COURS A1.01270 FORMATION SYNDICALE SUR LES RELATIONS PROFESSIONNELLES Turin/Italie du 23-03-2009 au 09-04-2009 RAPPORT NATIONAL DU GABON Présentation : Jean-Louis IWANGOU 1 I – Historique Superficie : 256.670M2 Population : 1230102 habitants Densité : 5h/km2 Age 0 à 15: 40% 15 à 65: 54% +65 : 6% Indice de fécondité : 5 Population rurale : 19% Monnaie d’échange : franc CFA Capitale : Libreville Langue française II – Contexte politique nationale pluralisme politique commission électorale indépendante régime présidentiel III – Institutions Assemblée nationale (AN) : 120 députés Sénat : 120 sénateurs Conseil national de la communication (CNC) Conseil économique et social (CES) Conseil national du dialogue social (CNDS) en projection IV – Contexte économique et politique économique A – Contexte économique Pib par habitant est de 6547 dollar/habitant Concentration de l’économie sur trois (3) principaux secteurs A/1 secteur primaire o pétrole o manganèse o bois 2 o o o o o caoutchouc humide café cacao canne à sucre ciment A/2 secteur secondaire o o o o o industrie agroalimentaire industrie de transformation et de raffinerie industrie du tabac industrie de transformation du bois les bâtiments et travaux publics A/3 secteur tertiaire o o o o transports télécommunications commerces et services tourisme B – Politique économique Dans la déclaration de politique générale, il est remarqué : l’absence de diversification de l’économie nationale la faible production des ressources (pétrole, bois, manganèse) Ce qui montre à suffisance la dépendance de l’économie nationale surtout en produits alimentaires, des biens et services. V - Produits locaux soumis l’échange *bois de 2è et 3è transformation (meubles, lattes, planches, contre-plaqués etc.) *bois de grumes *pétrole *manganèse *ciment En projet d’exploitation : fer estimé à : 566 millions de tonnes uranium niobium : 16.72 millions de tonnes phosphate 500 millions de tonnes 3 VI – Produits alimentaires poisson (frais, fumé, salé, séché, etc.…) banane, manioc, tarots, igname, patate, ananas, aubergine, piment etc. sucre eau minérale savon huile d’arachide Il est relevé par rapport à ce contexte économique que les recettes proviennent seulement ou sont concentrées que sur les trois principales ressources et les seules monnaies d’échange sont : le dollar et l’euro A - Analyse de la situation 1. L’analyse de la situation nous nous amène à comprendre qu’il y a : une crise de l’état providence 2. la non maîtrise des besoins sociaux 3. l’inadaptation croissante du système éducatif avec corollaire une analphabétisation grandissante 85 %, une montée fulgurante du chômage et une installation de la pauvreté 4. la mauvaise santé avec corollaire l’évolution du VIH/sida, du paludisme et d’autres maladies endémiques 5. le mauvais état de la route depuis les voiries urbaines jusqu’au réseau routier B - Souhait par rapport à cette situation calamiteuse Pour relever les défis colossaux, et traduire en politique nationale cohérente et responsable, il est souhaité d’avoir à l’esprit les données évoquées précédemment et surtout comprendre qu’un consensus sur l’essentiel est indispensable dans ces moments particuliers et délicats de mutation profonde et de crise mondiale. VII – Le Gabon face à des mutations. 1* Plan national D’après l’objectif du millénaire pour le développement, (OMD), le Gabon face à l’urgence, fait renaître l’espoir en faisant des projets des mesures suivant dans tous les domaines cibles ci-après, tant sur le plan sectoriel que sur le plan structurel. Il s’agit de : 4 diminuer de moitié la proportion de la population dont le revenu est à 1 dollar par jour, tout comme celui qui souffre de la faim donner à tous les enfants (fille comme garçon) la possibilité et les moyens d’achever au moins le cycle primaire, éliminer les disparités entre les sexes à tous les niveaux et aider à la formation des jeunes élites de demain la réduction du tiers le taux de mortalité infantile et maternel stopper la propagation du sida pour inverser la tendance, aussi prendre des mesures plus draconiennes pour réduire le taux de mortalité du au paludisme et à d’autres maladies endémiques pour inverser l’incidence intégrer des principes du développement durable pour inverser la déperdition des ressources environnementales réduire de moitié le pourcentage de la population qui n’a pas accès à l’eau et, améliorer les conditions de vie d’au moins 100 millions d’habitants répondre aux besoins et aux soucis d’un partenariat mondial pour le développement (PMD) dans tous les domaines : (fiscal, aides publiques, besoins des pays enclavés réduction de la dette intérieure qu’extérieure, création d’emplois, soutien aux PMI et PME, donner l’accès aux médicaments essentiels, rendre disponible les avantages et opportunités des nouvelles technologies d’information et de communication etc.…). 2 * Plan administratif Il est observé une vaste reforme avec : la modernisation de l’administration et la restauration de l’autorité de l’état qui se traduit par l’amélioration des conditions de vie et de travail des personnes de commandement le recensement des agents de l’état qui a mis en lumière un certain nombre d’irrégularités d’où la réduction de la masse salariale renforcement de la transparence et de la bonne gouvernance mise en place d’une gestion intégrée et sécurisée de l’état pour optimiser la tenue de la comptabilité publique VIII – Au plan de l’intégration sous-régionale et international o membre co-fondateur de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC) o membre co-fondateur de la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CMAC) 5 o membre de l’Organisation pour l’Harmonisation en Afrique les Droits des Affaires (OHADA) o adhère à l’Organisation Mondiale du Commerce o adhère à l’Organisation Internationale du Travail (OIT) etc. A ce niveau certains manquements sont observés sur ce qui concerne : a/ - l’absence d’un réseau routier véritable, viable, et intégrateur pour permettre l’écoulement des produits b/ - étroitesse du marché national c/ - absence de l’offre à l’exportation dans la CMAC d/ - manque d’harmonisation des tarifs douaniers communautaires IX – Structures syndicales et fonctionnement Le Gabon se paie le luxe d’offrir des bons offices à une panoplie des centrales, une douzaine à ce jour, qui n’ont leur nom que pour la beauté de leur histoire, car n’ayant aucune base véritable pour leur fonctionnement, aussi leur bureau est formé pour la plupart des membres de leur famille ou un groupe d’amis Malgré ce tableau sombre, il y a tout de même des centrales telles : La Confédération Gabonaise des Syndicats Libres (CGSL) qui compte plus 19 milles membres et qui est membre de la sous-régionale (CSI-Afrique) et de l’internationale (CSI) Confédération Syndicale Internationale. Elle fonctionne verticalement et horizontalement et a à son sein plus de douze Fédérations La Confédération Syndicale Gabonaise (COSYGA) avec 14 milles membres aussi membre de la sous- régionale et de l’internationale Au niveau nationales ces deux centrales siègent au conseil d’administration de la caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), et au conseil économique et social (CES) Pour l’intérêt national, et pour des raisons de bonne gouvernance, le Gabon aura à gagner en faisant en sorte qu’avant la promulgation d’une loi, et malgré la présence de l’assemblée nationale et de chambre haute, de consulter les centrales pour des avis partagés. 6