chaque pièce sortie des ateliers a été systématiquement photographiée et reproduite en taille réelle. Au travers de la rigueur graphique du noir et blanc, en position frontale respectueuse du rapport 1, le bijou, sorti de sa fonction de parure, devient objet, retranscrit dans sa juste proportion, et dans l’essence même de l’art joaillier. Le fonds photographique, constitué systématiquement dès 1906 s’articule autour de deux ensembles : une collection de plus de 40 000 négatifs dont 30 000 sur plaque de verre gélatino-bromure, les prises de vue en contact induisant une gamme étendue de formats (du 13 x 18 eu 30 x 40, quelques 40 x 50 pour les grands bijoux) ; les albums qui, constitués au jour le jour, organisaient ces données brutes dans un soucis déjà documentaire, offrant ainsi un témoignage fidèle et structuré de la production. A ce fonds noir et blanc est venu s’ajouter un ensemble en couleurs récemment révélé, composé de quelques dizaines d’autochromes. Cette petite collection, actuellement en 12 Dossier de presse Lumière sur l’autochrome Le centenaire de la photographie en couleurs cours d’inventaire, se répartit en deux ensembles : l’un doté par les pièces qu’elle présentait au début des années 20, le seconde date des années 1930-1931. Cet ensemble atypique eu égard aux usages du métier, car destinée à des fins de diffusion, induit un autre regard : c’est le format de la plaque qui maintenant impose sa loi et non plus l’inverse ; l’objet représenté doit donc s’y plier et ne figure plus systématiquement en taille réelle. Parfois présenté sur des mannequins d’exposition ou des bustes, l’objet redevient bijou. Le champ scientifique L’imagerie médicale : les autochromes de la collection Letulle, Archives de l’Assistance publique Ces clichés sont extraits de la collection photographique constituée sous la direction du professeur Maurice Letulle (1853-1929). Riche de 4 000 documents environ, cette collection comporte une très grande majorité d’autochromes. Ce spécialiste d’anatomie pathologique renommé fit saisir en couleurs tous les aspects de la médecine humaine dès la commercialisation de la plaque autochrome : tissus (lames histologiques prises à travers un microscope), organes malades, patients atteints de pathologies diverses, matériel expérimental, autopsies, tous bien plus réalistes en couleurs. C’est son fidèle assistant en cette tâche, Eugène Normand, qui préparait les coupes histologiques (entre autres sujets) et prenait les clichés. Le professeur Letulle se servait de ces documents réalistes pour des publications et son enseignement (des photographies en couleurs soignées pouvaient se révéler plus démonstratives que des « organes frais »). En 1926, il crée un musée-laboratoire à l’hôpital Boucicaut, afin de réunir et de pérenniser ses collections tout en les offrant à la consultation des chercheurs. Les lames histologiques ont disparu, mais les Archives de l’Assistance publique conservent les ouvrages et photographies rassemblés par le Professeur Letulle. La préhistoire : les autochromes de l’abbé Breuil, Institut de Paléontologie humaine Sélectionnées parmi une centaine, ces autochromes représentant des peintures rupestres ont été prises dans le sud de l’Espagne entre 1912 et 1919, au cours de relevés effectués par le préhistorien Henri Breuil (1877-1961). On ne sait si les clichés sont de lui-même ou si certains sont dus à ses assistants espagnols (au premier rang desquels Juan Cabré Aguilo), mais Breuil pilotait de toute façon cet inventaire photographique, en noir et blanc et en couleurs, destiné à prouver l’existence d’écoles artistiques sur plusieurs continents dès les temps paléolithiques. Datant de plusieurs milliers d’années, ces peintures se trouvent non dans des grottes mais sur des parois d’abris : beaucoup ont souffert des intempéries ou de déprédations. Les 13 Dossier de presse Lumière sur l’autochrome Le centenaire de la photographie en couleurs représentations humaines, animales ou végétales y sont étonnamment simplifiées, stylisées. Au cours de sa longue et prolifique carrière, Henri Breuil, ecclésiastique libéré de ses obligations pastorales, occupe principalement la chaire d’ethnographie préhistorique à l’Institut de Paléontologie humaine – Fondation Albert 1er de Monaco, à partir de 1910, et la chaire de préhistoire du Collège de France de 1929 à 1947. L’Institut, sis à Paris et propriétaire de ces documents, a été fondé en 1910 par le prince Albert 1er de Monaco, qui soutenait depuis longtemps les préhistoriens, l’abbé Breuil entre autres. Il devint le premier centre permanent de recherches entièrement dédié à la préhistoire et est aujourd’hui intégré au département des Sciences préhistoriques du Museum national d’histoire naturelle. La géologie : les autochromes de lames de roche, Université Pierre et Marie Curie Les images sélectionnées font partie d’un ensemble de 18 autochromes prises, vraisemblablement entre 1910 et 1920, par Henri Ragot, responsable des travaux photographiques à l’Université de Paris, attaché au laboratoire de géologie de la Faculté des sciences. Les lames de roche, d’une épaisseur standard de 30 microns (permettant la transparence) étaient photographiées à travers un microscope vissé sur la chambre, soit en lumière naturelle, soit en lumière polarisée. Il s’agit de roches magmatiques (péridotite, dolérite) ou sédimentaires (calcaire oolithique). Ces plaques étaient sans doute projetées ou regardées sur visionneuses par des professeurs et des étudiants de la Sorbonne. Elles pouvaient aussi sortir de l’Université : on sait par exemple qu’elles furent projetées à la Société photographique de Dunkerque le 7 juillet 1928. La microphotographie, discipline scientifique, fut aussi utilisée à des fins esthétiques : en témoigne la collaboration de Ragot et de l’artiste réputée Laure Albin-Guillot, avec laquelle il fixe sur autochrome des matières animales et végétales qui « peuvent fournir aux décorateurs l’infinie variété de motifs nouveaux ». Leurs clichés paraissent dans L’Illustration en mars 1931, accompagnés d’un article détaillant le procédé microphotographique, qu’il concerne les images reproduites ou celles de lames de roche présentées ici. En 1969, le laboratoire de géologie de la Sorbonne est transféré à la toute récente université Pierre-et-Marie-Curie (« Jussieu ») et la collection de plaques autochromes intègre le laboratoire de pétrographie de l’Unité de formation et de recherche des Sciences de la Terre. Le banc de microphotographie qui a servi aux prises de vue a été déposé au musée des Arts et Métiers du CNAM. 14 Dossier de presse Lumière sur l’autochrome Le centenaire de la photographie en couleurs Dans l'exposition, des objets à manipuler Pour la première fois, le musée Albert Kahn propose aux visiteurs un parcours scientifique, technique et ludique. Le sujet de l’exposition, l’autochrome, reste encore méconnu. Après avoir vu les multiples applications de l’autochrome, le visiteur est invité à voyager au cœur de la matière et à comprendre quels sont les principes de la photographie en couleurs. Le parcours entraîne le visiteur de la lumière à la photographie en couleurs. Le public pourra ainsi manipuler des filtres colorés servant à sélectionner des couleurs, ou des rayons de lumière colorés pour obtenir une image multicolore. Les grands principes physiques de la lumière seront évoqués en parallèle aux solutions photographiques et des techniques mises au point par l’entreprise Lumière. Le visiteur, de 7 à 77 ans, aura la possibilité de comprendre de manière concrète les principes de la trichromie (soustractive et additive). De même, il pourra observer une autochrome originale au microscope numérique pour voir enfin ces fameux grains de fécules de pommes de terre colorés. Les passionnés de photographies seront aussi privilégiés, avec la présentation de nombreux appareils de prise de vue et autre matériel du parfait autochromiste « amateur », mis en situation. Ils pourront suivre les pratiques de ces photographes, au début du XXe siècle, de la prise de vue à la projection, en passant par les différentes phases du développement en laboratoire. Le cabinet des originaux En complément de l'exposition, le musée Albert-Kahn présente de manière tout à fait exceptionnelle, des autochromes originales de ses collections, ainsi que des oeuvres empruntées, deux daguérrotypes et deux Lippmann. Les deux daguérrotypes proviennent de la collection du musée Nicéphore Nièpce situé à Chalon-sur-Saône qui retrace toute l’histoire de la photographie, dans ses aspects techniques et artistiques comme dans ses usages populaires et sociaux. Les collections comportent près de six mille appareils et objets optiques et plus de deux millions d’images sur tous supports. Par ailleurs, le musée Nicéphore Nièpce présente un ensemble unique au monde d’héliographies originales, de lettres autographes, de travaux de recherche, portraits et objets personnels de Nicéphore Nièpce, inventeur de la photographie. 15 Dossier de presse Lumière sur l’autochrome Le centenaire de la photographie en couleurs Documents présentés Les audiovisuels Trois programmes audiovisuels différents permettront au public d’appréhender diverses facettes, historiques et techniques, du procédé autochrome : une projection vidéo reprenant une sélection d’autochromes des Archives de la Planète projetée le 10 juin 1932 à la Société Française de Photographie, à l’occasion du jubilé de l’autochrome, des essais d’application du procédé autochrome au film, appartenant aux collections de l’Institut Lumière, des séquences extraites d’un document du CNRS donnant une approche historique et pédagogique du procédé, présentée par Bertrand Lavedrine. Les autochromes Photos disponibles pour la presse Musée départemental Albert-Kahn A 7037 Le photographe norvégien Anders Beer Wilse et le chauffeur accompagnant Albert Kahn lors de son voyage, Suède, 25 Août 1910, Auguste Léon A 3979 Mongols et lamas devant des soubourgans -reliquaires bouddhiques-, Ourga, Mongolie, 21 juillet 1913, Stéphane Passet A 2850 Granges et ouvriers agricoles de la propriété du notable Essad Pacha, entre Durrës et Tirana, Albanie, 17 octobre 1913, Auguste Léon, en mission avec Jean Brunhes A 6736 Poste de secours, Mont Saint-Éloi ?, Pas-de-Calais, septembre 1915, André Bernardel A 44829 Famille de fabricants d’espadrilles, Mauléon-Licharre, Pyrénées-Atlantiques, 1er octobre 1924, Auguste Léon A 61908 École catholique de filles, Volendam, Pays-Bas, 31 août 1929, Stéphane Passet A 52954 Femmes de la communauté guèbre (persans non convertis à l’islam et restés zoroastriens), Téhéran, Perse, 15 août 1927, Frédéric Gadmer A25128 Coucher de soleil (17h30) sur l'Aiguille verte et l'Aiguille du Dru, vallée de Chamonix, Haute-Savoie, 5 mars 1921, Frédéric Gadmer A 65209 Marchand de tapis et d’armes blanches du souk Djama ez Zitouna, Tunis, Tunisie, 11 avril 1931, Frédéric Gadmer A 36232 Le pont transbordeur et le fort Saint-Jean, Marseille, Bouches-du-Rhône, 13 octobre 1922, Frédéric Gadmer A 40099 Vue générale de la cokerie, Ickern Viktor, Allemagne, 23 octobre 1923, Frédéric Gadmer 16 Dossier de presse Lumière sur l’autochrome Le centenaire de la photographie en couleurs A 20840 Mr Masson fils et son équipe de marins pêcheurs en partance pour la pêche, Roscoff, Finistère, 6 avril 1920, Georges A 9359 Nef centrale de la basilique Sainte-Madeleine, Vézelay, Yonne, 20 juillet 1916, Georges Chevalier, en mission avec Jean Brunhes A 30097 Portail d’entrée (13 mètres de haut) de la cella (où se tenait la statue du dieu) du temple de Bacchus, Baalbek, Liban, 30 octobre 1921, Frédéric Gadmer, en mission avec Jean Brunhes Les 26 autochromes Albert-Kahn présentées dans l’audiovisuel « jubilé de l’autochrome, 1932 » : A 63083 Louis Lumière, « inventeur » de l’autochrome, au studio des Archives de la Planète, dans la propriété d’Albert Kahn, Boulogne, 17 juin 1930, opérateur Georges Chevalier 56591 Abords de la villa impériale Shugakuin, Kyoto, Japon, automne1926, opérateur Roger Dumas 56778 Jardin du temple Eikando, Kyoto, Japon, automne 1926, opérateur Roger Dumas 56434 Sanctuaire Itsukushima, Miyajima, Japon, 1926-1927, opérateur Roger Dumas 56505 Costumes de théatre Nô, Tokyo, Japon, 1926-1927, opérateur Roger Dumas 16567 Le père supérieur, monastère de Chilandari, Mont-Athos, Grèce, 1918, opérateur Fernand Cuville A 16796 Entrée du monastère du Pantocrator, Grèce, 1918, opérateur Fernand Cuville A 16671 Bijoux byzantins du « Tablier de la Vierge », trésor du monastère de Vatopédi, MontAthos, Grèce, 1918, opérateur Fernand Cuville A 16588 Église de la dépendance monastique de Saint-André, Mont-Athos, 1918, opérateur Fernand Cuville A16636 Moine ermite, près du monastère de Stavronikita, 1918, opérateur Fernand Cuville 3010 Cercueil d’époque pharaonique, Musée du Caire, Égypte, opérateur Auguste Léon, 6 janvier 1914 A 3619 Manuscrit persan du XVIe siècle, bibliothèque du khédive (vice-roi), Le Caire, Égypte, opérateur Auguste Léon , 12 février 1914 A 51836 Entrée monumentale sud du Palais royal avec la fresque des porteurs d’offrande, Cnossos, Crête, 9 juin 1927, opérateur Georges Chevalier A 52072 Le grand escalier de la Salle des colonnes, Palais royal de Cnossos, Crête, 18 juin 1927, opérateur Georges Chevalier A51827 La salle du trône du Palais royal, Cnossos, Crête , 9 juin 1927, opérateur Georges Chevalier A 1395 Tombeaux du site de Delphes, près de Kastri, Grèce, 12 octobre 1913, opérateur Auguste Léon A 2796 Couple en costume de cérémonie, Kastri, 11 octobre 1913, opérateur Auguste Léon A 52144 Masque d’or d’un roi de Mycènes, Musée d’Athènes, 28 juin 1927, opérateur Georges Chevalier 17 Dossier de presse Lumière sur l’autochrome Le centenaire de la photographie en couleurs A 2713 Temple de la Victoire Aptère, Athènes, 6 octobre 1913, opérateur Auguste Léon A 2767 Le Pathénon à Athènes, 9 octobre 1913, opérateur Auguste Léon A 2059 Chez une riche famille serbe, Monastir (Bitola), Macédoine, 17 mai 1913, opérateur Auguste Léon A 21140 Salle d’Auguste, Musée du Louvre, Paris, 26 avril 1920, opérateur Auguste Léon A 21133 Grande galerie, Musée du Louvre, Paris, 19 avril 1920, opérateur Auguste Léon A 21170 La Joconde, Léonard de Vinci, Musée du Louvre, Paris, 10 mai 1920, opérateur Auguste Léon A 21471 La Visitation, Ghilandaio , Musée du Louvre, Paris, 31 mai 1920, opérateur Auguste Léon A 21470 Le Parnasse, Mantegna, Musée du Louvre, Paris, 31 mai 1920, opérateur Auguste Léon Société française de photographie - fonds Gimpel 27 Le sourire d’une Espagnole… très Parisienne ! Paris, 17 février 1912, Léon Gimpel 63 Illuminations du Grand Palais (XIIe Salon de l’Automobile et du Cycle), Paris, 18 décembre 1910, Léon Gimpel 78 Le roi et la reine du Danemark, Paris - ministère des Affaires étrangères - 17 juin 1907, Léon Gimpel 1403 Troisième exposition internationale de locomotion aérienne, Paris, 16 décembre 1911, Léon Gimpel 229 Les tirailleurs sénégalais à la revue de Longchamp, Paris, 14juillet 1913, Léon Gimpel 179 La fontaine, Saint-Prix, 24 juin 1912, Léon Gimpel 334 La crue de la Seine - vue prise du quai des Tournelles - Paris, 26 janvier 1910, Léon Gimpel 259 Les enfants et la guerre. - Les troupes prennent un repos bien gagné tout en savourant les sucres d’orge distribués par l’opérateur - Paris, 5 septembre 1915, Léon Gimpel 285 Exposition d’horticulture - Dupont Barbier – Paris, 6 novembre 1911, Léon Gimpel 520 Orage sur la vallée de Chamonix, Les Tines, août 1907, Léon Gimpel 1234 Éclipse totale de lune – vue prise à l’équatorial de l’Observatoire de la Société astronomique de France – Paris, 3 mai 1920, Léon Gimpel Collection du Club des photographes amateurs musée finlandais de la photographie, Helsinki AFK 430 Boîte de pastels, vers 1910, Vladimir Schohin 18 Dossier de presse Lumière sur l’autochrome Le centenaire de la photographie en couleurs AFK 433 Table de petit-déjeuner, vers 1910, Vladimir Schohin AFK 428 Vase, bonbons, cheval de bois, ours en peluche, vers 1910, Vladimir Schohin AFK 417 Bouteille de jus de fruit, fleurs, orange, vers 1910, Vladimir Schohin AFK 431 Harengs dans un filet, vers 1910, Vladimir Schohin AFK 419 Branche de pommier en fleur, vers 1910, Vladimir Schohin AFK 432 Oeufs, vers 1910, Vladimir Schohin AFK 437 Orange, bocal de miel et récipients de verre, vers 1910, Vladimir Schohin AFK 410 Branche de pommier en fleurs, vers 1910, Vladimir Schohin AFK 422 Jatte et pommes dans un filet, vers 1910, Vladimir Schohin AFK 347 Sur les quais d’un port, vers 1910, Vladimir Schohin, lieu non mentionné AFK 376 Bord de lac au crépuscule, vers 1910, Vladimir Schohin, lieu non mentionné AFK 377 Rochers d’un archipel en fin de journée, vers 1910, Vladimir Schohin, lieu non mentionné AFK 389 Rochers moussus, vers 1910, Vladimir Schohin, lieu non mentionné AFK 358 Champignons en forêt, vers 1910, Vladimir Schohin, lieu non mentionné AFK 345 Formation de glace, vers 1910, Vladimir Schohin, lieu non mentionné AFK 404 Une domestique, vers 1910, Vladimir Schohin, lieu non mentionné AFK 405 Nadejda Andreevna Schohin, l’épouse du photographe, vers 1910, Vladimir Schohin, lieu non mentionné Université Pierre et Marie Curie, UFR des Sciences de la Terre, Département de pétrologie 13 Haüyne bleue dans une andésite - lumière naturelle -, 1910-1920, Henri Ragot 6 Gabbro à olivine - lumière polarisée -, 1910-1920, Henri Ragot 12 Calcaire glauconieux - lumière naturelle -, 1910-1920, Henri Ragot sans n° Granite à amphibole - lumière non précisée -, 1910-1920, Henri Ragot 9 Péridodite, cristaux d’olivine et de magnétite - lumière polarisée -, 1910-1920, Henri Ragot 5 Minerai de fer oolithique - lumière naturelle -, 1910-1920, Henri Ragot sans n° Légende et lumière non mentionnées, 1910-1920, Henri Ragot sans n° Dunite de Nouvelle-Zélande - lumière polarisée x 30 -, 1910-1920, Henri Ragot 3 Calcaire à fossiles (millioles) - lumière naturelle -, 1910-1920, Henri Ragot 19 Dossier de presse Lumière sur l’autochrome Le centenaire de la photographie en couleurs Institut de Paléontologie humaine Fondation Albert Ier de Monaco, Paris 5351-000090 Peintures schématiques. Panneau composé de signes, notamment de type linéaire, et de motifs géométriques complexes. Au premier plan : Henri Breuil. Sierra Morena, cueva de las vacas del retamoso (Despeñaperros), grand panneau extérieur droit, entre 1912 et 1919, opérateur non mentionné 5351-000079 Peintures schématiques : figurations humaines féminines selon l’interprétation d’Henri Breuil. Vallée du Rio Cereceda, Los Gavilanes, roches peintes de Fuencaliente, entre 1912 et 1919, opérateur non mentionné 5351-000010 Peintures schématiques. Motifs géométriques, pectiniforme [en forme de peigne] et « soleil », figurations humaines masculines et féminines selon l’interprétation d’Henri Breuil. Sierra Morena, Piedra escita de Fuencaliente, partie droite du panneau central, entre 1912 et 1919, opérateur non mentionné L’abbé Breuil utilisait parfois des plaques de grand format pour les vues d’ensemble et de petit format pour les détails : 5351-000045 Représentations à tendance réaliste de mammifères, probablement herbivores. Batuecas, canchal de las cabras pintadas, entre 1912 et 1919, opérateur non mentionné 5351-000041 Représentations à tendance réaliste de poissons. Batuecas, canchal de las cabras pintadas, entre 1912 et 1919, opérateur non mentionné 5351-000094 Représentations à tendance réaliste mammifères, probablement herbivores et de poissons. Batuecas, canchal de las cabras pintadas, entre 1912 et 1919, opérateur non mentionné Archives de l’Assistance publique Collection Letulle, Paris 209/4 Dessin intitulé Costume d’un Médecin du Lazaret de Marseille en 1720 issu d’un ouvrage ou d’un ensemble de planches de médecine, années 1920, Eugène Normand 51/13 Trois staphylocoques - albus, citreus, aureus - en culture dans des éprouvettes de la collection de l’Institut Pasteur, années 1920, Eugène Normand 146/17 Capillicules biliaires - foie normal -, grossis 500 fois, années 1920, Eugène Normand 131bis/14 Diverticule de Meckel - excroissance de l’intestin -, années 1920, Eugène Normand 100/15 Muguet buccal (raclage) - filaments et spores -, situé sur la langue, grossi 1200 fois, années 1920, Eugène Normand 85/12 Anévrysme de l’aorte - ulcération d’un corps vertébral -, grossi 2 fois, années 1920, Eugène Normand 51/18 Représentation des Capsules négatives d’un Pneumocoque issue d’un ouvrage ou d’un ensemble de planches de médecine, années 1920, Eugène Normand 1/3 Poumon d’enfant - Lobules pulmonaires -, grossis 5 fois, années 1920, Eugène Normand 20 Dossier de presse Lumière sur l’autochrome Le centenaire de la photographie en couleurs Une équipe scientifique au musée Albert-Kahn Le musée départemental Albert-Kahn travaille depuis une vingtaine d’années à la mise au jour des collections du banquier Albert Kahn. Le fonds est constitué de 72 000 autochromes et de films, dont la durée totale de projection représenterait cent heures. Pour cette mise en valeur, des photographes, Pascal Bedek et Ronan Guinée, spécialistes du procédé autochrome, disposent d’un laboratoire comprenant les matériels les plus performants dans ce domaine. Ceci leur permet de mettre en œuvre des méthodes de reproduction et de conservation parfaitement adaptées à ce fonds exceptionnel. Dans le cadre de la constitution de ce laboratoire, Jean-Paul Gandolfo, chef du laboratoire photographique au musée Albert-Kahn de 1977 à 1995 avait, entre autres, initié la réparation et la restauration d’une presse à autochromes de la société Lumière, pièce exposée à l’occasion de ce centenaire. Les 72 000 autochromes du fonds Kahn sont actuellement en cours de numérisation et font l’objet de recherches documentaires dirigées par Nathalie Clet-Bonnet et Marie Corneloup. Parallèlement, les films bénéficient d’une conservation préventive menée par Jocelyne Leclercq-Weiss et d’un travail d’études documentaires effectué par Flore Hervé. L’objectif de ces travaux est de créer une banque de données des collections, consultable par les chercheurs, par le biais de FAKIR (Fonds Albert-Kahn Informatisé pour la Recherche). 21 Dossier de presse Lumière sur l’autochrome Le centenaire de la photographie en couleurs Générique Directeur par intérim du musée Gilles Baud-Berthier Comité scientifique Bertrand Lavedrine Nathalie Boulouch Jean-Paul Gandolfo Conception Ronan Guinée (musée Albert-Kahn) Coordination Philippe Benoist (musée Albert-Kahn) Scénographie Alain Leroy Nicolas Czali et toute l’équipe d’Excalibur Graphisme Philippe Planchon Tirages Photographiques Ronan Guinée Recherches documentaires Ronan Guinée, Nathalie Clet-Bonnet Textes Nathalie Clet-Bonnet, Frédérique Le Bris, Véronique Bouchut, Marie Corneloup, Philippe Benoist, Anne Biais (musée Albert-Kahn) Réalisation technique Le centre technique du Conseil Général des Hauts-de-Seine sous la direction de Messieurs Le Peillet et Lepage Société Excalibur Atelier du musée sous la direction de Christophe Dubos : Pascal Rakinski, Jacques Hary, Georges Jolivet 22 Dossier de presse Lumière sur l’autochrome Le centenaire de la photographie en couleurs INFORMATIONS PRATIQUES Musée Albert-Kahn 14, rue du Port 92100 Boulogne Tel : 01 46 04 52 80 Fax : 01 46 03 86 59 e.mail : [email protected] Ouverture Tous les jours du mardi au dimanche et de 11h à 18h. Fermeture les lundis y compris fériés. Tarifs Plein tarif : 3,30 € Tarif réduit et cartes 36.92 : 2,20 € carte d’abonnement : 18€ pour 10 entrées. Groupes : sur réservation auprès de la société l’Echappée Belle (fax 01 44 18 00 39) au prix de 118 € pour 30 personnes, plus droit d’entrée au musée de 2,20 € Groupes scolaires : sur réservation au musée, 22,50 € pour 30 personnes Responsable du musée Gilles Baud - Berthier, directeur par intérim du musée départemental Albert-Kahn Communication & relations avec la presse I P C – Dominique du Jonchay tel 01 47 53 93 70 – fax 01 45 51 75 45 – e.mail [email protected] Restaurant et salon de thé Dans le Palmarium, une serre de la fin du XIXe siècle, avec terrasses au cœur des jardins du musée. Ouverture de 12h à 18h, réservation au 01 47 12 05 30 Accès Métro Boulogne – Pont de Saint-Cloud – terminus ligne 10 Autobus 52, 72, 126, 175, 460, 467 – arrêt : Pont de Saint-Cloud ou Rhin et Danube Tram Val-de-Seine – arrêt Parc de Saint-Cloud 23